Troisième match de préparation à Avallon, équipe qui évolue en DH et qui a raté la montée de peu. En marge d'une courte défaite, nous avons eu les plus belles occasions.
Hervé Genet : " On continue notre travail de fond, on n'a pratiquement jamais été en danger, mais on manque cruellement de réalisme dans les 20 derniers mètres. J’espère qu'on sera plus efficace mercredi contre Pontarlier. En tous les cas, on continue à bosser, j'ai confiance dans le groupe."
Prochain match contre Pontarlier ce mercredi 5 août à Orchamps-Vennes. Coup d’envoi 19h.

Première victoire, convaincante, du BFC en préparation.
Posté le 08/08/2015 Les Bisontins s'imposent (2-0) face à Football Club de Gueugnon - FCGueugnon, que les joueurs de Hervé Genet retrouveront cette saison et à qui nous souhaitons une bonne entame.
Buts inscrits par Louhkiar, à la demi-heure et Zemni à l'heure de jeu. Le tout, devant pas moins de 150 spectateurs le long de la main courante de la Malcombe.
Carl Frascaro (président du BFC) : " C'est un bon petit match. J'ai été agréablement surpris par la qualité de jeu, des deux côtés d'ailleurs. On a su répondre dans les duels, c'est intéressant. Gueugnon a eu une ou deux occasions en première mi-temps. A chaque fois, nous avons eu dix minutes de flottement, mais on a bien répondu. C'est une bonne chose, même si on sait très bien que la réalité sera le championnat ".

Stage de reprise de l’école du foot
Posté le 11/08/2015 Un stage de reprise de l’école du foot ( U8 - U15 ) aura lieu aux Orchamps, les 26, 27 et 28 Août !.
Début du stage : 9h30 - 10h jusqu’à 17h . Le tarif est de 20 euros pour les trois jours avec le repas du midi et le gouter en fin d’après midi.
Pour tout renseignement et inscription veuillez contacter, avant le 15 Août, Mr. Alain Petit au 0681370340.

Les réactions du coach Hervé Genet après la défaite à Andrézieux
Posté le 25/08/2015
La réaction de Hervé Genet, pas content de la défaite (2-1) du BFC à Andrézieux. Sincère et lucide, le coach bisontin a parlé du pays à ses joueurs.
Hervé, votre réaction après cette première décevante ?
>> Je n’ai aucun regret. C’est le plus mauvais match amical qu’on a fait depuis la reprise. Le résultat ne pouvait être différent avec cette première mi-temps en dessous de tout.
Comment l’expliquer ?
>> Il faudra le demander aux joueurs. On a voulu, le club, les mettre dans les meilleures dispositions. J’espère juste que c’était une mi-temps sans. Je le répète, c’est la plus mauvaise de tous nos matches amicaux. On s’est tué tout seul, ce n’est pas plus compliqué. On n’a pas eu la maîtrise du jeu. Andrézieux ne l’a pas forcément eue nettement plus, mais enfin, ils ont su être efficaces, ont essayé d’animer, de créer. Nous avons joué de notre côté avec nos cartes de visite.
Il y avait eu pourtant du mieux au retour des vestiaires...
>> Bien sûr que ça a été mieux. Mais c’était impossible de faire pire. Là où je suis satisfait, c’est physiquement. Je sais qu’on est dans le vrai, car on a mieux fini qu’eux. Mais au niveau de l’animation, de la discipline, de la récupération du ballon, on a été en dessous de tout. J’en ai fait part à mes joueurs : la deuxième mi-temps ne sauve pas le match. Il faut dire la vérité : il y a déjà, de la part de tout le monde, une remise en question à avoir.

Trois questions à... Hervé Genet (entraîneur du BFC).
Posté le 30/08/2015
Avant la rencontre déjà très importante face à la réserve professionnelle de Dijon, nous avons posé trois questions au coach Hervé Genet
Peut-on dire que l’accroc à Andrézieux est derrière ?
>> On le saura demain soir à 20h (rires). L’essentiel est déjà et surtout de se rassurer, d’éviter de tomber dans l’incertitude perpétuelle. Alors, oui, on a bien travaillé cette semaine, les garçons sont conscients qu’individuellement et collectivement, ils n’ont pas été à la hauteur. A nous de bien rebondir.
Ce n’est que la deuxième journée, qu’un premier match à la maison. Est-il néanmoins déjà important ?
>> Ils le seront tous. Ce n’est pas un discours de façade. Il faut déjà avoir en tête que, pour nous maintenir, nous avons une quête de dix victoires qui apparaît nécessaire. Ce n’est donc pas faire injure à qui que ce soit de penser que, quel que soit l’adversaire, il faut gagner à la maison.
Que penser de Dijon (2), qui pourrait venir renforcé de sept à dix éléments du groupe pro ?
>> C’est un adversaire, comme bien d’autres dans ce championnat. On ne peut pas trop dire avec les réserves. Un coup, vous avez dix pros, l’autre, vous n’en avez pas. Ces équipes-là sont difficiles à suivre. Elles ont aussi des jours sans, espérons que ça tombe là (sic). Mais effectivement, on sait qu’on se dirige vers une réception avec une belle équipe, renforcée.

Les réactions du coach après le succès face à Dijon (2)
Posté le 02/09/2015
La réaction du coach Hervé Genet, satisfait de la belle réaction de ses joueurs, et du succès mérité (2-1), samedi soir contre la réserve professionnelle dijonnaise.
Alors, heureux ?
>> (sourire) Oui, pour le club, l’équipe, les dirigeants, les joueurs, le staff, et puis moi aussi (rires). Heureux parce que c’est une victoire que l’on mérite. Heureux aussi car le scénario a créé de l’émotion. Etre mené, dominer, toucher la barre, égaliser puis marquer comme ça, c’est beau. C’est bien. Maintenant, il faudra confirmer.
Est-ce que ce succès conforte les caractéristiques que vous définissiez pour votre équipe : à savoir un potentiel offensif certain, mais aussi encore beaucoup de travail pour être efficace dans les deux zones ?
>> C’est ça. Du travail, il y en a, c’est clair. Surtout dans l’équilibre de l’équipe, dans l’équilibre attaque-défense. La chance qu’on a, c’est qu’on marque effectivement. On se créé des occasions. La malchance, c’est qu’on en encaisse. Trois buts en deux matches, c’est beaucoup. C’est trop. Il y a une rigueur à acquérir à ce niveau-là.
En étant perfectionniste, on peut dire aussi que s’être fait peur dans un match où votre domination a été manifeste était évitable…
>> Oui, parce que l’on est encore trop surpris, en début de match, de l’agressivité de nos adversaires. On attend de prendre un coup pour se mettre à jouer, comme si l’on était toujours en réaction. Il faut se mettre dedans, on n’est plus en DH. Mais encore une fois, le côté satisfaisant est notre niveau physique. Comme Andrézieux, Dijon a explosé dans le dernier quart d’heure. C’est une bonne chose
Un mot sur le derby bisontin de samedi. Il s’aborde de la meilleure des manières…
>> Oui, les deux équipes ont gagné, c’est positif. Le tableau de marche est là avec une victoire et une défaite pour le maintien. A nous de confirmer pour décrocher ce maintien le plus rapidement

3ème tour coupe de France : le tirage au sort
Posté le 02/09/2015
Hier soir avait lieu à Chantrans (25) le tirage au sort de la coupe de France qui voyait l'entrée en lice du BFC.
Nos Bisontins se déplaceront à Château de Joux, club évoluant actuellement en LR3.
Voici la liste complête des rencontres :
Avoudrey (2e div) - Champagnole (DH)
Château de Joux (LR3) - BFC (CFA 2)
Frasne (1ere div) - Saint-Vit (DH)
Avanne-Aveney (2e div) - Jura Dolois (LR2)
Triangle d’Or (LR2) - Levier (LR2)
Villers-le-Lac (1ere div) - Orchamps-Vennes (LR2)
Thise-Chalezeule (1ere div) - Sud Revermont (LR2)
Lons-le-Saunier (LR2) - Mouchard (LR3)
Montfaucon (LR3) - Châtillon/Devecey (LR3)
Bresse Jura (DH) - Pontarlier (CFA 2)
Arey (2e div) - Giro/Lepuix (LR3)
Grandvillars (DH) - Morteau-Montlebon (LR2) ou PSB (DH)
Voujeaucourt (1ere div) - Seloncourt (2e div)
Ornans (DH) - Héricourt (LR2)
Franco-Turcs Belfort (1ere div) - L’isle/Doubs (LR2)
Pont-de-Roide (DH) - Clemenceau (LR2)
Bavilliers (LR3) - Bart (LR2)
Pays Maîchois (1ere div) - Racing (CFA 2)
Noidans (LR3) - Baume-les-Dames (DH)
Exincourt (LR2) - Valdahon/Vercel (LR3)
Le Russey (2e div) - US Sochaux (LR3)

Abdel Ghezali : « L’opportunité doit se saisir »
Posté le 02/09/2015
Pur Bisontin, passionné de sports, Abdel Ghezali (44 ans) est devenu, depuis le printemps 2014, adjoint aux sports à la Ville de Besançon. Avec la mission, pas simple, de redorer le blason du sport de haut niveau de la capitale franc-comtoise, le dynamique élu veut parler franc : à l’instar du hand, précurseur en la matière, cela doit passer par des rapprochements de clubs. Un discours qui ne pouvait pas mieux tomber, juste avant le savoureux derby, samedi (18h) à Léo-Lagrange, entre le BFC et le Racing.
Abdel Ghezali, un mot tout d’abord de présentation sur vous-même. Adjoint aux sports à la Ville de Besançon, c’est la suite logique d’un cursus associatif et d’engagement local…
Oui, je crois. Je suis conseiller municipal, aux côtés de Jean-Louis Fousseret, depuis 2001, d’abord en ayant été délégué à la jeunesse, puis, en 2007, adjoint en charge de la vie des quartiers. Et depuis l’année dernière, adjoint aux sports. C’est effectivement une suite logique.
Vous êtes un ancien footballeur. Pourquoi le ballon rond restera-t-il toujours à part ?
J’ai débuté au RCFC, en disputant la Coupe Mougin, etc. Le club de Montrapon est venu après. J’y ai un peu tout connu, de joueur, secrétaire jusqu’à président, pendant huit années. Le foot est à part parce que c’est un sport populaire. Il ne faut pas galvauder l’expression. Populaire ici, c’est retrouver toutes les classes sociales : le chef d’entreprise côtoie aisément l’artisan, l’ouvrier ou l'homme à la recherche d’emploi. Ça donne un côté universel et donc populaire.
Besançon va connaître samedi une première historique au niveau sportif, avec une opposition bisonto-bisontine, entre deux équipes fanions dans un même championnat national, que cela vous inspire-t-il ?
Dans mon esprit, ça résonne déjà comme une fête du football à Besançon. Deux équipes fanions, effectivement à ce niveau, cela m’inspire qu’il y a de la qualité footballistique à Besançon. Et ça m’inspire également le fait qu’on peut avoir de plus grandes ambitions, en termes de niveau.
Ne doit-on pas voir ce derby entre le BFC et le Racing avec, d’un côté le respect d’une institution, d’un club historique et celui du joli redémarrage post-dépôt de bilan, et de l’autre, le respect pour un projet plus jeune, mais avec tout autant de valeurs et de talents humains ?
Ça peut être un résumé. Maintenant, on parle d’une saison, d’un championnat. Ces deux clubs ont tout autant leur place ici. Pour moi, ils sont surtout complémentaires. D’une part, le Racing Besançon est, avec son histoire, le club phare. Il y a aussi ses équipes de jeunes, le travail de formation et ses éducateurs. Et d’autre part, le BFC, avec ses ambitions affirmées, avec sa volonté d’aller de l’avant, avec la qualité de ses joueurs, et qui, grâce à son président et son réseau de partenaires, arrive avec une vraie légitimité. J’ajoute un facteur important à mes yeux. Ces deux équipes se ressemblent. Tout simplement parce qu’une majorité au BFC, dont l’entraîneur, a revêtu le maillot du BRC.
« Je rassemblerai les deux présidents en octobre »
Deux clubs bisontins qui végéteraient, pendant trois-quatre ans, en CFA/CFA 2… Cette « vision » d’avenir a-t-elle un sens ?
Je redis que, si ces deux équipes évoluent en CFA 2, c’est la suite logique, tant au niveau sportif qu’administratif, de l’investissement du staff et des bénévoles de deux clubs. Il faut cela dit comprendre qu’à plusieurs, on est plus fort ! Aujourd’hui, les recrues qui sont faites proviennent de la région. Or, en ayant deux équipes au même niveau, on se donne moins de chances de maximiser ces forces. Au regard des qualités sportives et humaines de ces deux clubs, tout en confrontant le niveau du CFA et du CFA 2, je veux être clair : on resterait malheureusement plusieurs années en CFA 2, voire en CFA, si rien n’est fait.
Maintenez-vous donc que vous rassemblerez les présidents Carl Frascaro et Philippe Pichery, très rapidement autour d’une table ?
Je le maintiens. Je rassemblerai les deux présidents, courant octobre, en fonction de leur disponibilité.
Le football bisontin ne tourne pas seulement autour de ces deux clubs. D’autres ouvertures ou projet de rassemblement seraient possibles, non ?
D’abord, j’ai le respect de la vie associative. Il n’est pas question, pour moi, d’imposer tel ou tel rapprochement. D’autres clubs existent à Besançon et les résultat sportifs nous ont démontré, la saison dernière, qu’ils avaient de vraies forces. Je pense au PSB, à Planoise/Saint-Ferjeux, au Clemenceau, à Velotte et d’autres encore. On voit là qu’il y a un vrai socle, sur lequel s’appuyer.
Ce qui signifie ?
J’ai déjà informé, la saison dernière, les deux présidents, qu’il faudra, d’une manière ou d’une autre, s’entendre. Je ne parle pas obligatoirement de fusion, mais de rapprochement. La Ville étant le premier partenaire institutionnel de ces deux clubs, je réitère ma volonté de voir ces deux clubs se rapprocher, dans le but d’avoir une équipe de football à Besançon à la hauteur des ambitions d’une Ville comme Besançon.
Le cas du handball, avec le regroupement du Grand Besançon Doubs Handball, est-ce l’exemple à suivre pour le foot ?
Tout à fait. L’exemple de l’ESB M, qui se rapproche de cinq, six clubs de l’agglomération à travers le GBDH en est une illustration. L’idée est simple : mutualiser ses moyens et ses forces pour tendre vers un niveau supérieur.
Viendra ensuite le cas du basket…
Le même discours a été tenu aux deux clubs de basket bisontin, le BesAc et le BBC, avec qui j’entreprendrai la même démarche.
« Sans rapprochement, il faudra s’attendre à des baisses de subventions »
Le retour du sport bisontin de haut niveau passe-t-il, outre par ces efforts de mutualisation des clubs, par une prise de conscience de l’Agglomération, en matière de politique sportive ?
Tout à fait. L’agglo doit prendre toute sa part dans la politique sportive du Grand Besançon, que ce soit en hand, en basket, en foot ou en rugby. En moyenne, 40% des licenciés et 50% du public sont issus de l’agglomération. Je m’en réjouis. On est là dans la mixité des publics, mais j’estime que l’agglo doit prendre toute sa part, rien que sa part.
La collectivité est prête à suivre un projet mutualisé, d’ensemble, est-ce à dire qu’elle diluerait ses aides aux entités préférant rester seules ?
Sur le principe, lorsqu’on échange avec les présidents, certains dirigeants et d’une manière générale avec la population, ils sont d’accord sur l’idée de se rapprocher. Dans les faits, et je peux le comprendre, c’est plus compliqué, parce qu’il y a des hommes et des femmes. Il y a aussi une histoire à prendre en compte. Simplement, les règles du jeu sont posées très clairement. S’il y a rapprochement, il y aura accompagnement de la ville. S’il n’y a pas, il faudra que les clubs s’attendent à des baisses de subvention. Je n’imposerai rien, mais je m’appuierai sur ces critères pour l’accompagnement de ces clubs.
Quel avantage aurait ce rapprochement ?
Pour moi, qui connais le foot autant sur le plan sportif que sur la gestion d’un club, et en tant qu’élu, je pense, encore une fois, que ces deux clubs sont complémentaires. Ça reste mon avis, mais je crois que l’opportunité qui se présente aujourd’hui, doit se saisir. Si on laisse passer le train, les deux clubs seront perdants et on se retrouvera à Besançon avec du football à un niveau régional. La richesse et les atouts de ces deux clubs doivent être mis en commun même si je n’ignore pas le chemin à parcourir pour y arriver. En tant qu’adjoint aux sports, il est de ma responsabilité de faire en sorte que ce projet puisse être mené à bien.
Pour la saison prochaine ?
Evidemment. Car c’est déjà quelque chose sur lequel on discute depuis très longtemps.
Vous êtes le premier invité sur le tout nouveau site du BFC. Surpris de la montée en régime du club ?
Non. Ce dont je peux être surpris, c’est du travail effectué par le président et les dirigeants du club. En l’espace de deux mois, ils ont dû monter sportivement et administrativement, tout un ensemble. Je suis agréablement surpris de la capacité du président, des dirigeants, de Hervé (Genet) et son staff, des bénévoles à débuter de cette façon le championnat. Après, moins surpris par le potentiel sportif, parce que je sais la qualité de joueurs que je connais par ailleurs très bien.
Un pronostic pour samedi ?
2-2 (rires). Mais Besançon sortira vainqueur…

« Ce derby peut nous lancer »
Posté le 04/09/2015
En amont du derby, ce samedi (18h) face au Racing, Hervé Genet aborde ce rendez-vous particulier avec sérénité. Et aussi la conviction que cette période, et les matches qui arrivent derrière, peuvent engendrer une dynamique positive.
Même si ce n’est que la troisième journée et que, comptablement, il ne signifiera pas grand-chose, difficile de vendre ce derby comme un match banal…
C’est sûr. Parce que d’une certaine manière, on va entendre parler de suprématie bisontine. Ça s’arrête là (sourire). Ce match ne doit, heureusement, pas qu’être ça. Parce que derrière, je vois surtout un cap à franchir. Après le Racing, nous avons Sens et Thiers, qui sont, comme nous, deux promus. Ce derby peut donc nous lancer. Il y aura ensuite de gros points à prendre.
« Totalement concentré sur mon club »
Au regard des deux victoires bisontines la semaine dernière, des gens qui se connaissent très bien de part et d’autre, ce derby s’appréhende de façon positive. Est-ce aussi votre impression ?
Tout à fait. On ne parle après tout que d’un match du début de saison et il n’y a aucune animosité déplacée. Ça reste quand même un derby. Il y a donc deux lectures. Soit on assiste à un match fermé, où l’on ne voit pas grand-chose. Soit un but déclenche tout, et on peut se régaler entre ces deux équipes-là. Je ne crois pas trop au premier scénario.
Pourquoi ?
Parce que les deux formations, tant dans leur préparation que dans leur début de saison, ont aussi bien su marquer qu’elles ont encaissé des buts.
Pour vous qui avait passé tant d’années au BRC, avec la passion que l’on connaît, est-ce que cela sera très particulier ?
Non, non… Vous savez, le temps passe quand même. Depuis un an désormais, et je vous avoue que ça me surprend, je suis totalement concentré sur mon club, mes joueurs. Et surtout investi à 100% dans le rôle que le président et le club ont bien voulu me donner.

Les réactions après le succès (1-2) dans le derby face au Racing Besançon
Posté le 08/09/2015
Avec l'aimable autorisation du Racing Besançon et de son média Racing TV, retrouvez les réactions en vidéo de l'adjoint au sport de la ville de Besançon, Abdel Ghezali, des deux présidents et des deux entraîneurs.
Pour visionner les images, cliquez ici

Résumé vidéo du match Racing - BFC
Posté le 08/09/2015
Avec l'aimable autorisation du Racing Besançon et de son média Racing TV, retrouvez le résumé vidéo de la rencontre entre le Racing et le BFC
Pour visionner les images, cliquez ici

Coupe : pas simple, cette entrée en matière
Posté le 15/09/2015
Qualifié, grâce à deux buts dans les arrêts de jeu (0-2), le BFC n’a pas été serein dimanche à Château-de-Joux. Peut-être un mal pour un bien…
Lundi matin, au réveil, Hervé Genet en rigolait. La veille, et même la nuit qui a suivi, le coach bisontin a ressassé un scénario pas loin d’être cauchemardesque. Pensez qu’à l’aube du dernier quart d’heure, Château-de-Joux, ce promu en LR3 qui tenait toujours en respect les Bisontins, était à deux doigts d’ouvrir le score. A deux reprises.
Un peu impatients, les joueurs du BFC s’étaient alors laissés surprendre et s’en étaient remis à une parade de Mandicourt dans un face-à-face (75e). Le portier bisontin sauvé, peu de temps après, par son… poteau (82e) après un centre coupé par un attaquant local qui avait devancé Pesenti. « Franchement, on ne peut pas faire les malins. Mais je vous dirai les mêmes âneries de circonstances, elles sont vraies en plus. Il n’y avait que la qualification qui comptait, c’était ce que j’avais rappelé aux joueurs avant le match. Alors… ».
« Ils étaient prêts à mourir sur le terrain »
Hervé Genet se souvient aussi que, l’an dernier dans la compétition, son équipe avait pu s’estimer très malheureuse lors de son élimination à Pontarlier. « Cette fois-ci, la chance a été pour nous. Je rends hommage à Château-de-Joux, il ne leur a manqué qu’une minute ». Une minute puisque, alors que les arrêts de jeu étaient atteints sur un terrain qui avait tout fait pour niveler les valeurs, tout un espoir s’était effondré à La Cluse-et-Mijoux. Sur un corner pas forcément bien tiré par Roussel, la talonnade de Pesenti avait fait remonter le ballon. Nandjui reprenait de la tête. Transversale, puis csc d’un malheureux défenseur, qui poussait au fond, du dos. Le gag était heureux pour le BFC (0-1, 90e).
Un moment qui rappelait quelques scènes surréalistes, entre un joueur qui renvoyait par terre ses tripes, à force d’efforts, ou un autre qui frappait le sol après ce but fatidique. « Ils étaient prêts à mourir sur le terrain, c’était impressionnant » commente Hervé Genet, témoin du deuxième but bisontin, qui ne devait rien à personne. Sur un mouvement à une touche, Rahal faisait la différence avant de centrer en retrait pour Bouhila (0-2, 90e+4). Des sueurs froides jusqu’au bout, qui peuvent amener un autre sourire : les beaux parcours sont souvent initiés dans le labeur. De sûr, le BFC sera alerté avant la réception, samedi (18h) à Léo-Lagrange, de Sens.
Photo Loïc Petitjean

Rester dans le bon Sens
Posté le 19/09/2015
Les trois victoires de rang, dont la dernière en date, poussive en Coupe de France, placent le BFC en position de réaliser une bonne opération. A condition de dominer la lanterne rouge, Sens.
Samedi prochain (contre Baume-les-Dames, en Coupe de France), ils seront à nouveau à Léo-Lagrange, stade qu’ils ne quittent plus. Après leur belle première à ce niveau, il y a trois semaines contre Dijon (2) et la confirmation dans le derby bisontin, l’heure est venue d’enchaîner, pour les footballeurs du BFC.
Le risque, sans doute, serait de croire que l’objectif est largement réalisable, contre une équipe de Sens, elle aussi promue, qui compte trois revers en trois matches (dont deux à domicile), pour aucun but inscrit. « On n’entre pas dans ces considérations-là. Nous, l’important, c’est de tendre le plus vite possible vers les dix ou onze victoires que nous voulons aller chercher » confesse le coach bisontin.
« C’est une découverte »
Un total qui assurerait, et largement a priori, le maintien aux Francs-Comtois. « Seules les victoires paient et de toute façon, je crois réellement que nous ne ferons que peu de matches nuls cette saison » poursuit Hervé Genet.
Volontiers joueurs, les Bisontins pourraient tomber, ce samedi soir, contre des Bourguignons déjà soucieux de se rassurer, même si la récente qualification (1-2) à Quétigny a pu mettre du baume au cœur. « Que ce soit l’une ou l’autre des équipes, nous ne nous connaissons pas. C’est une inconnue, une découverte » replace Hervé Genet, focalisé sur le calendrier. « Cette période-là, avec les matches de Coupe de France, est aléatoire. C’est là qu’il nous faut prendre des points ». Privés de Cuynet (vacances), si précieux contre le Racing, les joueurs du BFC (lire le groupe dans le fil infos) ont bien compris ce qu’il leur restait à faire.
BFC - Sens, ce samedi soir 18h à Léo-Lagrange.
Tarifs : 6€ (3€ demi-tarifs)
Photo Loïc Petitjean

Ça fait partie de l’apprentissage
Posté le 20/09/2015
Face à une lanterne de rouge de Sens qui n’avait ni enregistré un résultat, ni marqué un but en trois matches, tout le monde voyait le scénario évident. Bien mal connaître la réalité du milieu, qui fera prendre le match nul (1-1) comme une étape vers la construction du BFC.
Bien trop expérimenté pour se laisser aller à une nervosité qui serait, après quatre matches, pour le moins curieuse. Hervé Genet, le coach bisontin, n’a bien sûr pas sauté au plafond après ce match nul contre Sens. Mais il s’est justement rappelé que son équipe, faute de s’être mise rapidement sur de bons rails, aurait également très bien pu chuter à domicile. Ce qui, en l’occurrence, aurait été plus problématique. Savoir ne pas perdre lorsque le jour n’est pas le plus propice reste une qualité sur laquelle spéculer à long terme. « C’est aussi avec le temps que je pourrai franchement vous dire si ce point était plutôt bon, ou si nous avions perdu ce samedi deux points ».
Analysée sous l’unique prisme du début de match, la rencontre pourrait, effectivement, laisser amer. On repense ainsi à cette occasion, en or, pour Louhkiar (3e). « Si nous avions mené, ils se seraient livrés et nous aurions pu être nettement plus dangereux » croît Hervé Genet, reconnaissant et lucide sur les valeurs de l’adversaire bourguignon, dont on pense qu’il n’était pas véritablement bon à prendre, après trois claques en championnat. « De par les efforts qu’ils ont fournis, leur abnégation, ils ont réalisé un véritable match de coupe, en venant chercher ce résultat qu’ils ne volent pas ».
« On oublie qu’on joue avec dix mutations… »
Hormis une volée que Maillot avait fort joliment claquée (30e) et deux corners consécutifs qui avaient mis le feu dans l’arrière-garde du BFC, Sens n’avait pas, non plus, eu l’occasion de faire trembler des Bisontins qui auraient pu forcer la décision, avec davantage de justesse. Que ce soit avec Hakkar, avec une reprise du droit (au lieu du gauche) au deuxième poteau, alors que Gégout avait embarqué tout le monde au premier, ou avec Bouhila, tirant au-dessus sur un face-à-face, après un service de Crolet. « Ce qu’il nous faudra vraiment davantage, c’est plus de fluidité dans le jeu » observe le coach doubiste.
La suite avait surtout été marquée par une histoire de penalties, obtenus, des deux côtés, avec malice. L’arbitre slovaque sanctionnait d’abord Golliard, par ailleurs auteur d’un gros match, qui s’était laissé berner par Seydi, lequel avait pourtant semblé perdre le ballon. Kingue trompait Maillot (0-1, 53e). Comme à chaque fois, le BFC se plaçait en réaction (« ce qui est quand même une qualité » dixit Genet). C’est cette fois Bouhila qui attendait la faute dans la surface. En deux temps, après son penalty repoussé, Pesenti égalisait (1-1, 61e).
On se disait alors que les Francs-Comtois allaient signer leur troisième (renversant) 2-1. On n’en était pas loin sur le centre au cordeau que Gégout, en position favorable, ne parvenait pas à reprendre (81e). La chance était passée, et le nul n’avait rien d’illogique. « C’est sûr que sur le tableau de marche, ou du moins ce que j’espérais, on a un point de moins pour l’instant. Mais on oublie un peu vite qu’on joue avec dix mutations et, qu’avec les nouveaux de l’année dernière, cela fait 15 joueurs à intégrer. Tout cela ne se fera pas du jour au lendemain et je suis convaincu que, comme la saison dernière, on récoltera des fruits à partir de janvier ». D’ici là, et Hervé Genet le sait mieux que quiconque, s’accrocher dans le bon wagon est conseillé. Ce qui est le cas aujourd’hui pour le… promu bisontin, invaincu depuis un mois. Alors…
Photo Loïc Petitjean

Puiser dans les réserves
Posté le 26/09/2015
Face à Baume-les-Dames (DH), un habitué des performances en Coupe de France, le BFC, diminué par les blessures, sera en éveil, ce samedi (18h) à Léo-Lagrange.
« A part Saint-Vit qui a tiré Jura Sud, on a hérité du match le plus difficile ». Hervé Genet a rapidement résumé le sentiment ambiant. S’il estime que jouer à domicile reste « une chance », le coach bisontin se méfie comme de la peste de cette équipe de Baume-les-Dames, « car c’est quand même un spécialiste de la Coupe de France ».
Les Baumois, auteurs d’un début de saison assez mitigé, retrouveront ce statut d’outsider dans lequel ils se sentent bien. Une alerte pour des Bisontins qui, après un bon début de championnat, entrent un peu dans le vif du sujet. Avec les premières difficultés qui vont avec. « Les absents, oui c’est sûr… Mais c’est justement là où on va voir si on a de la réserve ». Soumis aux soucis de mutations il y a encore huit jours, Hervé Genet ne l’est plus vraiment.
« Qu’ils m’obligent à faire d’autres choix »
La semaine a en effet été rude pour les organismes, à commencer pour Isidore Nandjui, victime d’une grave blessure à l’entraînement (fracture bi-malléolaire) qui l’éloignera des terrains jusqu’à la reprise en janvier. « Je ne dirais pas que le groupe est marqué psychologiquement, car Isidore a vraiment bien réagi. Il a vite rigolé, les joueurs sont venus le voir tous les jours. C’est là aussi qu’on voit que ce sont de bons mecs et qu’une véritable entraide existe entre eux ».
Pour leur pote, les Bisontins seront décidés à bien faire ce samedi soir. Malgré les changements qui sont à attendre (lire le groupe, dans le fil infos). « C’est justement à ceux qui ont eu moins de temps de jeu jusqu’ici de m’obliger à faire d’autres choix par la suite » explique le technicien doubiste, qui veut faire de cette difficulté une force. « Malgré les blessures, je sais qu’on a les capacités de passer. Reste à le prouver ».
BFC (CFA 2) - Baume-les-Dames (DH), ce samedi soir 18h à Léo-Lagrange.
Tarifs : 6€ (3€ demi-tarifs)
Photo Loïc Petitjean

Poussés dans leurs retranchements
Posté le 26/09/2015
Une nouvelle fois mené au score, le BFC, par moments excellent en seconde période, est logiquement venu à bout (4-1) de Baume-les-Dames (DH). Le cinquième tour s’entrevoit. Comme l’évident côté perfectible.
Un jour viendra, peut-être, sûrement même, où cette équipe jouera ensemble, d’un bout à l’autre d’une rencontre, tirera la quintessence d’un potentiel qui, lorsqu’il se dévoile comme ça, par bribes, laisse entrevoir de si belles choses. En attendant, et Hervé Genet le sait le premier, il y a un travail colossal. Pour la sixième fois de suite, en compétition officielle, le coach bisontin a dû passer un savon, pas franchement doux, à ses hommes au repos. Clairement, la chose n’est pas normale.
Si l’on loue, à nouveau, la faculté de réaction, qui révèle surtout le niveau intrinsèque de ce groupe, on s’interrogera, à nouveau également, sur les raisons objectives d’avoir pu se mettre en péril, pendant près d’une mi-temps sur ce match. Discipliné dans son 4-1-4-1, schéma également choisi du côté bisontin, Baume-les-Dames était sorti une fois au bon moment. Côté gauche, Gantois, que d’aucuns ont vu hors-jeu, centrait au deuxième poteau pour le remuant Leres, auteur d’une remise intelligente pour Seydy, puissant comme sa volée victorieuse (0-1, 17e). Ce scénario piège n’aurait, quand on y repense, jamais dû exister avec les deux occasions, chacun, qu’avaient cumulées El Azzouzi et Rahal, peu heureux dans leur dernier geste. « On ne l’a très souvent pas eu, le bon geste » regrettait le coach bisontin.
Quand ils seront réguliers…
Engagé dans une dangereuse course-poursuite, le BFC dominait assez stérilement. Il y avait bien ce but refusé (hors-jeu) pour Pesenti (29e) et surtout l’aubaine non convertie, de la tête, par El Azzouzi (42e), mais les Bisontins, tout près d’égaliser juste avant la pause sans un excellent Bacar dans les buts visiteurs, avaient clairement manqué de tranchant. On ne tardait pas à voir que les têtes avaient été remises à l’endroit au repos. Hakkar, qui a tellement l’occasion de se montrer plus régulièrement décisif, faisait le nécessaire pour caviarder Karam. Le meilleur homme sur le terrain n’avait plus qu’à pousser au fond (1-1, 48e). On voyait alors venir le coup gros comme une maison.
Dominés, les Baumois souffraient. De son côté, le BFC entrait dans une période faste, au jeu par moments remarquable. Le deuxième but bisontin, annoncé, arrivait suite à une poussée en règle. Bacar, qui venait encore d’intervenir sur la lourde frappe de Bouhila, devait s’incliner sur la frappe, déviée, de Rahal, véritable pile électrique en deuxième mi-temps (2-1, 66e), et pas loin du doublé dix minutes plus tard. Besançon, à peine inquiété par Leres (69e), retrouvait alors ce mal dont il devra impérativement se défaire. A trop vouloir faire la différence individuellement, les locaux déjouaient. Grossièrement parfois. Sans réaliser un break qui lui était promis, il passait à deux doigts de la punition, avec le coup franc dévié de Florin, puis la tête de ce dernier sur le corner qui suivait (88e).
Heureusement, le geste juste était retrouvé. Il était du reste assez symbolique de ce qu’est cette équipe, limite indomptable. Sur le talent brut, Crolet expédiait une merveille de coup franc dans la lucarne de Bacar (3-1, 90e+2), qui voyait sa toile d’araignée opposée nettoyée par Louhkiar, facile en contre (4-1, 90e+4). Le score, finalement logique sur la physionomie, invitera tout le monde à l’analyse la plus rationnelle : cette équipe a du talent, mais elle le gâchera si elle ne le met pas au service de son collectif. Toujours bon à rappeler avant un déplacement à Thiers.
BFC bat Baume-les-Dames 4-1. Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps clément. Pelouse correcte. Environ 250 spectateurs. Arbitrage de M. Mercier assisté de MM. Nacirdine et Yuksel. Mi-temps : 0-1.
Les buts : Karam (47e), Rahal (66e), Crolet (90e+2) et Louhkiar (90e+4) pour le BFC ; Seydi (17e) pour Baume-les-Dames.
BFC : Maillot - N'Gakoutou, Pesenti (cap), Golliard, Dabo - Bouhila - Rahal, Karam, Roussel (puis Crolet, 59e), Hakkar (puis Zemni, 80e) - El Azzouzi (puis Louhkiar, 69e)
Ent. : Hervé Genet.
Baume-les-Dames : Bacar - Lux, Faivre, Florin (cap), Gantois - Bueno Cosano - Leres, Zunino (puis Simonin, 89e), Aymonier (puis Faye Massamba, 72e), Bedeaux (puis Bera, 76e) - Seydi
Ent. : Cédric Chapuis

Pour en savoir plus
Posté le 03/10/2015
Les Bisontins n’avaient plus l’habitude de voyager. A Thiers, ce samedi, ils chercheront à effacer de leur mémoire leur premier déplacement raté à Andrézieux. Et à trouver de nouvelles réponses quant à leur potentiel.
Entre la Coupe de France, le derby au Racing, le BFC commençait par oublier de prendre la route, ce qu’ils ont fini par faire ce samedi, en fin de matinée, pour l’un des plus longs déplacements de la saison. A Thiers, les footballeurs bisontins disputeront un match « à valeur de test » de l’aveu même de Hervé Genet. Le coach bisontin veut en effet voir à l’œuvre ses ouailles, face à un autre promu.
« Si l’on veut faire une saison agréable… »
La dernière prestation contre Sens avait pu laisser un peu sur sa faim une équipe bisontine qui, bien que diminuée cette fois-ci, doit faire ses preuves hors de ses bases. « Dans toutes les équipes que j’ai entraînées, on était performant à l’extérieur. Si l’on veut faire une saison agréable, mais aussi décrocher le plus rapidement possible le maintien, cela passe par là. Et ça évite de se mettre une pression supplémentaire quand on joue à domicile ». L’entraîneur bisontin sait néanmoins que cette période, sans rythme avec les intermèdes Coupe de France, est particulièrement dure à gérer. Elle renforce d’ailleurs l’importance comptable.
Dans le bon wagon pour l’instant, le BFC pourrait l’être davantage en ramenant quelque chose positif d’Auvergne, face à une formation diablement accrocheuse (trois nuls en quatre matches, dont un à Saint-Priest). « On va vraiment jouer une équipe solide » croit savoir le coach bisontin, avide de voir comment ses protégés répondront dans ce contexte.

A s’en mordre les doigts
Posté le 04/10/2015
Faute de n’avoir su se mettre à l’abri, le BFC, qui avait nettement maîtrisé son sujet et la rencontre à Thiers, a dû se contenter d’un nul amer (1-1), qui aurait même pu se transformer en revers acerbe, en fin de rencontre.
La tête en vrac. Le match vient à peine de se terminer, et les Bisontins se demandent un peu où ils habitent. Cette drôle de sensation n’est pas si anormale, alors même que les spectateurs locaux, trente minutes plus tôt, se demandaient encore comment leur équipe n’étaient menée que d’une unité par un BFC qui n’avait encore jamais autant maîtrisé son sujet, dans ce début de saison. Si les partenaires d’Anthony Visiedo, également pour la première fois, ont ouvert la marque, le résultat, au final, est loin d’apparaître comme l’opération du siècle.
Hervé Genet avait d’ailleurs du mal à cacher son irritation. « Que voulez-vous, ça fait deux fois que l’on a l’opportunité de l’emporter, ça va peut-être aller désormais… ». Le coach bisontin pouvait en effet se prendre la tête à deux mains. Après une entame timide, et même légèrement en faveur des locaux, plus tranchants dans leurs initiatives, Besançon, dans le sillage d’un Louhkiar revenu au niveau qu’on lui connaît, avait pris les choses en mains. Hakkar, bien relayé par le centre de Dabo, avait permis au Bisontin d’être imparable, dans sa frappe qui laissait Charmetton pantois (1-0, 28e).
« J’ai une équipe d’adolescents »
Dès lors, la furia bisontine s’était abattue sur les cages auvergnates. Entre la fin de premier acte, conclu par cette occasion en or (45e) pour Rahal (au-dessus), et la reprise du deuxième acte, on se demande encore comment le BFC n’avait pas trouvé le moyen d’accroître tranquillement son avantage. Seul face au but, Hakkar n’avait par exemple pas trouvé le cadre (51e). Même flagrant manque de réalisme, dans la foulée, pour Rahal (54e). On se retrouvait alors dans un véritable cas d’école, où l’équipe, qui ne sait se mettre dans du coton, finit par s’en mordre les doigts.
Comble du malheur, ce but égalisateur concédé, après un coup franc doubiste aux 20 mètres (des buts adverses). Hakkar était désigné pour le tirer, mais Crolet le frappait, avant ensuite de perdre un duel décisif. Le ballon mis dans le dos de Baco permettait à Diaby de tromper Maillot, de près (1-1, 71e). Tout heureux, Thiers n’était pas passé loin du coup fumant, à deux reprises en fin de match. Après un sauvetage de Maillot sur son poteau, les locaux n’avaient pas converti un face-à-face offert, après une vilaine inattention entre Pesenti et Dabo, qui avaient joué le hors-jeu.
Une addition qu’avait du mal à digérer Hervé Genet. « Si cela a vraiment fait plaisir de voir un club comme Thiers, qui nous a remarquablement accueillis dans son beau complexe, on se doit de reconnaître qu’on leur a permis d’être dangereux. Pour une fois, on avait mené, mais quel manque de maturité ! J’ai l’impression que certains découvrent ce niveau alors que ce n’est pas le cas. J’ai une équipe d’adolescents et c’est là que je me rends compte que, notamment dans la gestion des événements, il y a encore un gros travail à faire ». Même si le BFC est dans le coup au classement, la remise en question et cette note compétitrice sont sans doute une bonne chose, avant de se coltiner le prochain déplacement à Champagnole, en Coupe de France.

