Posté le 27/10/2018
Le goût des bonnes choses
Le Besançon Foot a encore gagné, ce qu’il n’a pas arrêté de faire en octobre. Ce samedi, ce sont les pensionnaires de Régional 1 de l’ASPTT Dijon qui n’avaient pas les armes pour rivaliser avec une équipe bisontine qui a pris la meilleure habitude : celle de cultiver son ambition, par le succès.
Difficile d’imaginer que novembre-décembre sera une période aussi faste que celle que viennent de boucler, ces deux derniers mois, les partenaires de Lucas Cuenin. Si tel était le cas, Coupe de France et championnat additionnés, la première partie de saison du Besançon Foot serait en tout point exceptionnelle, pour cette équipe qui partait d’une page blanche, cet été. Voilà plusieurs semaines qu’elle a compris que son opiniâtreté à ne rien lâcher serait sa force.
Pensez que les hommes de Hervé Genet, qui viennent d’enchaîner (avec la Coupe, certes) cinq semaines victorieuses, n’ont pris qu’un seul misérable but (sur corner, devant Auxerre) lors des… dix derniers matches qu’ils ont disputés. La stat est frappante, elle a même été corroborée, ce samedi à Saint-Apollinaire, où les « Bleus » n’auront finalement concédé qu’une seule véritable occasion, en dehors d’un face à face avorté par un hors-jeu. Là encore, Vauthey, sur le coup franc de Vuolo, s’était plu à rappeler que l’actuelle réussite ne reposait pas sur rien. « En plus, on marque beaucoup en coupe » ne s’est pas privé de rappeler le coach. L’intéressé sourit quand il entend que son équipe ne le fait pas assez, en championnat (NDLR : 5 buts, contre 19 réalisations en quatre matches de Coupe).
« Je sais que l’on peut mieux faire… »
Une chose qui pourrait d’ailleurs évoluer, assez rapidement. Contre l’ASPTT Dijon, Besançon alignait, pour la première fois, le trio Gueye (décalé à droite), Dias-M’Baiam. A ce niveau, il devrait faire mal. « On doit quand même confirmer, travailler ensemble » a intelligemment nuancé l’ex-Selongéen, « freiné par une blessure estivale », mais dont la montée en régime est sensible. Celle de Rafael Dias l’est tout autant, si ce n’est plus. L’ex-Sochalien a converti, sans trembler et en contre-pied (1-0, 20e), un penalty que M’Baiam avait obtenu (main), avant de clore la marque, aux 20 mètres, sur un de ces coups francs dont il a le secret (3-0, 67e).
Avec ces atouts maîtres en main, tout parait glisser. Ce samedi, le Besançon Foot n’a jamais été inquiété, aussi parce que M’Baiam, meilleur Bisontin en première mi-temps, s’était chargé de doubler la mise comme à l’entraînement, après trois crochets dans la surface (2-0, 25e). Une certaine idée de facilité qui n’a pas piégé un Genet placide. « Je pense qu’on aurait pu mieux faire et je sais qu’on peut mieux faire ». Une façon, détournée, de placer son groupe en alerte, avant un match, qui pourrait s’assimiler à la coupe, ambiance en prime, samedi prochain à Montlebon. Cette configuration a largement souri, jusqu’ici. Il n’y a qu’à suivre le modèle.
A Saint-Apollinaire, Maxime Chevrier