Posté le 03/11/2018
Attendus au tournant
Jusqu’ici, ils ont presque tout bien fait. Pourtant, dans une semaine où il a inévitablement été question de la Coupe de France et de la Réunion, tout invite à la prudence, à l’aube du court déplacement, ce samedi (18h) à Montlebon. Le promu aura les dents longues et surtout tout à gagner. Le Besançon Foot, lui, a encore à prouver.
Le haut niveau appelle l’exigence. C’est ainsi. Plus ils gagneront et plus les partenaires de Lucas Cuenin auront la lourde tâche de devoir assumer, en toute circonstance. On a les problèmes qu’on mérite et après une fin de saison dernière franchement ennuyante, ceux-là passeraient pour ceux des riches. Avec trois succès en sept matches de championnat, Besançon est encore loin de ce statut. Mais l’enchaînement Morteau-Montlebon/Montceau pourrait sensiblement l’en rapprocher.
Cela voudrait dire que l’obstacle mortuacien aurait été franchi. Cela voudrait dire aussi, dans un calendrier qui renvoie une analogie menaçante avec un certain déplacement à Saint-Vit, que les Bisontins auraient franchi un nouveau cap. « De la même façon que nous avions un test devant Selongey, avec cinq absents, nous avons là une épreuve de plus, parce qu’il y a eu cette perturbation de la semaine, autour du tirage de la Coupe de France » n’élude pas Hervé Genet.
« J’ai une relation de confiance avec mon équipe »
Le coach doubiste a placé ses joueurs face à leurs responsabilités. Sans hausser le ton, « en adulte, pas avec le bâton de l’instituteur » pour éloigner des esprits le voyage à l’Ile de la Réunion « et remettre les pieds sur terre ». « Le match le plus important, c’est bien celui qui arrive. Pas un autre. Je peux comprendre ce qui passe par la tête des joueurs, mais je crois en mon équipe, car j’ai une relation de confiance avec. Elle a été engendrée par les résultats. On a discuté ensemble, ils m’ont dit des choses. Je leur ai répondu que, tel Saint-Thomas, j’attendais les actes ». Ces actes nécessaires ? De la générosité, du combat. De la solidité. Ce match, complètement assimilable à une rencontre de coupe, appelle prioritairement ça.
Chez une équipe qui n’a pas perdu une fois chez elle (NDLR : un succès contre le leader Auxerre et deux nuls), le Besançon Foot ne devrait pas faire l’erreur de se jeter dans la gueule du loup. « Pour les avoir joués en amical, on sait que ce sont des joueurs qui excellent en contres, qui ont, devant, des éléments de qualité et présentent en plus une homogénéité dans toutes les lignes » présente Genet. Un portrait élogieux et prudent qui pourrait se traduire par une vérité comptable : en s’imposant, Morteau-Montlebon passerait devant les joueurs de la capitale franc-comtoise. C’est bien pour ça que Besançon se sait particulièrement attendu, là-haut, dans ce qui s’assimile à un virage serré. Dans la fraîcheur piquante du Haut-Doubs, mieux vaut être sûr de sa bonne tenue de route.
Maxime Chevrier