Pont-de-Roide, client annoncé !
Posté le 14/10/2015
Le BFC recevra à Léo-Lagrange pour le compte du sixième tour, ce qui n’est pas le moindre des avantages. Mais face à cette équipe rudipontaine, spécialiste des exploits en Coupe comme elle vient remarquablement de le rappeler dimanche, la partie sera serrée.
Présent au tirage, ce mardi soir à l’Hôtel Mercure de Besançon, aux côtés de plusieurs dirigeants (Jean-Luc Manso, Gilles Wessier ou Jérôme Pauthier), Carl Frascaro, certes soulagé « de ne pas tirer Jura Sud », n’a pas sauté au plafond à l’annonce du verdict. Bien sûr, le fait d’évoluer à la maison - le souhait commun des six rescapés francs-comtois - est une bonne chose. Les Belfortains, boutés de la compétition dimanche à… Pont-de-Roide, peuvent témoigner, tout comme Pontarlier à Bresse Jura, de la complexité de se déplacer dans des ambiances de coupe.
« Mais avant toute chose, il faudra respecter cet adversaire, surtout Pont-de-Roide je dirais. Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, cette équipe a un passé en coupe ». Le président bisontin a raison, si l’on se réfère à l’exploit qu’avait réalisé, en 2010, une USPV alors coachée par Marc Andrieux, chez un BRC qui évoluait en CFA (0-1). Coach bisontin de l’époque, Hervé Genet, qui a bien cerné, l’an dernier en DH, le formidable état d’esprit qui animait la troupe à Jérémy Matusik, sait à quoi s’en tenir. « Nous sommes prévenus. Ce serait idiot de notre part de les prendre de haut ».
Une affiche, pour un rêve de septième tour
Un sentiment que résumait d’ailleurs parfaitement Jean-Luc Manso. « Dans ce tirage, il y a, à mon sens, un avantage : celui de recevoir ; et un inconvénient, celui de prendre Pont-de-Roide, en pleine euphorie après son exploit réalisé contre Belfort. Ça a toujours été une équipe de coupe ». Autre élément à prendre en considération, pour le BFC : les derniers repères pris dans la compétition. Contre Baume-les-Dames et à Champagnole, les Bisontins ont su, face à deux autres concurrents de DH, dicter leur loi avec autorité. Le mode d’emploi sera strictement à reproduire.
A ceci près que Pont-de-Roide et sa hargne seront, à ce stade, un obstacle sans doute plus ardu. Bons footballeurs dans le sillage de leur capitaine, Sébastien Invernizzi, les « Jaune et Vert » viendront sans complexe. « C’est sûr qu’on espérait plutôt recevoir, mais il faudra aborder le match de la même manière que contre Belfort, avec beaucoup de sérieux et d’application » prévoit Lucas Cuenin. A Léo-Lagrange, le solide défenseur rudipontain saura où il met les pieds. « L’équipe a bien évolué depuis son accession en CFA 2, avec beaucoup de grands noms de notre football régional. J’espère que ce sera un beau match, avec du monde, et que nos supporters pourront faire le déplacement. Et puis, sans être original, tout est possible en Coupe de France ». L’affiche promet. Sa date sera communiquée après entente entre les deux clubs, ainsi que le Racing et Bresse Jura, qui doivent également évoluer, le même week-end, à Léo-Lagrange.
Photo Christian Lemontey/Journal L’Est Républicain

De quel côté la bascule ?
Posté le 17/10/2015
S’il apparaît de plus en plus sérieux et équilibré, le BFC, habile en Coupe de France, va devoir retrouver un goût de la victoire en championnat, pour se mettre au chaud, et prendre un peu de distances sur cette équipe de Gueugnon très costaude.
Léo-Lagrange, te voilà. Ceux qui seraient tentés de se projeter sur le calendrier pourraient rapidement attacher de l’importance au rendez-vous de ce samedi (18h). Avant de se coltiner trois très gros déplacements à Saint-Priest, Bourgoin-Jallieu et Cournon, simplement entrecoupés de la venue de… la réserve de Clermont (rien que ça !), les Bisontins n’ont pas besoin de grands dessins. « On ne va pas se mentir, il faut capitaliser » coupe Hervé Genet.
Du discours à la méthode, il y a un sacré match à accomplir, face à des Forgerons qui étaient venus s’incliner (2-0), cet été en présaison. Un match amical qui n’est rien comparé à l’opinion que s’est fait l’entraîneur doubiste. « Je les ai vus jouer. C’est honnêtement un très beau collectif. On sent que cette équipe joue ensemble depuis trois ans. Elle progresse continuellement. Ils ont battu Bourgoin à dix contre onze, ce n’est pas rien ».
« Pour nous, un match révélateur »
La solidité qu’il affuble à cette équipe gueugnonnaise, Hervé Genet l’étaye par des chiffres. « Ils n’ont jamais perdu à l’extérieur, y compris en Coupe de France où ils ont montré de la sûreté ». Pour le BFC, faire sauter le verrou ne sera pas donné, et ce, même si le retour de Cuynet dans le dispositif bisontin attribuera d’autres cartouches. Un bienfait qui viendra compenser d’autres absences, comme celle de Golliard (lire le fil infos).
« Pour nous, avec ces quelques difficultés d’effectif, ce sera un match révélateur » n’hésite pas Hervé Genet, qui n’aurait certainement rien contre le fait de voir ses garçons enchaîner un deuxième match, après Champagnole, avec ses cages inviolées. La progression ressentie ici et là aurait alors un sens. Surtout si elle est bonifiée par un succès réconfortant.
BFC - Gueugnon, ce samedi soir 18h à Léo-Lagrange.
Tarifs : 6€ (3€ demi-tarifs)

Ouvrir le livre…
Posté le 25/10/2015
Pour la première fois de son histoire récente, le BFC a la possibilité d’accéder au septième tour de la Coupe de France, premier pas national avec l’arrivée des équipes de Ligue 2. Un objectif qui passe par la case Pont-de-Roide (DH), qui arrive lancé, ce dimanche (14h) à Léo-Lagrange.
Il y a un an, sous une autre appellation certes, le duo Frascaro-Genet avait failli fêter ses premiers mois de collaboration fructueuse par une première épopée en Coupe de France. Le sort en avait décidé autrement, avec une élimination, contre le cours du jeu, à Pontarlier, chez une équipe hiérarchiquement supérieure. Ce dimanche après-midi, le BFC voudra conforter cette importance de recevoir à ce niveau, lui qui se situera, à son tour, dans la peau du favori.
Statut qui, en coupe, est toujours à prendre avec des pincettes. A plus forte raison quand il s’agit d’affronter un spécialiste du genre. Match piège ? Hervé Genet ne met pas longtemps à trancher. « Non, ce le serait si nous n’étions pas prévenus. Après ce que Pont-de-Roide a fait contre Belfort, j’ose espérer que tout le monde ne prend pas le rendez-vous à la légère. Il n’y a en plus pas tant d’écart de niveau. Disons que j’espère juste que l’adage qui veut qu’une équipe avertie en vaille deux se vérifie ».
« Le meilleur moyen de faire parler de nous »
En face, les joueurs de Jérémy Matusik, qui devraient être soutenus par une centaine de Rudipontains, ne sont en effet pas du genre à lâcher le morceau. « Ils ont en plus de vraies qualités dans le jeu » ajuste Genet, prêt à répondre à un défi pas franchement in connu. Avec Baume-les-Dames et Champagnole aux tours précédents, les Bisontins vont commencer par être rodés à l’exercice. « On sait effectivement à quoi s’attendre. On devine surtout que cette compétition, c’est le meilleur moyen de faire parler de nous ».
Expérimenté, le coach bisontin n’hésite pas à être terre à terre pour mobiliser tout son monde. « Sans fausse modestie, car je le disais déjà avant, à l’époque, ces matches de Coupe de France, c’est déjà dire au groupe, si vous voulez vous éviter des matches pas très passionnants en novembre, dans un froid de canard le matin, vous savez ce qu’il y a à faire ». Bien mieux que des potentiels matches amicaux, il y a cette possibilité de disputer une ou plusieurs affiches, que commencera à réserver le tirage au sort de jeudi midi à Paris. Au BFC de savoir y rejoindre le Racing et Jura Sud, pour lui aussi rêver à un monde meilleur.

L’acte fondateur
Posté le 25/10/2015
Cette qualification (1-0), arrachée à la dernière minute du temps réglementaire face à des Rudipontains hyper-accrocheurs, mènera non seulement le BFC vers un septième tour historique en Coupe de France. Mais elle pourrait surtout cimenter tout un groupe.
On ne vendra pas la mariée plus belle qu’elle ne l’est. Les joueurs de Hervé Genet n’ont certainement pas gagné le prix de l’esthétisme, ce dimanche après-midi. « Mais si vous savez comme je m’en moque » coupe rapidement le coach bisontin. Son équipe, jusqu’ici souvent remarquée par ses potentielles fulgurances, tout autant que par son manque de régularité, a sans doute sorti le match qui lui fallait sortir dans ce contexte. « Un match de bonhommes, mais ça, on le savait ».
Un match pas beau, que les Bisontin ont fait basculer sur un coup d’éclat. Les arrêts de jeu se préparaient à préfacer un rab incontournable. Ruer, le portier visiteur très peu sollicité, avait eu à repousser la tête de Baco en corner. Celui-ci, dégagé, atterrissait dans les pieds de Gégout, qui décochait une frappe sublime et certainement aussi rageuse pour l’attaquant sorti du banc à l’heure de jeu (1-0, 90e). « Je conçois parfaitement que, pour Pont-de-Roide, le scénario soit cruel. Il est idéal pour nous » retient Hervé Genet, surtout sûr d’une chose. « Il n’y a pas à chiquer. Dans le foot régional, on s’est dit, de tout temps, que passer Pont-de-Roide, comme Fesches dans le temps, signifiait que tu pouvais prétendre à de belles choses. Cette équipe, c’est quand même quelque chose… ».
« Cette envie de toujours y croire est dans notre ADN »
Quelque part, le technicien bisontin croit nettement plus à la portée de ce résultat qu’à son simple contenu. A ceci près que certains éléments n’ont quand même pas trompé. « On aurait mis ces éléments-là, de sérieux et d’efficacité, nous aurions, contre Sens et Thiers, quatre points de plus aujourd’hui. Dans le combat, Pont-de-Roide pouvait nous en apprendre, mais on a également su se battre, lutter et répondre. C’est une de nos armes. Cette envie de gagner, de toujours y croire, est vraiment une force. Je crois que ça fait désormais partie de notre ADN et j’y tiens vraiment. L’avoir oublié contre Gueugnon nous a d’ailleurs fait perdre ».
C’est ce message, que le coach doubiste avait délivré à la pause, après un premier acte fermé, et même parfois tendu. Louhkiar et Sylla ne diront pas le contraire. Le BFC avait néanmoins eu la possibilité de se rendre la partie plus facile, avec cette tête de Golliard juste au-dessus, après le centre de Courtot (14e). Un des très rares moments où les 350 spectateurs de Léo-Lagrange (251 entrées payantes) avaient véritablement frétillé, comme d’ailleurs sur cette parade, du pied, de Maillot, sur la frappe de Maatoug, consécutive à une touche lobée (68e). Dès lors, l’explication ne pouvait se jouer que sur une action. Celle, décisive, de Gégout, qui envoie le BFC tout droit vers un univers qu’il s’apprête à découvrir avec hâte. « C’est vraiment une très belle chose pour le club, ça nous fait très plaisir, surtout pour le président, qui y tient beaucoup » affiche un Hervé Genet, qui a visiblement plus d’une idée derrière la tête…

Le moyen de conclure
Posté le 30/10/2015
L’aventure Coupe de France vivra un épisode à part, pour le BFC, en déplacement historique en Rhône-Alpes, pour y affronter Chassieu-Décines, qui rendra deux divisions au coup d’envoi. Un avantage, pas une garantie.
Ils ont conscience d’avoir une ouverture. A ce niveau de la compétition (7e tour), le tout jeune club bisontin, qui vient d’enchaîner trois confrontations dans l’épreuve avec des adversaires de DH (Baume-les-Dames, Champagnole et Pont-de-Roide), affrontera un plus petit, évoluant au deuxième échelon régional, soit deux crans plus bas que le CFA 2. « Même si l’on sait que le niveau en Rhône-Alpes est supérieur au nôtre » tranche rapidement Jean-Luc Manso, qui assimile plus naturellement Chassieu-Décines au potentiel d’une équipe de DH franc-comtoise.
Cette prudence-là, bien légitime, n’empêche pas de penser que d’autres ornières, plus problématiques, auraient pu attendre les Bisontins. « On aurait pu tomber plus mal. On a commencé à se renseigner sur cette équipe, à notre portée, mais c’est aux joueurs d’écrire leur destin » poursuit le dirigeant. Des propos que corrobore sans mal son président, Carl Frascaro : « on va devoir respecter cette équipe, certainement pas arrivée ici par hasard. Un match de coupe est compliqué par définition, encore plus quand il s’agit de se déplacer » assure l’homme, qui n’attend qu’une chose de ses joueurs : « passer ».
Genet : « Il faudra se méfier »
Alors que la perspective d’un huitième tour sera carrément exaltante, le BFC cherchera à mettre tous les atouts de son côté pour faire respecter la hiérarchie. L’entraîneur, Hervé Genet, se montrant déjà dans le ton. « Ce sera une inconnue pour nous. Je peux vous dire qu’on va faire très attention, en prenant toutes les informations sur cette équipe, qui a quand même enchaîné les qualifications ».
La « déception de ne pas jouer à domicile » avalée, le coach doubiste en profitera donc pour en savoir un peu plus sur cet adversaire, 10e de son groupe de DHR, avec peu de buts inscrits et concédés (4), et qui vise la montée en DH « sous deux à trois ans ». Il découvrira ainsi les nouvelles caractéristiques rhodaniennes, avec l’arrivée de l’ex-coach de Vaux-en-Velin, Fernando Meireles, dont le réseau dans le secteur lyonnais est certain. Besançon le sait, il aura là une superbe occasion d’aller plus loin. Mais il sera loin de partir la fleur au fusil.

Le match, aussi, qu’il leur faut
Posté le 31/10/2015
Dans la lignée de l’infaillible qualification en Coupe de France, les Bisontins, qui se rendent à Saint-Priest (17h), chez un gros morceau déclaré de ce championnat, ont à nouveau besoin de signer une partie référence. C’est le moment pour ça.
Sur le papier, c’est très certainement le rendez-vous le plus compliqué à aborder, depuis le début du championnat. Le BFC avait, certes, eu à se rendre à Andrézieux, net leader depuis. Mais la défaite concédée (2-1) dans le Forez ne l’avait été que dans le cadre d’une première journée. Le derby remporté (1-2) au Racing ? Un derby justement, avec toutes les considérations atypiques que cela comporte.
Depuis l’opposition 100% bisontine d’ailleurs, les hommes de Hervé Genet sont à la recherche d’un succès en championnat. Un temps qui n’a apparemment que trop duré. « J’aimerais que l’équipe se mette en route, quoi. Qu’on retrouve notre collectif du début de saison, qu’on arrête de se plaindre, de se trouver des excuses et qu’on joue. En clair, qu’on devienne une équipe d’adultes ». Le coach bisontin, lui, n’a rien changé à ses habitudes. L’analyse se veut toujours aussi libérée de tout faux-semblant.
« La solidarité avant tout »
Cette lucidité constante dénote surtout d’une certaine idée d’ambition, jamais enfuie dans ce tout jeune club bisontin. « Je sais que, si tout le monde y met du sien, on a moyen de faire mieux que ce qu’on a fait dernièrement (NDLR : deux nuls, une défaite contre Gueugnon) ». Même à Saint-Priest, relégué cet été de CFA ? De la réponse dépendra de bien intéressants enseignements, alors que le quart du championnat pointe le bout de son nez. « On est au révélateur, oui » confirme Genet, qui connaît le potentiel san-priot, apparemment freiné jusqu’ici.
Les caractéristiques bisontines pourraient se retrouver en exergue dans une telle adversité, avérée. A condition que, comme contre Pont-de-Roide, Besançon sache allier efficacité et rigueur. « Ça passe avant tout par de la solidarité » résume le coach doubiste, qui attend sans doute, lui aussi, d’en savoir véritablement plus sur son équipe.

Sur la bonne pente
Posté le 01/11/2015
Deuxième match consécutif sans encaisser de but, solidité d’ensemble et bon état d’esprit, le BFC a confirmé à Saint-Priest (0-0) la naissance d’une certaine maturité. Le reste viendra progressivement.
Pas annoncé difficile pour rien ! Clairement, le déplacement à Saint-Priest l’a été. Et ce sera très certainement un peu pareil pour toutes les équipes du groupe qui devront se rendre dans le Rhône. « J’ai vraiment vu une belle équipe » n’hésite pas Hervé Genet, satisfait des deux points engrangés, « même si, en jouant mieux le coup, on pouvait repartir à la fin avec un mini hold-up ».
Le coach bisontin repense ainsi à cette occasion pour Hakkar qui, mis sur orbite par un…San-priot, ne gagnait pas son duel face au portier local (90e+2). La sentence, certes, aurait été très sévère pour des locaux qui, bien que privés de deux canonniers, avaient poussé le BFC dans ses derniers retranchements. Notamment avec le puissant Abdeldjelil, excellent point de fixation devant. Heureusement dans les rangs doubistes, devant un Maillot encore une fois intraitable dans ses buts, Golliard se rappela au souvenir de ses grosses prestations, à plus haut niveau.
« A progresser dans la production offensive »
Il n’y avait ainsi pas de surprise de voir Besançon enchaîner, après Pont-de-Roide, une deuxième rencontre sans but encaissé. « En championnat, c’est la première fois. C’est déjà ce que je voulais » retient le technicien franc-comtois, qui croît à « une prise de conscience dans la tête des joueurs ». Une somme de petits faisceaux donc, qui apparaissent prometteurs. Pour passer un cap supplémentaire, les « Bleus » devront certes retrouver la fluidité entrevue contre Dijon (2) ou à Thiers par exemple.
« C’est clair que, dans la production offensive, ce n’est pas génial. On peut avoir des noms… Il n’empêche que ce n’est pas la panacée. Là-dessus, il y a à progresser ». Dans ce mois de novembre charnière, les défis sont donc tout trouvés. A commencer par la prochaine réception, samedi (18h) à Léo-Lagrange de la réserve professionnelle de Clermont, qui précédera trois déplacements consécutifs. Autant écrire que ce visage costaud qui pointe le bout de son nez sera largement à rééditer.

Prouver qu’ils en sont capables
Posté le 07/11/2015
Sans victoire en championnat depuis deux mois, opposé à ce qui se fait de mieux, ou presque, dans ce championnat avec une réserve professionnelle de Clermont potentiellement renforcée, le BFC aura sans doute à cœur, chez lui ce samedi (18h), de prouver qu’il est capable de répondre à ce défi.
Depuis quelques saisons, les équipes qui croisent la route des jeunes perles clermontoises ont souvent compris leur douleur. L’équipe de l’ex-professionnel Jean-Noël Cabezas a en effet rougi les fesses de plus d’un, avec cette faculté à jouer qui dénote d’un travail de fond. Présentée comme ça, la chose n’a apparemment rien d’une sinécure pour des Bisontins qui ont pourtant, sans doute, le profil pour être des empêcheurs de tourner en rond, dans ces conditions.
D’abord, on le sait, parce que leur potentiel n’est pas tout à fait neutre. Aussi, et cela s’est vérifié chez la très bonne équipe de Saint-Priest, car la troupe du président Carl Frascaro se retrouvera peut-être plus à l’aise contre les gros, au profil joueur. Tout cela dépendra fatalement du niveau doubiste. « Ce coup-là, on ne peut plus être moyen. Il faudra être là. On a besoin de points, car voilà deux mois en championnat que nous n’avons plus gagné » glisse Hervé Genet, mesuré sur les quelques nuls amassés : « ils sont rassurants à l’extérieur, mais ne nous font finalement que peu avancer ».
« A un moment donné, il faut sortir du bois »
Bien conscient de la qualité de son adversaire, le coach bisontin refuse de pleurer avant d’avoir mal. « Même si c’est Clermont, on n’a pas le choix. C’est comme ça. Ce genre d’équipes, il faut bien les jouer dans une saison ». Surtout, le technicien n’oublie pas de se dire que le prochain calendrier, pour le moins épineux (trois déplacements de suite) intime à son équipe de capitaliser à domicile. « Entre la Coupe, et deux très belles équipes (Bourgoin-Jallieu et Cournon) à jouer chez elles, on sait très bien ce qui nous attend. Et puis, on n’apprend rien en se persuadant qu’il faut faire la différence quand on est chez soi ».
Comme d’autres, Hervé Genet attend en fait d’être lui-même séduit, emballé, convaincu par ses protégés. « A un moment donné, il faut quand même sortir du bois. Les éloges qu’on entend, les qualités qu’on nous prête, je veux bien. Mais ce n’est pas que pour les journaux. Il faut des actes sur le terrain ». Aux joueurs de bien prendre la balle au bond, et de prouver leur vraie valeur.

De très haute volée
Posté le 09/11/2015
Face à de redoutables Clermontois, l’exploit bisontin avait sans doute été de mener de deux buts à la pause. Les deux réalisations, qui ont fait revenir (2-2) les Auvergnats, en moins de 60 secondes, ont certes rendu amer, mais pas tant que ça au regard d’une fin de match où le pire a été évité.
Franchement, ils peuvent en être fiers. Difficile en effet de penser qu’avec cette équipe-là, de telles intentions, Clermont se fera souvent accrocher de la sorte. Samedi soir à Léo-Lagrange, le public bisontin a sans doute assisté à une partie d’un niveau qu’il n’avait pas vu depuis un moment. « C’est clairement la meilleure équipe qu’on ait rencontrée jusque-là » témoignait Hervé Genet, dont on devinait, du coup, le soulagement.
Car en fait, son équipe, qui aurait pu signer la performance de la journée avec un 3-0 qui lui tendait les bras, aurait tout aussi bien s’incliner 2-4. Et ça aurait, pour le coup, fait mal. « Il y a autant de déception que de fierté » synthétisait le coach doubiste. Pas surprenant, si l’on repense à ces premières impressions, d’un jeu très alerte, entre deux formations pleines d’intentions. On y voyait vite des signes encourageants. Face aux contres alertes visiteurs, l’attention défensive des Dabo, Pesenti, Golliard ne laissaient pas de place au doute. Tout comme l’œuvre, pour la moins prépondérante pendant plus d’une heure, d’un Cuynet alors dans tous les bons coups, comme sur cette nouvelle déviation qui avait failli sourire à Crolet (15e).
« On continue notre petit bonhomme de chemin »
Le petit Bisontin allait d’ailleurs être le grand bonhomme de cette première mi-temps. Son ouverture du score, il ne la devait qu’à son seul talent : crochet intérieur, frappe décroisée premier poteau. Imparable (1-0, 20e). Chatouillé il y a peu, le buteur filait dans les bras de son coach. L’image de cette vie, palpable dans ce groupe, saisissait. Et le public se prenait au jeu d’un collectif bisontin enthousiasmant, par sa volonté. La preuve. Alors qu’on le voyait tanguer, le BFC piquait une minute après avoir frôlé l’égalisation. Et c’est encore Crolet qui jouait les bourreaux de service, avec une conclusion sans faille (2-0, 35e).
L’affaire sentait bon, même si Maillot, sur la tête de Goncalves (49e), était bien obligé de rester concentré. Plutôt serein, Besançon semblait gérer son affaire, malgré son usure physique de plus en plus palpable. Alors que Cuynet avait délivré un caviar sublime, Bouhila manquait cette cruciale action du 3-0, bien sortie du pied par Etienne (66e). Clermont stoppait alors sa stérilité. Goncalves, que l’on vit souvent, buta sur un sauvetage de Pesenti (73e). Mais les filets finissaient par trembler sur le coup franc un peu anodin de Genest, que personne ne touchait, et qui finissait dans le soupirail de Maillot (2-1, 79e).
L’avantage allait-il être trop dur à conserver ? Pour le moins. Juste dans la foulée, Léo-Lagrange criait son stress quand Perreira Lage, à bout portant, reprenait de la tête le centre de Kilota, malgré la belle tentative, désespérée, de Maillot (2-2, 80e). Tous les visages bisontins, y compris en tribune, s’étaient crispés. Mais au regard de ces deux énormes occasions non converties par Rivas (84e et 90e+3), il n’y avait surtout pas à crier au scandale pour un tout jeune club bisontin qui continue à apprendre et à progresser. « On poursuit notre petit bonhomme de chemin. On sait que les nuls ne font pas beaucoup avancer, mais on garde notre avance sur la zone de relégation. On va passer la semaine à remonter le moral des troupes et voir ensemble les choses qui n’ont pas bien fonctionné » positivait Hervé Genet. Car il y a indéniablement du bon à retenir.
BFC et Clermont (B) 2-2. Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps agréable. Pelouse en bon état. Environ 300 spectateurs. Arbitrage de M. Gatouillat assisté de MM. Convert et Garret. Mi-temps : 2-0.
Les buts : Crolet (20e et 35e) pour le BFC ; Genest (79e), Perreira Lage (80e) pour Clermont (2).
Avertissements : Dabo (24e), Gégout (78e) au BFC.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - Visiedo (cap) (puis Baco, 74e), Bouhila - Rahal (puis Hakkar, 57e), Gégout (puis Rabasse, 85e), Crolet - Cuynet
Ent. : Hervé Genet
Clermont (2) : Etienne - Agounon, Laporte (cap), Felder, Kilota - Messi Enguene (puis Perreira Lage, 57e), Espinosa - Desmartin (puis Galinie, 69e), Genest, Goncalves – Rivas
Ent. : Jean-Noël Cabezas

La lumière au bout
Posté le 14/11/2015
Favori avec ses deux divisions d’écart, le BFC sait néanmoins qu’il devra durablement s’employer, ce samedi soir (18h) à Chassieu-Décines, pour franchir ce septième tour déjà historique.
Au moins une heure trente pour penser à autre chose. Oui le football, dans ces temps de guerre, représente si peu. Le code d’honneur, qui prend le devant sur tout, s’applique néanmoins, aussi, à la discipline. Pour le BFC comme bien d’autres. A l’occasion de cette Coupe de France qui leur fait jusqu’ici les yeux doux, les Bisontins vont donc, eux aussi, vouloir montrer qu’ils ont des hommes. Des vrais.
Combattant dans l’âme, leur entraîneur n’est visiblement pas celui qui bécote la politique de l’autruche. « C’est simple, on est dans l’obligation de gagner. C’est nous qui avons la pression ». Comme à Champagnole, lors du cinquième tour, Besançon se déplacera, avec tout ce que cela comporte. C’était le cas hier chez le leader de DH en Franche-Comté, ce le sera ce soir chez une équipe de Chassieu-Décines en difficulté (lire par ailleurs), dans son championnat Honneur Régional, deuxième niveau rhône-alpin, proche, sans doute, de la DH franc-comtoise.
« On doit assumer notre statut »
Un contexte qui deviendrait presque familier, et ce, même si les Doubistes pourraient évoluer devant un petit millier de spectateurs. « On est prévenu. On sait que cette équipe nous attend, mais on y est habitué. Champagnole, ce n’était pas une mince affaire, et Pont-de-Roide venait de sortir Belfort ». Pour Hervé Genet, la donne est finalement simple : « il faut continuer à assumer notre statut de CFA 2 pour nous retrouver, à notre tour ensuite, dans la peau du petit ». Cette lumière à entrevoir passera par une somme de sacrifices.
Car s’il ne fait aucun doute que les Francs-Comtois auront à assumer la conduite des opérations, avec des armes bien définies dans le compartiment offensif, toute réussite ne s’obtiendra qu’avec une évidente notion d’organisation. Les Golliard, Courtot, Maillot, Gégout and co n’étant, après tout, pas des perdreaux de l’année. Très encourageant depuis trois semaines, le BFC sait ce qui lui reste à faire pour continuer à rêver, mardi lors du tirage au sort.
Chassieu au complet
Club en reconstruction. Chassieu-Décines a des idées bien arrêtées. Avec un directeur technique embauché depuis l’année dernière, l’entité, qui rayonne sur deux villes pas anodines de l’agglomération lyonnaise, espère ouvertement la DH, d’ici deux à trois ans. Et même plus si affinités. L’ex-entraîneur de Vaulx-en-Velin, Fernando Meireles, est arrivé cet été. L’effectif a pas mal bougé. « On avait débuté la saison de façon très positive, c’en était même presque surprenant pour moi. On a perdu ensuite deux matches 1-0 à l’extérieur et c’est plus dur. La semaine dernière, on se fait rejoindre (2-2) en retombant dans nos travers ».
Conscient de la tâche qui attend ses joueurs, le coach rhodanien prend déjà l’affiche « comme une fête ». « C’est la troisième fois que le club atteint le septième tour. Pour nous, ce sera l’occasion de rassembler tous les bénévoles, tous les jeunes du club ». Sur le match en lui-même, Fernando Meireles, qui s’est renseigné sur son adversaire bisontin, reste prudent. « On a en fait la décision de leur rendre la partie difficile ou facile. Si l’on est concentré et discipliné, on parviendra à retarder l’échéance. Si on n’est pas dedans d’entrée, Besançon déroulera ». Bonne nouvelle pour lui, son groupe sera au complet « pour la première fois cette saison ».

Et en plus, ils aiment ça !
Posté le 15/11/2015
Pour la première fois de son histoire, certes récente, le BFC disputera, le 5 décembre prochain, un huitième tour, aux portes des 32es de finale de Coupe de France. Pour y accéder, il n’a vraiment pas tremblé samedi soir à Décines (0-4). Encore du travail bien fait.
Pour que Hervé Genet se lance dans une telle confession, c’est qu’il devait bien avoir des faisceaux tangibles, sur le terrain certes, mais tout autant dans le vestiaire. « Je pense que j’ai une équipe de coupe » avait-t-il lancé, au crépuscule de l’été. Une certitude, le coach bisontin a une équipe d’hommes, qui n’a pas froid aux yeux, et que l’on n’intimide pas comme ça. Samedi en région lyonnaise, il y eut pourtant ce scénario, un peu surréaliste, qui aurait certainement pu déstabiliser le BFC.
A 15h30, alors que le groupe était à quelques hectomètres du stade, le président Carl Frascaro reçoit un appel. La mairesse de Décines-Charpieu lui fait une annonce frappante : le match n’aura pas lieu, suite aux événements barbares de la veille à Paris. La décision en elle-même ne peut être choquante, cela va de soi. Mais de là à se réveiller en plein cœur de l’après-midi, alors que la délégation bisontine, qui avait retardé son départ après midi et demi en prenant toutes ses précautions, il y avait quelque part un caractère grotesque. « Je pensais pourtant avoir tout vu, mais là… » en souriait, après coup, Hervé Genet.
« Je pensais avoir tout vu, mais là… »
A l’arrivée, le Parc des sports est en effet fermé. Les Bisontins se mêlent ainsi avec les dirigeants locaux, un peu décontenancés, eux qui s’étaient préparés à mettre les petits plats dans les grands. Informé de la situation, le délégué du match Bernard Courrier prend les choses en mains. Sans arrêté municipal en sa possession, il fera jouer la rencontre. A 17h03, c’est cet officiel qui annoncera la nouvelle : ça joue ! La mairesse étant alors… injoignable. En plus de devoir décaler le calendrier (NDLR : la rencontre de la semaine prochaine à Bourgoin-Jallieu), le report aurait évité de voir à l’œuvre des Doubistes tout à fait sereins dans leur approche.
Le scénario craint par Fernando Meireles, le coach rdodanien, était bien celui qui se produisait. Bien entré dans son match, avec une première tête de Gégout sur corner (7e), le BFC dominait. Louhkiar profitait d’une première poussée de fièvre de Dabo, sur son côté droit, pour ouvrir les hostilités après une bonne remise de Gégout (0-1, 14e). De retour, le Bisontin faisait le plus grand bien. Comme Crolet qui, dans la lignée de son excellent match contre Clermont, se distinguait encore sur une nouvelle action décisive de Dabo (0-2, 26e). Le suspense n’était déjà pas loin d’être plié. Chassieu avait seulement laissé passer sa chance suite à un coup franc détourné, et repris de la tête par Sanon. Maillot avait été sauvé par son poteau.
« C’est un succès bien construit »
On était ensuite beaucoup plus proche du 0-3 qu’autre chose, et le poteau de Rabasse (41e), ou la réalisation de Cuynet, refusée pour hors-jeu (63e), le rappelaient bien. Le coup de grâce intervenait sur le coup franc botté par Crolet, avec un coup de boule imparable de Golliard. Une de ces armes que le BFC a tout intérêt à répéter (0-3, 69e). Bouhila, malheureux face au but quelques minutes plus tôt, en rajoutait une couche dans les arrêts de jeu, après un contre favorable (0-4, 90e+2).
Le bilan était sans concession pour des locaux trop tendres. « Avec le contexte, on peut dire que c’est un succès bien construit. Et je suis surtout satisfait qu’on aille au huitième tour. On n’a plus qu’à attendre gentiment le tirage mardi. Je n’oublie pas en plus que deux joueurs (Visiedo et Pesenti) ont pu purger leur match de suspension et que les possibilités seront plus nombreuses désormais ». Ça tombe bien pour Hervé Genet. D’ici le fameux 5 décembre, deux matches à l’extérieur (Bourgoin-Jallieu et Cournon) attendent le BFC. Ces gros matches de coupe, il s’y est déjà mesuré avec cette potentielle superbe aventure 2015/16, mais aussi les deux dernières rencontres, contre deux des plus fortes équipes (Saint-Priest et Clermont) du championnat. Et s’ils étaient taillés pour ça ?

Ils en sauront plus
Posté le 21/11/2015
Costauds depuis un moment, les Bisontins, outre les perspectives de continuer à rêver avec la Coupe de France, ont également l’occasion de s’ouvrir d’autres horizons en championnat s’ils venaient à rivaliser, ou mieux, à Bourgoin-Jallieu, solide troisième.
Collation, bus, dodo, match. Toujours les mêmes gestes, comme disait la pub. A force de voyager, le BFC n’a pas beaucoup à se soucier de sa jeunesse. Entre le championnat et la Coupe de France, il vivra, ce samedi soir, l’un de ses… six déplacements programmés, depuis le 31 octobre, jusqu’à la trêve hivernale. Un rythme qui aurait de quoi dégoupiller plus d’une ambition.
La troupe de Hervé Genet n’a, en fait, juste qu’à voir un peu plus loin. Si elle franchit, dans les deux compétitions, cette période intense sans dommage, le plus palpitant l’attendra pour 2016. Besançon doit donc forger, avant tout en gardant en tête son esprit coupe qui lui a fait découvrir des caractéristiques qu’il mésestimait lui-même. « Il faut continuer à faire ce que l’on fait défensivement, car on s’améliore de match en match » est persuadé le coach bisontin. Une rigueur générale qui passera au révélateur dans l’Isère.
« On doit être plus réaliste »
Dans la lignée de la saison dernière (3e), Bourgoin-Jallieu proposera en effet, sur son petit terrain, un combat typique du CFA 2, avec un gros volume dans l’entrejeu, et des flèches promptes à se projeter très rapidement vers l’avant. « On sait où l’on met les pieds. Bourgoin encaisse très peu de buts et n’est pas la deuxième meilleure défense par hasard. Comme on l’a fait à Saint-Priest, il faut se rassurer, continuer à grignoter des points ».
Un objectif qui, pour Hervé Genet, passe nécessairement par une application accrue dans le dernier geste. « A chaque match, nous parvenons à nous créer un certain nombre d’occasions, mais nous ne marquons pas assez. On doit être plus réaliste ». Le potentiel est là. Crolet en pleine bourre, Louhkiar dont l’appétit est manifeste, Gégout, également dans une belle passe et Cuynet, qui n’aura qu’une hâte : faire à nouveau trembler les filets. Dans les moments charnières, les Bisontins ont su être là jusqu’ici. Clairement, c’en est un ce samedi soir. Il peut faire basculer le BFC vers le haut. Ou le bas.

Et le piège se referma…
Posté le 22/11/2015
Prévenus sur ce profil, si difficile à appréhender, d’une équipe berjalienne rompue à l’art du contre, les Bisontins ont tendu la joue… à l’extérieur. Et ça n’a pas pardonné (2-0).
Après tout, ce n’est qu’une troisième défaite en neuf matches, dont cinq à l’extérieur. Après tout, le promu bisontin s’est incliné chez le troisième, ex-troisième, aussi, la saison dernière. Rien de lamentable, bien sûr. Mais la maison BFC n’est pas du genre à se taper sur le ventre quand cela ne le mérite pas. En perdant, elle a déçu. Et elle a le mérite de le savoir elle-même. « Bien sûr que je suis déçu, parce que jusqu’à la mi-temps, rien ne laissait apparaître qu’on allait faire ce genre de grossièretés ».
Très offensif il y a quelques semaines, Hervé Genet a, cette fois-ci, plutôt opté pour l’option gant de velours. Le classement (premier non relégable) n’y est peut-être pas tout à fait étranger, mais la production en elle-même invite également, sans doute, à une certaine mesure. Pas transcendant, à l’image du match, comme attendu d’ailleurs, Besançon avait eu le mérite d’être tout à fait sérieux en première mi-temps. Il lui avait cela dit, comme assez souvent, manque ce petit truc. En l’occurrence, la réussite face au but, comme sur cette tête de Louhkiar, que Blaichet allait chercher dans sa lucarne. Face à Cuynet, aussi, le portier isérois ne tremblait pas.
« On n’a jamais su trouver le chemin du but »
En face, Maillot avait clairement eu encore moins de frayeur. Le gardien bisontin était pourtant le premier à constater les dégâts au retour des vestiaires, suite à un contre de… 80 mètres. Un but un peu surréaliste après un… corner doubiste. Le repli n’y était pas, Dabo était court sur son côté et Parmentelat jouait les bourreaux de service. « Typiquement, on savait que le premier qui marquait dans un match comme celui-là… ». La prophétie de Hervé Genet avait été illustrée par la dernière demi-heure, longue comme un dimanche sans pain.
Tous regroupés, les locaux attendaient la délivrance. Et ils mettaient toute la hargne nécessaire, telle une équipe valeureuse et bien habitée. « Face à leur agressivité, on n’a finalement jamais su trouver le chemin du but » résume le coach bisontin, spectateur, comme ses joueurs, sur le deuxième but berjallien qui ne devait rien à personne, avec la belle conclusion de Baty. Le BFC voulait en savoir plus. Il a vu. Et sans doute compris que dans une semaine à Cournon, le même type de match l’attend.

Juste une mise aux points
Posté le 28/11/2015
Défaits à Bourgoin-Jallieu la semaine dernière, et surtout sans victoire en championnat depuis près de trois mois désormais, les Bisontins, certes encore confrontés à une mission pas toute simple, ce samedi (18h) à Cournon, doivent se calquer sur l’efficacité qu’ils ont en Coupe de France.
Quitte à se répéter, la période qui sépare le BFC de la trêve, dans tout juste trois semaines et 90 minutes, est charnière. Clairement, et même si les partenaires d’Anthony Visiedo occupent une peu envieuse position de premier non relégable, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Avec trois matches de championnat, dont deux énièmes déplacements (Cournon, ce soir, Saint-Etienne dans trois semaines), et ce huitième tour de Coupe de France à Epernay (CFA 2) samedi prochain, c’est l’épitaphe de la saison 2015/16 qui s’esquisse.
Cette dernière a encore largement l’occasion d’être formidable. Mais pour cela, les joueurs de Hervé Genet doivent juste s’en donner les moyens. « A nous de prendre conscience de la place que nous avons dans ce championnat. Le romantisme et toute la littérature, c’est bien beau, mais ça ne fait pas gagner sa croute ». L’entraîneur bisontin, qui a eu l’occasion de parler du pays à ses joueurs, attend donc fermement de l’action. « Je ne prétends pas avoir non plus une équipe avec de grands joueurs, aux envolées techniques et lyriques constantes, il y a en revanche à être plus discipliné ».
« Neuf buts en neuf matches, c’est maigrelet quoi »
Paradoxalement, et alors même que Besançon est amèrement parvenu à se faire contrer samedi dernier à Bourgoin-Jallieu, c’est bien offensivement que le bât semble blesser dernièrement. « Déjà, pour éviter de se mettre tout seul en danger, il y a des zones où l’on ne doit pas jouer. Mais l’efficacité dans les zones décisives, ce n’est pas qu’un concept. Neuf buts en neuf matches, quand même, c’est maigrelet quoi ».
Si Hervé Genet ne pourra pas s’appuyer sur Louhkiar, suspendu (lire le groupe dans le fil infos), d’autres solutions s’offriront néanmoins à lui, face à cette équipe de Cournon, sans doute avide de revanche. Passés à côté de leur match, samedi dernier au Racing, les Auvergnats, dont les gabarits ne sont pas anodins, sont forcément à prendre au sérieux sur leur terrain, où Saint-Priest et Bourgoin-Jallieu sont revenus bredouilles, sans marquer. Tout ce dont doit cette fois éviter le BFC.

Quand ça voudra vraiment sourire
Posté le 29/11/2015
Pourtant confronté au pire, avec un penalty et une expulsion concédés au bout de dix minutes de jeu, le BFC a su trouver les ressources nécessaires pour aller accrocher (1-1) une équipe de Cournon qu’il aurait honnêtement dû battre. Pas loin d’être une rengaine…
L’énoncé du titre pourrait être une interrogation. Positivement, il mérite encore le statut d’assertion. Oui, le BFC, comme c’était déjà le cas à Thiers ou, plus récemment, à Bourgoin-Jallieu, n’est certainement pas revenu de déplacement avec le moindre complexe. Et pourtant, excepté le derby au Racing, avec toutes les considérations spéciales qu’il revêtait, il n’a encore jamais regagné ses pénates, les valises pleines. Qu’on le veuille ou non, la chose impliquera nécessairement une introspection.
Pointé du doigt en amont par Hervé Genet, le réalisme offensif fait défaut aujourd’hui. « On ne va pas toujours dire la même chose… Il faut la mettre au fond » encercle le coach bisontin. Chez ce club, sain et sympathique, de Cournon, les joueurs de la capitale franc-comtoise en ont largement eu l’occasion. Surtout, si l’on repense à ce retour des vestiaires, qu’ils ont dominé à sens unique, et où Cuynet, bien plus tranchant qu’à Bourgoin, avait une nouvelle fois fait du bien à son équipe, avec ce coup de boule imparable, sur le corner de Crolet (1-1, 52e). Face à un adversaire plutôt limité techniquement, et lui aussi rapidement réduit à dix, on s’était dit que Besançon aurait enfin droit à sa ration de réussite.
Un penalty qui surprend même Cournon…
Sauf qu’à l’instar d’Auvergnats nettement plus en difficulté physiquement, les Bisontins, qui gagneraient dans leur ensemble à être bien plus assidus aux entraînements, avaient fléchi dans la dernière partie, où leur fébrilité avait alerté. Bien appréhendée, cette critique fera forcément naître de beaux fruits. Car pour le reste, les partenaires d’Anthony Visiedo, promus rappelons-le, ont affiché certaines qualités indéniables. La réaction affichée, alors même que le scénario était ultra-défavorable, n’est pas la plus anodine.
Très correctement entré dans son match, avec les occasions qui allaient avec, le BFC avait été accablé sur cette action où Monsieur Teulet, littéralement paumé au milieu de nulle part (NDLR : évalué sur cette rencontre, l’officiel ne s’est guère montré sous son meilleur jour), désignait le point de penalty à la stupeur générale, y compris celle des locaux. Il lui fallait même de très longs instants avant d’exclure Dabo (dernier défenseur), pour rester cohérent dans cette incongruité. La déveine suivait, avec cette frappe de Chastan, d’abord repoussée par Maillot, avant d’être propulsée au fond par l’Auvergnat (1-0, 10e).
La longue traversée du désert vers laquelle les Francs-Comtois semblaient être promis s’estompait dix minutes plus tard quand, toujours perdu, le directeur du jeu compensait sa première décision décisive en expulsant à son tour Poirier, pour un deuxième avertissement en… 20 minutes. A dix contre dix, dans une rencontre qui avait peu à peu perdu son fil directeur, les Doubistes avaient su retrouver le sens de l’essentiel. « Cette réaction de mon équipe, le côté mental, j’en suis satisfait, même si je n’en suis pas surpris. On pourrait simplement se rendre les matches beaucoup plus simples qu’actuellement. Je ne sais pas s’il faut d’abord de la réussite ou de la confiance… ». Un peu de réussite, surtout lors du prochain match clé à Epernay, pourrait tellement déclencher de belles choses, promises ensuite…

Epernay en quête de grandes récoltes
Posté le 04/12/2015
Dans l’ombre de son grand voisin du Stade de Reims, le RC Epernay Champagne, qui s’avoue « déçu » de sa première partie de championnat en CFA 2 (premier relégable), veut profiter de la Coupe de France et de la perspective d’un 32e de finale qu’il n’a plus connu depuis longtemps, pour relancer un groupe pas dénué de potentiel.
Champagne et football feraient-ils bon ménage ? Historiquement, Reims l’a toujours prouvé. Mais exister à quelques kilomètres du mythique « Stade » n’est quand même pas la chose la plus aisée. Surtout dans cet environnement cosy, qui invite au calme et à la douceur. Antoine Diaz (49 ans), 25 ans de club derrière lui, en convient naturellement : Epernay n’est pas une ville de foot. Ce qui ne lui empêche pas de posséder un club, créé en… 1906, reconnu sur l’échiquier national.
Alors sous les ordres de Bruno Scipion, le BRC de Hervé Genet l’avait rencontré en CFA, entre 2006 et 2008. Antoine Diaz, reconverti entraîneur chez les jeunes, s’occupait de la réserve, pour ensuite assister au déclin de la maison. « On est reparti en DH. C’est ma septième saison en tant que coach de l’équipe première, la quatrième consécutive en CFA 2 ». La première où Epernay vivra un huitième tour de Coupe de France. « Ce n’était pas vraiment la priorité jusqu’ici. Mais clairement, ce n’est pas un match comme un autre, aussi bien pour le RC Epernay que le Besançon FC. Les deux équipes vont vouloir se sublimer pour aller en 32e ».
« Pas mal de joueurs expérimentés »
Après avoir décelé, comme Hervé Genet d’ailleurs, pas mal de similitudes entre les deux groupes et leur première partie de saison (« deux équipes un peu à la traîne, c’est pour moi du 50/50 même si l’on a la chance de recevoir »), le technicien champenois, par ailleurs éducateur territorial à la ville d’Epernay, attendait, mercredi après-midi, de recevoir quelques tuyaux sur les caractéristiques doubistes. Les contours de son groupe, Antoine Diaz les trace en revanche aisément. « Un bon mélange je dirais. Des jeunes, des moins jeunes, mais aussi pas mal de joueurs expérimentés, qui ont connu le niveau plus haut. Najib Fersanne par exemple (Romorantin, Rouen, Beauvais, Dunkerque), Thibault Blachon, qui évoluait au Stade de Reims après avoir été pro en jeunes à Metz, mais aussi Benjamin Chicaut ou Julien Léonard ».
Une sérieuse colonne vertébrale à laquelle il faut ajouter des individualités comme Merbah ou Ravenel, « des jeunes formés à Reims ou au club, comme Jérémy Izard, Corentin Lefevre, Renaud Etcheverry ou Arlan Boukamoutou ». Une solide ossature qui explique que, malgré ses six revers en dix matches, la défense sparnacienne reste relativement compétitive (15 buts encaissés). « On perd sur des scores étriqués. Le contenu est souvent intéressant, mais il n’y a pas de hasard non plus. A nous de nous poser les bonnes questions, d’avoir un discours franc avec les joueurs ».
Comme le BFC, Epernay va vouloir profiter de l’immense effet réfléchissant de la Coupe de France. « C’est un événement, un match de gala pour nous. Quelque part, il y a ce rêve pour les joueurs de rencontrer une Ligue 1. Pour moi aussi. C’est tout un ensemble ». Reste à savoir si le public local se mobilisera. Contre les Calédoniens de Hienghene, difficilement battus (3-2) au tour précédent, près de 600 personnes étaient venues repeupler la vieille enceinte Paul Chandon.

Pour qui, le champagne ?
Posté le 05/12/2015
Un match pour combattre, c’est acquis. Un match pour espérer, c’est certain. Un match pour vibrer, c’est souhaitable. Et bien sûr, cet historique huitième tour de Coupe de France, ce samedi soir (18h) à Epernay, pour vivre un rêve de fou : placer le BFC en potentiel adversaire d’une Ligue 1 début janvier.
Chez l’homme, bout une passion qu’il a bien du mal à dissimuler. Authentique, Carl Frascaro est un président qui sera sans doute l’un des hommes les plus heureux sur la place publique, si son club venait à lui offrir cet immense cadeau d’une qualification en 32e de finale. On n’ose à peine imaginer la tristesse et l’amertume de l’intéressé, si jamais l’aventure devait se terminer au stade Paul Chandon, aux portes de ce qui serait le véritable tournant, peut-être même le déclic d’une saison. « C’est un vrai virage, oui, ce qui peut nous permettre, c’est vrai, d’avoir ce déclic que l’on recherche depuis un moment désormais » estime le coach, Hervé Genet.
Une victoire à Epernay tomberait à la fois comme une immense récompense pour le BFC, mais aussi comme un intense bonheur finalement arrivé si vite. Tout frais, le club bisontin franchirait là un nouveau cap important, lui qui a été construit, en juillet, sur les cendres de la section football de l’ASPTT et qui, sous l’égide de Hervé Genet, venait tout juste d’enchaîner ce qu’elle n’avait jamais réalisé auparavant : un titre de champion de Franche-Comté, mais aussi un doublé avec la Coupe de Franche-Comté. L’histoire a de quoi être sublime, elle peut s’écrire avec des lettres dorées, aux reflets scintillants qui illumineraient les fêtes de Noël, palpitantes comme jamais, avec la préparation d’un événement sans pareil, tout début janvier.
« La pression ? Tout le monde l’aura… »
Cette potentielle sublime histoire ne sourit souvent qu’aux audacieux. Gaillards, les Bisontins en veulent. Et même plus que ça. Des garçons comme Maillot, Gégout, sans oublier le staff Genet-Dura, pourront toujours finir de convaincre tout un ensemble, de la chance que peut générer cette somme de sacrifices, quand en 32e de finale, on tire un gros comme l’OM, comme cela était arrivé en 2009 pour le BRC. Ce groupe, que l’on sent formaté pour briller dans de tels moments, devra vite évacuer la montée d’adrénaline particulière pour un tel événement. L’expérience globale de l’équipe doit savoir contourner le risque potentiel. « La pression ? Elle est inhérente à la vie d’un footballeur. Si l’on veut aller plus haut, ça passe par là. Et puis, tout le monde l’aura sur ce match-là… ».
Bien sûr, l’entraîneur franc-comtois n’occultera pas cet élément au moment de la causerie. Mais il croît surtout « à ce supplément d’âme ». Celui qui fera la différence. « On a le désavantage de jouer à l’extérieur chez une CFA 2. Il n’y a qu’à voir le nombre de succès à l’extérieur en championnat pour comprendre ce qui nous attend. Bien sûr que ce sera un vrai match compliqué à jouer, mais on ne peut pas avoir fait tout ça pour rester à quai ». L’ambition est transparente. Concentré comme jamais, le BFC sait qu’il rencontrera « une solide équipe, d’expérience, qui a quand même fini 5e de son championnat l’an passé et qui, même dans le dur dernièrement, a des atouts évidents ». Il veut surtout se sublimer, pour attirer sur lui lumière et projecteurs. Honnêtement, avec tous les efforts qu’il a accomplis en si peu de temps, et surtout toutes les belles valeurs qui transpirent dans ses différentes composantes, il le mériterait cent fois.

Epernay - BFC à revivre
Posté le 06/12/2015
La mort dans l'âme, le BFC a dû sortir de la Coupe de France après la fatidique séance des tirs au but à Epernay (CFA 2). Les Bisontins, qui étaient revenus en fin de match grâce à Romain Rabasse (1-1), n'auront pas droit au bonheur des 32es de finale. Le malheureux tireur franc-comtois étant ce même Rabasse (6-5). Cruel.
Pour la première fois, le BFC vous permettait de suivre, directement sur notre site, cette rencontre en live. Vous pouvez la revivre, dans les conditions du direct : http://www.besanconfc.com/Live_Match3.php

Au meilleur des moments…
Posté le 13/12/2015
Enfin du bon côté ! Bien que réduit à dix dans les vingt dernières minutes suite à l’expulsion de Crolet qui l’a rendu fébrile, le BFC a remporté (1-0) contre Selongey, un succès logique qui vient compenser des efforts si peu payés jusqu’ici.
Sur l’analyse des derniers matches, après tout, Selongey n’aurait certainement pas moins volé qu’un autre, bien au contraire, d’accrocher des Bisontins qui ont bien fait de rester imperméables défensivement. Le seul précédent, après… onze matches tout de même, s’était produit chez ce qui est, peut-être, l’équipe potentiellement la plus dangereuse de ce championnat : Saint-Priest. Cette seconde performance, face à des Côte-d’Oriens joueurs, n’est tout autant pas neutre.
Certes, face à une défense de Selongey sérieusement amputée, le BFC aurait logiquement dû se rendre cette partie bien moins complexe. Mais il n’a raisonnablement pas, encore, la confiance suffisante pour. Avec plus d’automatismes, avec plus (c’est acquis) de rigueur aux entraînements, ce groupe aura moyen de désorienter plus d’une défense. Ceci est d’autant plus évident avec les adaptations, nécessaires, voulues par Hervé Genet, après un match clé à Epernay que les Francs-Comtois, et c’est regrettable, n’auront finalement jamais joué. Ne serait-ce que le quart des intentions vues ce samedi aurait sans doute donné un autre scénario dans la Marne.
Ces vendanges…
Car dès le début, à Léo-Lagrange, les coéquipiers de Cuynet étaient volontaires. Pour la première fois titularisé en pointe, El Azouzi se distinguait. Sur une déviation de la tête de Cuynet, à son avantage contrairement à Epernay, le Bisontin, de volée, butait une première fois sur l’excellent Passoni, avant de ne pas trouver le cadre dans la foulée (6e). A l’instar de cette nouvelle profondeur bisontine, le jeu était alerte. Ce panache était aussi bien illustré par un Baco, encore remarquable de générosité avec sa frappe des 30 mètres, que par les velléités adverses, ostensibles avec cette présence de deux attaquants (Grandjean, Gueye). Parmi ces deux-là, l’ex-Bisontin, après une tête remise dans l’axe de Bentabet, avait été à deux doigts de surprendre Maillot (17e).
En réalité, sur ce terrain sablonneux, il pleuvait des occasions de but. Bouhila, très volontaire comme à Epernay, n’était pas loin de la concrétisation (18e et 26e). Mais ce dernier geste, telle une rengaine qui renvoie le BFC à son statut de… moins bonne attaque, restait désespérément recherché. Idem pour El Azzouzi, bien lancé par Bouhila, après un mouvement d’école (28e). Il n’aurait finalement pas été si surprenant, dans ces scénarios revisités, que Selongey mette tout le monde d’accord sur une nouvelle situation, pas très bien conclue par Rivera, lui aussi pas au mieux dans la finition (45e).
… qu’El Azzouzi interrompt
La suite avait, cela dit, été bien différente. D’abord parce que les visiteurs, bien plus mordants au retour des vestiaires, avaient frôlé l’ouverture du score, après un sauvetage sur sa ligne de N’Gakoutou (47e) ou une autre sollicitation pour Maillot, sur la frappe de Rivéra (54e). C’est d’ailleurs quand Selongey y avait vraisemblablement cru le plus que les visiteurs étaient crucifiés. En contre, El Azzouzi avait eu l’occasion de porter ce coup de grâce quand, impeccablement lancé par Crolet, il n’effaçait pas Passoni, sorti à 35 mètres de ses buts. Pas très grave, puisque le Bisontin était récompensé de son activité avec une conclusion, cette fois parfaite, sur le délicieux (et décisif) caviar de Cuynet (1-0, 57e). Après tant de souffrances, le BFC, en quête d’un succès en championnat depuis… trois mois, méritait la récompense.
Mais rien ne lui était encore une fois donné. En témoigne cette expulsion, très largement sévère dans les conséquences qu’elle aura pour Crolet, après un contact, certes non maîtrisé mais dans le jeu, sur la ligne médiane (70e). La fin de match n’avait du coup plus du tout ressemblé à tout ce que l’on avait vu jusqu’ici. Sébastien Evain avait lancé consécutivement Mangione, Mavinga et Vadot. Le BFC, lui, avait tremblé jusqu’aux dernières secondes des arrêts de jeu, avec un coup franc concédé aux 22 mètres. Mais la pièce avait, cette fois, enfin décidé de retomber du bon côté. Une délivrance alors même que tout le bas de tableau, s’il faut l’appeler ainsi dans un championnat où tout le monde peut battre tout le monde, s’est comme prévu rebiffé ce samedi. Cette victoire, certes à confirmer dimanche prochain à Saint-Etienne, pourrait bien arriver au meilleur des moments.
BFC bat Selongey 1-0 (0-0). Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps froid et couvert. Pelouse moyenne. Environ 200 spectateurs. Arbitrage de M. Bouille assisté de MM. Borrod et Mazzola.
Le but : El Azzouzi (57e) pour le BFC.
Avertissement : Calonge (40e) et Aguero (85e) à Selongey.
Expulsion : Crolet (70e) au BFC.
BFC : Maillot - N’Gakoutou, Pesenti, Golliard, Courtot - Bouhila, Baco - Hakkar (puis Visiedo, 83e), Cuynet (cap) (puis Louhkiar, 87e), Crolet - El Azzouzi (puis Rahal, 66e)
Ent. : Hervé Genet.
Selongey : Passoni - Obi, Grosmaire, Begin (cap), Aguero - Bentabet (puis Mavinga, 78e), Bagrowski, Rivera (puis Mangione, 78e), Calonge (puis Vadot, 78e) - Gueye, Grandjean
Ent. : Sébastien Evain.

Reverdir dans le Forez
Posté le 20/12/2015
La victoire contre Selongey, la semaine dernière, était arrivée au meilleur des moments pour redonner âme et vitalité à un projet prometteur. Juste avant la trêve, une grosse performance à Saint-Etienne, la première véritable de la saison, permettrait carrément de franchir un cap pour 2016.
Sur le papier, le scénario idéal n’a rien d’une simplicité enfantine. S’imposer sur la pelouse du centre de formation de l’Etrat, Cournon l’a certes fait cette saison (1-3). C’était la première journée. Les garçons du duo Bernard David et l’ex-pro Julien Sablé n’avaient sans doute pas tout à fait compris ce qui leur tombait sur le coin du nez, eux qui descendaient tout juste du CFA. « Ils ont eu ce couac en début de saison, mais depuis, c’est tout autre chose. C’est une des équipes les plus performantes, d’autant plus à domicile ».
Hervé Genet ne croit pas si bien dire. Avec six matches sans défaite au compteur (NDLR : la dernière, dans les ultimes secondes à Besançon, début octobre, contre le Racing), « Sainté » carbure et peut légitimement, dans ce championnat sans leader assumé, espérer se mêler à la lutte. Avec son vécu bien différent, le BFC en est-il, de son côté, capable ? On serait tenté de penser, sans exagération, qu’une partie non négligeable de la réponse se situe dans ce dernier match de l’année. « Signer un gros résultat là-bas, ce serait se projeter, ensuite, vers le haut de tableau, plutôt qu’un certain marasme au niveau de la zone rouge » ne cache pas le coach doubiste.
« Il faudra être beaucoup plus rigoureux que d’habitude »
Sans doute piqués au vif par le non-match à Epernay, les Bisontins ont compris qu’ils devaient s’employer pour y parvenir. Dans les intentions, a fortiori contre de jeunes pépites stéphanoises, la détermination entrevue contre Selongey pourrait s’avérer déterminante. Il n’y a qu’à regarder le parcours à l’extérieur des partenaires d’Anthony Visiedo pour s’en convaincre. « On a du mal à faire des perfs quand on se déplace (NDLR : aucune victoire excepté le contexte à part du derby bisontin). On va donc à Saint-Etienne avec beaucoup d’humilité. Il faudra être beaucoup plus rigoureux que d’habitude ».
Déterminé à vivre la saison la plus palpitante possible, l’entraîneur bisontin est donc fidèle à sa ligne de conduite, quand les périodes charnières se font jour : ambitieux et perfectionniste. Sans oublier un côté rassembleur à-même de livrer les meilleurs fruits futurs. « C’est simple pour nous : nous devons terminer sur une bonne note. Cette année 2015 sera alors franchement excellente pour le club ». Et il n’y a rien de mieux, qu’un dernier match, pour se rappeler de cette formidable force qu’obtient une équipe qui gagne…

La victoire référence
Posté le 20/12/2015
Plein de cœur, hyper-discipliné, le BFC a terminé son année 2015 sur un succès de prestige (0-1) sur la pelouse de la réserve professionnelle de Saint-Etienne. Il acte tant les efforts produits par tout un groupe, son spectaculaire réveil, que le potentiel à venir.
Franchement, ça valait bien le coup d’attendre un jour de plus. Les vacances, après cinq mois de travail non-stop, n’en sont que plus savoureuses. Juste avant Noël, le BFC s’est offert le plus beau des cadeaux, sur la délicieuse pelouse Aimé Jacquet, au centre de l’Etrat. Mais avec cette victoire de prestige, chez ce club mythique, le club de la capitale franc-comtoise, que d’aucuns auraient tant aimé voir s’écrouler, peut contempler ce qu’il vient d’accomplir en six mois, pour sa première expérience à ce niveau.
En cela, la fierté peut être totale pour deux composantes principales. L’équipe dirigeante réunie autour du passionné président Carl Frascaro. Et le staff avec cette telle locomotive qu’est Hervé Genet. Dans leur sillage, ce groupe de joueurs, que l’on sait talentueux, mais qui aurait pu quelque peu vaciller après la grosse déception en Coupe de France à Epernay, semble cette fois se mettre au diapason. Promu, Besançon boucle cette première partie de saison (encore un match, et quel match : réception du leader Pontarlier, le 16 janvier) dans des temps tout à fait conformes et respectables.
Ce petit bijou de Bouhila
Dans le bon peloton, il a surtout pour lui des caractéristiques en général significatives, bien dans la lignée d’une année civile 2015 en tout point exceptionnelle : il perd peu (trois défaites) et n’encaisse pas beaucoup de buts (12, troisième meilleure défense). Ce sont clairement ces atouts-là qui ont porté les partenaires de Pierre Cuynet vers la victoire ce dimanche. « Je suis très satisfait, parce que l’équipe a vraiment bien su se mettre en place et a été très sérieuse, très appliquée ». Radieux, Hervé Genet pouvait l’être, surtout après la tension d’un match que les Doubistes n’ont tellement pas voulu lâcher. « On a plus psychoté qu’autre chose en fait, car quand on regarde bien, on a très bien résisté ».
Jeunes, les Stéphanois auront sans doute eu un tort : être trop stériles dans les 30 derniers mètres. « On ne méritait pas de gagner » a lâché Bernard David, le coach des « Verts ». Lesquels auraient très bien pu mener, sur la première très grosse occasion du match… après 42 minutes. La parade de Maillot, qui s’était retrouvé seul face à Mellot, était tout simplement décisive. Et pas qu’un peu ! Sur le contre, après un gros duel gagné par Courtot, Hakkar, auteur d’un premier acte réconfortant, voyait Cuynet qui s’effaçait très intelligemment pour El Azzouzi. Le ballon pour le soldat Bouhila était très bon, le lob de 22 mètres du Bisontin, face à un Guendouz avancé : une pure merveille (0-1, 43e) !
Il restait à tenir une mi-temps. Suer, souffrir. Un peu trembler. Tous les contours d’un pur acte fondateur, quand on va au bout. Les Bisontins l’ont fait. Logiquement finalement. Surtout si l’on repense à ces deux dernières grosses occasions pour El Azzouzi (78e et 83e), rincé à la fin. A l’image du jeune attaquant bisontin, cette équipe va donc pouvoir « couper » un peu, avant de revenir plein pot, avec davantage d’entrain encore, à partir du 5 janvier. Car le BFC a une vraie chance : celle d’avoir vu ce dont il était capable. Prouver, c’est toujours beau. Le confirmer, c’est toujours mieux. Et ça passe par le boulot. Encore et toujours, et à tous les niveaux, pour ce jeune club si sympa.

En résolutions avancées
Posté le 06/01/2016
Le BFC a repris l’entraînement ce mardi avec ce mélange de bonne humeur et de rigueur qui a éveillé les sens. Dans la lignée d’une toute fin d’année 2015 réussie, on attend donc récolter les fruits.
On a connu reprise plus austère. Même si le décorum, avec les prémices d’un frimas bien de saison, et la pelouse, grasse à souhait, de Montrapon, a vite eu fait de recentrer tout le monde sur l’essentiel, la crispation qui s’est progressivement lue sur les visages tenait plus à la reprise des premiers efforts qu’autre chose. « On est obligé. Il faut se remettre à faire du travail physique et technique. En plus, les conditions nous y invitent » intègre Hervé Genet.
Expérimenté, le coach bisontin a bien en tête cette (longue) deuxième phase du championnat et a déjà calqué les principales phases de travail avec sa préparation foncière. « C’est simple finalement. D’ici au premier avril, il y aura six matches. Après, tout s’enchaînera ». Alors que chacun n’a aucun mal à s’accorder sur l’homogénéité folle d’un championnat par ailleurs bien invisible, l’heure du renouveau n’a jamais semblé autant cadrer avec ces premiers jours de 2016. « Oui, pour moi, les compteurs sont remis à zéro. Pour ce qui est des choix à faire en tout cas, c’est une évidence ».
« L’élimination à Epernay nous a rendu service »
Les données 2015 sont bien sûr loin d’être effacées. Ce n’est pas un hasard si, tel un rituel chez l’entraîneur doubiste, les retrouvailles avaient sonné, pour ce groupe de 16 joueurs (NDLR : aux blessures de Nandjui, Zemni, s’ajoutaient les absences de Maillot, légèrement touché au pied, Baco et Rabasse), avec une pesée individuelle plutôt conforme aux derniers comparatifs. Cette transition d’une phase à l’autre, c’est surtout psychologiquement qu’elle s’est sentie. Le BFC, qui avait brillamment terminé le mois de décembre sur deux jolis succès (Selongey et Saint-Etienne) s’en est manifestement souvenu.
Dans les intentions, il pourrait bien y avoir ce supplément d’âme qui avait ouvertement été réclamé après la désillusion à Epernay. « Cette élimination en Coupe de France a été, je crois, un électrochoc. Elle nous a rendu service, par la prise de conscience qu’elle a générée derrière ». Hervé Genet prolonge son propos. « J’ai été sensible aux discours de mes propres joueurs en entretiens individuels. Ce mot d’ordre d’un investissement accru de leur part revient. C’est ce que j’attends. Mais ils savent que j’attends plus que des paroles ».
Avant de se lancer dans une partie de calendrier exaltante, avec pas moins de trois « derbies » à venir (devant Pontarlier, à Dijon, et devant le Racing), le club bisontin, plein de fraîcheur et de vitalité, veut continuer à faire son trou. « La feuille de route est tracée. Je veux d’une part que l’on ne s’occupe que de nous, que l’on donne une véritable identité au BFC, avec une franche vie de groupe ». Sur le terrain, c’est sûr, cela devra se traduire par des résultats. « Pour se mettre à l’abri le plus tôt possible. C’est déjà à domicile que nous devrons faire des différences plus importantes que ce que nous avons fait jusqu’à présent ». Pour bien s’y préparer, Besançon disputera un test grandeur nature, samedi à Besançon, en amical contre Illzach, 3e de son groupe de CFA 2.

Une gifle pour se remettre les idées au clair
Posté le 09/01/2016
Pas dans son match, le BFC s’est logiquement incliné (0-3) devant une fringante équipe d’Illzach. De sûr, il faudra montrer un autre visage dans une semaine contre Pontarlier.
Hervé Genet ne partage pas tout à fait par hasard complicité, gouaille et expérience, avec Maurice Goldman. Comme son homologue belfortain, le coach bisontin est ce vieux singe qu’on n’a pas trop besoin de forcer pour faire la grimace. Surtout après un match amical qui précède un retour au championnat, que les deux meneurs d’hommes se plaisent à aborder après une vilaine fessée subie. C’est peu d’écrire que le technicien doubiste a été servi avec ce piètre match contre Illzach.
Un semblant d’imitation, dans une semaine à domicile devant le leader Pontarlier, et ce sera « la défaite assurée » dixit Genet. Mieux vaut donc alerter. Et ne pas se contenter de ça. Belfort, lui aussi, avait été fouetté (4-1) à Dijon (Ligue 2) la semaine dernière, avant d’à nouveau s’incliner, vendredi soir, chez l’ogre strasbourgeois. Toutes proportions gardées, le BFC devra déjà songer à montrer tout autre chose dans l’investissement. Il aura, de toute façon, du mal à faire pire. « Ce match, on voit bien qu’on l’a pris par-dessus la jambe. A chaque fois qu’il y avait un duel, c’était un orange qui ressortait balle au pied ».
« La première fois qu’on prend trois buts »
Pour la première fois depuis l’été dernier, Besançon a donc pris « trois buts dans un même match ». Beaucoup trop. Certes, il aurait pu s’en tirer à meilleur compte en héritant d’un penalty qui aurait pu lui permettre d’égaliser. Mais vu l’ampleur du score, l’hypothèse est elle-même devenue hypothèse. Bien plus mobiles, plus hargneux aussi, les Alsaciens, troisièmes de leur groupe de CFA 2, ont montré davantage de cohérence et d’esprit de compétition. Après avoir repiqué de son côté droit, Khecim avait par exemple trouvé, d’une frappe décroisée, la base du poteau de Maillot (26e). Un des rares faits marquants d’un premier acte plus brouillon qu’autre chose.
Malgré le sérieux de la paire Golliard-Pesenti, les locaux se faisaient globalement naïvement piéger dès la reprise. Audoux profitant d’un appel dans la profondeur pour tromper Mandicourt (0-1, 46e). Il fallait attendre l’heure de jeu pour voir un premier véritable mouvement se conclure par une occasion digne de ce nom. Bouhila ne trouvait néanmoins pas le cadre (64e). La fin était même plus amère. Le costaud Diallo plaçait un coup de boule puissant sur le corner de Khecim (0-2, 76e) et Bulut, après une frappe repoussée, donnait au score des proportions peu digestes (0-3, 87e). Il y avait certes eu cette barre, sur coup franc (83e), d’un Crolet auteur d’une bonne deuxième mi-temps, mais qui sera suspendu contre Pontarlier. Pour les autres, qui joueront, la remise en (bonne) forme s’impose d’elle-même.
Photo Laetitia Place

Le BFC, la bonne mine british
Posté le 11/01/2016
Peu connu du grand public, souvent utilisé par les techniciens et entraîneurs, le classement dit « à l’anglaise » permet souvent, à la trêve, une vision plus périphérique dont les statisticiens arguent qu’elle ressemble en général au verdict de fin de saison.
Si tel devait être le cas, alors le BFC serait bien loti. Pendant les fêtes, Hervé Genet, qui aime prendre le temps de poser bilan, chiffres et perspectives, n’a bien sûr pas raté la publication que l’on retrouve sur le site Foot-national.com, lequel met, en permanence, à jour son classement « british ».
A quoi sert-il ? A mi-parcours dans une saison, en plein cœur de l’hiver, il a principalement deux atouts. Celui de pondérer le classement en absorbant l’impact des matches en retard, et en faisant-fi également du déséquilibre entre matches disputés à domicile et à l’extérieur. S’il n’y a cette année aucun problème quant au premier point, le second, comme toujours, ne sera jamais équilibré avant la fin de la… dernière journée. C’est ainsi que ce classement se base sur un comportement-type d’une équipe, qui gagnerait à domicile, et perdrait à l’extérieur. Le nouveau barème se calque par rapport au parcours classique (4 points à domicile, 1 à l’extérieur).
Saint-Priest le plus fort, le BFC troisième
On reste à zéro point avec une victoire chez soi et une défaite en déplacement. On perd les points qu’il nous a manqués pour en avoir quatre à domicile et on gagne ceux en plus du point de participation à l’extérieur. Exemple : -2 pour un match nul à domicile, -3 pour une défaite à la maison, +1 pour un nul hors de ses bases et +3 pour la victoire en déplacement. Sur ce ratio-là, le BFC confirme que son mois de décembre en championnat (deux succès ; +3) lui a fait un bien fou. A la trêve, il est troisième au « British » (+2), derrière Clermont (+4) et Saint-Priest (+5), qui ne figurent certainement pas à ces places par hasard.
Il n’aura échappé à aucun averti que le relégué de CFA la saison dernière est resté, avant la trêve, sur trois succès de rang. De quoi nettement atténuer son entame décevante, mais surtout de quoi mettre en lumière le leadership san-priot dans les deux colonnes qui, généralement, ne mentent jamais en fin de saison. Alors que l’on monte généralement en CFA avec quatre ou cinq défaites, Saint-Priest est l’équipe amateur (NDLR : derrière Clermont, qui ne peut monter) qui a le moins perdu (2) et celle qui a encaissé le moins de but (8). C’est pour ces mêmes raisons que, dans le « British » aussi, Sens et Dijon sont pour l’heure en difficulté.

« Pontarlier, on veut lui ressembler »
Posté le 13/01/2016
Pourquoi Hervé Genet aimerait que le BFC, ce club naissant, prenne exemple sur Pontarlier, ce voisin qui viendra samedi (18h) en leader à Léo-Lagrange, pour la reprise du championnat ? L’entraîneur bisontin fait, à sa manière et sans forfanterie, l’analyse comparative. Instructif.
La réception du voisin et leader pontissalien samedi, le déplacement tout fraîchement… régional à Dijon dans dix jours, puis la réception très particulière du Racing dans un mois : si le BFC ne savait pas ce qu’était d’appréhender des contextes de derby, il va s’y faire naturellement. Pour cette reprise, il se coltinera tout simplement ce qui se fait de mieux, pour l’instant, cette saison dans ce groupe de CFA 2. « Et ce n’est surtout pas une surprise ».
Interrogé sur le profil de son adversaire, Hervé Genet se montre à la fois loquace et libre dans ses pensées. « Quand tu regardes les choses avec recul, tu te dis qu’un jour ou l’autre, forcément, ce sera leur tour. Ils monteront. Après, est-ce que l’on veut là-bas du CFA voire mieux ? Ça, c’est leur problème ». Pour avoir vu évoluer et grandir, de plus haut avec le BRC, le projet pontissalien, le technicien doubiste n’a pas à se forcer pour établir certaines références à suivre puis atteindre pour son nouveau club. « Regardez le paquet d’années depuis quand Pontarlier joue en CFA 2. Ils ont appris, se sont aguerris… ».
« Avant, Pontarlier, c’était le fief du rugby »
L’homologue de Jean-Luc Courtet suit son raisonnement, sans utiliser de fausse pudeur. « Clairement, Pontarlier, on veut lui ressembler. Ce club, ce n’est pas une équipe première. Il n’y a qu’à voir les résultats réguliers de son équipe réserve, les jeunes, qui parviennent à sortir de U19 Nationaux. Et puis, ils ont un réel impact au niveau du football franc-comtois, qu’ils ont acquis grâce à leur travail ». Pour s’en convaincre, Hervé Genet jette simplement un regard dans le rétroviseur, ne serait-ce qu’une dizaine d’années en arrière. Besançon évoluait alors trois, quatre divisions plus haut. Un autre monde.
« Avant, Pontarlier, c’était le fief du rugby par excellence en Franche-Comté. Maintenant, Pontarlier est également associé au foot et ça me va très bien comme ça, même si j’adore le rugby. D’ailleurs, j’étais très content que l’OB aille gagner à Pontarlier ». Du Genet dans le texte. Certes, le temps fera progressivement son œuvre et ramènera Besançon dans une hiérarchie que son bassin de vie lui facilitera. Mais en attendant, le rire du technicien cerne finalement bien cet avantage psychologique que le Pontissalien a pris, sportivement, sur son voisin de la capitale.
« Là où je serais jaloux de Pontarlier… »
Le coach bisontin y va d’ailleurs de sa métaphore bien personnelle. « Je travaille dans une entreprise qui s’appelle Laborier Peintures Pontarlier, dont la succursale est à Besançon. Manquerait plus que ça arrive au foot maintenant ». Derrière l’accent truculent, se cachent deux éléments évidents. Le respect d’abord. « Pour avoir joué leur équipe deux la saison dernière, on sait ce que c’est. Pontarlier est et restera difficile à manœuvrer, parce que cette équipe est bien en place, possède une très bonne assise qui lui permet de te prendre en contre, surtout à l’extérieur, alors qu’elle vient te mettre un gros pressing chez elle, pour te mettre à la faute ».
L’éloge n’altère en rien l’idée de volonté. N’allez en effet pas croire que l’ex-défenseur rugueux est prêt à endosser l’habit du faire-valoir. La chose est hors de propos pour lui. « On est là pour les battre. Jouer Pontarlier, c’est motivant pour nous. Il n’y a pas plus tard que six mois, nous jouions leur équipe réserve. Cela montre déjà la réelle progression de notre club ». Hors terrain, à entendre Hervé Genet, le BFC a également à progresser sur un domaine clé. « Là où je serais jaloux de Pontarlier, c’est qu’ils attirent et déplacent toujours du monde. Tu sens qu’il y a une véritable vie autour ». Au fond, le Bisontin se dit qu’il n’y a surtout pas de mal à copier les choses qui sont bien. Cela permet souvent d’aller plus vite qu’on ne le pensait.

BFC - Pontarlier : simple partie remise ?
Posté le 16/01/2016
Reporté dans une bien compréhensible idée de protection du terrain, le derby doubiste qui devait se dérouler ce samedi à Léo-Lagrange, pourrait seulement être décalé d’une semaine. Si la météo le veut bien.
Au départ, c’est vrai, l’annonce a un peu surpris. Les 48h de très nette accalmie, après ces pluies intenses, n’auront pas été suffisantes. Juste de retour dans sa voiture, après l’inspection du terrain effectuée aux côtés d’un officiel de la Ligue de Franche-Comté et des services de la ville de Besançon, Hervé Genet se voulait raisonnable. « C’était d’une part extrêmement gras, et les officiels ont surtout pris en compte les prévisions météorologiques, qui n’allaient rien arranger ».
Pour le coup, vu l’arrivée de la neige en toute fin de soirée sur la capitale franc-comtoise, on ne peut pas dire que la décision ne soit pas judicieuse. Car ce samedi, avec ces précipitations, la rencontre n’aurait de toute façon pas eu lieu. Est-ce que cette neige, qui a complètement recouvert Léo-Lagrange, sera un atout pour la rapide reprogrammation de ce BFC - Pontarlier, samedi prochain ? Possible. Gorgée d’eau, la pelouse aurait sans doute pris cher avec le fort gel annoncé dimanche. Avec ce manteau neigeux, elle aura déjà l’avantage d’être protégée.
Le coach de Pontarlier vite avisé
Une chance donc, ajoutée à cette météo attendue plus favorable la semaine prochaine. Si tout va bien donc, le premier week-end de 2016 prévu pour la mise à jour du calendrier (NDLR : il n’y aura pas moins de cinq samedis consacrés à cela d’ici le 2 avril) pourrait servir aux deux clubs francs-comtois. Dans la foulée de l’annonce en effet, Hervé Genet a téléphoné à son homologue Jean-Luc Courtet lequel, converti à la météo après tant d’hivers passés à compter les matches en retard, en aurait profité, sinon, pour éventuellement avancer d’une semaine, dans le Haut-Doubs, la réception de la réserve stéphanoise.
Mais dès lundi, la Fédération française de football devrait indiquer que ce BFC - Pontarlier est reprogrammé au samedi 23 janvier, à 18h à Léo-Lagrange. Elle prendra la même décision pour le Bourgoin-Jallieu - Andrézieux, reporté pour les mêmes raisons, ou pour d’autres rencontres qui, sans faire l’objet d’un arrêté municipal en amont, n’auront pu être disputées ce samedi, en raison de la neige notamment. Un week-end au chaud avant de se retrouver ? Cela ne changerait finalement pas grand-chose.

Place aux choses sérieuses
Posté le 26/01/2016
Si la météo les laisse cette fois tranquilles, les Bisontins enchaîneront, dans le mois à venir, quatre matches de championnat. Ce qui ne leur est encore jamais arrivé cette saison. Ça sent le tournant à plein nez.
Point négatif, ils sont les seuls (avec Pontarlier par le fait) à n’être pas à jour dans leur calendrier, avec un double report qui les a fait chuter à la onzième place. « Comme si on avait perdu » lâche Hervé Genet. Point positif, les Bisontins conforter, et même affiner leur préparation physique. Au vu du prochain menu, l’élément n’est sans doute pas si neutre.
L’analyse, début janvier, qui annonçait une phase retour en deux temps, avec du rodage et de l’accrochage jusqu’à la fin mars, et un sprint haletant, tant en haut qu’en bas dès début avril, a volé en éclat du côté du BFC. Si la Fédération française de football programme, comme c’est probable, la rencontre maudite contre Pontarlier le 6 février prochain, les partenaires d’Anthony Visiedo se verront proposer un enchaînement de quatre rencontres de championnat. Pas besoin de chercher, cela n’est encore jamais arrivé cette saison et, sauf match en retard en avril, la chose ne se produira plus d’ici les trois coups du championnat.
« On peut aussi bien se retrouver en haut qu’en bas »
A côté, le net aiguillage qui pouvait s’opérer en décembre, avec l’enchaînement coupe-championnat, ne pèse pas grand-chose. Très précieuses, les deux victoires (Selongey et Saint-Etienne) compteront bien sûr, mais pour quoi ? Ce quatre à la suite pourrait délivrer une partie de réponse. « On peut aussi bien se retrouver en haut qu’en bas » résume le coach bisontin, qui a donc mis tout le monde au parfum. La séance de responsabilisation collective a eu du bon. Dans la lignée des bonnes résolutions, louables, on sent en effet poindre une rigueur de travail de circonstance.
Si le domaine, individuellement notamment, reste encore largement perfectible, il cerne l’immense marge de progression dont les joueurs, eux-mêmes, sont persuadés. Seuls les résultats pourront leur donner raison. Une réussite comptable certifierait qu’ils sont prêts à aller au combat. Car dans ce fameux mois, ils auront droit à l’échantillon le plus complet de ce championnat, avec deux déplacements chez des équipes (Dijon et Sens) qui avaient montré à Léo-Lagrange que leur farouche volonté de sortir de la zone de relégation n’a absolument rien d’utopique, et deux réceptions de deux candidats au titre (Pontarlier et Racing). Si ce groupe aime le défi, c’est le moment de le montrer.

Refaire ses preuves
Posté le 30/01/2016
Le classement est ce qu’il est, étrangement illisible pour le BFC, mais l’enchaînement des quatre rencontres en un mois va prédominer sur cette phase retour. Elle débute donc ce samedi (18h) chez la réserve professionnelle de Dijon.
On efface tout et on recommence. Les deux victoires de rang, face à Selongey et à Saint-Etienne, sont bien loin dans les rétroviseurs. A tel point qu’elles ne feront même plus office d’élan salutaire, pour des Bisontins qui effectueront le court déplacement dijonnais, une page blanche à la main. Tout est à récrire. Ou même à écrire. Et tous les scénarios sont clairement envisageables.
Celui d’un match typiquement de reprise, âpre, n’est pas à exclure. « Le fait d’avoir vu le match contre Pontarlier reporté a bien sûr rendu la chose compliquée. Cela nous place en plus dans une position difficile » note Hervé Genet, qui devine déjà où son équipe mettra les pieds. Ce n’est certainement pas le fait d’évoluer, pour la seule fois de la saison, sur synthétique qui bouleversera les esprits (« on s’est entraîné deux semaines sur cette surface. Je ne suis pas fan, c’est une chose, mais on connaît »). Rencontrer sur ses terres une formation bourguignonne relégable est sans doute plus problématique.
« On a du pain sur la planche »
Battus (3-0) la semaine dernière à Clermont, les protégés de Davis Linarès ont clairement besoin de points et n’ont pas fait mystère de leurs intentions à l’occasion de cette réception. « Dans une deuxième partie de championnat, les points sont toujours plus compliqués à prendre. A fortiori quand on est à l’extérieur, chez des équipes qui se battent pour leur maintien ». Le coach bisontin, qui a souvenir d’une équipe dijonnaise très séduisante à Besançon, lors du deuxième match de la saison, s’attend donc à un moment « difficile ». « On a du pain sur la planche » confirme Genet.
La dernière référence en date, chez la réserve stéphanoise, doit néanmoins servir les desseins du BFC, qui confirmerait là sa belle mobilisation et prise de conscience née après l’élimination en Coupe de France à Epernay. Sans forcément se fier à des positions qui seront sans doute un poil plus claires après le match en retard contre Pontarlier, Besançon doit avant tout avoir en tête une mission sécuritaire : garder ses distances avec une zone rouge qui, dans ce championnat, pourrait bien concerner plusieurs équipes. Dans le lot, difficile de croire que Dijon, qui aura avec lui quelques éléments du groupe professionnel, repart avec le moins d’atouts en mains. Aux Doubistes de prouver que les leurs ne sont pas neutres non plus.

Dijon (2) - BFC à revivre
Posté le 30/01/2016
Il fallait le faire. En déplacement chez une réserve professionnelle de Dijon au classement trompeur, vu sa nouvelle production, les Bisontins se sont imposés (0-2), dans des conditions difficiles, chez un DFCO où sept joueurs du groupe de Ligue 2 étaient présents.
Pour suivre la rencontre en live : Cliquez ici
Photo Jordan Hirardin

Ce promu à la tête dure
Posté le 31/01/2016
Dominé par une équipe dijonnaise supérieure techniquement et qui, dans cette configuration, en fera souffrir plus d’un, le BFC a affiché une cohésion remarquable. De quoi provoquer une réussite qui lui a souri de bout en bout (0-2).
Peut-être, sans doute même, qu’en le rejouant dix fois, Besançon n’aurait pas gagné ce match. Mais son abnégation valait récompense. Avec un minimum de recul et de hauteur, et malgré le curriculum vitae de garçons de valeur, le comportement général du BFC interpelle. Parti de rien, si ce n’est la fougue débordante de son président Carl Frascaro, son vice-président Jean-Pierre Daga, et une équipe de dirigeants dévoués, le club de la capitale franc-comtoise, de loin le plus petit budget du championnat, est en train d’exister.
Ce mérite, loin d’être neutre, il le doit en grande partie, aussi, à Hervé Genet, son entraîneur, qui, avec son staff, parvient progressivement à donner au groupe une réelle dimension. A l’image de son entourage, ce BFC-là vit, séduit par son authenticité. Avant tout parce qu’il a une âme, que les quelques bâtons dans les roues qui ont pu lui être mis l’ont habité de ce sentiment rageur, insoumis. Ainsi, même s’il devra le prouver lors des semaines à venir, Besançon a montré ce samedi à Dijon qu’il était légitime à ce niveau. Au niveau comptable, son opération pour le maintien est importante. Le promu qu’il est doit en avoir conscience, dans ce championnat sans queue ni tête, où l’humilité sera bonne conseillère.
« Je ne m’explique pas leur place »
Car en toute franchise, on se demande bien comment cette équipe dijonnaise, lanterne rouge ce dimanche matin, pourrait tomber avec le potentiel détonnant qu’elle affiche. « N’y voyez aucune condescendance ou fair-play britannique de ma part. Mais au vu des deux matches qu’on a joués contre eux, je ne m’explique pas leur place ». Hervé Genet a vu le même match que n’importe quel observateur, avec un DFCO qui, flanqué de sept pros sur la feuille de match, aura été piquant, mordant. Mais pas réaliste. Et encore moins en réussite. Cette fameuse écriture du scénario, qui bascule très souvent de son côté quand le capital confiance est là. Et inversement.
Bien emmenés par le talentueux Lees-Melou, meilleur Dijonnais en première mi-temps et sorti à la pause au profit de Benet, pour partager les temps de jeu sous le regard d’Olivier Dall’Oglio, les locaux auraient pu se rendre la partie facile. Ils ont, au lieu de ça, compilé la poisse en une minute, sur la première occasion bisontine. La blessure (rechute) de Sané, une touche, une mauvaise appréciation de Dilo, et l’opportunisme d’El Azzouzi, fou de joie sur cette ouverture du score tombée du ciel (0-1, 13e). Comme le vent, tout était contraire aux Bourguignons. Entre la vilaine maladresse de Bizet (extérieur du droit en face à face), le sauvetage sur sa ligne de Visiedo sur la tête d’Andonian (30e) ou une autre tête (Dutournier) sur le poteau (32e) : comme son portier, le BFC, qui avait laissé de flippants boulevards sur son flanc gauche, pouvait alors brûler un cierge.
« Je ressens cette solidarité »
Mais bien que souvent devancé dans les duels, il se battait et avait envie, à l’instar de Hakkar, motivé et motivant. C’est lui qui avait donné du fil à retordre à Dilo, sur un coup franc direct dans un angle fermé (19e), et c’est encore lui qui, en fin de match après un second acte bien moins rythmé mais marqué par le poteau d’un Gégout qui aurait vraiment mérité de scorer sitôt son entrée réussie, avait déjà failli enfoncer une équipe dijonnaise qui s’était retrouvée à dix, après la blessure de Maury (75e). Chaque vague rouge s’était alors vue opposer une farouche résistance. Le fruit d’un remarquable bloc-équipe qui n’était pas sans rappeler les belles époques BRC en CFA, avec le même entraîneur. « Je ressens cette solidarité. Le fait qu’on ait un groupe resserré, de 18 joueurs à l’entraînement, nous permet de répéter ces phases offensives et défensives. La cohésion vient de là » analyse Hervé Genet, bien sûr satisfait de l’hermétisme de son équipe, si bien incarné par un Golliard au sommet de sa forme.
Comme dans un conte de fée, l’histoire s’était donc merveilleusement finie. Alors que Hakkar était à deux doigts d’être buteur (84e), puis passeur décisif, toujours en contre, sur ce délicieux caviar pour Bouhila (86e), c’est le battant Dabo qui, replacé plus haut après l’entrée de N’Gakoutou, avait eu droit à son bonheur, avec la complicité malheureuse d’un Dilo fautif (0-2, 88e). En termes de déveine, Dijon ne pourra sans doute pas faire pire et son redressement sera à surveiller. De son côté, le BFC, qui serait bien inspiré d’accroître son avance sur la zone rouge à l’occasion du match en retard contre Pontarlier, doit spéculer sur cette belle identité naissante, qu’il doit à son travail bien plus fourni aux entraînements. « Et ça, vous ne m’enlèverez pas de la tête que l’élimination à Epernay, qui nous a coûté, a permis de mettre les idées au clair à tout le monde » rétorque Hervé Genet. L’avantage, c’est sans doute de se dire qu’il y a encore beaucoup de boulot. Et tout autant de marge de progression.
BFC bat Dijon (B) 2-0.
A Dijon. Stade des Poussots. Terrain synthétique. Temps exécrable. Arbitrage de M. Brun assisté de MM. Giraux et Gundes. Environ 150 spectateurs. Mi-temps : 0-1.
Les buts : El Azzouzi (13e), Dabo (88e) pour le Besançon FC.
Avertissement : Visiedo (74e) au Besançon FC.
Dijon (2) : Dilo - Bamba (puis Gazzaoui, 64e), Sané (puis Mebarki, 18e), Andonian, Tchang Tchong - Beldjilali, Bouguerra (cap) - Dutournier, Lees-Melou (puis Benet, 46e), Maury - Bizet
Non utilisés : Hamroune et Coulon.
Ent. : David Linarès.
BFC : Maillot - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Bouhila, Visiedo (cap) (puis Zemni, 78e) - Rahal, Cuynet (puis Gégout, 64e), Hakkar - El Azzouzi (puis N’Gakoutou, 70e)
Non utilisé : Mandicourt.
Ent. : Hervé Genet.
Photo Jordan Hirardin

Voir ce qu’ils ont dans le ventre
Posté le 05/02/2016
Difficile de faire plus intéressant. Ce match en retard, qui peut permettre à Pontarlier de prendre seul le commandement des opérations, a aussi l’occasion de ramener le BFC à un petit point de son voisin. Au promu bisontin d’être comme ce championnat : passionné et passionnant.
Et s’ils étaient taillés pour ça ? Pour répondre, se surpasser dans l’adversité. Pour briller, et finalement être là où beaucoup ne les attendaient pas. A l’image de son entraîneur, de ses dirigeants, le BFC a donc montré, à Saint-Etienne puis samedi dernier à Dijon, qu’il avait la tête dure. Cette résistance-là, les partenaires d’Anthony Visiedo vont en avoir grandement besoin, alors même que le déterminant enchaînement de rencontres se poursuivra, ce samedi, avec une sorte de sommet, dans une saison.
Recevoir Pontarlier en CFA 2, c’est en effet l’assurance de se coltiner une référence en la matière. Abonnés aux podiums depuis plusieurs années, les boys à Jean-Luc Courtet ont un immense atout : la maturité, l’expérience du niveau. Hervé Genet, le coach qui en a vu d’autres, le sait mieux que quiconque. « Pontarlier, ça représente tout de suite une certaine valeur. Il y a quelques mois, nous jouions encore contre leur réserve. Nous verrons la progression qui a pu être la nôtre ». Symboliquement, les joueurs du Haut-Doubs, qui ont toujours dû faire face à un épouvantail ou une réserve professionnelle au-dessus du lot dans leurs joutes antérieures, pourraient, en cas de victoire à Léo-Lagrange, prendre la tête devant Andrézieux et passer de chasseur à chassé.
« C’est aux joueurs de décider »
« Ils sont devant depuis le début de la saison, ils l’étaient en fin de saison dernière. Pour nous, c’est vraiment intéressant à jouer. On va voir si l’on est capable de se frotter au haut de tableau, ou si l’on va avant tout devoir lutter pour notre maintien. C’est aux joueurs de décider ». Le coach bisontin qui, on l’a dit, a embarqué tout le monde dans son sillage depuis l’élimination à Epernay, a beau s’être satisfait de la mobilisation qui a suivi aux entraînements et la concrétisation comptable qui s’en est suivie, il est loin de s’en contenter. « Oui, c’est réconfortant d’être allé gagner à Dijon. Mais après tout, nous avons battu à deux reprises une formation qui est lanterne rouge ».
En clair, pour être dans le vrai face à Pontarlier, Genet attend plus. « Je n’oublie pas que Dijon a présenté une belle équipe, renforcée, qui nous a privés de ballon. Le réalisme dont nous avons fait preuve dans les deux zones de vérité est bien sûr à confirmer, mais je souhaite davantage d’initiatives de la part de mes joueurs. Ce n’est que de cette façon que nous pourrons être bien dans ce match ».
Certain qu’il s’agit là d’un « vrai test » pour son équipe, Hervé Genet voit double, quand on lui demande ce qu’il attend de ses joueurs : « la victoire. Parce que si l’on vient à gagner, on se rapprochera des neuf victoires qui nous feront être pleinement sereins dans ce championnat. Il nous faut y arriver le plus tôt possible ». Le BFC, qui attirera un peu plus la curiosité sur Besançon ce samedi, a tout à prouver. Et c’est vrai que quand on est tout neuf, on aime ça.
BFC (8e) - CA Pontarlier (3e), ce samedi soir (18h) à Léo-Lagrange. Tarifs : 6€ (demi-tarifs à 3€)

Les yeux dans les yeux
Posté le 07/02/2016
On les savait mûres et valeureuses. Les deux équipes l’ont allégrement confirmé dans une rencontre, certes pauvre et peu enthousiasmante (0-0). Comme Pontarlier, le BFC a préservé l’essentiel. Evident signe d’expérience, sur cette pelouse presque injouable.
Unique football. Lui qui enfante, dans chaque tribune de France et de Navarre, des entraîneurs-sélectionneurs plus connaisseurs les uns que les autres, a une spécificité géniale à Besançon : celle d’avoir laissé venir un ou deux dirigeants vous expliquer, avec la certitude des sûrs d’eux, l’infaisabilité d’un rapprochement entre deux clubs de la ville, qui usent leurs souliers dans le même championnat, le même stade. Et la même pelouse.
On pourrait très bien leur dire que le cas, singulier en France, mérite large réflexion. Mais eux qui n’y connaissent pas grand-chose parviendront sans doute à cerner le problème prosaïquement : en scrutant l’épouvantable état de la pelouse de Léo-Lagrange. « Tout le monde se moquait de moi, quand la Ville a dû remettre à deux reprises ce match, mais on a compris pourquoi… » lâchait Hervé Genet, quand son homologue pontissalien, qui souhaitait d’ores et déjà bon courage pour le prochain derby bisontin (s’il se joue…), voyait un mérite général à avoir évolué dans ces conditions. Exploitée ainsi toutes les semaines, avec en prime d’autres rencontres régionales ( !) ou manifestations, la pelouse bisontine se ruinera et fera le jeu de chaque visiteur ou presque. En plus de devoir multiplier les subventions, la municipalité pourrait, aussi, être contrainte à investir sur son aire de jeu, en théorie la plus belle à ce niveau. Certains, à commencer par les intéressés, ne riront pas bien longtemps de la situation.
« On fait un petit pas de plus »
Au final, la partie, fermée et taciturne, n’aura surpris personne. D’abord en raison des conditions qui ne pouvaient enthousiasmer les 800 spectateurs. Mais aussi par le comportement, peu spectaculaire mais diablement valeureux, des deux formations. Même sans brio, ces deux-là, qui se sont respectés dans une rencontre à l’impeccable état d’esprit, sont à louer. Novice à ce niveau, le promu bisontin a regardé droit dans les deux « une équipe qui est là, régulière à ce niveau, depuis dix à douze ans » note Hervé Genet. Pontarlier, au bloc-équipe soudé comme du fer, a symboliquement marqué des points en assumant son projet de jeu. Son 5-3-2 a beau être connu de tous, il reste diablement hermétique. Car même sans Coly (blessé), les joueurs de Jean-Luc Courtet, avec une colonne vertébrale Da Rocha, André, Courtet, préfèrent accentuer leurs forces plutôt que diminuer celles de l’adversaire. Pas rien comme nuance.
Plus tard, ce Besançon-là pourra y prétendre. Parce qu’il apprend vite. En attendant, l’avoir vu rivaliser, être craint par le nouveau dauphin d’Andrézieux, est une performance. Intéressant sixième, le BFC, lui aussi très équilibré, compte un petit matelas de huit points sur la zone rouge. Surtout, il conjugue au présent deux notions qui ne trompent généralement jamais dans un championnat : il prend très peu de buts (12, deuxième meilleure défense derrière Bourgoin à11) et perd peu (3, comme Pontarlier et Saint-Priest, derrière Clermont à 2). « D’un point de vue comptable, on fait un petit pas de plus. Avec le plus petit budget du groupe, on reste focalisé sur le maintien. Désolé pour ceux qui aiment les envolées, pour le moment, nous ne pouvons pas faire n’importe quoi ».
« On s’en satisfait »
Impossible de donner tort à Hervé Genet. Lui sait sans doute qu’il est dans le vrai, en tout cas dans la plus pure vérité d’un championnat où nul n’est capable, d’un bout à l’autre d’une saison, d’avoir la maîtrise des opérations. Ce derby doubiste n’en aura été que l’illustration, avec une première demi-heure bisontine très convaincante, une deuxième demi-heure, à cheval sur les deux mi-temps, que les Pontissaliens ont dominée, et une dernière partie de match où les deux formations, avant tout par crainte d’abandonner un point, ont tout cadenassé. Et ils devraient s’en excuser ? Genet et Courtet, en redoutables tacticiens, connaissent trop la poloche pour tomber dans le panneau. « On s’en satisfait » jure le premier.
Avec promesses, et sans doute plus d’occasions de faire mal à leurs adversaires, ces deux équipes poursuivront, chacune de leur côté, leur avancée. En attendant de récupérer Crolet et Louhkiar dans un secteur offensif qui a besoin de plus de peps et de justesse, le BFC, qui a surtout une importante progression à viser dans le volume de son entrejeu, cherchera à consolider un peu plus de vraies fondations. Devant l’impeccable Maillot, Golliard n’a-t-il pas affiché, aux côtés de Courtot et des autres, une autorité de tous les instants ? Studieux et malin, le club de la capitale franc-comtoise provisionne actuellement. Vivement les beaux jours, car il n’a pas fini de progresser.
BFC et Pontarlier 0-0.
A Besançon. Stade Léo-Lagrange. Terrain très gras. Temps frais. Arbitrage de M. Denante assisté de MM. Yuksel et Mazzola. Environ 800 spectateurs. Mi-temps : 0-0.
Avertissement : Hakkar (34e), Golliard (51e), Visiedo (68e) au Besançon FC ; Frossard (74e) à Pontarlier.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - Bouhila, Visiedo (cap) – Rahal (puis N’Gakoutou, 57e), Cuynet, Hakkar - El Azzouzi (puis Gégout, 57e)
Non utilisés : Zemni, Baco et Mandicourt.
Ent. : Hervé Genet.
Pontarlier : Charpentier - Marguier, Jacquet, Da Rocha, Frossard, Vieille - Journot, André, Courtet - De Morais (puis Batgi, 82e), Matip (puis Ma. Cissé, 73e)
Non utilisés : Nicot, Pogeant et Salvi.
Ent. : Jean-Luc Courtet.
Photo Loïc Petitjean

Pas le Sens du sacrifice
Posté le 20/02/2016
Ils auraient pratiquement pu plier leur affaire en un quart d’heure. Au lieu de cela, les Bisontins, battus dans les duels chez des Bourguignons plus généreux, ont donné le bâton pour se faire battre. Deux frappes lointaines, un but un peu casquette. L’addition est lourde (3-2).
Vanter les mérites d’une série, c’est un peu comme insister sur ses qualités : on finit toujours par être rattrapé par la réalité. En l’occurrence, si les Bisontins, à force de l’entendre et de faire reluire la colonne des buts encaissés, s’étaient persuadés de leur imperméabilité défensive, l’amer retour de Sens s’est chargé de remettre à leur place bien des choses. « C’est une sérieuse remise en cause pour tout le monde » pestait, au sortir de la rencontre, Hervé Genet, la gueule des mauvais jours.
Le coach bisontin n’a pas voulu mâcher ses mots, et il y a, pour lui, clairement une raison à cela. « Que voulez-vous que je vous dise quand on prend trois buts, et que nous ne ramenons pas de résultat en ayant pourtant marqué deux buts à l’extérieur… ». Objet du courroux ? L’attitude globale, d’un angélisme assez confondant. Le terrain de Sens attendait de la rigueur et de l’énergie, bien avant d’intentions poétiques. « On n’a pas gagné un duel, et ils ont en plus eu tous les deuxième ballons. C’est toute la différence entre une équipe pragmatique, qui est dans la compétition, et une autre qui fait du loisir. C’est quand même dingue que l’on ne parvienne pas à faire le distinguo ».
Scénario : « On pouvait difficilement faire pire »
Le BFC n’a bien sûr pas été mauvais. Il n’a simplement pas été dans le vrai. Ce qui l’exposera à une sérieuse remontée de bretelles, en début de semaine, pour lancer, samedi prochain face au Racing, une opération rachat largement évitable. Les partenaires d’Anthony Visiedo repenseront sans doute à leur entame, idéale, marquée par la belle ouverture du score de Hakkar, qui avait enchaîné crochet et frappe enroulée, après un corner pas forcément bien repoussé (0-1, 6e). A deux, et même trois reprises, Besançon avait eu le break au bout de sa semelle. Défenseur sur sa ligne, gardien et choix peu malins, la frustration ne fut que croissante.
Car bien sûr, derrière, Sens, qui avait accru sa pression, ne se faisait pas prier pour revenir dans la partie. Très solidaire, l’équipe sénonaise avait tout simplement sorti le bleu de chauffe de circonstance. Sur cette action, qui avait suivi deux arrêts de Maillot, les Francs-Comtois oubliaient les bases. Absolument pas attaqué, Copé progressait, perçait, jusqu’à décocher une frappe lointaine victorieuse (1-1, 37e). Trop facile, comme ce retour des vestiaires débuté par une action malheureuse. Une glissade de Golliard, et il n’en fallait pas plus pour qu’Akkari s’en aille tromper Maillot comme à la parade (2-1, 47e).
Alors que s’était esquissée, pendant une demi-heure, une excellente opération comptable, l’inverse se produisait, même si, sur l’engagement et une très belle action Hakkar, El Azzouzi, puis le buteur Bouhila (2-2, 48e), les hommes de Hervé Genet avaient encore eu ce signe du destin. « C’est un peu comme ça avec nous. Là où on nous saisit une perche, certains préfèrent espérer prendre l’ascenseur ». L’image du technicien doubiste est corroborée par des faits. En s’inclinant à Sens, le BFC a évaporé la potentielle marge qu’il pouvait avoir sur la zone rouge (NDLR : quatre points et un match en retard). « Les trois équipes qui y étaient se sont imposées, on pouvait difficilement faire pire » souffle Genet. Car suite à une perte de balle côté gauche, les Bisontins avaient à nouveau laissé filer les Sénonais, et Branger-Engone, s’amuser avec une nouvelle frappe des 20 mètres (3-2, 70e). Les dernières minutes, à l’instar de cette grosse occasion pour Rahal (90e+1) avaient beau être exclusivement bisontines, la chance (ou plutôt l’opportunité) était passée.
Photo Loïc Petitjean

Patience de rigueur
Posté le 26/02/2016
Leur réception du Racing une seconde fois reportée, comme l’avait été celle, en janvier, de Pontarlier, les joueurs du BFC auront une semaine supplémentaire de préparation pour faire oublier leur accroc à Sens, et enfin lancer cette deuxième grosse partie de saison.
Ils comptaient bien sur ce derby 100% bisontin pour se refaire la cerise, au meilleur des moments, l’effet symbolique en plus. Philosophe et bon joueur, Hervé Genet a pris le report sans amertume. « Après tout, tant pour les joueurs que le public, il vaut mieux que cela se joue sur un beau terrain ». En l’occurrence, ce terrain était, ce vendredi après-midi encore, en piteux état. Oh bien sûr, la rencontre, en Coupe de France par exemple, se serait disputée. Mais le dernier BFC - Pontarlier l’a bien montré : à quel prix pour le spectacle, et la santé du terrain derrière ?
Taper sur la ville et ses services peut bien soulager une ou deux consciences. Mais il faut croire que les municipalités colmarienne, gueugnonnaise ou belfortaine ne sont, de même, pas parvenues à empêcher les précipitations s’abattre sur leur terrain. Souffreteuse (malade ?), la pelouse de Léo-Lagrange semble certes moins absorber que jadis. Elle subit surtout actuellement un cercle vicieux. Complètement meuble, elle ne peut être travaillée avec les machines de rigueur, ce qui la voue aux gémonies dès que le ciel, comme mardi et mercredi, lui déverse ses affres de saison.
Relancer la machine contre Thiers
Reste donc à espérer que les beaux jours feront également ceux d’un BFC, qui a encore tout à jouer dans cette deuxième partie de saison (onze matches), qui s’augurera définitivement samedi prochain contre Thiers. Bien sûr, au niveau comptable, le revers à Sens a rappelé l’urgence à décrocher trois succès pour mettre à distance un bas de tableau qui n’en a, cette saison, que le nom. Sauf qu’avant de passer à travers, le contenu en Bourgogne n’avait trompé personne. « Besançon aurait pu mener 3-0 après 25 minutes et nous ne serions jamais revenus » avait reconnu, lucide, le coach senonais, après les débats.
Contre Thiers, les joueurs de la capitale franc-comtoise auront donc certains compteurs à remettre à l’heure. Louée, la solidité défensive devra être retrouvée, mais cela ne saurait être suffisant. Offensivement, à commencer par son efficacité, Besançon a largement mieux à faire. En témoigne l’actuel classement à l’anglaise, qui, s’il conforte les favoris Andrézieux et Saint-Priest et les gros que sont Pontarlier et Clermont (2), image un potentiel bisontin pas tout à fait anodin. Cette photocopie cache une autre vérité pour Besançon, qui aura, sur les onze matches qu’il lui reste à disputer, sept fois l’occasion de recevoir. Comme quoi, oui, le BFC, comme sa pelouse, peut encore largement reverdir.
Photo Loïc Petitjean

En plein dans la vie de la cité
Posté le 01/03/2016
La structuration du BFC, palpable dans le travail effectué chez les jeunes, se traduit aussi au travers des actions sociales et civiques qui sont accomplies, ici et là, dans les quartiers ou établissements scolaires. C’était le cas, ce début de semaine, à l’école Saint-Bernard.
C’est chouette, ce que fait le BFC. Surtout en aussi peu de temps. Présence, encadrement et activités, pendant les dernières vacances scolaires, auprès des plus jeunes, actions dans les quartiers, promotion et valorisation de la pratique féminine : le club bisontin est bien décidé à jouer à plein, son rôle de vecteur social, à l’intérieur même de la cité.
Cette volonté, saluée par la ville de Besançon, avait déjà été manifeste l’année dernière. Elle se confirme de façon pérenne cette année, autour des éducateurs du club, bien cornaqués par Jean-Luc Manso, breveté d’état. On en a eu la confirmation avec l’action qui se poursuit du côté de l’école primaire Saint-Bernard où les CM1, après les CM2 il y a plusieurs semaines, ont eu droit à des séances d’initiation, tout en plaisir. Et avec les gestes adéquats.
Plus de 250 licenciés
La meilleure façon d’imager la direction que souhaite prendre, progressivement, un BFC qui ne saurait être qu’une équipe fanion. Les chiffres sont têtus, et valent mieux que certaines rengaines : avec plus de 250 licenciés, le club, qui en attend plus dans les mois à venir, ne manquera pas de challenges, à commencer par la poussée et montée en régime de ses catégories jeunes, appelées à devenir de plus en plus fournies, qui plus est avec des installations plus favorables (un synthétique arrive, à l’automne, aux Orchamps).
En attendant, et à l’instar de cet engagement dans l’opération « MonEuro2016 », le Besançon Football Club est ravi de ces contacts avec la population bisontine et des retours qui en découlent. Ce lien populaire, le BFC compte bien en faire un socle de son projet. Il ne sera pas incompatible, loin de là, avec le développement d’une réelle ambition, dans chaque catégorie.
Photo Jean-Luc Manso

Ça ressemblait à quelque chose
Posté le 05/03/2016
Comme il y a un mois, le BFC et Pontarlier se sont neutralisés (2-2) à l’occasion d’un match amical de bonne facture. Parité pas illogique, même si les Bisontins avaient mené à deux reprises.
Ils n’auront pas perdu leur temps, et ce n’est pas rien. « On a déjà vu bien plus pourri, niveau match amical » en convenait Hervé Genet, satisfait de la première mi-temps de ses troupes. Le technicien bisontin y a vu « de la cohérence, avec des séquences de jeu intéressantes ». Pas faux. Loin de là même.
Le BFC, qui avait rapidement ouvert le score sur un bon coup de tête, piquée, de Gégout suite à un centre côté gauche de Courtot (1-0, 14e), avait décliné une certaine maîtrise, affiché un certain allant. De part et d’autre, et alors que Pontarlier gardait ses bases extrêmement solides avec ses trois axiaux, un ou deux éléments manquaient certes à l’appel (Maillot, Pesenti, Cuynet, Louhkiar côté bisontin, par exemple), mais les gammes étaient répétées avec application. « L’avantage avec Pontarlier, c’est d’avoir cette solidité en face. Ils nous ont répondu du tac au tac ».
« Trop de pertes de balle en deuxième »
Sans faire référence à cette grosse occasion pour Coly, sauvée par un arrêt réflexe de Mandicourt (22e), l’entraîneur bisontin évoquait là le premier retour pontissalien. Il intervenait après une période plus brouillonne, où Rahal, servi par Gégout, n’avait trouvé que le petit filet (55e) quand Batgi, juste avant, avait allumé des 30 mètres un missile (51e). Oublié au marquage sur un centre venu de la droite, Nicot ajustait Mandicourt, pleine lucarne, d’une tête imparable (1-1, 70e). « La deuxième mi-temps a été moins convaincante, avec trop de pertes de balle » juge Genet.
D’où l’utilité, avec seulement trois matches officiels dans les jambes depuis début janvier, d’une telle rencontre, que les Bisontins avaient bien pensé remporter, en toute fin de match. Le portier pontissalien, qui venait de mettre en échec Rahal, devait s’incliner sur la frappe croisée d’El Azzouzi, qui mourrait dans son petit filet (2-1, 88e). Sur le dernier corner, c’est Da Rocha, qui surgissait plus haut que tout le monde, en plein attroupement. Le ballon retombant juste sous la barre (2-2, 90e). Un peu dans le flou, à l’instar de pas mal d’équipes avec ces matches en retard, le BFC a semblé prêt pour l’attendue reprise des hostilités. Un sentiment à entretenir, le prochain déplacement à Gueugnon n’ayant lieu que dans deux semaines.

Un Thiers payant ?
Posté le 12/03/2016
Ils n’ont plus joué en championnat depuis le 20 février, plus gagné depuis le 30 janvier. Avec la raréfaction des matches, les footballeurs bisontins retrouvent la compétition, à domicile mais sur le synthétique du Rosemont, avec un impératif besoin de points… et de sensations.
Cette fois-ci, l’enchaînement leur est promis. Six semaines, tambour battant, avec autant de rencontres au programme : pas besoin de se creuser les méninges, la chose n’est jamais arrivée cette saison, tout comme elle ne se reproduira plus. Au carrefour des chemins, Besançon doit donc parfaitement se lancer, à l’occasion de cette réception de Thiers, le premier de ses deux matches en retard à domicile (NDLR : celui contre le Racing est prévu le samedi 26 mars à 18h).
Il ne sera d’ailleurs franchement pas plus mal d’y voir un peu plus clair dans ce classement où l’effet anesthésiant d’un retard de calendrier est toujours à chasser. Bien en éveil, Hervé Genet ne se trompe pas sur la situation. « On ne doit pas se mettre dans le rouge. On est pour l’instant dans le ventre mou, mais il ne faut surtout pas devenir une cible en se rapprochant de la zone de relégation ». Avant-dernier, Thiers, qui compte certes un match en plus que le BFC, a sans doute bien compris qu’une victoire dans le Doubs le ferait provisoirement revenir à un tout petit point de son hôte.
« Pas que je suis inquiet, mais on a besoin de se rassurer »
Raison pour laquelle les joueurs de la capitale franc-comtoise aborderont le rendez-vous avec une concentration maximale. « Ce n’est pas que je suis inquiet, mais on a besoin de se rassurer, de voir où on en est physiquement. Le match amical de la semaine dernière (NDLR : 2-2 contre Pontarlier) était positif, mais rien ne remplace la compétition. Je le dis par avance, il n’y a donc pas intérêt à être en dilettante ». Le fait que les Auvergnats n’aient, jusqu’ici, ramené que trois matches nuls hors de leurs bases, n’est pas de nature à dérider un staff bisontin persuadé que ce nouveau championnat, annoncé depuis des semaines, va enfin débuter.
Et si les partenaires d’Anthony Visiedo ont tout intérêt à chasser les doutes en recueillant au plus vite les victoires nécessaires, ils savent aussi qu’un maximum de plaisir peut être pris avec sept match à venir (sur onze) à domicile… ou presque. Le fait que ce match contre Thiers se déroule sur le synthétique du Rosemont est-il, tant que ça, un handicap ? Pas sûr. « On est finalement vernis d’avoir joué dessus contre Pontarlier, sinon, c’est vrai que ça aurait été un peu la surprise du chef. Vu qu’il est moins large que le terrain de Léo-Lagrange, c’est juste que c’est plus simple de défendre ». Bien défendre, les Bisontins, avant d’aller à Sens, l’avaient démontré avantageusement. On attend encore bien davantage d’eux ce samedi soir.
BFC - Thiers, coup d’envoi ce samedi (18h) au Rosemont.
Photo Loïc Petitjean

Un pas précieux
Posté le 13/03/2016
Il fallait retrouver le rythme, se rassurer et gagner. La victoire (2-1) acquise, en match en retard contre Thiers grâce à un doublé de Gégout, vaut donc son pesant d’or. Et les inutiles souffrances du dernier quart d’heure pourraient même être fondatrices…
Sept points d’avance sur la zone rouge. Le premier réflexe existentiel a vite donné le sourire. « Mine de rien, on avait quand même de la pression sur cette rencontre, peut-être même pour la première fois cette saison en championnat ». Soulagé, Hervé Genet l’était, bien sûr. Il y avait malgré tout cette incompréhension, aussi légitime, en digérant tout juste ces frayeurs dont les Bisontins auraient aisément pu s’exonérer. « Un vent de panique chez nous qui n’avait pas lieu d’être » résumait le technicien.
On approchait alors le dernier quart d’heure quand, fort d’une maîtrise prometteuse qui aurait dû lui permettre de plier les débats, le BFC se laissait surprendre en contre. L’arme thiernoise avait manqué de faire mal, bien plus tôt, avec la frappe décroisée de Latrèche sur la base du poteau gauche de Maillot (15e). Le meilleur élément de cette équipe était décisif sur cette action où tout le bloc doubiste était transpercé. Au plus grand bonheur de Champeix, servi sur un plateau, et auteur d’une réduction du score crispante, avec la complicité du… poteau cette fois (2-1, 74e). Côté face, il y avait donc ce post-agacement (« il va falloir que nous soyons bien plus réalistes pour nous éviter tout ça »). Mais Hervé Genet n’éludait pas le côté pile. « J’ai senti mes joueurs en colère contre eux-mêmes d’avoir encaissé ce but ».
« Ça me fait plaisir pour lui »
Cette exigence pourrait bien être un bon signe, alors que Besançon, qui devra livrer un autre combat XXL samedi à Gueugnon, doit s’évertuer à repousser le plus loin possible les places peu envieuses. Sur ce qu’il a démontré au Rosemont, il en est vraiment capable. Car on n’oubliera pas que cette équipe de Thiers, certes nettement dominée pendant la première demi-heure du second acte, s’est montrée coriace, tant dans l’intensité que sa volonté de jouer. « Cela ne m’a pas surpris et les joueurs étaient prévenus. Cette équipe n’avait pas la quatrième meilleure attaque du championnat par hasard. Je l’ai en revanche trouvée bien différente qu’au match aller. Elle est plus puissante, met plus de rythme et a plus envie ».
Content d’avoir vu ses hommes « aller au bout », Hervé Genet l’était également pour… Mathieu Gégout, ce double buteur décisif qu’il avait choisi de titulariser. « Je le sentais bien, et ça me fait plaisir pour lui ». Très précieux dans les airs, l’avant-centre franc-comtois, inspiré également dans le jeu, ne pouvait guère rêver mieux, pour signer sa prestation la plus aboutie de la saison. Il avait certes profité d’un premier caviar d’un autre grand bonhomme de la soirée (Hakkar), mais le sens du but de l’ex-Racingman ne devait rien à personne. Il médusait un Charmetton qui n’effectuait pas là, la sortie de l’année (1-0, 26e).
Ces mêmes protagonistes restaient les personnages principaux ensuite. Car le portier visiteur, au prix d’une parade assez magistrale, privait Hakkar d’un but playstation. Pour les plus anciens, de l’orfèvre pure, avec des défenseurs enrhumés sur ces coups de patte dont l’enfant de Planoise a le secret (55e). Pas le temps de regretter que Bouhila, généreux, centrait pour Gégout qui, en pivot, faisait le reste. Comme à la belle époque (2-0, 56e). Oui, il y avait eu des belles choses, des petits signaux. Et surtout une évidente puissance, incarnée par les excellents Baco et Golliard. Mais il y aurait surtout dû avoir davantage de concrétisation, y compris après la réduction du score auvergnate, qui avait fait greloter un peu plus les supporters, dans la glacière du Rosemont où, battante, cette équipe bisontine a pris aux tripes.
BFC bat Thiers 2-1.
Besançon. Complexe du Rosemont. Terrain synthétique. Temps froid. Arbitrage de M. More assisté de MM. Convert et Lacroix. Environ 150 spectateurs. Mi-temps : 1-0.
Les buts : Gégout (26e et 56e) pour le Besançon FC ; Champeix (74e) pour Thiers.
Avertissements : Baco (43e) au Besançon FC ; Sidibé (68e), Koualed (68e) à Thiers.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - Visiedo (cap), Baco - Hakkar (puis El Azzouzi, 90e), Bouhila, Crolet (puis Rahal, 68e) - Gégout
Non utilisé : Cuynet.
Ent. : Hervé Genet.
Thiers : Charmetton - Sidibé (puis Marimoutou, 87e), J. Riboulet, Koualed (cap), Sénèze - Saint-André, A. Riboulet (puis Palfroy, 82e) - Latrèche, Kassa, Andraud (puis Champeix, 66e) - Carmo
Non utilisés : Diaby et Roche.
Ent. : Christophe Chastang.

L’heure des braves
Posté le 18/03/2016
Situation analogue à la semaine dernière. Possibilité de nettement repousser un concurrent, ou au contraire de le relancer : le BFC devra s’employer, dans un véritable match d’hommes. A la différence près qu’il se disputera à l’extérieur, chez une dangereuse équipe de Gueugnon. Il n’a jamais été aussi bienvenu de prouver bien des choses.
N’allez pas rigoler, à Besançon, avec les mots doux. On y tient. Mais dans la capitale franc-comtoise, on aime encore plus le pragmatisme, la vérité. Assez d’angélisme, les Bisontins doivent savoir où ils en sont, où ils veulent aller. Eux qui n’ont encore jamais vécu de déplacement chez ce club mythique (et respectable) de Gueugnon, seront vite au parfum. A Jean-Laville où s’évaporent encore des effluves nostalgiques, chez une équipe avide d’enchaîner un second succès, en sept jours, les muscles vont être de sortie.
Vendredi en fin de journée, le détour par la dernière séance d’entraînement sur la vilaine pelouse de Montrapon était, à ce titre, instructif. Une bonne humeur de façade, avant une sérieuse mise au point du druide Hervé Genet. L’expérimenté coach bisontin, qui en a connu tant d’autres, n’est pas du genre à se contenter d’un petit succès contre Thiers. « Je le dis tout net, c’est un match charnière, juste avant une très grosse série contre des équipes du haut de tableau. C’est simple, on doit conserver de précieux points d’avance sur le bas de tableau, pour se permettre de jouer un autre rôle que celui d’arracher chaque semaine des points pour une lutte pas bien marante du maintien ».
« C’est cette réponse que j’attends de mes joueurs… »
Vulgairement, les Bisontins vont devoir prouver qu’ils en ont. Et qu’outre des victoires chez des réserves professionnelles qui leur ont réussi, ils sont aussi capables de briller à l’extérieur, chez de solides équipes amateurs. « Il serait temps, désormais » appuie le coach bisontin, qui préfère occulter le précoce succès dans le derby bisontin, pour retenir que son équipe ne s’est jamais imposée chez un concurrent. Titillés dans leur amour propre, les Bisontins, dont on connaît les facultés si la bonne dynamique veut s’installer, ont l’occasion de signer de futures promesses. Elles passent par cette performance de taille chez les Forgerons.
Cette même équipe, qui avait laissé la meilleure image à Léo-Lagrange. « On avait clairement été dominé. Je reste persuadé que Gueugnon a une belle équipe. Mais avions-nous montré notre vrai visage à l’aller ? Voilà, c’est cette réponse que j’attends fondamentalement de mes joueurs ». Il existe en effet un domaine où les partenaires d’Anthony Visiedo, prévenus, n’auront aucune excuse : celui de l’intensité. « C’est dans la dimension athlétique qu’il faudra être présent à Gueugnon. Ils nous avaient malmenés dans les duels à l’aller ». A ce niveau, ce qui a été montré la semaine dernière contre Thiers est un exemple intéressant. Le reproduire, en mieux, et ce sera le signe que ce promu bisontin pourrait donner de beaux fruits au printemps.

Gueugnon - BFC à revivre
Posté le 19/03/2016
Très grosse déception pour les Bisontins, battus (4-1) à Gueugnon. Ils avaient pourtant semblé avoir la maîtrise des événements, avant d'être naïvement piégés. Pire, ils ont fini la rencontre à dix, suite à l'expulsion, pour contestation, de Pesenti.
Pour revivre le live dans les conditions du direct : Cliquez ici

Ou comment se faire hara-kiri
Posté le 19/03/2016
Bien dérangeante défaite (4-1) de Bisontins naïfs et fautifs, chez une équipe gueugnonnaise, qui nous avait d’abord semblé en difficulté, et pourtant tombée sur un partenaire idéal.
On pourra toujours philosopher. Se demander comment Besançon a-t-il raisonnablement pu prendre quatre buts alors que sa maîtrise avait sauté aux yeux dans les 35 premières minutes. Mais quand on en prend quatre, sept sur les deux derniers déplacements (revers) chez des concurrents directs, la meilleure attitude est encore de faire profil bas et (re)mettre le bleu de chauffe. Chez une équipe de Gueugnon bien heureuse d’être relancée, le BFC aura été d’une immaturité confondante, incapable qu’il a été de peser dans les deux zones de vérité.
L’inverse de Forgerons, bien en difficulté dans le jeu, avant que le match ne bascule dans un improbable scénario. Car cette équipe de Philippe Correia, qui en avait passé quatre chez elle à Pontarlier, a réalisé la performance d’aligner un second succès de rang dans ce stade Jean-Laville désespérément dépeuplé. Une prouesse qu’elle doit, sans conteste, à cette propension à être dangereuse dans la transition offensive. Les défenseurs bisontins ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas prévenus, avec ce diable de Coumaré, l’un des tout meilleurs avants-centre de la poule, redoutable dans ses prises de profondeur. Le football, c’est aussi l’illustration d’une plus pure simplicité.
Un rouge en plus…
Certes, la future défaite doubiste prit des allures de cauchemar. Alors qu’il avait dû s’illustrer face à Coumaré (4e), et une espèce de coup de billard tout près de faire mouche, Maillot s’inclinait sur un but qui surprenait tout le monde. Le coup franc excentré de Lafay était juste prolongé de la tête par Golliard, dans ses propres filets (1-0, 36e). De quoi annihiler toutes les bonnes intentions, de Bisontins qui semblaient jouer comme à domicile ? Non, pensait-on, à la vue de l’immédiate égalisation, sur le très beau coup franc direct, aux 20 mètres, de Crolet (1-1, 38e). La seule, l’unique… frappe cadrée pour un Mokando que les Bisontins auraient tant été inspirés de mettre à l’épreuve.
Or, alors qu’ils avaient eu cette chance de revenir dans un match où ils n’auraient jamais dû être menés, les partenaires d’Anthony Visiedo (un des rares à surnager ensuite) se laissaient aller au pire. A l’extérieur, un contre, un alignement à 35 mètres, une sortie malheureuse de Maillot : du bonheur pour Fr. Revuelta qui n’avait plus qu’à aller marquer dans le but vide (2-1, 40e). Le retour des vestiaires avait, comme l’entame, laissé imaginer des satisfécits, comme sur cette précoce occasion, contrée, pour Gégout (46e). Nouveau leurre. Quand N’Doye armait une merveille de frappe enroulée dans la lucarne opposée, c’est tout un instable château de cartes qui s’effondrait (3-1, 55e). Car comme si cela ne suffisait pas, Pesenti était prié de rejoindre les vestiaires, pour contestation (56e).
A dix, et même s’il continuait à jouer, le BFC paraissait démembré. Maillot sauvait, très loin devant sa surface, devant Coumaré (65e) avant d’être suppléé par Baco (85e), sur une action où les deux Bisontins avaient donné le bâton pour se faire battre. Un symbole, finalement, de cette rencontre que Gueugnon rendait un peu plus marquante, sur le corner suivant. Fr. Revuelta ajustant une tranquille demi-volée petit-filet opposé (4-1, 85e). « Ecoeuré », Hervé Genet n’avait pas de mots. « Je n’en reviens pas de cette faculté qu’ont mes joueurs à se mettre seuls en danger. Gueugnon n’avait franchement pas besoin de notre aide ». Car au final, Gueugnon revient à un petit point du BFC. « Au moins, on est fixé sur ce que l’on aura à jouer en cette fin de saison, si toutefois certains avaient d’autres choses en tête » lâche, amer, un coach bisontin, qui attend au tournant ses troupes, la semaine prochaine face au Racing.
Gueugnon bat BFC 4-1. Gueugnon. Stade Jean-Laville. Temps clément mais frais. Pelouse bosselée et endommagée. Environ 200 spectateurs. Arbitrage de M. Pacheco assisté de MM. Loreau et Drago. Mi-temps : 2-1.
Les buts : Golliard (36e, csc), Fr. Revuelta (40e et 85e), N’Doye (55e) pour Gueugnon ; Crolet (38e) pour le BFC.
Avertissement : Visiedo (56e) au BFC.
Expulsion : Pesenti (56e) au BFC.
Gueugnon : Mokando - S. Larteau, Mingoua, Coronas, Bidalot (puis Milan, 32e) - Lafay, Fa. Revuelta (cap) - Bonamy (puis N’Doye, 35e), Fr. Revuelta, Benameur (puis Arnoud, 83e)
Non utilisé : Zouari
Ent. : Philippe Correia
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - Visiedo (cap), Baco - Hakkar (puis Rahal, 65e), Bouhila (puis Cuynet, 55e), Crolet - Gégout (puis El Azzouzi, 65e)
Non utilisés : N’Gakoutou, Mandicourt
Ent. : Hervé Genet

R. Hamouma vous fait gagner son maillot
Posté le 24/03/2016
Exclu Facebook ! En marge du derby samedi (18h) face au Racing, un maillot dédicacé, et pas n’importe lequel, est à gagner sur notre page officielle. De passage ce mercredi à Besançon, l’ex-chouchou de Léo-Lagrange a déjà fait des heureux.
Inchangé. A deux ou trois cheveux blancs près (« la maturité, ça… » rigole-t-il), Romain Hamouma (29 ans) est resté le même. Avec toute l’appréciation positive que cela comporte. L’œil rieur, ce talent pur séduit tout autant par son authenticité aux accents humbles. Ce Haut-Saônois, fier de ses souches luronnes, a toujours été comme ça, et même la notoriété n’est pas parvenue à le changer.
Ce trait-là a rendu encore plus naturelle, la venue de très nombreux fans, ce mercredi après-midi au magasin (joli, au passage) Sport Passion, à Châteaufarine, là où travaille notamment Mathieu Gégout. Chez ce partenaire du BFC, Romain Hamouma était donc, aux côtés de son ex-coéquipier au BRC, comme à la maison. Autographes, selfies et autres photos ont fusé de partout.
Rendez-vous sur la page Facebook
Parmi les fans, et autour de beaucoup de petits, venus en famille, une autre figure bien connue est apparue. Arthur Vichot, le champion cycliste (FDJ) franc-comtois. L’ex-champion de France échangeant pendant un bon moment avec le Stéphanois d’adoption. Ce numéro « 21 » qui martyrise tant de défenses de Ligue 1 au point d’être devenu l’atout offensif premier des « Verts », s’est souvenu qu’il était, jadis, un numéro « 7 » fétiche. Un temps qui a la particularité d’être proche, et de sembler à la fois si loin. Le CFA à Besançon. Une autre époque.
Toujours est-il que celui qui avait noué une relation de proximité avec son entraîneur Hervé Genet, fait un geste en or, en direction des supporters du BFC. D’ici samedi, en vous rendant sur la page officielle Facebook du club, vous aurez la possibilité (tirage au sort) de gagner le maillot dédicacé d’un Romain Hamouma qu’on adore toujours autant.

Un peu de sérieux
Posté le 26/03/2016
Après leur sortie de route spectaculaire à Gueugnon, les joueurs du BFC, sérieusement recadrés par leur coach cette semaine, sont déjà conscients qu’ils se doivent une revanche. Elle passe, comme à l’aller, par un comportement saignant dans le derby face au Racing.
« Je leur ai parlé de la vie ». Un stage professionnel a eu beau l’éloigner de Besançon en tout début de semaine, Hervé Genet n’a pas franchement laissé le temps faire son œuvre. La défaite (et surtout le scénario) à Gueugnon n’est pas digérée. Et ses joueurs, qui ont bien fait de plaider coupables, en ont témoigné aisément. « Je veux bien croire à une défaillance collective, mais j’attends la vraie réponse derrière ».
Cette saine réaction, le coach bisontin « sai[t] qu’elle viendra naturellement ». Un optimisme que le technicien renvoie à une forme d’analyse, psychologique. « On s’aperçoit que lorsque l’équipe n’est pas sous pression, elle peut être en grande difficulté, en se prenant pour ce qu’elle n’est pas. Pour exprimer sa pleine mesure, mon équipe a besoin d’être complètement concentrée ». Ce contexte-là, de derby, peut-il être un allié ? Pas impossible. Il l’avait en tout cas été au match aller, début septembre (1-2).
« Il nous faut creuser un écart sur le bas de tableau »
Un souvenir marquant pour un Racing, lui aussi battu la semaine passée, qui avait mal vécu la chose. « Mais ce match aller est bien trop loin pour établir une base. Bien sûr que ce match est particulier, tout le monde le sait. Et bien sûr qu’on va tout faire, comme à l’aller, pour le remporter » souffle simplement Hervé Genet. Ce pragmatisme est bon à rappeler. Car même si l’engouement populaire sera forcément au rendez-vous pour un environnement bisontin sevré de sensations fortes, les enjeux directs (une quatrième place au mieux) feront redescendre sur terre.
Car en fonction des résultats des matches en retard, c’est bien la zone rouge qui pourrait être la plus proche. « Je suis très clair sur le discours : il nous faut la victoire pour creuser un écart avec le bas de tableau, car on s’aperçoit que notre fin de saison, même si l’on aura l’avantage de recevoir davantage, sera compliquée ». Les sourires qui avaient marqué la veille de match à Gueugnon, ont donc largement été remplacés par une rigueur plus que jamais d’actualité. Le BFC, qui vient de prendre sept buts lors de ses deux derniers déplacements, serait bien inspiré d’avoir de la mémoire.
BFC - Racing, coup d’envoi ce samedi 18h à Léo-Lagrange.

Réactions après le derby BFC - Racing
Posté le 26/03/2016
Retrouvez, sur BFC TV, le coach Hervé Genet, le président Carl Frascaro ainsi que le capitaine Anthony Visiedo qui nous livrent leur sentiment après le match nul (0-0) dans le derby de Besançon.
Pour accéder à la vidéo, cliquez ici

Au régime strict
Posté le 27/03/2016
Peu de sel, guère d’envolées dans un derby bisontin logiquement sanctionné d’un nul sans but (0-0). Mais à défaut de grosse satisfaction, le promu BFC a retrouvé ce profil costaud qui lui avait tant fait défaut à Sens et Gueugnon.
On se répète, à force. Mais la légitimité conférée à ce tout jeune club bisontin, promu à ce niveau, est déjà une petite prouesse. Par la grâce et l’aura de quelques-uns, le BFC sait, par moments, susciter une crainte transpirante. Dans un classique du genre, le Racing a donc tout fait pour éviter un second revers qu’il n’aurait, de toute évidence, pas mérité. Un moindre mal, diront les sportifs, de part et d’autre. Une seconde purge consécutive à Léo-Lagrange, retiendront des puristes à qui nul suiveur sensé ne pourra véritablement donner tort.
En l’occurrence, les sportifs, pour avoir chèrement vendu leur peau sur le terrain, ne sont, d’un côté comme de l’autre, pas à blâmer. De là à ne pas voir une nécessaire introspection d’un football bisontin égocentriquement fidèle à lui-même… Sans prise de hauteur et de conscience, les uns parviendront encore, pendant quelque temps, à faire déjouer les autres. Mais au profit de qui ? Le club du président Frascaro, qui a toujours prôné l’ouverture (lire les coulisses, dans le fil infos), tente donc, « avec ses moyens de petit-Poucet », de se faire une place au soleil. « On grandit, et on prend surtout de plus en plus de plaisir » retient le dirigeant bisontin.
« Très costaud défensivement »
Pour raisonnablement grandir, quitte, là aussi, à se répéter, il faudra lorgner, le plus rapidement possible, les deux succès à encore aller chercher pour quérir un maintien réconfortant et positif, pour cette première année. Avec cette solidité, dont les Bisontins s’étaient dommageablement départis à Sens et Gueugnon, l’espoir est largement permis. Mais les nouvelles victoires, ce samedi en matches en retard, de Sens et Dijon (2), ont rappelé à quel point la zone rouge restait proche (cinq points). S’en éloigner passera par davantage de tranchant, dans la finition, comme l’a justement reconnu le capitaine Anthony Visiedo, à nouveau battant dans l’entrejeu.
Cette rengaine n’est pas nouvelle. Car malgré la belle entame d’un Cuynet à la baguette, l’opiniâtreté de Gégout, il a clairement manqué de l’inspiration et de l’allant pour un rendement offensif finalement décevant. Hormis le coup franc, à l’entrée de la surface, que Crolet n’avait malheureusement pas… cadré (80e), les situations les plus dangereuses du BFC s’étaient soldées à la suite de coups de pied arrêtés, tel ce retourné de Golliard (5e), ou ce corner concédé par Gurtner, qui fit frissonner la défense des « Rouges » en toute fin de match, après une déviation premier poteau. Objectivement, l’analyse doit être peu ou prou la même, en face, puisqu’à côté de cette reprise au-dessus d’Adjakly, sur le beau centre d’El Achak (15e), ou le coup de chaud de Maillot sur un ballon relâché (57e), la principale occasion (la plus grosse du match) était venue d’une passe en retrait ratée de Courtot, qui n’avait pas profité à Grand (62e).
En voulant contrôler son ballon, l’attaquant bisontin avait dû s’incliner face à la sortie fulgurante, dans ses pieds, d’un Maillot par ailleurs excellent dans les airs. De quoi rassurer, vraiment, derrière une charnière Baco (quelle puissance !)- Golliard qui a littéralement mis Sy sous l’éteignoir. « On a été très costaud défensivement » confirme Anthony Visiedo. Finalement, le BFC outsider depuis le début de la saison, continue à prendre ce qu’on lui donne. Son avancée, en terme d’image, n’étant pas la moindre des victoires. A défaut, pour l’instant, de celles qui font vibrer les foules.
BFC et Racing 0-0. Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps clément. Pelouse bosselée. Environ 1550 spectateurs. Arbitrage de M. Naas assisté de MM. Ocak et Garret.
Avertissements : Crolet (30e), El Azzouzi (74e), Rahal (90e+3) au Besançon FC ; Pillot (26e), Revoy (44e), Sy (63e) au Racing.
BFC : Maillot - Dabo, Baco, Golliard, Courtot – Bouhila, Visiedo (cap) - Hakkar (puis Rahal, 84e), Cuynet (puis El Azzouzi, 72e), Crolet - Gégout
Non utilisés : N’Gakoutou, Louhkiar, Mandicourt
Ent. : Hervé Genet.
Racing : Caleiras - Gurtner, Pillot, Maire, El Achak - Revoy (puis Troudart, 75e), Adjakly (puis Girod, 84e), Lafrance - A. Hakkar, Sy, Grand
Non utilisés : N. Hakkar, Feltz, Horiot.
Ent. : Michaël Isabey.

Besançon a le droit de grandir
Posté le 28/03/2016
Le derby de samedi (0-0) n’a pas représenté la publicité la plus inspirée pour le football bisontin. Pour qu’il revienne à un niveau plus en adéquation avec l’agglomération, les dirigeants du BFC, qui avaient prôné une fusion à l’automne avec le Racing, échangent, dans un rapport plus aisé, avec leurs homologues de Planoise/Saint-Ferjeux.
Certains s’en satisferont. D’autres, aveuglés par de petits intérêts ou un manque de recul déraisonnable, retiendront qu’ils n’ont pas perdu contre le voisin. Une certaine conception de l’ambition. Quelques instants après la rencontre bisonto-bisontine, Ousmane Sy, cadenassé par la défense du BFC, soufflait la peine qu’il avait eue à Ludovic Golliard. « Comme quoi, il y avait sans doute possibilité de faire une belle équipe à Besançon… » répondait l’ex-capitaine du BRC qui, pour en avoir connu d’autre, se situait bien largement au-dessus de la mêlée.
L’allusion même pas voilée, à l’avortement d’une fusion Racing-BFC, refusée par les dirigeants du premier cité, est largement revenue dans les discussions d’un environnement bisontin qui se moque éperdument d’inutiles querelles renvoyant, tellement, à un complexe d’infériorité si mal dissimulé. Car dans les bouches des élus, des médias, des partenaires, mais aussi des véritables ambassadeurs du football bisontin, le temps du regroupement des forces a fait son œuvre. Pourquoi, au juste, la capitale franc-comtoise serait la seule, en France, à proposer deux clubs moyens, prompts à se tirer la bourre dans le même championnat, au lieu de favoriser l’émergence d’un projet unique ? Question rhétorique.
Vœu d’un club rassembleur et ambitieux
Toulon, ville de foot s’il en est, a connu les mêmes turpitudes. L’historique Sporting, qui connut comme le Racing des déboires financiers, a été supplanté, ces derniers temps, par Toulon le Las. Ce qui n’était à la base qu’un club de quartier est devenu leader dans la cité varoise, où le Sporting évolue un niveau… plus bas (CFA 2). Rejetée l’année dernière, la fusion, largement demandée par la municipalité toulonnaise, a été actée le mois dernier. Alors que d’identiques projets fleurissent, ici et là, la comparaison est flagrante à Besançon, où la jurisprudence du basket (prise de pouvoir du BesAC sur l'historique BBC) devrait inciter à la prudence.
Prônant l’intérêt général et celui de l’agglomération bisontine, le BFC a pris acte du refus du Racing, confirmé, ce samedi après le match, par l’attitude de ses dirigeants, snobant la réception d’après-match (lire par ailleurs dans le fil infos). Sans doute une illustration de cette « nouvelle communication » (sic), que voulaient imposer, à l’automne, ces chantres de l’image. Une autre image, authentique elle, veut être trouvée avec l’émergence d’un club rassembleur et ambitieux. Ainsi, des contacts ont été noués entre les dirigeants de Planoise/Saint-Ferjeux et du BFC, pour aboutir à ce qui n’est aujourd’hui qu’un pré-projet.
Celui-ci dévoile malgré tout de vraies promesses. Le savoir-faire de Planoise/Saint-Ferjeux n’étant plus à démontrer avec des hommes de valeur tels que Nabil Bouhi ou « Momo » Djébaïli qui encadrent, autour du président Jacques Poly et ses dirigeants, des éducateurs connaisseurs. Ce potentiel mariage de raison présenterait plusieurs avantages. Pour la Ville de Besançon, il signifierait tout d’abord un vecteur social considérable, avec un travail établi, de manière permanente, tant sur le site du Rosemont que celui des Orchamps. Il donnerait également la possibilité à Besançon, qui mérite de retrouver un niveau plus digne de son rang, de voir l’avenir en plus Grand.

Le fil auquel se raccrocher
Posté le 02/04/2016
A force de se dire qu’il peut tant basculer du bon côté, que dangereusement s’enliser, le BFC est arrivé au carrefour des chemins. Toujours entre deux eaux, à huit journées de la fin, Besançon (7e) va enfin devoir signer un gros coup, ce samedi contre Saint-Priest, pour voir les choses différemment.
Huit équipes qui calculeront les points les séparant du maintien. Au sortir de cette 18e journée, l’indécision du dernier quart du championnat sera bien le symbole d’une saison sans dessus-dessous. Le BFC en sait quelque chose lui qui, avec son nul mitigé la semaine dernière en match en retard contre le Racing, a vu la menace de la zone rouge se rapprocher (cinq points). Pas un scoop certes, même si la perspective de revenir, en cas de succès, à quatre points de Saint-Priest, l’actuel… dauphin, cerne à merveille les enjeux périphériques.
Davantage que de calculs, il va donc falloir du cran. Et même d’autres attributs virils. Car si l’on excepte les deux réelles performances réalisées chez les réserves professionnelles de Saint-Etienne et Dijon, les hommes de Hervé Genet ne se sont pas franchement distingués dans l’art de faire tomber des statures. Quand on sait, qu’après Saint-Priest, s’annonceront Clermont, Bourgoin, et plus tard Pontarlier et Andrézieux, la mise au point est plus que jamais de circonstance. « On nous dit qu’on a du potentiel. OK. A nous de le prouver maintenant » souffle le coach bisontin.
« On rencontre l’équipe la plus performante à l’extérieur »
En la matière, le défi ne pouvait pas être plus grand. « On rencontre l’équipe la plus performante à l’extérieur. Elle est redoutable, d’autant plus avec Simon, arrivé au mercato et qui a mis six buts en quatre matches » prolonge Hervé Genet qui « sait à quoi s’attendre » après le revers-surprise san-priot, il y a deux semaines, devant Bourgoin-Jallieu. A un petit point du leader Andrézieux, les Rhodaniens, chez qui le BFC avait ramené la parité (0-0) à l’aller, ont fait de l’immédiate remontée en CFA une priorité.
S’ils faisaient mieux que de regarder dans les yeux ce cador, les coéquipiers de Ludovic Golliard pourraient « espérer jouer les trouble-fêtes », alors que le maintien, pour eux, ne serait plus qu’à une seule victoire derrière. « Mais sans résultat, on se préparera à lutter jusqu’au bout » avertit Genet, qui invoque ouvertement une responsabilisation de chacun. « Autant, je suis satisfait qu’après notre trou à Gueugnon, nous nous soyons rassurés défensivement contre le Racing, autant dans le collectif offensif, on n’a vraiment pas montré grand-chose ».
Le propos se suffit à lui-même : sobriété, rigueur et réalisme sont cette fois attendus. « Il faut simplement jouer ensemble » prône le technicien, qui n’est certainement pas le seul à attendre de probantes réponses. Toujours sur le fil du rasoir jusqu’ici, le BFC a pourtant, encore, cette perche tendue, vers un confort moins spartiate. Alors il est temps de se montrer.
BFC - Saint-Priest, coup d'envoi ce samedi (18h) à Léo-Lagrange.

On attendait vraiment mieux
Posté le 03/04/2016
Bien sûr, la physionomie finale laissera d’objectifs regrets aux Bisontins, qui auraient mérité de revenir face à une équipe de Saint-Priest tout simplement plus réaliste (0-1). Mais que cette chronique irrégularité est décevante. Et pénalisante…
Passionnés, sont les amoureux du football bisontin. Le propos ne cherche certainement pas à convaincre un ou deux cas déconnectés, ou une autre minorité prompte à perdre son sang-froid par des réactions épidermiques. Non. Une réalité s’impose simplement, dans la lignée de deux derniers week-ends tristounets à Léo-Lagrange : l’image de Besançon en prend pour son grade. Loin des querelles de bacs à sable, l’adjoint aux sports Abdel Ghezali paraissait d’ailleurs assez décontenancé, à la lecture des différents résultats.
Cette fois-ci, dans le genre excuse toute faite, on pourra largement entendre que Saint-Priest, en sa qualité de dauphin, n’était pas le premier venu. Gobons ce qui, en CFA 2, est une évidence. Mais que faudrait-il alors penser de l’image qu’a chaque adversaire, quand il se rend dans l’ex-capitale régionale, la seule à se morfondre à ce niveau ? A l’issue des débats d’ailleurs, Christian Scheiwe, le coach rhodanien, se montrait assez désolé vers Hervé Genet. Son équipe a pourtant réalisé l’essentiel à l’extérieur : elle a mérité de marquer dans un réel temps fort, avant de tenir et résister face à des vents contraires. Que demander de plus ?
« On n’a pas la quatorzième attaque par hasard »
Les quelques solistes bisontins pourront méditer sur la question. « Il y a toujours un geste de trop. Tant qu’on n’arrivera pas à le comprendre… » peste Hervé Genet, qui a dû noter que son équipe n’a pas inscrit le moindre but lors de ses trois derniers matches à Léo-Lagrange. CQFD. Car au-delà des 25 premières minutes, gratifiantes au niveau du jeu, le BFC ne pourra pas faire l’économie d’une sérieuse autocritique. « Au fond, on n’a pas la quatorzième attaque par hasard » synthétisait Hervé Genet. Certes louables, les premières intentions sont à nouveau restées lettre morte. Pire, l’électrocardiogramme n’a plus donné signe de vie dès que les contrariétés sont arrivées. L’évident signe d’un manque de niaque si irritant. Le scénario commençant à être immuable : des promesses initiales, une machine qui se grippe, la douche froide et finalement les « si » posthumes.
Ah, si les coéquipiers de Pierre Cuynet s’étaient, par exemple, mis minables une minute de plus. Juste une. Arrivée la demi-heure de jeu, Besançon s’était abandonné. Sans complexe dans son 4-4-2, avec un Lombardo dans tous les bons coups, Saint-Priest avait connu ce très gros quart d’heure. Ou plutôt ces cinq dernières minutes où l’ouverture du score semblait inévitable. D’abord en grosse difficulté sur la frappe de Lombardo qu’il relâchait (40e), Mandicourt, envoyé au front suite à la blessure de Maillot, sortait le grand jeu sur la frappe sèche de Varsovie (43e), avant d’être devancé par le tueur Simon, qui ouvrait le score avec la complicité d’un Baco fautif sur le coup (0-1, 44e).
« On va devoir lutter pour ne pas descendre »
Encore neufs à ce niveau, les Bisontins ont certes payé pour apprendre. Une nouvelle fois. Sans tenir dans leur temps faible, à l’exception d’un Golliard d’une rare régularité. Sans non plus marquer dans leur véritable temps fort. Car Saint-Priest, qui allait se retrouver à dix, sur l’expulsion sévère de Millot (86e), a essentiellement regardé l’horloge, hormis la belle frappe du même Millot, sur laquelle Mandicourt s’était impeccablement détendu (71e). On ne peut pas dire, non plus, que les visiteurs avaient été poussés dans leurs retranchements, durant la première partie d’un second acte stérile, où il fallait véritablement attendre la tentative de Bouhila (69e), après le coup franc de Crolet non exploité par Rahal (60e), pour se dire qu’il y avait encore de la volonté.
Elle vint trop tardivement, lors des dix dernières minutes à sens unique. Ce qui revient à retenir 35 bonnes minutes en tout, comme à Gueugnon, pour les résultats que l’on sait. Alors qu’il avait semblé très sûr jusque-là, Martin, le gardien visiteur, pouvait implorer les cieux, tant il était à la peine sur coups de pied arrêtés. Les seules situations, finalement, où Besançon aura été en mesure de faire mal. D’abord sur un coup franc lointain, et a priori anodin, de Bouhila, repris de la tête (non cadrée) par Gégout (81e), qui avait devancé la sortie hasardeuse du dernier rempart, sauvé ensuite par son poteau (89e), sur un potentiel csc forcé par Baco, puis par sa… transversale, après la tête de N’Gakoutou, que l’on avait vue au fond après le nouveau bon coup franc botté par Crolet (90e+2). Bien sûr, le nul aurait été équitable, ce qui n’est pas infamant pour un promu qui doit néanmoins prendre conscience du potentiel danger. « On sait qu’on va devoir lutter pour ne pas descendre » tranche le coach bisontin, pas dupe. « On n’avait que treize joueurs pour ce match, et on voit bien qu’on n’a pas l’effectif assez suffisant pour faire face à deux suspensions et deux blessures ».
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps couvert. Pelouse très moyenne. Arbitrage de M. Orta assisté de MM. Yuksel et Dalagrange. Environ 200 spectateurs. Mi-temps : 0-1.
But : Simon (44e) pour Saint-Priest.
Avertissements : Baco (90e+1) au BFC ; Borel Dubez (80e) à Saint-Priest.
Expulsion : Millot (86e) à Saint-Priest.
BFC : Mandicourt - Dabo, Baco, Golliard, Courtot - N’Gakoutou, Bouhila - Rahal, (puis Hakkar, 62e) Cuynet (cap), Crolet - El Azzouzi (puis Gégout, 62e)
Non utilisés : Louhkiar et Maillot.
Ent. : Hervé Genet.
Saint-Priest : Martin - Colloredo (cap), Legros, Fourtier, Varsovie - Millot, Borel Dubez (puis Sebaa, 82e), Mathieu, Lombardo - Bakouboula, Simon
Non utilisés : Poulignier, Chaabi, Gaudin, Kotto.
Ent. : Christian Scheiwe.

BFC - Saint-Priest en photos
Posté le 07/04/2016
Retrouvez dans notre photothèque les plus beaux clichés de la rencontre entre le BFC et Saint-Priest.
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Dire non à la fatalité
Posté le 09/04/2016
Freinés par une dynamique défavorable (deux revers, un nul), les Bisontins se présenteront très diminués sur le terrain synthétique d’une réserve clermontoise renforcée par six pros. Et elle aussi en appel de points. A priori compliqué.
En se rendant à Clermont, le BFC est un peu celui, embourbé dans de dangereux sables mouvants, à qui l’on ne donne que peu de chances de s’en sortir. Peut-être une chance. Peut-être une occasion de se retrouver, dos au mur. Cette équipe, capable de s’effondrer et de montrer son plus vilain visage à Gueugnon, une fois arrivés les vents contraires, tire après tout sa caractéristique de son côté imprévisible.
On ne mentira pourtant pas en insistant sur la difficulté du challenge proposé. Ce qui s’apparentait, à la sortie du calendrier l’été dernier, au déplacement potentiellement le plus ardu de la saison, a pris des formes d’ornière cette semaine. Avec des indisponibilités qui se sont mélangées aux absences (lire par ailleurs, dans le fil infos). Las, Hervé Genet trouvera néanmoins les mots en arrivant dans un complexe de Gabriel-Montpied, qui viendra d’être saturé, à quelques pas de là, par un choc de Ligue 2 entre l’équipe de Corinne Diacre et le leader dijonnais. Une affiche à laquelle ne participeront pas six éléments professionnels directement chargés de ramener l’équipe de Jean-Noël Cabezas sur un chemin de la victoire plus emprunté depuis deux mois. Une anomalie là-bas, dont Besançon voudra juste ne pas être le témoin au plus mauvais moment.
« Il va falloir serrer les dents »
Présenté comme ça, c’est sûr, le tableau n’a rien de franchement réjouissant. Mais le foot sait aussi avoir ce charme insaisissable et aime tant envoyer valdinguer les évidences. Après tout, ce sera aux cadres (ou assimilés comme tel) de s’appliquer à remettre l’église bisontine au centre du village. Autour du régulier et rassurant Golliard. Mais pas seulement. Courtot, qui aura de quoi faire avec le redoutable Sadawogo, Hakkar, Cuynet ou Gégout ont tous à montrer un visage qu’on leur sait capable d’afficher. « C’est simple, il va falloir serrer les dents » résume le coach bisontin, philosophe sur l’actuel creux de la vague. « On sait que ça ira mieux avec des retours de joueurs. En attendant, il faut faire le dos rond, comme chaque équipe qui connaît ces moments-là dans une saison ».
A sept journées de la fin, il est vrai que ces difficultés sont toujours vécues avec davantage d’amertume. Sans tirer la sonnette d’alarme, l’environnement du BFC sait bien que les « trois derniers résultats pas satisfaisants » dixit Genet, ont rapproché ces fameux sables mouvants. « A nous de rapidement nous échapper de ce bas de tableau. Même si c’est vrai qu’on tombera contre une équipe de Clermont (NDLR : un point de plus) qui partagera le même objectif ». Ce fait, s’il peut effectivement inquiéter, doit tout de même faire prendre conscience que l’adversaire, aussi, aura ses failles du moment.

Et si ce pain noir était mangé ?
Posté le 10/04/2016
Battus (4-2) chez une réserve clermontoise qui avait également besoin de points, les Bisontins, fautifs individuellement, ont connu un troisième revers en quatre matches. Avant deux rencontres à la maison, l’alerte, qui doit surtout faire office de réveil, est donnée.
Quand on est mené 3-0, à l’heure de jeu sur le synthétique clermontois, on apprend l’humilité. Dans le scénario, la défaite auvergnate, malgré ce retour final bisontin qui étayera les possibilités que détenaient les partenaires d’Anthony Visiedo, restera moins indigeste que les deux précédentes à l’extérieur (Sens et Gueugnon), où le BFC méritait des baffes. Les chiffres sont malgré tout têtus. S’il ne savait pas véritablement dans quelle catégorie boxer, le promu bisontin, avec ses quatre défaites dans les six derniers matches, a du plomb à se mettre dans la cervelle.
Que certains le veuillent ou non, il faudra adopter une attitude plus guerrière pour inverser une situation bien loin d’être irréversible. On l’a encore vérifié à Clermont. Là où tout semblait contre lui, Besançon a bien fait douter une équipe qui, certes, n’avait plus gagné depuis deux mois. Mais pour qu’il bascule définitivement du bon côté, pour qu’il amasse ces deux succès nécessaires, le BFC devra se remettre en question. L’appel, en amont, aux cadres n’était pas anodin. Il sera cette fois sérieusement remis sur le tapis, pour envisager, demain, une suite commune où les simples cartes de visite ne serviront plus de caution.
« Réellement dans le dur »
Le bleu de chauffe, qui sera plus que jamais nécessaire samedi prochain contre Bourgoin-Jallieu, les Doubistes avaient le droit de l’appliquer pendant 90 minutes. Ils ne l’ont pas fait. « Tout se passait bien pourtant » regrette Hervé Genet, revivant les nouveaux manquements défensifs, sur l’ouverture du score locale. Comme la semaine précédente face à Saint-Priest, et faute de s’être fait violence deux ou trois minutes supplémentaires, les Bisontins pliaient juste avant la pause, avec cette individualité sur laquelle ils n’auront pas l’excuse de ne pas avoir été prévenus. Sadawogo, bien supérieur dans son duel global face à Courtot, allait à l’essentiel (1-0, 42e), contrairement à Hakkar, certainement le Bisontin le plus en vue, mais pas en réussite sur son lob qui avait trompé un L’Hostis suppléé sur sa ligne par Letiévant (36e).
L’approche avait eu beau être louable, tout était décidément naïvement gâché avec, en prime, un vilain retour des vestiaires où une nouvelle faute concédée par un Baco décidément pas à la fête, coïncidait avec le but, sur coup franc contré, de Mafuta (2-0, 48e). La totale, quand Sadawogo faisait une nouvelle fois ce qu’il voulait pour trouver, étrangement seul dans la surface, un Traoré tout serein dans sa conclusion (3-0, 58e). Certes, le score apparaissait bien lourd pour les joueurs de Hervé Genet, décidément pas en verve, avec ce face-à-face perdu par Hakkar (61e), qui se reprenait bien en adressant un bon centre pour la tête victorieuse de Gégout (3-1, 65e).
En ne cédant pas dans l’adversité, le BFC envoyait enfin ce signe positif, certes un temps masqué par ce nouveau but de Traoré, encore seul suite à un centre de Goncalves tout heureux de recevoir un ballon qu’avait de nouveau perdu Bouhila (4-1, 71e). Besançon, qui a peut-être fini de manger son pain noir, finissait mieux. Crolet convertissait le penalty que Gégout avait obtenu dans un duel face à L’Hostis (4-2, 82e), alors que le match aurait carrément, à l’instar de la première répétition à Léo-Lagrange, viré dans l’irrationnel si Gégout avait réussi son face-à-face qui avait suivi (85e). « D’un autre côté, on voit qu’on n’a pas l’équipe pour faire face à l’absence de huit joueurs. On est réellement dans le dur, et j’attends cette fois deux victoires à domicile ». Elles ne sont peut-être pas si loin. Mais il va falloir s’agir de s’en donner véritablement les moyens.

Le réveil doit sonner
Posté le 15/04/2016
Les deux derniers revers ne lui laissent pas le choix. A l’aube de deux matches à domicile, le BFC a, même contre la meilleure équipe du moment, une obligation de résultat, pour se rassurer et réaliser une bonne opération en vue du maintien.
On connaissait le printemps de Bourges. Mais celui de Bourgoin-Jallieu n’est pas mal non plus. Dans ce groupe en tout cas, personne ne fait mieux actuellement : quatre victoires de rang, avec cette particularité d’un score identique (2-1) : les Isérois ont bien été obligés, cette semaine après le nouveau succès devant Cournon, d’arrêter le discours convenu. Largement maintenus, les Berjalliens ne visent plus rien d’autre que l’accession en CFA. Avec l’étiquette de l’outsider qui n’a, derrière les favoris Andrézieux et Saint-Priest, rien à perdre.
Un statut qui va visiblement bien aux hommes du duo Rugelj-Vars, venus s’imposer à Léo-Lagrange (0-2) au Racing ou dernièrement à Saint-Priest (1-2). Une réussite insolente qui ne surprend pas quand on connaît la propension de cette équipe à exploiter le moindre contre, avec ses individualités offensives (Baty, Albdelkrim…). Défait et piégé à l’aller, le BFC sait à quoi s’en tenir. « Bourgoin est une des meilleures équipes du groupe. Ce genre d’équipe qu’on n’est encore pas parvenu à battre une fois depuis le début de la saison, ce qui veut bien dire quelque chose. Donc si l’on veut que la saison soit plus ou moins réussie, cela passe par là… ».
« J’attends mon équipe au tournant »
En plantant le décor, le coach doubiste parle « d’efforts à cette fois faire ensemble, pour se mettre à l’abri avec ces deux matches à la maison ». « C’est maintenant ! » tonne Hervé Genet, pas du genre à minimiser les onze buts que ses joueurs viennent d’encaisser, lors de leurs trois derniers déplacements (« ce qui montre quelque part qu’on a craqué »). Une série à malheureusement mettre en perspective avec ces trois dernières rencontres passées à Léo-Lagrange sans inscrire le moindre but (NDLR : la victoire contre Thiers s’était déroulée sur le synthétique du Rosemont). « Or c’est là, surtout en avril, que nous devons faire les différences » insiste le technicien.
Certes, le manque de réussite évoqué par l’intéressé n’est pas faux. « On a touché le poteau, la barre face à Saint-Priest contre qui nous aurions mérité de marquer ». Mais les « maladresses, voire le manque de talent » sont aussi évoqués. La bonne vieille recette des familles devra donc être ressortie. S’ils ne s’étaient pas distingués tels des morts de faim jusqu’ici, les Bisontins devront l’être, dans la plus pure tradition d’un promu, qui plus est novice à ce niveau.
« J’attends mon équipe au tournant dans ce domaine. Je sais qu’elle est capable d’afficher ces valeurs, mais j’attends qu’elle me le montre ». Ces mêmes Bisontins, dont certains ont déçu dernièrement, qui doivent une revanche. « J’attends une vive réaction car depuis que j’ai repris en mains cette équipe il y a deux ans, elle n’avait jamais perdu deux fois de suite ». Il est donc largement temps de mettre fin à ce mauvais rêve.
BFC - Bourgoin-Jallieu, ce samedi (18h) à Léo-Lagrange.

Comme ça qu’on les aime
Posté le 18/04/2016
Mieux qu’un réveil, les Bisontins ont été d’une rigueur remarquable, surtout au moment où ils se sont (injustement) retrouvés en infériorité numérique. Le trop-plein de frustration, c’est alors Bourgoin-Jallieu, fesses rougies, qui l’a pris de plein fouet (3-0).
Regard embrumé à la sortie des vestiaires, Laurent Rugelj, le coach berjallien digère mal. « Un petit Bourgoin » maugrée-t-il. Une amertume qui en dit long sur l’ambition d’une formation, restant sur quatre succès de rang, « venue pour gagner » à Besançon. L’entame visiteuse avait bien collé à ces desseins, avec des intentions offensives assumées, personnifiées par les flèches de devant. Simple feu de paille. « Ils ont sans doute été trop confiants… » jugeait, de son côté Hervé Genet.
Car une fois n’est pas coutume, son équipe, avant d’administrer une leçon en règle, avait failli conjuguer au plus-que-parfait la notion de réalisme. Sans l’erreur de jugement de M. Favre, à la touche, la première réalisation de Hakkar, bien valable sur le centre de Crolet (24e), aurait même porté au rang d’insolent, le ratio but-occasion. Car huit minutes plus tôt, Golliard, pas loin de signer une de ses saisons les plus accomplies sous un maillot bisontin, avait eu, une première fois dans la soirée, le geste parfait, avec cette reprise enroulée du droit, sur un centre prolongé de Dabo (1-0, 16e).
Ils se sont battus, ensemble
Certes, à l’instar de cette fin de mi-temps approximative, initiée par la frappe lointaine de Baty (32e), pas attaquée par Dabo, ou l’occasion, dès le retour des vestiaires, pour Michel qui s’était engouffré dans la défense comme dans du beurre avant de trouver les poings de Maillot (47e), tout n’avait pas été comme dans un rêve. Ce net besoin de retrouver sensations et confiance avait eu un travers préjudiciable : un excès de nervosité (cinq avertissements), sanctionné, il est vrai plus ou moins à raison, par Monsieur Esneu, berné par exemple sur le second avertissement qui valait rouge à Dabo (54e).
Il n’y avait alors eu que Hervé Genet, étrangement impassible et zen sur son banc de touche (« j’ai tout fait pour amener du positif » glissait-il après coup), pour ne pas croire à la fin en eau de boudin. Bluffants, les partenaires d’Anthony Visiedo refusaient la curée. On le ressentait à cette âme, bagarreuse, de Courtot et ses compères défensifs. On le voyait aussi, individuellement, avec l’emprise de Hakkar, qui mettait le doigt sur une brèche dans laquelle ses potes, et notamment Bouhila, auteur d’une entrée remarquée, s’engouffraient.
Gégout à la baguette, Hakkar à la finition
Ces bribes d’occasions allaient finir par féconder une délivrance méritée. Peu vu jusqu’alors, Gégout jouait un rôle décisif, enchaînant pivot et passe lumineuse dans l’intervalle pour Crolet qui, comme en première mi-temps, trouvait victorieusement Hakkar. Sans drapeau du hors-jeu cette fois (2-0, 65e). Pas bien nombreux, les supporters bisontins criaient quand même leur joie, une minute plus tard, en voyant le même Hakkar, taille patron, fixer astucieusement Blaichet, abandonné par une défense à nouveau prise en revers par l’impeccable travail (et passe décisive) de Gégout (3-0, 66e).
Alors que Nicaise, expulsé à son tour (73e), payait pour son œuvre, Bourgoin et sa défense habituellement imperméable vacillaient, torpillés par la force d’une équipe bisontine que l’on sait capable, quand elle le veut bien, de ce potentiel affirmé. Alors que le BFC aurait même pu se permettre de nettement corser l’addition, sur les deux face-à-face que ratait El Azzouzi (79e et 87e), il faudra se rappeler de cette notion de sacrifices, partagée par la plupart et ensemble. Cette synergie-là, qui avait manqué dernièrement, était franchement belle à voir. Elle sera à réitérer pour oblitérer le prochain bail en CFA 2.
BFC bat Bourgoin-Jallieu 3-0.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps variable. Pelouse correcte. Environ 200 spectateurs. Arbitrage de M. Esneu assisté de MM. Isabey et Fabre. Mi-temps : 1-0.
Les buts : Golliard (16e), Hakkar (65e et 66e) pour le Besançon FC.
Avertissements : Gégout (31e), Dabo (41e et 54e), Baco (45e), Cuynet (52e) au Besançon FC ; Nicaise (69e et 74e), Sejallon (83e) à Bourgoin-Jallieu.
Expulsions : Dabo (54e) au Besançon FC ; Nicaise (74e) à Bourgoin-Jallieu.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot – Baco (puis El Azzouzi, 71e), Visiedo (cap) - Hakkar, Cuynet (puis Bouhila, 59e), Crolet – Gégout (puis Derrar, 90e+1)
Non utilisé : Mandicourt.
Ent. : Hervé Genet.
Bourgoin-Jallieu : Blaichet - Garcin (puis Rungassamy, 76e), Cheribet, Sejallon (cap), Lediodic - Parmentelat, Nicaise - Nanou (puis Mecheri, 53e), Michel, Abdelkrim (puis Pellin, 61e) - Baty
Non utilisés : Dadoune et Dulac.
Ent. : Nicolas Jars et Laurent Rugelj.

« On avait oublié notre force »
Posté le 20/04/2016
Satisfait du comportement de ses hommes samedi contre Bourgoin-Jallieu (3-0), Hervé Genet veut surtout construire sur cet état esprit pour se rapprocher du maintien, à l’occasion de la prochaine réception de Cournon.
Puissant antidote contre la déprime, la victoire sait aussi être un sacré carburant. Soulagé, « satisfait, et surtout heureux pour le club, les joueurs et pour Osvaldo (NDLR : Magnani, son adjoint) à qui mon équipe avait à cœur de lui faire un beau cadeau d’anniversaire », le coach bisontin avait, samedi soir, cette légèreté qui sous-pèse aisément le stress qu’avait généré les dernières contre-performances.
Tout balayer d’un revers de main resterait un sérieux péché d’inexpérience, même si cette vision d’un pain noir principalement digéré, après le revers clermontois, s’était esquissée. « Ce n’est pas aux vieux singes que l’on apprend à faire la grimace. Les joueurs ne vont pas s’en tirer comme ça » annonçait, dans une formule souriante, le technicien bisontin. L’intéressé doit se douter que son équipe, capable d’être aussi talentueuse qu’imprévisible, a sans cesse besoin d’être en appel, dans une situation d’inconfort qui ne sied pas à ce qu’elle représente, mais qui a au moins le mérite de réveiller son potentiel. Difficile de ne pas voir, dans ce match face à des Berjalliens qui, « quoi qu’on en dise, restaient quand même sur quatre succès avant de venir ici », la meilleure des illustrations. Méfiants, face à une menace iséroise personnifiée par le petit mais râblé buteur Baty, les Bisontins ont retrouvé une rigueur qui les avait fait avancer cet hiver. Quitte, en première mi-temps, à prendre Bourgoin à son propre piège, dans l’art du contre.
« Positif que si l’on bat Cournon derrière »
Plaisante, la mue des joueurs de la capitale franc-comtoise vient, tout de même, rappeler le vécu de certains cadres, que l’on n’avait simplement pas vus autant au diapason, ensemble. Et en même temps. Une évidente question d’état d’esprit. « La différence s’est faite là-dessus. On avait oublié notre force, l’envie de vaincre et de se bagarrer. C’est la recherche de points pour le maintien qui nous a rappelé tout ça ». Comptez sur Hervé Genet pour spéculer là-dessus. « C’est évident. Les joueurs ont bien compris que ce résultat ne serait positif que si l’on bat Cournon derrière. Ce n’est qu’avec cette volonté qu’on pourra se maintenir ».
Un maintien qui, à cinq étapes de la fin (NDLR : trois matches à Léo-Lagrange) passe encore par deux résultats positifs. Une période qui peut également s’appréhender dans une optique de progression. « Le match contre Bourgoin nous fait dire quelque part que c’est dommage que la prise de conscience n’ait pas eu lieu plus souvent. On l’a senti dans notre dispositif offensif, pour une fois à la hauteur, même si nous ratons encore beaucoup trop d’occasions ». Une synthèse que le coach franc-comtois assimile, aussi, « à certaines absences qui nous ont coûté sur les derniers matches ». L’occasion de rappeler qu’avec un groupe aussi restreint, le BFC, s’il réussit sa dernière ligne droite, viendrait d’accomplir quelque chose d’assez fort pour sa première à ce niveau. L’expérience ayant souvent le don de faire grandir.
Photo Loïc Petitjean

Mettez la même !
Posté le 29/04/2016
Le BFC, qui avait séduit contre Bourgoin-Jallieu, n’aura certainement pas la partie facile, toujours à Léo-Lagrange ce samedi (18h), devant Cournon en besoin de points. Il a néanmoins l’avantage de connaître la recette pour s’en sortir indemne.
Evaporée, l’adrénaline ? Pensez donc. Le BFC, soulagé de sa victoire il y a quinze jours contre Bourgoin-Jallieu, est le mieux placé pour savoir que le compte n’y est pas encore. Gageons que cette lucidité, que le club bisontin doit en bonne partie à l’expérience de son entraîneur est bon signe. « Pour moi, la situation n’a pas changé. On reste, comme face à Bourgoin, dos au mur. J’attends donc simplement que l’on se comporte de la même manière contre Cournon ».
Hervé Genet assure un objectif partagé avec son vestiaire : trois victoires à la maison pour finir, plus que honorablement, cette saison. Elle laisserait alors une authentique épitaphe au projet bisontin. « Avec les joueurs, on sait ce que l’on veut. Même si l’on a conscience de chopper Cournon au mauvais moment, avec une équipe revancharde dont je conçois aisément l’amertume après son revers face au Racing, on doit se faire respecter ». Limpide, l’objectif a également l’avantage d’être préfacé par le meilleur des exemples, avec ce dernier match très convaincant contre Bourgoin-Jallieu.
« Gagner pour ne pas se mettre tout seul en difficulté »
La question de l’enchaînement, aussi positif, peut toujours se poser. L’éventualité des conséquences néfastes de la trêve qui espace ces deux rencontres à domicile, aussi. Un problème ? « Honnêtement non, car j’ai senti les joueurs très motivés, avec ce goût de la compétition et le stress qui va avec. J’ai envie de dire que c’est tant mieux, car on n’est pas bon sans enjeu direct ». En quête de deux succès pour définitivement être serein, Besançon trouvera donc naturellement sa motivation. Si celle-ci sait déboucher des mêmes intentions, le même tranchant dans le jeu, que ce qui a été affiché il y a deux semaines, les partenaires d’Anthony Visiedo n’usurperaient en rien cette défense - qui leur tient à cœur - d’un potentiel certain.
Mais même à cinq journées du baisser de rideau, tout reste à prouver dans ce championnat bizarre. « C’est aussi pour cette raison que l’on veut gagner pour ne pas se mettre tout seul en difficulté » jure le technicien doubiste, pas du genre à faire croire qu’il n’a pas sorti la calculette. Irréprochables lors de leur dernière sortie, les Bisontins doivent continuer à montrer qu’ils sont au diapason. Les cadres les premiers, et à nouveau ensemble. « J’insiste sur le jeu. Je sais en plus que cette équipe de Cournon a également cette volonté ». Fléché de partout, le tableau noir oblige désormais le BFC à une certaine concrétisation de ces bonnes intentions. Elle serait à nouveau à saluer à sa juste valeur.

Le scénario, pas les acteurs
Posté le 01/05/2016
Très loin du compte et de la réalité d’un match pour le maintien, les Bisontins, qui avaient tant l’occasion de faire mieux, ont dû s’en remettre au sang-froid de Pesenti, sur penalty, pour éviter le pire face à Cournon (2-2). Dans l’attitude, la rechute est vertigineuse.
Puisqu’il y a du positif, autant l’évacuer de suite. Ce match, horriblement insignifiant, s’est terminé comme il a commencé : par l’assurance, au point de penalty, de Nicolas Pesenti, qui a bien fait de prendre ses responsabilités face à un Fourneuve à chaque fois piégé, à contre-pied, dans l’exercice. Avant la demi-heure déjà, pour concrétiser une manifeste emprise bisontine, suite à une faute de Kuczkowiak sur Bouhila, qui avait hérité d’une talonnade de Crolet (1-0, 28e), mais aussi dans les tout derniers instants.
Un second penalty sifflé par M. Troleis, arbitre féringien, intelligemment obtenu par Gégout, fauché par la sortie de Fourneuve. Pesenti, qui dut retirer son essai victorieux, aurait pu trembler, mais il ajustait, pour la troisième fois donc, son vis-à-vis, pour ainsi enlever une bonne épine du pied à son équipe qui aurait vu revenir, sur ses talons, un concurrent direct qu’elle aurait plutôt dû distancer. Le méritait-elle seulement ? Car le visage couillu du défenseur bisontin, heureusement associé au lieutenant Golliard, n’a franchement pas représenté celui d’un BFC démembré. Emasculé dans les duels, à contre-sens voire soliste dans ses intentions.
Jamais ce supplément d’âme
Lui qui avait paru si insoumis contre Bourgoin-Jallieu l’a formidablement été cette fois, mais dans l’autre extrême. Indécrottable. Parce qu’ils donnèrent l’impression de se sentir supérieurs à leur adversaire, les Bisontins n’eurent absolument jamais ce supplément d’âme. Un comble quand il faut aller arracher un maintien qui, si ce visage venait à être réitéré, pourrait réserver de bien vilaines surprises. Un comble, quand on constate que Besançon avait tellement moyen de mieux faire. Certes pas en réussite sur cette tête de Pesenti, que tout le monde avait vue finir au fond sans le sauvetage spectaculaire de Gervais (8e). Mais tellement responsable de sa propre médiocrité par ailleurs.
Car si Hakkar, pour l’un de ses bien rares gestes justes dans cette partie, avait failli redonner l’avantage à ses partenaires sur une volée (37e), les Francs-Comtois avaient donné dans l’oubli des fondamentaux, permettant à Bonhomme, lancé dans le dos de l’arrière-garde, de tromper Maillot de l’extérieur (1-1, 33e). S’ensuivait une lente domination stérile et inintéressante. Celle qui ne peut que se terminer, généralement, par une sale surprise. Dans le rôle de l’acteur principal, c’était l’Auvergnat Fontanon, qui devait se surprendre lui-même sur une volée d’exception, des 20 mètres, que Maillot ne pouvait que légèrement détourner sur son poteau, puis ses filets (1-2, 78e). Limitée mais diablement accrocheuse, cette sympathique équipe de Cournon avait fait le job. En face, les Bisontins, qui se feront sérieusement rentrer dedans samedi prochain à Selongey, ont vite besoin de changer de rôle. Ce samedi, ce n’étaient que des figurants.
BFC et Cournon 2-2.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps pluvieux. Pelouse correcte. Environ 130 spectateurs. Arbitrage de M. Troleis assisté de MM. Hojgaard et Djurhuus. Mi-temps : 1-1.
Les buts : Pesenti (28e, sp et 90e+2, sp) pour le BFC ; Bonhomme (33e), Fontanon (78e) pour Cournon.
Avertissements : Bouhila (30e), Pesenti (90e+4) au BFC ; Chevalier (64e), Fontanon (90e+4) à Cournon.
BFC : Maillot - N’Gakoutou, Pesenti, Golliard, Courtot - Visiedo (cap), Bouhila - Hakkar, Cuynet, Crolet (puis Rahal, 68e) - El Azzouzi (puis Gégout, 53e)
Non utilisé : Derrar.
Ent. : Hervé Genet.
Cournon : Fourneuve - Gery, Chevalier (cap), Kuczkowiak, Gervais - Piessard - Bonhomme (puis Jouanin, 70e), Chaillon, Fontanon, Koné (puis Simsek, 87e) - Ducat
Non utilisés : Chervet, Jouanin, Simsek, Benzogli, Demazeau.
Ent. : Alain Debaut.

Déjà bien mieux comme ça
Posté le 04/05/2016
Hors sujet contre Cournon, les Bisontins ont retrouvé des valeurs et de la simplicité dans le jeu, à l’occasion d’une qualification méritée (3-1) devant la jeune garde sochalienne. Premier qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de Franche-Comté, le BFC se prendra sans doute au jeu.
Tel le nez au milieu de la figure, le changement d’attitude a été visible. Même radical. D’aucuns diront que le BFC ne pouvaient faire aussi mal, et encore moins pire, que cette vilaine sortie devant Cournon. Mais s’être remis dans le sens de la marche, avant d’aller disputer un match très important samedi à Selongey, est autant une bonne idée que bienvenu. A tous les niveaux. Comme quoi, cette Coupe de Franche-Comté, arrivée comme un encombrant cheveu sur la soupe, sera agréablement dirigée.
Elle pourrait représenter une belle carotte en juin, voire même une cerise sur le gâteau si, d’ici là, les partenaires d’Anthony Visiedo gardent durablement ce côté pile. Car au jeu vertigineux des montagnes russes, le très net mieux bisontin, illustré par cette entame de match où Crolet (sauvetage sur la ligne de Domingos), Gégout (7e) et El Azzouzi (10e) avaient chacun eu l’occasion de scorer. D’évidence, Besançon avait opté pour cette simplicité, cette fluidité qui lui avait tant manqué samedi dernier. « Quand l’équipe joue ensemble, on s’aperçoit qu’on est difficile à jouer » note sobrement Hervé Genet.
« Les joueurs ont pris du plaisir, et ça s’est vu »
Tout ne fut bien sûr pas parfait, à l’instar du premier quart d’heure de la deuxième période, soporifique. Mais l’essentiel était bien là. « On a retrouvé du plaisir. Les joueurs en ont pris, et ça s’est vu ». La sérieuse remontée de bretelles après Cournon n’aura, au moins, pas servi à rien. Car bien que rajeuni par rapport à sa configuration CFA, Sochaux alignait pas moins de neuf joueurs sous contrat, aspirants ou jeunes pros dernièrement en vue en Gambardella, cornaqués par l’inamovible Wilson Souprayen derrière. Mis en difficulté par un scénario qui ne les a honnêtement pas gâtés, les Bisontins ont dû s’employer. Et ils l’ont plutôt bien fait.
Contre le cours du jeu, suite à une relance hasardeuse de Dabo, Mandicourt, qui était joliment intervenu face à lui en tout début de match, devait s’incliner face à Glaentzin, servi sur un plateau par le dynamique Pendant (0-1, 29e). Dur mais pas très grave, puisque Cuynet, redescendu d’un cran dans l’entrejeu, remettait les pendules à l’heure. Une image en forme de symbole tant le « Grand », à l’instar de l’équipe entière, était bien plus à son aise ce mardi. Il concluait parfaitement, d’une frappe décroisée, après que Crolet, lui avait glissé le ballon sur la remise d’El Azzouzi (1-1, 36e). Propre.
« Certains joueurs et l’équipe me doivent des choses »
C’était, de cette façon, bien plus digeste, même si Mandicourt, sur le coup franc de Septier, devait montrer toute sa vigilance (40e), et même si le début de seconde période était, donc, moins faste. Il aurait toutefois dû l’être avec l’activité de Rahal, côté droit, dont le centre trouvait l’entrant Hakkar, qui ne cadrait pas, seul face à Sudan (46e). C’est finalement après un temps faible que le BFC, plus mûr, faisait la différence. Dans tous les bons coups, Cuynet obligeait le portier sochalien à un arrêt réflexe, qui précédait, dans l’effet billard, le csc de Souprayen (2-1, 66e).
Auteurs d’une bonne revue d’effectif, les joueurs de la capitale franc-comtoise s’évitaient bien astucieusement des prolongations, par le biais d’une fin de match nettement à leur avantage. Gégout, sur un enchaînement contrôle-poitrine-frappe après le centre de Rahal, frôlait un but superbe (68e), tout comme Cuynet et sa tête plongeante sur le poteau après le centre de Hakkar (86e). C’est ce dernier, d’une volée épurée sur un centre, toujours venu de la droite, de Bouhila (3-1, 90e+2), qui avait le (beau) dernier mot. « Voilà ce que c’est, quand chacun ne veut pas faire son petit numéro » glisse Hervé Genet, pas tout à fait apaisé après la cicatrice Cournon. S’il veut que son groupe s’en serve samedi à Selongey ? « C’est un minimum ! Car certains joueurs, et l’équipe entière, me doivent des choses ». Suite de réponse samedi.
BFC (CFA 2) bat Sochaux (B) (CFA) 3-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps clément. Pelouse en assez bon état. Environ 100 spectateurs. Arbitrage de Melle Guillemin assisté de MM. Ocak et Wroblewski. Mi-temps : 1-1.
Les buts : Cuynet (36e), Domingos (66e, csc), Hakkar (90e+2) pour le BFC ; Glaentzin (29e) pour Sochaux (2).
Avertissements : Visiedo (33e), Crolet (83e) au BFC ; Payan (44e) à Sochaux (2).
BFC : Mandicourt - Dabo, Pesenti, Golliard, Mizut - Cuynet, Visiedo (cap) - Rahal, Gégout, Crolet - El Azzouzi
Ont participé : Bouhila, Hakkar.
Ent. : Hervé Genet.
Sochaux (2) : Sudan - Dario, Souprayen, Domingos (cap), Pendant - Septier - Payan, Keyoubi, Ruiz, Voirol - Glaentzin
Ont participé : Moltenis, Rzepecki, Djoman.
Ent. : Mickaël Vallée.

Y’a moyen de conclure…
Posté le 07/05/2016
Ce ne serait certes ni mathématique, ni assuré. Mais un succès ce samedi soir (18h) à Selongey prolongerait pratiquement le bail du promu bisontin en CFA 2. Et vu qu’il a à se faire pardonner de son match contre Cournon, le moment ne pourrait pas mieux tomber.
Comme un arrière-goût encore en bouche. Cela a beau faire une semaine, la réconfortante qualification en Coupe de Franche-Comté contre Sochaux (2) a eu beau adoucir les mœurs depuis, il y a bien quelque chose qui ne passe pas, avec cette dernière, non pas défaite, mais contre-performance contre Cournon. L’attitude n’y étant pas, Hervé Genet active sans ciller le levier. « J’attends beaucoup plus de l’équipe, beaucoup plus d’engagement ».
Quelque part, Besançon y sera contraint pour exister dans cette partie, où l’adversaire selongéen abattra ce qui ressemblera, presque, à une dernière carte pour le maintien. « Si on ne gagne pas, ce sera mort » a dit, en substance, Sébastien Evain, le coach, dans la presse locale. Cela vous pose sans problème un décor. Et le fait de savoir que l’adversaire sera en proie à d’autres doutes, avec des absences importantes (son gardien notamment, Passoni, mais aussi Urfer, Bagrowski, Calonge, Mavinga) ne change finalement strictement rien.
« A l’extérieur, on a complètement perdu le fil »
« On aurait bien sûr préféré venir à Selongey dans d’autres circonstances. On a bien compris que ce match était très important pour eux, mais il l’est aussi pour nous. C’est ainsi, j’ai envie de dire ». Prudent à raison, le coach bisontin a deviné que le compte n’y était pas. « On a beau être devant au classement, on n’est pas à l’abri d’une ou plusieurs contre-performances. Alors, si on ne veut pas lutter pour notre survie lors des deux derniers matches où nous jouerons des candidats au titre… (NDLR : Pontarlier et Andrézieux) ».
Pour ce faire, le BFC devra retrouver un certain esprit conquérant à l’extérieur. Car depuis la victoire (0-2), fin janvier à Dijon (2), le bilan est famélique. « On a complètement perdu le fil, en n’arrêtant pas de faire de mauvais résultats. On était quand même la deuxième défense à l’extérieur, et depuis qu’on en a pris quatre à Gueugnon, à Clermont et trois à Sens, on est la dixième défense ». L’entraîneur bisontin pense connaître la raison. « On a tendance à jouer à l’extérieur comme si l’on était chez nous ». Même à quatre journées de la fin, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Selongey - BFC à revivre
Posté le 07/05/2016
Les Bisontins se déplaçaient à Selongey, chez une équipe qui jouait sa survie. Les hommes de Hervé Genet ont finalement craqué en fin de match (2-1).
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Ils jouent gros !
Posté le 13/05/2016
Le revers, à nouveau largement évitable, à Selongey engendre la nécessité de points, ce samedi soir (18h) devant la réserve professionnelle de Saint-Etienne, pour obtenir, peut-être même mathématiquement, un maintien qu’il faut maintenant aller chercher.
« Une victoire impérative ». Hervé Genet n’y va pas par quatre chemins. Dépité après le match à Selongey, où son équipe avait tant eu l’occasion de plier l’affaire, le coach bisontin ne veut plus entendre d’excuses. « Les états d’âme et autre désidératas, on laisse tout ça de côté. Arrêtons de tirer des plans sur la comète, et commençons par gagner un match ». Une façon d’imager cette irrégularité bisontine qui use le technicien.
Parce que son équipe et quelques-uns lui disent qu’il est avant tout joueur, le BFC sera prié de montrer ce qu’il vaut. « Revenons à ce que nous savons faire de mieux » pousse Hervé Genet, qui tient absolument à éviter un stress final qui n’augurerait rien de bon, avec les deux premiers à jouer (Pontarlier et Andrézieux). « Ce serait vraiment judicieux de gagner là » reprend l’entraîneur doubiste, qui a de nouveau placé les siens devant leurs responsabilités.
Encore beaucoup à prouver…
Car hormis la très belle victoire face à Bourgoin-Jallieu, il y a un mois déjà, cette équipe sait qu’elle n’a pas concrétisé les promesses qu’elle avait fait naître à l’hiver. Une période où Besançon était allé s’imposer à Dijon, un mois après être allé faire un coup à…Saint-Etienne. « S’il y a bien une chose sur laquelle nous devrons nous appuyer par rapport à l’aller, c’est l’état d’esprit, cette solidarité que nous aurions dû avoir dans les matches qui ont suivi ».
Pour Hervé Genet, la comparaison avec le match dans le Forez doit s’arrêter là. « On n’avait fait que défendre. Là, ce ne sera pas le même contexte. Il faudra gagner et créer du jeu ». Face à des Verts qui partagent la même ambition, les partenaires d’Anthony Visiedo vont jouer gros. Car pour continuer à faire partie de l’aventure, que le club bisontin pourrait rendre intéressante la saison prochaine, certains ont beaucoup, beaucoup à prouver dans une fin de saison qui peut encore, entre la coupe et cette première saison à ce niveau, être une réussite comptable.

Les réactions du match contre Saint-Etienne
Posté le 14/05/2016
Retrouvez en vidéo les réactions après le match nul (2-2) face à la réserve professionnelle de Saint-Etienne.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Deux points qui veulent dire quelque chose
Posté le 15/05/2016
Bien sûr, le BFC n’a pas gagné et ne s’est, par la même, pas officiellement maintenu. Mais mené 0-2, son retour et ce match nul (2-2) arraché face à une jeunesse stéphanoise battante, relèvent d’un mérite certain. Il a plu au public bisontin.
Le score est le même, le contenu et l’analyse posthume, si différents. Il y a deux semaines contre Cournon, l’équipe de Hervé Genet, qui n’avait d’équipe que le nom ce soir-là, avait plus perdu son temps qu’autre chose. Ce samedi contre Saint-Etienne, elle n’a copié-collé qu’une vertu salutaire du précédent à domicile : ce retour, du diable vauvert. A chaud, et même à froid, on peut largement comprendre la rage stéphanoise, qui n’avait en rien usurpé le butin que les Verts ont longtemps cru ramener dans le Forez.
Juvénile, mais diablement cohérente, la troupe de Bernard David a quand même eu un tort prononcé : celui de reculer, et de placer son bloc plus bas que de raison, à l’aube de la seconde période. « Il y a 0-0 » avait pourtant exhorté l’ex-pro Julien Sablé, à l’adresse de ses garçons, comme pour exorciser le futur mal. Le manque de sérénité n’était pas totalement passé inaperçu. Et ce, en dépit d’une approche tactique préalablement irréprochable. « On avait cherché à blinder, on ne va se mentir » disait après coup Bernard David. Derrière, la ligne de cinq des « Verts » faisait office de muraille. A fortiori avec cette incapacité bisontine à prendre les couloirs. Le b.a.-ba dans ce cas d’école.
Saint-Etienne, panique après le sang-froid
Cette équation tactique, le BFC n’était donc longtemps pas parvenu à la résoudre. Engagé dans un faux-rythme, quasi-sénatorial, les Francs-Comtois, pourtant honorablement entrés dans leur match, semblaient avoir du mal à appréhender le jeu direct visiteur. Maillot, bien réactif face à la reprise à bout portant d’Aulagnier (20e), s’inclinait face au Stéphanois, bien plus prompt dans son duel aérien, pour catapulter au fond le centre, venu de la droite, de Nordin (0-1, 34e). Non seulement l’avantage paraissait logique, mais les Bisontins avaient le vice de saborder eux-mêmes, avant la pause.
Il faut dire que Suljic, qui avait intercepté, dans le rond central, une passe mal assurée de Cuynet, avait le geste magistral. De 55 mètres, il mystifiait un Maillot dont l’hésitation était fatale (0-2, 40e). A croire qu’il y avait, dans ce scénario contraire, des raisons… d’espérer. Le passage par les vestiaires faisait du bien. Malin, Hervé Genet faisait dans le contre-pied auprès de ses joueurs, en insufflant du calme. Mais aussi une touche tactique, avec une permutation Gégout-Cuynet qui offrit du coffre, avec l’impact précieux de l’attaquant bisontin, en bleu de chauffe face aux Verts. Simple méthode Coué ? Pas franchement.
Besançon a bien fait d’y croire
Gégout, justement, et El Azzouzi, sonnaient la charge dans un début de second acte plus piquant, face à des Foréziens, on l’a dit, recroquevillés. Jeu dangereux qui coïncidait, sur un centre en retrait, avec une main au sol. Une offrande pour le métronome Pesenti, adroit dans l’exercice du penalty (1-2, 66e). Ce fameux troisième but changeait tout. Comme souvent. Il avait le don de mettre en valeur un visage bisontin entreprenant et valeureux. Une bonne idée devant un public bisontin pas déçu de sa curiosité.
L’adhésion se matérialisait même sur le corner de Crolet, dont la volonté aura été récompensée, tout comme cette tête magnifique de Cuynet, plus haut que tout le monde au premier poteau (2-2, 86e). L’essentiel était largement préservé grâce à ce retour. Il satisfaisait le coach bisontin, avide de retrouver ce cachet sur la fin de saison. « Si l’on reproduit cette deuxième mi-temps, on arrivera à arracher le nul qu’il nous faut encore ». Le BFC a encore à apprendre, à grandir. Cette fin de saison, Coupe de Franche-Comté y compris, doit lui en donner l’occasion. Ce match-là, dont la symbolique veut quand même dire beaucoup, en est le meilleur exemple.
BFC et Saint-Etienne 2-2.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps couvert. Pelouse en bon état. 410 spectateurs. Arbitrage de M. Vernice assisté de MM. Vernier et Yuksel. Mi-temps : 0-2.
Les buts : Pesenti (66e, sp), Cuynet (86e) pour le BFC ; Aulagnier (34e), Suljic (40e) pour Saint-Etienne (2).
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - Cuynet, Visiedo (cap) - Hakkar, Gégout, Crolet - El Azzouzi (puis N'Gakoutou, 81e)
Non utilisés : Derrar et Mandicourt.
Ent. : Hervé Genet.
Saint-Etienne (2) : Maisonnial - Mellot, Nyeneck, Karamoko (cap), Petrot, Boumali - Suljic, Nordin, Zidane - Pinheiro (puis Assaf, 79e), Aulagnier (puis Gattier, 90e+3)
Non utilisés : Malumandsoko, Camara, Vermot.
Ent. : Bernard David et Julien Sablé.
Photo Loïc Petitjean

BFC - Saint-Etienne (2) en photos
Posté le 16/05/2016
Retrouvez dans notre photothèque les clichés, signés Loïc Petitjean, de la rencontre entre le BFC et Saint-Etienne (2).
Pour y accéder, cliquez ici

Une belle coupe pour les filles ?
Posté le 20/05/2016
Après une seule année de vécu, les féminines du BFC, qui réalisent une saison remarquable dans leur championnat à 8, auront les honneurs de Léo-Lagrange, et d’une finale régionale contre Dannemarie, ce samedi après-midi (15h30). Allez les filles !
Le rendez-vous n’est pas le plus mince des exploits. Encore frais dans la cité bisontine, le Besançon Football Club, qui va développer cet été, au-delà de son équipe fanion, tout un volet de formation, sait également briller par la touche féminine qui a brillamment été incorporée à la fin de l’été dernier.
Tout juste porté sur les fonts baptismaux, le BFC a en effet accueilli de précieux renforts, notamment venus de la section féminine de l’ASBEF (Besançon Espérance). « Des filles ont été désireuses de nous rejoindre, d’abord dans une optique de loisir. Et le bouche à oreille a ensuite fonctionné » évoque Laetitia Place, une des joueuses majeures du groupe. Ce plaisir-là a constitué un ciment solide. De match en match, de but en but et de victoire en victoire, un certain parfum d’ambition est venu vaporiser toute une équipe.
Dannemarie, solide adversaire
Promue en promotion élite, les filles du BFC occupent une probante position de leader provisoire, avec un point d’avance sur les réservistes du Racing. Un classement où l’on retrouve, juste derrière à la troisième place, l’équipe de Dannemarie, que les protégées de William Schmit avaient battue (3-1), il y a deux mois. « Une équipe solide », qui disputera cette finale régionale sans complexe à Léo-Lagrange.
A n’en pas douter, ce rendez-vous constituera un moment important pour les Bisontines, qui avaient brillamment obtenu leur ticket pour cette finale grâce à une qualification émérite à Chèvremont. En quête d’un premier trophée régional, les partenaires de Morgane Chabod pourraient ensuite susciter de nouvelles vocations. L’objectif étant de grandir encore la saison prochaine, avec une autre équipe. A onze cette fois.

La voie à suivre
Posté le 22/05/2016
Costauds et sereins, les Bisontins ont brillamment construit leur qualification (0-2) pour les demi-finales de Coupe de Franche-Comté chez le voisin pontissalien où il faudra, samedi prochain, aller boucler l’opération maintien en championnat.
Jusqu’ici, tout va bien, et la fin de saison peut toujours être synonyme de très belle(s) réussite(s) pour le jeune club bisontin. Elle le sera définitivement si les hommes de Hervé Genet réussissaient l’exploit à faire mentir une donnée tenace : celle qui veut que l’on n’enchaîne, jamais, le même résultat, d’une semaine à l’autre, quand le hasard du calendrier vous fait confronter à la même équipe. « On le sait, et quelque part, c’est un nouveau défi pour nous, même si on prendrait volontiers un nul samedi prochain ».
Souriant, sans être enthousiaste, « satisfait » sans être dithyrambique, le coach bisontin a donc parlé de « bonne préparation pour le match beaucoup plus important de samedi prochain ». Tout est finalement dit. Ou presque. Dans la lignée de leur très méritoire deuxième mi-temps contre Saint-Etienne, la prestation des partenaires de Pierre Cuynet est quand même à louer. Elle l’est par ce mélange de sérénité et de rigueur qui a été affiché, mettant en exergue un état d’esprit irréprochable. A n’en point douter, la voie à suivre est toute trouvée pour boucler la boucle en beauté. Le BFC s’en donnera les moyens si, à l’instar du match de Bourgoin, ses cadres - comme ce samedi à Pontarlier - occupent aussi dignement le front.
Il y aura plus d'engagement et il nous faudra répondre
Que ce soit Maillot, qui dut attendre le dernier quart d’heure pour véritablement peser sur la rencontre, avec un arrêt décisif (et somptueux) sur le penalty qu’avait obtenu Jé. Courtet (79e), Golliard, Courtot, Cuynet ou Gégout, les tauliers ont été là. Pas un hasard, donc, si les joueurs de la capitale comtoise avaient ouvert le score. La chose s’était sentie venir avec un précieux apport offensif de Courtot, bien dans son match. Ne restait plus qu’à admirer le coup de boule du métronome Golliard (0-1, 29e). Décomplexés, les Bisontins gagnaient peu à peu la bataille de l’entrejeu, où Cuynet, puis Gégout, dans des rôles plus ingrats, n’avaient clairement pas donné leur part aux chiens.
Une belle image qui laissait davantage de liberté à Crolet et Hakkar, lesquels combinaient astucieusement sur un corner, qui débouchait sur un centre deuxième poteau pour Gégout, dont l’enchaînement superbe, frappe sous la barre en prime, médusait tout le monde (0-2, 45e+2). Comme l’année dernière, Besançon se dirigeait vers une grosse performance à Pontarlier. A vrai dire, il n’usurpait rien si l’on repense à cette reprise de mi-temps où El Azzouzi, puis N’Gakoutou, avaient coup sur coup eu l’occasion de plier une affaire que le précieux Charpentier retardait (47e et 50e). La suite, hormis ce penalty sorti de la jambe par un Maillot qui claquait également la tentative de Guyon (87e), était bien plus quelconque. Une façon de rappeler que dans une semaine, qui plus est face à un CAP vexé, le BFC aura sérieusement à s’employer pour quérir un maintien qui ne souffrirait d’aucune contestation si ce sérieux était reproduit. « Il y aura plus d’engagement et il nous faudra répondre, mais on viendra avec le même état d’esprit » harangue Hervé Genet. Il sait que son équipe détient la clé.
Besançon FC bat Pontarlier 2-0.
Pontarlier. Stade Paul Robbe. Temps beau. Pelouse en bon état. Environ 300 spectateurs. Arbitrage de M. Moreau assisté de MM. Convert et Yuksel. Mi-temps : 0-2.
Buts : Golliard (29e), Gégout (45e+2) pour le Besançon FC.
Avertissements : Jacquet (75e), Vannier-Simon (88e) à Pontarlier ; Pesenti (40e), El Azzouzi (71e) au Besançon FC.
Pontarlier : Charpentier - Frossard, Marques, Journot, Jacquet (cap), Vannier-Simon - Cissé, Vieille - Courtet, Matip, Coly
Ont participé : De Morais, Guyon, Jeannin
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - N’Gakoutou, Cuynet (cap) - Hakkar, Gégout, Crolet - El Azzouzi
A participé : Mandicourt
Le programme :
Demi-finales : mercredi 8 juin.
Morteau-Montlebon (LR2) - BFC (CFA 2)
Jura Sud (CFA) - Racing ou Saint-Vit
Finale le samedi 11 juin.

Le BFC sur tous les fronts
Posté le 23/05/2016
Qualification pour les demi-finales de la Coupe de Franche-Comté, accession de l’équipe réserve, finale de coupe régionale à 8 pour les féminines, le club bisontin a surtout vécu, au-delà des résultats, un week-end de communion sur lequel il entend bâtir.
La parfaite illustration d’une dimension club. Samedi après-midi sur la pelouse de Léo-Lagrange, alors qu’une partie de la tribune avait été garnie par des supporters et proches des joueuses du BFC, une image a marqué. Sur la pelouse, tous les joueurs de l’équipe première avaient rejoint, en compagnie de leur staff au complet, leurs collègues féminines. Un régal, et sans doute une fierté pour le président Frascaro, qui n’aurait manqué pour rien au monde cette belle photo de famille.
Le symbole dénote d’une vraie volonté de construire un projet club. Volonté qui devrait être renforcée et étayée cet été, avec l’important volet de formation qui viendra s’y greffer. Sur le moyen terme, cette synergie sera d’ailleurs supérieure au simple résultat ponctuel. Oui, les féminines ont été un peu déçues samedi après-midi, après leur revers (3-1, but bisontin de Manon Laporte) contre une belle équipe de Dannemarie amenée par la première buteuse de cette finale, Sandra Chauvin. Mais à l’instar des partenaires de Lucie Pessina, de belles promesses devraient naitre de cet état d’esprit sain.
Les U15 derrière les seniors
Car à une bonne cinquantaine de kilomètres de là, le BFC s’était retrouvé dans cette même idée de symbiose. A Pontarlier, on avait d’abord vu des choses intéressantes chez les U15, auteurs d’une belle saison (5e) en Promotion Honneur. Bien que battus (3-0) sur le beau synthétique pontissalien, les protégées d’Isidore Nandjui étaient observés, et encouragés, par Carl Frascaro, Jean-Luc Manso et Gilles Wessier, chez les dirigeants.
La pareille a d’ailleurs impeccablement été rendue par les gamins, assis en tribune aux côtés de leur staff, tout le long de la brillante qualification de leurs aînés, au stade Paul Robbe. De belles images à retrouver dans la photothèque de cette journée de samedi. Pour sûr, le BFC n’aurait rien contre le fait de vivre un nouveau week-end de communion, dès samedi, avec un déplacement organisé en bus à Pontarlier, pour aller soutenir les Bisontins.

Une finale, pour des champions
Posté le 28/05/2016
Petit Poucet à ce niveau, le BFC peut assurer son maintien ce samedi soir (18h) chez son voisin pontissalien. Avant la dernière journée, la performance ferait souffler un sacré vent d’optimisme, dans le dos du club bisontin.
Besançon n’est pas Madrid. Chacun a après tout la finale qu’il mérite. Mais pour le BFC, jouer définitivement son maintien sur ces 90 minutes à Pontarlier aura forcément quelque chose d’aliénant. De magique aussi, espérons-le. Pour sa première saison à ce niveau, le club bisontin a l’occasion de s’offrir deux dernières semaines de compétition magnifiques, avec une dernière à la maison joyeuse face au leader Andrézieux, et l’objectif de la Coupe de Franche-Comté qui viendra derrière.
Le prix à payer pour y parvenir, les Bisontins le connaissent. Labeur, grinta, mais aussi un certain talent. A Pontarlier, où l’accomplissement serait finalement symbolique chez un voisin qui truste les premières positions en CFA 2 depuis plusieurs années, les victoires se méritent peut-être plus qu’ailleurs. Ce sera manifestement le cas ce samedi soir chez une équipe qui abattra une dernière carte dans l’optique d’une meilleure deuxième place (succès obligatoire). Un impératif qui laisse, assez transparente, l’intensité qui sera mise dans la bataille.
« Le nul, on n’y va pas dans cet état d’esprit »
C’est bien dans ce contexte que les partenaires d’Anthony Visiedo sauraient se révéler. Jamais aussi bons que lorsqu’ils sont soumis à la difficulté ? Hervé Genet en est intimement persuadé. « Dans les matches importants, on a toujours su répondre. Il n’y a surtout aucun complexe d’infériorité à avoir. On a gagné la semaine dernière chez eux, en faisant notre match, c’est tout ». Supérieur la semaine dernière, Besançon a-t-il les moyens de l’être à nouveau, face à un CAP visiblement vexé ? « Ce qui est sûr, c’est que l’on ne changera rien à notre façon d’être et de jouer ».
Une façon, implicitement, de répondre à une question naïve. Alors qu’il a concrètement besoin d’un nul pour être soulagé, le promu bisontin peut-il ostensiblement aller le chercher à Pontarlier ? « On n’y va surtout pas dans cet état d’esprit » tranche l’entraîneur bisontin. Alors oui, la promesse est alléchante. On ne sera pas à San Siro, juste à Paul Robbe, avec l’atmosphère de cette échéance fatidique, qui n’offre pas le bonheur aux deux protagonistes.

Pontarlier - BFC à revivre en live
Posté le 28/05/2016
C’était un rendez-vous potentiellement déterminant qui attendait les Bisontins, lesquels pouvaient définitivement valider leur maintien en CFA 2. Pour ce faire, il fallait ramener un résultat de Pontarlier, en chasse de son côté pour la deuxième place. Un gros match à revivre en live sur notre site.
Pour suivre ce match en live : Cliquez ici

Les réactions après Pontarlier - BFC
Posté le 28/05/2016
Retrouvez en vidéo les réactions après le match nul (2-2), synonyme de maintien, du BFC sur la pelouse de Pontarlier.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Ces hommes de cœur
Posté le 29/05/2016
Des rebondissements, une nouvelle folle remontée, une émotion intense au travers d’un derby haletant : ce Pontarlier - BFC (2-2) synonyme de maintien bisontin, restera un moment fort, face à un voisin pontissalien qui ne volerait rien s’il montait en CFA.
On l’avait vendu comme une finale, avec toutes les émotions que cela comporte, et on ne s’était pas trompé. Samedi soir, les 900 spectateurs de Paul-Robbe ont même retrouvé, à travers ce qui restera un très gros match de CFA 2, cette part folle, irrationnelle, que le football sait procurer. Elle est forcément cruelle, largement d’ailleurs, pour Pontarlier qui a montré, aux yeux de tous, qu’elle était une bien belle équipe quand certains voulaient la cantonner à son simple aspect vaillant.
Par définition, cette finale ne pouvait faire le bonheur de tout le monde. Au plus fort de la tempête, il semblait d’ailleurs acquis que le BFC serait celui qui tiendrait la chandelle, à miroiter ses voisins gavés de douces saveurs. C’était faire fi de ces scénarios, éculés quand la marque est rapidement de 2-0. C’était oublié aussi à quel point ce groupe, au gré des difficultés traversées, a su forger une âme assez remarquable, mise en avant à chaque fois qu’il s’est senti poussé dans ses retranchements. Des hommes de défi, sans doute. Des hommes de cœur, à l’instar de l’entourage du club, à n’en point douter.
« Tout le travail ne pouvait s’envoler en une mi-temps »
Avoir su ramener un émérite nul de Pontarlier dénote d’une force certaine, dans la lignée de la réaction analogue affichée contre Saint-Etienne (2). Ces quelques attributs virils ont principalement été remarqués quelques instants après que Besançon a bu la tasse. Au bord de l’asphyxie, les hommes d’Osvaldo Magnani, autour d’un Ludovic Golliard taille patron, ont alors su laisser passer l’orage, en se raccrochant aux branches. Aux bases aussi, comme ce duel que N’Gakoutou allait gratter, dans les pieds de Cissé, avant de crocheter André puis de décocher une frappe soudaine pleine lunette (2-1, 44e). Un miracle dans le miracle, au meilleur des moments.
Le retour bisontin avait été tout autant improbable que sa liquéfaction, après 20 premières minutes solides et convaincantes. Dans une superbe ambiance, le CAP, qui avait certes eu l’occasion, par Matip, d’ouvrir la marque sans le sauvetage de Pesenti (9e), profitait d’errements (et alignement) assez effarants pour devenir, pendant un petit quart d’heure, un impressionnant rouleau compresseur. Coly (1-0, 22e), puis Courtet (2-0, 25e) exécutaient un Maillot livré à lui-même. « Tout le travail fait par Hervé (NDLR : Genet) ne pouvait pas s’envoler comme ça sur une mi-temps » confessait, après coup, Osvaldo Magnani, l’adjoint propulsé numéro un en l’absence du coach, pour exprimer le salutaire recadrage collectif à la pause.
Il fut à nouveau payant, et trouva cette merveille d’illustration dans la reprise de volée somptueuse du petit Crolet, à la retombée aux 16 mètres d’un long coup franc botté par Pesenti (2-2, 51e). La patte gauche du Bisontin avait fait mouche. Elle rappelait à quel point Pontarlier, avec ces deux buts venus d’ailleurs, n’avait strictement rien à se reprocher. Surtout pas sa nouvelle révolte, qui aurait logiquement dû se concrétiser par un troisième but. Maillot puis Dabo, face à Courtet et Vieille (60e), la barre sur la tête de Coly (63e) ou à nouveau Maillot face à Coly et Vieille (67e) en avaient simplement décidé autrement. Au plus grand bonheur d’un BFC, pas passé loin, non plus, du coup parfait avec Gégout (88e), dans une fin de match qui rappelait à quel point le promu bisontin était légitime à ce niveau.
Pontarlier et le BFC 2-2.
Pontarlier. Stade Paul Robbe. Temps agréable. Pelouse en très bon état. Environ 900 spectateurs. Arbitrage de M. Bouillé assisté de MM. Pritzy et Piccamiglio. Mi-temps : 2-1.
Les buts : Coly (22e), Courtet (25e) pour Pontarlier ; N’Gakoutou (44e), Crolet (51e) pour le BFC.
Pontarlier : Charpentier - Frossard, Jacquet (cap) (puis Bertrans, 84e), Journot, Da Rocha, Vieille - André (puis Vannier-Simon, 70e), Mo. Cissé - Courtet, Matip (puis Journet, 76e), Coly
Non utilisés : Pogeant, Salvi.
Ent. : Jean-Luc Courtet.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - Hakkar (puis Perrot, 74e), Visiedo (cap), N’Gakoutou, Crolet (puis El Azzouzi, 70e) - Cuynet – Gégout
Non utilisés : Derrar, Dyeres, Mandicourt.
Ent. : Osvaldo Magnani.

Réforme FFF : les changements pour 2016/17
Posté le 31/05/2016
Maintenu ce week-end en CFA 2 grâce à son match nul (2-2) à Pontarlier, le BFC débutera donc cet été une nouvelle saison qui sera la dernière, sous la mouture CFA 2.
Dès le mois d’août 2017, ce championnat, pris en charge par la Ligue Bourgogne Franche-Comté, s’appellera « National 3 » (NDLR : National 1 pour l’actuel National, National 2 pour le CFA). Comme déjà annoncé, le N3 regroupera des clubs uniquement issus de la Grande Région.
Ceci impliquera pas mal de bouleversements dans les secteurs où, comme en Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de clubs actuellement en CFA 2 est restreint. La dernière saison de CFA 2, qui sera une véritable course à l’armement pour l’accession en futur N2, avec plus qu’un seul strapontin (fin des meilleurs deuxièmes), est encore floue en ce qui concerne les relégations.
Officiellement, les trois derniers descendent en Régional 1 (NDLR : l’ex-DH, qui sera maintenue dans chaque ex-ligue au sommet d’une structure pyramidale avec R2, deux poules et R3, quatre poules). Mais alors que des repêchages automatiques étaient évoqués, il a été acté, pour que le CFA 2 ne ressemble pas à une mascarade, que le 14e sera quoi qu’il arrive relégué dans un an.
Ordre des repêchages encore à définir
Pour arriver à 14 clubs francs-comtois et bourguignons en 2017/18, il faudrait ensuite procéder à des repêchages, soit avec le 2e de chaque DH ou/et le 13e de CFA 2, et ainsi de suite : 3e de DH/12e de CFA 2.
Neuf, voire dix clubs si Montceau est relégué samedi, issus de Bourgogne Franche-Comté, se retrouveraient en CFA 2 dès cet été : Besançon FC, Dijon (2), Gueugnon, Louhans-Cuiseaux, Montceau, Ornans (ou autre promu franc-comtois), Pontarlier, Racing Besançon, Selongey, Sochaux (2).
Dans cette configuration, si le promu en N2 et le relégué d’office en R1 étaient de la Région, il faudrait procéder minimum à quatre repêchages. En théorie, 2e et 3e (en mesure de monter) en DH Bourgogne et DH Franche-Comté se retrouveraient alors promus, alors que les 12e et 13e de CFA 2 ne pourraient pas descendre.
Si le promu en N2 et le relégué d’office en R1 sont issus d’une autre région administrative, il n’y aurait plus que deux repêchages dans un an. La Ligue se penchera donc nécessairement sur le cas de figure pour définir quelles équipes (de DH ou CFA 2) seraient prioritairement repêchées. La question sera d'autant plus importante dans le cas d'un nombre impair (3 par exemple) de repêchages nécessaires. Deux hypothèses dans ce dernier cas : repêcher les 2e de DH de Bourgogne et Franche-Comté, puis le 13e de CFA 2 OU les 13e et 12e de CFA 2, puis le meilleur 2e régional qui serait à définir. A la mode au niveau national, un barrage pourrait-il s'imaginer ? Comme pour toute première après réforme, il faudra bien essuyer les plâtres.

Des points à marquer…
Posté le 03/06/2016
En plus d’aller chercher une dernière victoire devant son public, de gratter des places au classement tout en faisant honneur au champion Andrézieux, les Bisontins auront, avec ce match de clôture, de naturels motifs de détermination.
Il y a trois semaines, à l’issue du match nul arraché contre Saint-Etienne, certains s’étaient enflammés. Un peu naïfs, ils se disaient que, sauf improbable scénario, le maintien était dans la poche. Le constat valait même pour l’adversaire stéphanois. L’esprit se voulait bien peu visionnaire. Parlez-en à la troupe du duo Bernard David-Julien Sablé, clouée la semaine passée par Selongey, et qui serait condamnée, ce samedi soir, en cas de défaite à Cournon pour ce qui sera une finale haletante.
Cette peur du vide, le BFC n’y aurait pas échappé à Léo-Lagrange, s’il n’avait pas eu la brillante idée de se révolter, une nouvelle fois, lors du dernier match à Pontarlier. Un groupe à réaction qui sera scruté, devant les siens. « S’ils pouvaient avoir ce même esprit, cette même niaque, mais sur la durée d’un match cette fois » espère Osvaldo Magnani, lequel sera rejoint par Hervé Genet ce samedi. Délestés de toute pression, les Doubistes pourront se lâcher, qui plus est face à un adversaire du calibre d’Andrézieux, « un beau champion, qui mérite sa place de par sa régularité » juge l’entraîneur-adjoint, qui exhorte ses protégés « à prendre du plaisir pour un tel match, qui est une chance à disputer ».
« Ça doit nous conditionner pour la coupe »
Si ce dernier souhaite que son équipe « finisse sur une bonne note », une saison qui avait justement débuté dans le Forez (« on avait raté notre match, malgré la première journée, je les avais déjà trouvés affutés, avec de brillants éléments offensifs »), ce n’est certainement pas par simple coquetterie. Bien sûr, et c’est important, le BFC a l’occasion de gratter des places au classement en allant chercher une huitième victoire qui ressemblerait à un bilan plus que correct pour un promu, mais c’est surtout la suite de l’aventure qui est dans le viseur.
Dans un avenir très proche, le groupe bisontin sait qu’il peut rendre sa fin de saison brillante avec la perspective de la Coupe de Franche-Comté, et la demi-finale mercredi (19h30) à Morteau-Montlebon. « Ça doit nous conditionner pour la coupe, parce qu’on sait très bien qu’un combat nous attend à Morteau ». En rappelant que ce match était également « pour les sponsors, pour tous les gens qui, de près ou de loin, ont contribué à rendre notre club meilleur », Osvaldo Magnani sait pertinemment que le change qui sera rendu à la meilleure équipe du championnat fera office de la meilleure des promotions pour les joueurs bisontins, afin de convaincre leurs dirigeants que le futur doit s’écrire avec eux

En pensant déjà à demain
Posté le 06/06/2016
Assez anecdotique, dans un match typique de fin de saison, le revers (3-4) face au champion Andrézieux en a quand même laissé quelques-uns sur leur faim. Une tout autre exigence sera observée pour les retrouvailles avec le CFA 2.
Allégeance au champion. Haie d’honneur, respect et opération portes ouvertes en fin de première mi-temps, le BFC a été un hôte assez remarquable pour Andrézieux. La symbolique de la soirée était certes ailleurs, notamment dans la dimension de plaisir que le club bisontin a partagé, avec ses différentes composantes, dans un après-match époustouflant. Symbolique, tant l’énergie et la dynamique appellent de vibrants lendemains.
Cette transition avec le futur proche, le sportif cherchera à l’appréhender au travers des importants axes de progrès qui seront nécessaires à l’équipe de Hervé Genet. Samedi soir, celle-ci n’a vécu qu’un condensé de ce qu’aura été sa saison : tantôt emballante, tantôt inaboutie. Essentiellement parce que la variable de la rigueur sera restée sur courant alternatif. A l’exception du salvateur passage hivernal de quatre rencontres, entre décembre et tout début février (quatre matches sans encaisser de but), les Bisontins auront quasiment systématiquement tendu la joue. Avec cette propension, là aussi assez singulière, de s’arracher pour revenir de situations fort mal embarquées.
Revenir meilleur en juillet
Pour cette dernière contre Andrézieux, débutée sur un rythme aéré mais gentillet, avec une belle occasion pour Cuynet (23e), la mise en difficulté fut même poussée à son paroxysme. En moins d’un quart d’heure, notamment par la patte de son meilleur buteur Mangara (0-2, 38e), les Foréziens avaient su faire le nécessaire pour, en théorie, s’assurer le gain du match, quand Valente ajustait Maillot juste avant les citrons (0-3, 45e+1). « Ridicule » pestait Hervé Genet, qui passait son 16e savon (on exagère à peine) mi-temps de la saison. Et comme bien souvent, un autre visage surgissait ensuite. Pas étonnant, pour le symbole lui aussi, que le retour ait été instauré par le biais de Golliard, rageur comme sa tête, qui trompait Guillaud sur le corner que ce dernier avait « concédé », suite à une belle demi-volée de Cuynet (1-3, 56e).
Même sans enjeu, ça devenait carrément intéressant quand, coup sur coup, El Azzouzi à contre-pied, convertissait le penalty qu’il avait lui-même obtenu (2-3, 75e), et que N’Gakoutou catapultait, de la tête, le corner de Hakkar, pour une barre rentrante bien validée (3-3, 77e). Trois buts sur coup de pied arrêtés, le leader n’appréciait pas trop la révolte estampillée BFC. Comme ce dernier pestait d’avoir finalement laissé le gain aux partenaires de Mangara, auteur du triplé, à son tour de la tête sur corner (3-4, 88e). Allez, plus que la Coupe et les vacances seront bien méritées. En profiter sera recommandé, parce que cette fameuse exigence au quotidien, les Bisontins, et ceux qui les rejoindront, en verront la couleur dès la mi-juillet.
Andrézieux bat BFC 4-3.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps couvert. Pelouse en bon état. Environ 250 spectateurs. Arbitrage de M. Roth assisté de MM. Isabey et Alzingre. Mi-temps : 0-3.
Les buts : Golliard (56e), El Azzouzi (75e), N’Gakoutou pour le BFC ; Mangara (33e, 38e et 85e), Valente (45e+1) pour Andrézieux.
BFC : Maillot - Dabo, N'Gakoutou, Golliard, Courtot - Visiedo, Gégout - Hakkar (puis Frascaro, 88e), Cuynet (puis Petit, 85e), Crolet (puis Ceviz, 71e) - El Azzouzi
Non utilisés : Derrar, Mandicourt.
Ent. : Hervé Genet.
Andrézieux : Guillaud - Blassy, Charentus, Champsaur, Chabance (puis Dupin, 68e) - Chapuis - Dupré (puis Vandamme, 66e), Spano, Barge (puis Valente, 82e) - Valente, MangaraGuillaud - Blassy, Charentus, Champsaur, Chabance - Chapuis - Dupré, Spano, Barge - Valente, MangaraGuillaud - Blassy, Charentus, Champsaur, Chabance - Chapuis - Dupré, Spano, Barge - Valente, MangaraGuillaud - Blassy, Charentus, Champsaur, Chabance - Chapuis - Dupré, Spano, Barge - Valente, MangaraGuillaud - Blassy, Charentus, Champsaur, Chabance - Chapuis - Dupré, Spano, Barge - Valente, Mangara
Non utilisé : Chappelon.
Ent. : Stéphane Basson
Photo Sam Coulon/L'Est Républicain

Arrivés au bout
Posté le 10/06/2016
A côté de leur sujet, les Bisontins, qui avaient pourtant eu la chance de mener, ont été sortis (2-1) de la Coupe de Franche-Comté par une équipe mortuacienne battante et valeureuse. Le tenant du titre ne disputera pas l’éventuel derby attendu en finale.
Il était franchement temps que cela se termine. Passée la légitime déception d’avoir montré un visage très décevant, c’est bien le sentiment qui prédominera à l’issue d’une saison harassante, débutée depuis onze mois, et dont le caractère positif ne sera pas entaché par cette dernière sortie de route. Un match de coupe, typique de fin de saison, qui est simplement venu confirmer une vérité : lorsque l’on ne met pas le bleu de chauffe, on se fait marcher dessus.
En première mi-temps, il fallait presque se pincer pour croire que Morteau-Montlebon évoluait deux divisions plus bas qu’un BFC aux abois. « On doit être mené à la pause. J’ai juste envie de féliciter cette équipe de Morteau. Dans ces conditions, il faut reconnaître la supériorité de l’adversaire » évacuait Hervé Genet. Mandicourt, qui avait pris place dans les buts d’une équipe bisontine dépeuplée (13 joueurs uniquement disponibles) et rapidement privée de Crolet sur blessure, comptait les situations chaudes devant son but, pris d’assaut. Un comble sur cette surface synthétique, censée avantager Besançon.
« On n’avait ni la force, ni la conviction »
Face à des locaux plus en jambes, le portier bisontin, un poil hésitant sur la frappe de Viprez (15e), évitait ensuite aux siens la catastrophe, à deux reprises face à Waïlo (18e et 43e), mais avait surtout été suppléé par sa transversale, sur une inspiration splendide de T. Glangine, de près de 40 mètres (22e). D’évidence, on se disait que la suite ne pouvait être pire. Et pourtant… Remués aux vestiaires, les joueurs de la capitale comtoise avaient certes remis un peu d’ordre. Dans la foulée de la première véritable frappe d’El Azzouzi (57e), Gégout ouvrait même la marque de près (0-1, 59e).
Un lourd tribut payé par des Mortuaciens heureux de voir El Azzouzi manquer le break dans la foulée (62e). « Quand on a la chance d’ouvrir la marque et que l’on fait derrière des erreurs lamentables comme celles-là… ». Regard noir comme son président qui avait enragé sur le coup, Hervé Genet faisait référence à ce ballon perdu, plein axe, par Hakkar. T. Glangine s’enfonçait, fixait pour Pugin qui égalisait (1-1, 65e). L’incongruité n’en était pas à son terme puisque Waïlo coupait joliment le bon centre au cordeau de Pugin, décisif pour son entrée (2-1, 72e). Véritablement, Besançon n’avait alors joué que les dix dernières minutes, avec de larges possibilités de scorer, que ce soit avec El Azzouzi (85e) ou Hakkar (87e). Mais rincé « et avec un effectif réduit à peau de chagrin », le BFC n’avait « ni la force, ni la conviction pour aller chercher une finale » analysait justement Hervé Genet, qui n’a désormais plus qu’à se focaliser sur une intersaison probablement intense.
Morteau-Montlebon (LR2) bat BFC (CFA 2) 2-1.
Montlebon. Stade Henti Schaller 2. Temps beau. Terrain synthétique. Environ 300 spectateurs. Arbitrage de M. Gaume assisté de MM. Convert et Wroblewski. Mi-temps : 0-0.
Les buts : Pugin (65e), Waïlo (72e) pour Morteau-Montlebon ; Gégout (59e) pour le BFC.
Morteau-Montlebon : Crisafi - M. Glangine, Beuque, Tebourbi (cap), Thierry - Boucard, T. Glangine, Viprey - Serugue, Chapatte, Waïlo
Ont participé : Pugin, Chapuis, Roland.
Ent. Sébastien Mazzotti.
Remp. : Pugin, Chapuis, Roland.
BFC : Mandicourt - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - Visiedo (cap), N'Gakoutou - Hakkar, Gégout, Crolet - El Azzouzi
A participé : A. Frascaro
Non utilisé : Derrar.
Ent. : Hervé Genet.
Remp. : Derrar, Frascaro
Ent. : Hervé Genet.

« Le meilleur est à venir »
Posté le 18/06/2016
Sans cacher quelques points de déception, Carl Frascaro retient sans mal le chemin parcouru pour cette première saison que le président bisontin avait personnellement lancé, administrativement, il y a un an. Une belle première étape qui en appelle d’autres.
Il incarne, à Besançon, le retour à une certaine tradition. Un président-passionné : footeux dans l’âme, boosté par cette passion du joueur qu’il était, aidé par son rang de chef d’entreprise qui a désormais pignon sur rue dans la Cité, mais aussi bien au-delà (Haut-Doubs, Haute-Savoie, Alsace…). A 56 ans, le fonceur Carl Frascaro séduit comme ses parquets : il a la surface solide et apporte cette touche de modernité.
Il n’y a d’ailleurs qu’un pas pour penser que sa rencontre avec le football bisontin de premier ordre, brinqueballant depuis quelques années, est arrivée un peu tard. Mais l’homme n’a pas renoncé à voir ses importants sacrifices quotidiens être récompensés un jour. En pleine lumière et pour le bonheur de tous.
Président, on a tout d’abord envie de remonter un an en arrière, lorsque vous prenez la décision de vous lancer, esseulé, sous l’égide du Besançon Football Club. Un pari osé ?
Effectivement. Quand, en juin dernier, on est sorti de l’Asptt dans les conditions que vous savez, on a tout mis en œuvre pour constituer le club, prendre un nouveau nom, trouver un nouveau siège. Tout a dû se faire dans l’urgence, et je crois que ça nous a permis de mettre les bouchées doubles à tous les niveaux. Je pense autant à la recherche de partenaires privés qu’à l’accueil de nouveaux licenciés, où nous avons été attractifs.
A ce point ?
Oui, parce que l’on débute la saison avec 239 licenciés et nous en sommes à 270. Nous avons gonflé à tous les niveaux, dans les dirigeants aussi. Quelque part, j’étais quasi-certain de réussir. En partant, il y avait ce challenge de dire, « on en est capable et on va vous le montrer ». C’est bien, mais ce n’est qu’une étape. Pensons déjà à demain. Raisonnablement, avec l’arrivée à la rentrée du synthétique que nous aurons aux Orchamps, on peut viser les 300 licenciés. En termes d’attractivité, cela commence à devenir tout à fait intéressant.
Au bout d’un an, les avancées sont-elles significatives, aux différents échelons du club ?
Les résultats restent un indicateur fort sur cette fin de saison. Notre équipe réserve monte, nos féminines sont championnes et finalistes de la Coupe de Franche-Comté, nos U15PH ont continué à progresser en terminant à la cinquième place. Cela veut bien dire qu’il y a du travail qui a été fait dans ce club. Du travail par des gens du foot qui sont de notre côté, je dirais. Le meilleur exemple reste le maintien de notre équipe fanion en CFA 2.
« Lamentable de voir deux clubs en CFA 2 »
Quelles sont, à Besançon, vos ambitions autour du BFC ?
Je raisonne vraiment au niveau rayonnement de la ville. Cela fait des années que je suis dans le football, mon souhait n’est ni plus ni moins que le football bisontin retrouve son attrait et son niveau. Aujourd’hui, c’est lamentable de voir deux clubs se tirailler en CFA 2, en regardant ce que touche l’autre. Il faudra dépasser ça. De notre côté, nous avons simplement fait nos preuves, l’année dernière et encore cette année. J’espère bien que nous continuerons à progresser l’année prochaine. Il le faudra. Reviendra nécessairement la question de la considération de notre club.
C’est-à-dire ?
N’oublions pas qu’avec nos moyens et la subvention que l’on connaît, nous sommes parvenus à tenir notre rang, tout en jouant pleinement notre rôle social dans un quartier qui nous tient à cœur. Nos rapports avec la Ville de Besançon et l’adjoint aux sports Abdel sont très bons. Mais mon rôle est aussi d’attirer l’attention des élus sur les résultats qui ont été obtenus par rapports aux moyens donnés. Je ne jalouse personne, mais je vous assure que je ne serais pas triste d’avoir les aides de certains voisins, pas que Bisontins d’ailleurs.
Restez-vous donc convaincu, comme la Ville, que le retour du haut niveau à Besançon passe par des rapprochements plutôt que l’actuelle photocopie du football municipal ?
Oui, le haut niveau passe par un grand club à Besançon. On l’a encore lu dans la presse. Des exemples proches nous le rappellent. Aujourd’hui, en dehors du Racing, dès que l’on sort de la passion, il y a confusion et incompréhension. Les gens du foot nous le disent assez. C’est encore pire pour l’extérieur qui retrouve des anciennes figures du BRC. Les gens ne comprennent rien… et je les comprends. Il y aurait encore un club phare installé en National et le second en CFA 2, rien ne me choquerait. Mais là, non. Il suffit de regarder la réaction des gens. On a vu beaucoup de monde à Léo-Lagrange pour la Coupe de France, avec le Racing, et derrière, c’était uniquement lors des deux derbies bisontins. On ne va pas en vouloir aux gens d’avoir envie de vibrer avec un niveau digne de ce nom.
Parlons de l’équipe première. Se maintenir pour la première saison en CFA 2, est-ce pour vous, avec le recul, un petit exploit ou un juste retour des choses ?
Ce serait prétentieux de dire que c’est normal. Non, avec le recul, on aurait signé de suite pour se maintenir la première année. Mais ce qui est vrai, c’est qu’on aurait pu se maintenir bien plus tôt. C’est une leçon à retenir pour mieux grandir. Il n’y a qu’à voir les points perdus contre des concurrents directs pour le maintien. Au moins, on a appris, on a vu et on sait comment les équipes ont évolué. Cela doit nous aider à ne pas reproduire certaines erreurs.
Quel(s) moment(s) fort(s) avez-vous envie de retenir sur cette saison ?
S’il n’y en avait qu’un dans la saison, ce serait le premier match contre le RB. La joie pour moi, parce qu’on avait quand même senti cette rivalité. On arrivait… On était champion de DH, vainqueur de la coupe de Franche-Comté. Quelque part, on avait tout à prouver. On nous attendait et c’est vrai que, sur ce match et aux yeux de tous, on avait su répondre présent.
« On a dégagé un excédent grâce à notre gros travail »
A contrario, ce qui vous laisserait amer et qu’il faudrait corriger pour grandir la saison prochaine ?
Sans tricher, c’est le match de Coupe de France à Epernay. Celui-là, il me reste en travers de la gorge. Ça m’avait vraiment affecté. Quand tu reviens au score, comme ça, sans faire de jeu et que tu vois ensuite le scénario. Bref…
On devra s’en rappeler, car derrière, alors que notre phase retour était censée nous être favorable, elle ne l’a pas été et on n’a pas su passer un cap. Sans doute parce que, dans l’effectif, nous n’avions pas assez de régularité.
La saison prochaine a débuté. Vos vœux en matière de recrutement ?
On sait ce qui nous manque. Le coach, le premier. A lui de faire le nécessaire pour avoir des joueurs à des postes où on a été moins performant.
Vos objectifs pour la saison prochaine, les connaissez-vous ?
Je les imagine assez bien, oui (sourire). Mais une saison appartient toujours aux sportifs. Notre rôle à nous, c’est de justement les mettre dans les meilleures conditions pour arriver à grandir, à séduire sur la ville. Je préfère raisonner en notion de plaisir que l’on saurait donner progressivement aux Bisontins. Se donner des objectifs, c’est quelque part se fixer des limites. Nous n’en avons pas, surtout dans l’envie que nous avons de réussir tous ensemble.
Parlons finances. Niveau budgétaire, quel est le bilan et quelles sont les perspectives ? Pour la première année, en partant de rien, on a bouclé le budget en dégageant, je le dis, un excédent que l’on doit à notre gros travail en matière de sponsoring. On espère grandir la saison prochaine avec l’arrivée de prochains partenaires. Parler de chiffres aujourd’hui serait précoce, mais le budget sera en hausse.
Le projet BFC semble effectivement prendre de l’ampleur au niveau du réseau d’entreprises privées, sur Besançon et aux alentours. Quel est l’état des lieux ?
Clairement, ça a bien suivi. Cette première année est une réussite. Nos partenaires principaux nous ont déjà assuré de leur reconduction. Des contacts ont été pris. De nouveaux partenaires nous rejoindront. Notre but est de créer un vrai club affaire sur Besançon, où les gens seront heureux de se retrouver. On l’a senti avec une ambiance très conviviale en fin de saison. Le gros avantage également, c’est qu’entre nous, nous nous faisons travailler. Le réseau fonctionne très bien. Nous allons accroître et structurer ce domaine.
Un dernier mot pour finir ?
Je remercie très sincèrement toutes ces personnes qui nous ont accompagnés, que ce soit les bénévoles, les dirigeants et partenaires. Sans eux, on n’existerait pas. Tout le monde a donné son bon petit coup de pouce. Cela a été très agréable à voir. Alors oui, nous sommes partis de rien. Ce n’était pas simple. Mais le meilleur est à venir. Après avoir mangé notre pain noir j’espère qu’on mangera au moins du bon pain frais (sic).

Abonnement et maillot 2016/17 à gagner
Posté le 24/06/2016
L’Euro-2016 bat son plein en France. Le BFC s’y associe en vous proposant de gagner un abonnement à Léo-Lagrange, pour la saison à venir, ainsi que le nouveau maillot officiel, qui sera prochainement dévoilé.
Il a été le premier à se hasarder au jeu des pronostics. Et il a perdu. Hervé Genet voyait bien une finale France - Espagne, avec une victoire 2-1 des Bleus. La défaite ibérique contre la Croatie plaçant les joueurs de Del Bosque dans la même (pire) partie de tableau qu’une équipe de France pas franchement gâtée.
Irlande en huitièmes, potentiellement Angleterre en quarts, puis idéalement Allemagne, Italie ou Espagne en demies, l’autoroute est bouchée, avec cette refonte de la compétition (Euro à 24) pas regardante sur les paradoxes. De l’autre côté (partie haute), une chance historique sera donnée à un gros outsider de cet Euro : la Croatie ou la Belgique par exemple.
Le principe est donc simple : rendez-vous sur notre page Facebook officielle pour donner, avant le match de l’équipe de France dimanche, votre pronostic de la finale (avec le score) du 10 juin prochain.
Deux gagnants seront tirés au sort. L’un aura droit à son abonnement en tribune Honneur, pour la saison (domicile) à venir du BFC en CFA 2, l’autre recevra, lors d’un match du début de saison, le tout nouveau maillot officiel, dont les prochaines moutures seront bientôt dévoilées.

Pour nous, ça veut dire beaucoup
Posté le 27/06/2016
Le « label jeunes excellence », que le Besançon Football Club a officiellement reçu vendredi, a mis en lumière les efforts si importants réalisés, auprès des plus jeunes, sur les terrains des Orchamps et en dehors. Voilà une formidable base de travail.
C’est peu de dire que la distinction, directement venue de la Fédération française de football, via le bureau de la Ligue de football amateur, n’est pas donnée à tout le monde. Oui, le BFC savait qu’il pourrait y prétendre, après avoir positivement répondu à un strict cahier des charges. Le fruit d’un travail acharné qui mérite un grand coup de chapeau, chez les éducateurs et dirigeants du pôle des Orchamps. « J’en suis honnêtement très heureux, qui plus est avec la certitude de bâtir sur ce label pendant trois saisons. Le travail entrepris par Alain Petit, l’ensemble des éducateurs et le rôle social que joue notre club dans cette zone de Besançon ne sont pas une vue de l’esprit ».
Dans cette vision club sur laquelle il reviendra très prochainement sur notre site, Hervé Genet, l’entraîneur principal, est rapidement rejoint par le président Frascaro. « Ce label nous tient à cœur. Le travail chez les jeunes est un axe prioritaire de notre développement. On doit à la fois s’en satisfaire et louer le boulot accompli que souhaiter qu’une dynamique grandissante naisse par ce biais-là ». Etre ainsi labellisé ne récompense pas seulement le club bisontin pour la fiabilité de son encadrement (éducateurs diplômés). Cela met bien exergue la place que le BFC a prise dans la vie de la cité.
« Une optique sociale qui nous tient à cœur »
Que ce soit dans l’organisation de stages, l’animation de quartiers, ou autres actions citoyennes avec les scolaires, les couleurs du club ont toujours su dignement être représentées. Juste retour des choses pour l’investissement singulier d’un Jean-Luc Manso, à qui Mathieu Boillon rend hommage « pour le gros travail administratif ». Le responsable de l’école de football du BFC n’est pas le moins heureux. « L’œuvre au quotidien de l’ensemble des éducateurs et dirigeants de l’école de foot à la préformation est récompensée, de même que tous ces déplacements effectués dans une optique sociale qui nous a toujours tenu à cœur ».
Responsable des U7-U9, Alain Petit ne dit pas autre chose. « On comptait sur ce label. Il acte une volonté de bien faire de la part nos équipes d’éducateurs et cela va, vous l’avez compris, bien au-delà du simple aspect sportif » confie le secrétaire du club, qui pourrait bien voir arriver, avec cette nouvelle preuve de l’attractivité du BFC, de nouveaux jeunes licenciés. Leurs parents savent désormais qu’ils seront parfaitement pris en mains.

« L’ambition de devenir un club qui compte »
Posté le 28/06/2016
Renforcé par la première année, parfois mouvementée, vécue en CFA 2 avec le jeune club bisontin, Hervé Genet est habité par une volonté de réussir. Le coach bisontin veut bâtir, durablement, un projet sur lequel il revient longuement pour notre site.
Son agenda s’est rempli. Son timing s’est précipité. Pas une première pour cet inamovible commercial dans la peinture, qui n’a jamais hésité, entre deux rendez-vous professionnels, à avancer sur tel ou tel dossier du mercato. Depuis plus de deux semaines, Hervé Genet vit intensément une période à laquelle il préfèrera, sans problème, la préparation débutant désormais dans moins de deux semaines.
A bientôt 54 ans, l’homme, très respecté sur Besançon, a une carte de visite unique. Entraîneur recordman de longévité au BRC, fort de deux accessions sportives en National, l’ami Hervé s’est nourri et renforcé des difficultés connues dans la période post-dépôt de bilan. Si son tempérament de gagneur n’a pas pris une ride, le personnage a sans doute gagné en maturité et en recul depuis son arrivée au BFC, avec qui il attaquera déjà sa troisième saison. Après une accession en CFA 2 et un maintien, Hervé Genet veut construire durablement. Avec cet aspect développement-club qui lui colle une vraie dimension managériale.
Hervé, lorsque l’on est entraîneur, est-ce que l’on vit l’adrénaline d’une intersaison avec plaisir ?
Non, ce sont toujours des moments difficiles, parce qu’on est en plein dans une période de négociations. Par expérience, on est plus souvent déçu, que joyeux de la façon de faire de certaines personnes. Maintenant, c’est vrai que tu es architecte de la saison à venir, donc tu es à nouveau plein d’espoirs, comme un gamin qui va de la primaire au secondaire : en étant craintif certes, mais joyeux de partir pour une nouvelle saison.
Un an en arrière, auriez-vous signé pour vous retrouver tel que vous êtes aujourd’hui ?
Si je suis pragmatique, je vous réponds, oui. Mais comme je suis optimiste de nature, je dirais qu’on aurait pu faire mieux.
Le maintien en CFA 2, pour sa première, en est la meilleure illustration, mais on sent que ce jeune club s’est étoffé, a grandi. N’est-ce qu’une impression ?
Non, ce n’est pas une impression. C’est un fait. On nous avait promis la descente puisque apparemment il n’y aurait que certaines équipes plus huppées qui auraient pu y arriver, en étant champion de Franche-Comté. Nous y sommes arrivés dès la première année, sans finalement aller puiser dans nos derniers retranchements. Et sans non plus la moindre structure d’accueil au niveau formation.
« Ni une comète, ni une simple équipe »
Le plus gros danger, pour un jeune club comme le BFC, est-il de grandir trop vite ?
On ne grandit jamais assez vite. C’est comme quand j’entends « On a marqué trop tôt ». Le plus difficile, c’est quand même de marquer. Je veux dire par là que personne, dans une entreprise privée ou dans une association, se lance avec l’idée de perdre. On a toujours d’énormes ambitions, c’est humain et ce n’est pas être prétentieux d’être ambitieux. Ambitieux, oui on peut l’être, même s’il faut les moyens en face. Nous aurons les ambitions de nos moyens (sourire).
Le développement du club passe par quelles étapes selon vous ?
Premièrement, la montée à nouveau de l’équipe réserve, pour se rapprocher le plus possible de l’équipe fanion. Le développement ensuite chez toutes nos équipes féminines. Et puis, bien sûr, la croissance des licenciés chez nos jeunes. Nous y parviendrons à partir du moment où la structure, en termes d’éducateurs, sera en place et finalisée.
Vous éludez l’équipe première ?
Evidemment pas. Mais j’ai une vision d’ensemble, c’est une logique club. On veut devenir un véritable club, qui compte, à Besançon et ailleurs. On veut s’établir. Nous ne sommes ni une comète, ni une simple équipe, comme certains voudraient le faire croire.
Est-ce une quête de légitimité ?
C’est ça. De certaine façon, on a senti cette année que nous commencions à l’avoir, à l’extérieur. On est loin de s’en satisfaire. Je le dis très calmement, il faudra que ce soit demain nettement plus marqué et concret. Notre lieu d’entraînement, notre siège social, tout ça : ce sont des questions prioritaires qui ne doivent plus avoir la moindre ambiguïté. Etre les vagabonds, c’est fini. On l’a vu en fin de compte, on n’a rien à envier à personne. Après, c’est comme tout, la considération s’acquiert par les résultats. On va s’y atteler.
« C. Frascaro, le seul à m’avoir tendu la main »
Parlons un peu de vous. Après être passé par une période de reconstruction post-dépôt de bilan du BRC, vous enchaînez une montée et un maintien en CFA 2 au BFC. Comment avez-vous vécu tout ça ?
Le plus sereinement possible. Je ne veux pas dire que j’en ai l’habitude, mais dans ma carrière, j’ai toujours joué une montée ou un maintien. Pour ce qui est de la période post-BRC, je ne le vis comme une revanche. Plutôt comme un cheminement vers des jours bien meilleurs.
Vous sentez-vous renforcé, endurci ?
Bien sûr, car c’est bien connu que ce qui ne te détruit pas te renforce. Et puis, avec le temps et l’expérience, on devient de plus en plus costaud.
Le président Carl Frascaro est venu vous chercher et continue à faire preuve de dynamisme. Lui êtes-vous reconnaissant ?
Pas simplement reconnaissant. C’est le seul, à un moment donné où j’ai cru que j’allais arrêter et passer à autre chose, qui m’a tendu la main. C’est le seul qui m’a proposé un autre challenge, cette joie d’entraîner, de faire partie d’un club. Le seul qui m’a proposé ce que j’aime le plus dans ma vie, après ma femme, mes enfants et mes amis. Donc oui, ça compte beaucoup pour moi et je ne l’oublierai pas. C’est pour ça aussi que lorsque j’entends certains discours d’entraîneurs, démesurés dans leurs propos, je ne leur souhaite pas se retrouver un jour sans club. Et puis, franchement, avec ce BFC, j’ai retrouvé une vie de club, des amis. Ça peut paraître cliché, mais on est une vraie famille, de mon staff, aux dirigeants, en passant par les éducateurs et bénévoles.
Tout n’est pas idyllique non plus. Sans que l’information n’ait été ébruitée, on avait été effaré de constater, l’automne dernier, une moyenne de huit à dix joueurs à l’entraînement. Comment avez-vous pu jongler avec ça ?
On a surtout essayé de ne pas communiquer dessus, déjà, pour essayer de paraître normal vis-à-vis de nos adversaires (rires). C’était quelque chose de nouveau pour moi, avec des joueurs qui travaillent. Tu te retrouvais donc à huit, le lendemain à 16. Heureusement que nous avions des joueurs engagés au club. Il faut dire aussi que nous avons eu des départs, puis des blessures et suspensions. Le fait d’avoir une réserve en deuxième division nous a rendu la tâche plus dure. Les joueurs sont aujourd’hui de plus en plus consommateurs : lorsqu’ils ne jouent pas, ils partent. Il a fallu faire avec tous ces impondérables.
Les choses vont-elles forcément changer à ce niveau ?
Absolument, car il y aura déjà un vrai groupe de travail pour l’équipe réserve, que nous côtoierons au moins une fois par semaine avec la CFA 2. On a posé les jalons, puisque ce sera Marino Corigliano le coach de la B, avec Saïd Boudyaf en adjoint. On envoie là un signe fort. Ça ne peut pas marcher si l’on compte uniquement sur des redescentes de joueurs. Cela dit, et chaque joueur de mon groupe l’a intégré, les devoirs de chacun seront clairs et nets, vis-à-vis de la réserve. Et puis, pour ce qui est de l’assiduité aux entraînements, les choses seront donc, effectivement, radicalement différentes, car nous avons mis, en interne avec les dirigeants, un nouveau fonctionnement au moment des entretiens individuels. Je ne transigerai pas sur le sérieux. Non seulement je l’impose, mais il est un préalable à toute idée de réussite.
« Il n’y aura plus de confort pour aucun joueur »
Cela implique de nouveau un recrutement quantitatif et une gestion des mutations. Dérangeant ou pas ?
Non, ça ne l’est pas. A un moment donné, pour les joueurs, il y aura forcément une gestion à avoir. Mais dans la compétition, la concurrence est partout. Quand on est jeunes comme eux, on doit être discipliné. Il y a des stades à franchir. Ça passe par des sacrifices aux entraînements, des matches en équipe B, qui ne sont pas une sanction. Nous n’avons rien inventé.
Avant de parler mercato, un mot sur la saison écoulée. Sans dénaturer la performance du maintien, on a le sentiment que votre équipe, trop souvent en réaction, avait les moyens de mieux faire. Vous partagez ?
Complètement. C’est vrai que cette faculté à renverser les situations a été une franche surprise. On aura gagné bien plus de points de cette manière. Mon équipe a toujours été en réaction car elle a toujours eu, quelque part, cette énorme envie de prouver qu’elle était bien meilleure que ce qu’on pouvait dire d’elle. Il y a un côté agaçant car elle était consciente au fond d’elle de ses qualités, mais avait besoin d’être au bord du gouffre pour les exprimer. Donc bien sûr qu’elle aurait pu mieux faire. Il aurait fallu, pour cela, s’accrocher plus longuement au haut de tableau. Deux matches clés ont pour moi été perdus et ont fait très mal : à Gueugnon et Sens. On a lâché derrière.
Comment faire mieux ?
Par une émulation plus forte entre les joueurs. C’est-à-dire une concurrence exacerbée. Il n’y aura plus de confort pour aucun joueur, puisqu’on sera un groupe de plus d’une vingtaine d’éléments, avec trois ou quatre gardiens. La capacité des joueurs à accepter sera un critère essentiel. En début de saison, tous nous ont dit qu’ils étaient OK. Nous jugerons sur les actes.
Justement, le recrutement arrive. Vous parliez dans la presse de l’importance des renforts régionaux…
Ce n’est pas juste de la com’. Déjà, financièrement, on ne peut pas faire n’importe quoi. Je ne sais pas comment font les clubs qui, à ce niveau, font venir une majorité de joueurs en dehors de la région ou des départements limitrophes. Mais globalement, c’est aussi une politique, une vision club. Avec le recul, tu te poses une question fondamentale : est-ce que ce que tu voulais aller chercher loin, tu ne l’avais pas, à niveau égal, à côté de toi ? Arrêtons avec cette lubie de croire que l’herbe est forcément plus verte ailleurs. Bon, OK, ça nous arrange bien de le dire aujourd’hui (rires).
Comment va se passer ce mercato ?
Oh, on a déjà bien avancé. La feuille de route était claire : on est parti dans le champ sur deux défenseurs, quatre milieux de terrain, offensifs et défensifs, et bien sûr comme tout le monde, l’attaquant qui, comme au rugby, te fait faire la différence dans tes temps forts.
Quel message, pour finir, aimeriez-vous véhiculé ?
Je ne reviens pas sur la situation à Besançon. On a juste l’ambition d’être un club qui compte. Pour ça, il faudra faire des résultats, gagner des matches. Nous savons la feuille de route qui nous attend. Surtout, je le dis, nous ne sommes pas un club de passage. Nous avons à cœur de nous enraciner dans le paysage de la Bourgogne-Franche-Comté.

Cuenin, l’heure de l’envol
Posté le 30/06/2016
Il savait que c’était le moment. Après avoir bien réfléchi, Lucas Cuenin, d’une fidélité exemplaire à son club de toujours, Pont-de-Roide, coupe le cordon avec une USPV dont il porte les couleurs depuis débutant. A 21 ans, ce défenseur central veut faire son trou.
Ce qui est rare est beau. Ou l’inverse, on ne sait plus vraiment. Toujours est-il que dans le football régional, la loyauté de Lucas Cuenin, dans une famille rudipontaine où ces valeurs-là sont visiblement biberonnées, a fini de convaincre tout le monde. Le curriculum vitae du garçon est vite cerné : le natif d’Audincourt n’a connu qu’un seul maillot. Ce « Jaune et Vert », chevillé au corps, scellé aux tripes. « Là-bas, c’est comme ça. Tu ne te fais pas marcher dessus. Les anciens nous le disaient : ‘une fois passée la porte bleue, les adversaires doivent vite être persuadés qu’ils vivront un match de merde’ ».
Regard ébahi, un poil enfantin, quand il s’est agi de découvrir stade, maillot et signature, l’intéressé n’a rien caché. « Pour moi, tout ça, c’est nouveau ». Le désir de s’envoler de ses propres ailes ne l’est pas vraiment. Son potentiel à questionner, à mettre en danger, Lucas y avait déjà songé. « J’avais plus ou moins prévu de quitter le club quand j’avais 17 ans. Je n’avais connu que la PH, l’équipe une descendait en LR2… ». Le départ vers Grandvillars ne se fera jamais. « Jérémy (NDLR : Matusik, son entraîneur) reprend alors l’équipe et me dit qu’il compte sur moi. La veille du premier match de championnat, il m’appelle. Au bout de 30 minutes, je rentre car ça n’allait pas. Je ne suis plus jamais ressorti de l’équipe ». Ce jour-là, Lucas a 16 ans.
« Il me tarde de rendre la monnaie de la pièce à Hervé et Carl »
La précocité se doublera de fulgurances. Avec une première année en DH qui s’enchaînera à 17 ans, un premier brassard à 19. Jusqu’à cette « saison pleine » du solide gaillard (1m86 pour 80kg) avec quatre buts au compteur, « dont aucun de la tête » sourit l’intéressé, « mon coach me demandait toujours d’être plus décisif ». Quelque part, partir devenait une évidence. « Il y avait eu un petit truc avec le Racing (NDLR : il y a trois ans), mais cette intersaison, sans me lancer des fleurs, je m’attendais à avoir des appels ». Un le surprendra. « Autant je pensais à Pontarlier ou au Racing (NDLR : ce qui s’est ensuite produit), mais Hervé, non. Quand tu as Monsieur Genet au téléphone, c’est quand même un coach qui a un nom dans la région. En plus, il m’a dit exactement les mots qu’il fallait, au moment où il fallait ».
Le BFC, qui attendit exactement le lendemain du dernier match de Pont-de-Roide en championnat, pour respecter un travail sportif louable du côté de l’USPV, a ensuite rapidement ficelé l’affaire. Avec cette adrénaline du joueur qui parie, confiant, sur une cote susceptible de lui rapporter gros. « Je n’ai pas peur du CFA 2. Je sais que ça va me demander plus de travail, mais c’est ce dont j’ai besoin. Et puis, j’aime avoir des responsabilités. Je ne suis pas du genre à les fuir ».
Celui qui se définit « plus leader que suiveur », a désormais hâte. Après avoir rendu un chaleureux hommage à Jérémy Matusik (« je lui dois tout. En dehors du foot, c’est comme un grand-frère, qui m’a rendu bien des services »), Lucas a des fourmis dans les jambes. « Ce qui me frappe ici, c’est la passion des dirigeants. Cette équipe, j’ai en plus déjà joué contre elle. Je ne vais pas tous les citer, mais rien qu’évoluer avec des mecs comme Cuynet, Golliard ou Gégout, c’est quelque chose d’énorme ». La conclusion de ce défenseur qui « ne rechigne jamais au duel », « assez rapide pour ma taille » et « pas du genre à balancer », cadre bien avec le personnage, attachant. « Il me tarde de rendre la monnaie de la pièce à Hervé et Carl. Prendre un joueur de DH, c’est une belle marque de confiance. A moi de travailler et de leur prouver qu’ils ne se sont pas plantés ». Quelque chose nous dit que les agréables surprises ne font que commencer…

Louhkiar, l’arme à gauche
Posté le 02/07/2016
Il y avait Mustapha, depuis la seconde partie de saison 2014/15, il y aura également Naïm. Pétri de qualité, le petit frère (bientôt 19 ans) arrive avec les crocs, lui qui avait été stoppé dans son éclosion, au club voisin du Racing, par une blessure au genou.
3 octobre 2015. Le Racing Besançon vient de signer une probante victoire contre Saint-Etienne, arrachée dans les derniers instants sur un but d’Amine Hakkar. Dans son vestiaire, Michaël Isabey est fermé. L’entraîneur vient de perdre sur blessure, pour le reste de la saison, Naïm Louhkiar. Celui qu’il avait aligné titulaire à quatre reprises depuis le début de saison. Celui sur qui il comptait énormément, dans la lignée d’une fin de saison 2014/15 qui avait révélé un potentiel que tous, avant au BRC, savaient certain.
« Le meilleur, c’est le petit dernier » avait souvent tendance à rappeler, dans les tribunes, le paternel, pas du genre à avoir fait dans la demi-mesure, niveau fratrie de footballeurs. Hervé Genet en sait quelque chose. Pour avoir souvent pris sous son aile Mustapha, pour avoir même tenté l’association des deux frangins « Momo » et « Mous » lors d’une saison gâchée par les difficultés financières, le coach bisontin n’a pas hésité un instant à l’idée d’agrandir la famille. « Sa présence ici, comme celle de mon frère bien sûr, a beaucoup compté dans ma venue. Mous m’a dit : ‘il va te traiter comme il m’a toujours traité’. Je sais très bien qu’avec ce coach, je vais pouvoir progresser ».
« C’est la première fois que je me blessais »
Comme au Racing, Naïm n’aura donc certainement pas froid aux yeux. « Comme Mika Isabey, Hervé Genet donne sa chance aux jeunes. Pour moi c’est simple, si je suis bon, je jouerai ». A ceci près que ce milieu gauche déroutant par sa percussion et ses dribbles se « donne quatre mois pour revenir à [mon] meilleur niveau ». Depuis ce fameux déboulé, brutalement stoppé par une douleur horrible le long de la ligne de touche, contre les Verts à Léo-Lagrange, le joueur n’a jamais re-gouté aux séances collectives. « C’est la première fois que je me blessais. C’était dur, parce que c’est là que tu te rends compte que si ça va vite pour être en haut, ça va encore plus vite pour se retrouver en bas ».
Pas simple, la rééducation s’est faite seul. Pas le temps d’aller à Capbreton pour le lycéen qui a passé son bac le mois dernier. La course, il l’a reprise en solitaire. Une période qui laisse amer son grand frère. « Ils ne se sont souciés de lui qu’à partir du moment où ils ont compris qu’il était sur le départ. Là, tout le monde l’a rappelé. Je n’ai pas trouvé ça correct vis-à-vis d’un joueur qui a fait toutes ses classes au BRC ». Naïm, lui, n’a pas de remords. « Pas plus que ça, non. Le seul, c’est de ne pas avoir pu faire la saison entière, celle que je voulais faire. Mais au BFC, je rejoins un club du même niveau, dans le même stade, avec une équipe qui a du potentiel et un projet. Et puis, avec mon frère, je serai de sûr mieux encadré ».
Très ambitieux, ce trésor encore brut, que Hervé Genet sait dénicher puis couver, trouvera au BFC un objectif commun : celui de grandir, durablement. Une fois intégré et adopté par un groupe où il sera le cadet, Naïm a toutes les chances de faire battre les cœurs. Normal, lui aussi est toujours à gauche. Ça doit être de famille.

M’Boa veut passer à table
Posté le 04/07/2016
A 23 ans, le milieu de terrain à vocation défensive va découvrir le CFA 2, après des expériences européennes (Ecosse et Portugal) et un retour en France où il défendait, depuis janvier 2014, les couleurs d’Ornans en DH. L’heure de montrer son potentiel, aux yeux de tous, est venue.
Le garçon est du genre déterminé. Après tout, on ne fait pas l’INF Clairefontaine tout à fait par hasard, quand on est encore gamin. Sorti de cette pépinière à l’âge de 16 ans, repéré alors par le centre de formation professionnel du Valenciennes FC, Hermann M’Boa Mekongo vogue ensuite. Il retourne dans sa région parisienne natale, évolue en 18 ans Nationaux au Racing Club de France, avant de surfer sur la vague de l’espoir.
Pour un jeune de ce niveau, finir sa formation en Ecosse, dans le club de première League de Motherwell, a un certain cachet. « J’étais en équipe réserve, avec les jeunes du club » explique-t-il, alors qu’une opportunité portugaise va se présenter avec le club de Leria, qui passera toutefois directement de première à troisième division cette année-là. La suite, « sans mes agents », sera plus conventionnelle. Sa venue à Ornans marque un radical changement de décor. Comment une telle transition ? « C’est par l’intermédiaire de Grégory Lujien (NDLR : défenseur ornanais) qui avait joué avec mes deux frères au Luxembourg ».
« On sent bien qu’il y a ici une vraie envie d’investir »
Deux ans et demi ont passé, dans le calme de la Vallée de la Loue. « Le deal avec le coach au départ, c’était la montée en CFA 2 » raconte Hermann, dont les débuts vont être plus compliqués que prévu. « Il a plus fallu se sauver qu’autre chose. J’ai donc dû dépanner. Là-bas, je palliais un peu les absences. J’ai joué devant, car il fallait aller chercher le maintien ». Le milieu de terrain « axial, défensif ou relayeur », qui se définit « très technique, rapide et endurant », apportait ainsi une certaine profondeur à son équipe, régénérée par ses cinq buts sur la première demi-saison. Deux ans plus tard, et malgré la montée avec son équipe, Hermann a préféré opter pour le challenge bisontin. Un choix qu’il assume pleinement.
« On sent bien ici qu’il y a une vraie envie d’investir, tant sur les joueurs, le terrain, qu’en dehors, dans la vie du club. De l’extérieur, on a l’impression aussi que le BFC a la volonté de devenir le club numéro un dans la ville et sa région. Pour moi, qui veut grandir, c’était normal d’intégrer cette équipe ». Après « un premier contact qui avait eu lieu avant la fin de saison », le néo-Bisontin s’est décidé dernièrement. « J’ai vu que ça tardait un peu pour re-signer. Il n’y avait alors pas photo pour moi. C’était plus intéressant de connaître ce challenge-là ».
Ambitieux, Hermann M’Boa veut « tout gagner ». Il entend tout autant « s’inscrire dans la durée ». « Quand je m’engage dans un truc, c’est toujours pour du long terme dans ma tête. La meilleure chose qui pourrait arriver, c’est qu’à terme, on soit reconnaissant de mon travail ici ». Ce travail va commencer dès lundi.

S. Crolet, en mode rattrapage
Posté le 06/07/2016
Il a humé, depuis près de cinq ans, les effluves professionnels. Bien que le cap n’ait pour l’instant pas été atteint, Steven Crolet (20 ans) veut en faire une force pour rebondir. Son arrivée au BFC pourrait être bénéfique à tout le monde.
Quelques pas sur la pelouse séduisante de Léo-Lagrange, avant un premier chambrage de son entraîneur. Regard fixé sur celui, bleu azur, de son nouveau joueur, Hervé Genet taquine sur le physique. Faut dire que niveau abdos, il y a presque compét’ entre les deux. Dans son rôle de recrue, Steven la joue sérieux. La visite du stade l’emballe. Les sensations transpirent. « Jouer ici, c’est obligé que ça doit te donner des ailes ».
A part le fait de se coltiner son déménagement depuis la cité des Ducs, le garçon ne cache pas sa joie. « J’arrive dans un club dont le projet me semble assez intéressant, dans une ville similaire à Dijon, avec en plus un coach et un président qui me font confiance. J’ai franchement tout pour évoluer dans de bonnes conditions » glisse-t-il. Tout ? Oui, car le côté familial lui donne quelques frissons. « Retrouver mon frère, c’est quelque chose. C’est la toute première fois que l’on jouera ensemble. Même chez les jeunes à Lons-le-Saunier, j’étais trop petit pour être avec lui, je l’accompagnais, juste comme ça. Déjà, quand on a joué l’un contre l’autre, j’étais comme un fou, trop content, et je savais que personne ne lâcherait le steak, mais alors là… ».
« Mon frère, je le prends comme un modèle »
A côté de Yohan (« je le prends comme un modèle »), Steven, le cadet pourra donc largement garnir le placard à souvenirs. Jusqu’ici, il n’y avait bien que ces trois rencontres, disputées l’un contre l’autre. Le match aller-retour entre le Racing et la réserve de Dijon, la saison 2014/15 (« je lui avais mis un coup d’épaule sur un duel et il était tombé ici, et au retour, il m’avait mis une de ces roulettes… »), et le dernier Selongey - BFC, en mai, où le milieu de terrain, auteur d’une passe décisive, fit mal à l’équipe de Hervé Genet. Pas rancunier, ce dernier a eu bonne mémoire.
Selongey, qui venait de récupérer le milieu de terrain depuis février grâce à un intermédiaire fait par Vincent Pullicino (« je me suis claqué en première partie de saison avec Dijon, et vu que l’équipe était dernière, ce sont les pros qui ont été alignés. J’avais besoin de temps de jeu… »), a donc vu partir un élément qu’il se serait bien vu conserver (NDLR : 1 but et 5 passes en plus de trois mois). « C’est Hamel (Hakkar) qui est allé voir le coach » raconte Steven, vu à l’œuvre lors d’un match d’essai à Montrapon, à la mi-juin. L’affaire a suivi.
Pour les deux parties, elle pourrait être bonne. Celui dont « le poste de prédilection est en 10, juste derrière l’attaquant », sait s’adapter « que ce soit en 6, sur les côtés ou même devant ». Surtout, il veut « retrouver une vraie régularité, en étant décisif ». Une culture de la gagne, que ses années en centre de formation lui ont inculquée. On ne passe pas deux ans à l’Olympique lyonnais (15-17 ans) tout à fait par hasard, tout comme il existe forcément des raisons à ne pas être, pour l’instant, parvenu à franchir ce cap à Dijon. « Il m’a manqué un peu de tout, tant de chance que de sérieux » résume Steven, convaincu d’être « renforcé par l’expérience ». Même s’il ne laisse apparaitre aucun regret, l’esprit revanchard a parfois du bon.

Boussaïd, et maintenant plus haut
Posté le 08/07/2016
Les initiés le connaissaient meneur de jeu, capable d’être déroutant à Ornans. Ils découvriront, au BFC, Imad Boussaïd flanqué d’une mission d’enflammer un couloir droit vers qui est toujours allé sa préférence. A lui de le prouver, en CFA 2 désormais.
Il le connaît forcément, mais Hervé Genet pourrait bien lui parler de Mustapha Louhkiar, son profil. Son parcours. Imad Boussaïd appartient en effet à cette caste des joueurs régionaux, qui font parler d’eux dans les championnats de Ligue, jusqu’au jour où quelqu’un vient les chercher pour le grand saut. Boussaïd, lui aussi, est passé par les chemins de travers, puis Ornans. Son confort, comme « Mous » Louhkiar pendant longtemps, il y était attaché.
Tout avoir dans ces conditions est impossible. L’intéressé est le premier à le reconnaître. « Je sais bien que j’aurais pu partir bien avant de Saint-Loup. Mais je n’ai pas fait le nécessaire pour et me suis enterré d’une certaine façon ». Et puis les voyages, ça ne lui a pas forcément réussi à Imad. Que ce soit à Belfort, alors qu’il avait à peine 18 ans « et pas le permis », au Luxembourg, avant tout pour des raisons alimentaires, ou chez le voisin vésulien, « où je m’entraînais avec la CFA, mais jouais en championnat avec la DH ». A ce niveau, il confirmait des dispositions que ses potes savaient évidentes.
« C’était pour moi la fin d’un cycle »
En 2013, quand l’enfant prodigue revient au bercail, le club de Saint-Loup (LR3) se frotte les mains. Les buts s’enchaînent à nouveau. En particulier lors d’un match de Coupe de France, où Ornans n’est pas loin de passer à la trappe (2-3). « Ils s’imposent à la dernière minute. Je marque les deux buts de Saint-Loup et après le match, le coach me demande de signer ». L’adaptation se fera en douceur. S’ensuivra deux ans et demi sur les bords de la Vallée de la Loue. Suffisant pour se faire un nom parmi l’élite régionale.
Sur les feuilles de match, le nom Boussaïd était autant recherché que craint. Mais il n’apparaissait pas toujours. « Des fois, je n’étais même pas sur le banc, alors que je savais que je pouvais être titulaire. Les gens ne comprenaient pas ». Dans son discours, le Haut-Saônois parle « d’une fin de cycle » et d’une « séparation moyenne, même si le coach m’aura beaucoup apporté ». Animateur pour les jeunes du côté de Nancray, le néo-Bisontin n’a pas hésité un instant quand il a su que le BFC s’intéressait à lui.
Dernièrement remarqué en sélection régionale, celui qui adore « déborder côté droit », avait été coché par Hervé Genet qui l’avait découvert, très à son avantage, un soir de 2014, alors que l’entraîneur s’était mué en consultant lors d’un Ornans - Racing. Le joueur, qui se souvient très bien de ce match, reste mesuré dans ses attentes. « Je sais qu’on me fait confiance. Mon premier but, c’est de travailler pour faire une grosse saison. La suite, on verra bien ». Tout est en effet une question de paliers. Certains les franchissent sur le tard, mais les franchissent quand même.

Faivre revient aux sources
Posté le 09/07/2016
Il ne s’y attendait pas, ou plus vraiment. Johan Faivre (25 ans) va pourtant re-goûter au Championnat de France, à Besançon qui plus est, avec un entraîneur qui l’avait lancé, gamin, au BRC…
Sa joie n’est pas feinte. « Sincèrement, je ne pensais pas qu’un club comme le BFC pouvait s’intéresser à moi » lâche-t-il d’emblée. Humble, le jeune Bisontin, facteur dans le civil, sait d’où il vient. « Je ne vais pas dire de nulle part, mais quand tu goûtes à la LR2, quelque part, tu galères un peu quand même (sourire) ». Sur le terrain comme dans la vie, Johan n’est pourtant pas du genre à abandonner. Le garçon est plutôt combattant dans l’âme.
Un trait de caractère qui s’était, très tôt, remarqué chez lui, au fil des catégories jeunes du BRC. Paletot rouge sur le torse, brassard, l’image était presque immuable chez lui. L’aventure, préfacée en débutants, s’arrêtait pourtant en 18 ans. Presque une surprise, alors que ses aptitudes avaient été récompensées, très tôt en équipe fanion. « J’avais fait quelques entraînements avec le groupe CFA. Et Hervé m’avait pris avec lui lors d’un match en retard à Sochaux, un mercredi ». Malgré le souvenir joyeux, Johan opta à la mi-saison 2010 pour Ornans, « sans forcément avoir de regrets ».
« J’avais entendu que l’on comptait sur moi »
Là-bas, le gaucher découvrait la CFA 2 et obtenait surtout le temps de jeu qu’il était venu chercher. Qui plus est en compagnie de son meilleur pote Mehdi Jeannin, lui aussi en partance du BRC. « C’est moi qui avait contacté le coach (NDLR : Yannick Renou) et il m’avait accueilli avec plaisir ». La période ornanaise, ensuite marquée par une relégation en DH, dura deux ans et demi. Elle précédait un retour dans la capitale franc-comtoise. Au Clemenceau d’abord (LR2), puis ces deux dernières saisons à Planoise/Saint-Ferjeux.
Une montée en DH, puis une dernière saison où les résultats ne suivaient pas, tout n’a pas été rose. « Heureusement que j’avais un coach comme Nabil (NDLR : Bouhi) » retient-il. Malgré la fin de saison morose en DH, le défenseur comprend que l’éventualité d’un rapprochement entre Planoise et le BFC lui ouvre des portes. « J’avais entendu que l’on comptait sur moi » acquiesce-t-il. Les paroles n’étaient pas du vent. « J’ai rencontré le président et Hervé. En moins d’une heure, ils m’avaient déjà eu. J’avais tout simplement envie de signer ».
Signer, aussi pour se mettre en difficulté, se tester et répondre à une situation qu’il n’a connue, que ce soit en jeunes ou en seniors : le fait de démarrer une saison dans la peau de celui qui ne part pas favori à la titularisation. « Bien sûr que c’est motivant de se mettre dans le rouge. Avec le monde qu’il va avoir, la concurrence sera là. Je le prends comme un défi. Généralement, quand je suis comme ça, ça donne de bonnes surprises » glisse-t-il. Battant, on vous dit, et donc prêt à en baver lors de la préparation physique. « Je m’y attends, oui » sourit-il. « Hervé, tout le monde connaît. Si je n’ai pas hésité, c’est peut-être aussi pour ça. C’est un nom dans la région, avec une qualité d’entraînement et de coaching ». Entre défenseurs (NDLR : lui a une préférence axiale, mais peut aussi évoluer à gauche) de devoir, on se comprend apparemment.

Hakkar, potentiel à explorer
Posté le 11/07/2016
A même pas 18 ans, Elyes Hakkar avait surpris son monde, l’année dernière pour ses grands débuts en DH avec le PS Besançon, son unique club jusqu’ici. En arrivant au BFC, il devine le cap qui est à franchir. Ça ne lui fait pas peur.
Débuter à 16 ans en LR2 n’est pas donné à tout le monde. A fortiori dans un club structuré comme le PSB. Les terrains du quartier des Torcols, le jeune Elyes les fréquente depuis tout gamin. Quand il fut lancé, il y a moins de deux ans pour la première fois avec l’équipe première, il y avait comme la reconnaissance d’une unique formation club, débutée avec ce maillot bleu dès les débutants.
Si elle a logiquement pu surprendre, la précocité peut aussi s’expliquer par des prédispositions athlétiques au-dessus du lot. Avec son 1m91, le Bisontin est du genre encombrant sur un terrain, où son impact se dévoile rapidement, dans les duels du milieu de terrain. Ceux qu’il compile à l’envi. « Je me définis comme un joueur athlétique, agressif sur l’homme » explique-t-il, réservé. Cousin de Hamel et Amine, Elyes, remarqué sur Besançon, avait été attiré en match d’essais, le mois dernier à Montrapon. Comme en DH, on l’avait retrouvé batailleur, avec une fougue que Hervé Genet cherchera à canaliser, pour maximiser un volume de jeu qui apparaît certain.
« Je ne me fixe pas de limite »
Encore faudra-t-il digérer le vrai monde qui sépare les joutes régionales de cet univers du championnat de France. « Je vais découvrir ce niveau. Je suis pressé et j’en envie, même si je m’attends à ce que ce soit dur, avec de la concurrence et une intensité qui n’aura rien à voir pendant les matches ». Mais le garçon veut faire les choses dans l’ordre. A commencer par « faire une bonne prépa, pleine, ce qui sera important pour moi ».
Titulaire en DH pendant toute la première partie de saison dernière, Elyes a dû ronger son frein avec une seconde blessure (entorse à la cheville). « Des blessures mal soignées » selon le joueur, redescendu avec l’équipe réserve en LR3. Du coup, la feuille de route a été tracée par l’intéressé. « Déjà travailler, pour aller le plus haut possible. J’ai le temps, je suis jeune et je ne me fixe pas de limite ».

Retour sur la reprise de l'entraînement
Posté le 12/07/2016
Retrouvez, sur BFC TV, des images de la reprise ainsi que les premières réactions de la saison du coach, Hervé Genet, du président, Carl Frascaro ainsi que celles de deux nouveaux arrivants, Lucas Cuenin et Imad Boussaïd.
Pour visionner la vidéo, cliquez ici

Cette fois, c’est du sérieux !
Posté le 18/07/2016
La deuxième semaine de préparation va placer les Bisontins dans la difficulté. Mais alors que l’ambiance de travail est totale, la montée en régime a été minutieusement calculée. Avec un retour à un travail que l’on pensait démodé. Et pourtant…
Pas un mot. Ça bosse dur. La chaleur qui s’écrasait, ce lundi, sur des tempes scintillantes, n’invitait certes pas les joueurs à la déconcentration. Mais depuis la reprise, le sérieux du groupe est sans commune mesure avec les efforts cycliques de la saison dernière. Il faut dire aussi que cette nouvelle mouture, reconstruite, doit apprendre à se connaître. A se familiariser. Il était donc écrit que les premiers rapprochements se feraient dans la sueur.
Une débauche d’énergie qui ne laisse pas la place au hasard. Pas dupes, les joueurs l’ont bien ressenti. Son énième préparation estivale, Hervé Genet a planché dessus sans faire les choses à moitié. Les différences avec les bases qui étaient appliquées, à l’époque National/CFA avec le BRC ? « Quasiment aucune » assure le coach, qui n’oublie pas « la fraîcheur de l’équipe en début de saison, l’année dernière », comme il attribue « au manque de présence à l’entraînement », « la fin de saison poussive ». Cette année, le programme diffèrera cependant. « On revient nettement plus à un travail sur le lactique » explique le technicien.
« Sandy (Guichard) m’a dit que les clubs revenaient à ce qui se faisait avant »
Avant de reprendre l’entraînement, l’homme fort avait fait valider son planning par un certain Sandy Guichard. « Quand on peut sonder un ami comme ça… » affiche Hervé Genet, alors que son ex-adjoint a connu, en tant que préparateur physique reconnu, la Coupe du Monde avec l’Algérie, la Coupe d’Europe avec Trabzonspor, ou la Ligue 1 avec Bordeaux. « Sandy m’a dit que la plupart des clubs pros revenait en fait à ce qui se faisait avant. Preuve que nos anciens ne faisaient pas n’importe quoi et que les effets de mode sont aussi dans le sport ». Les sacrosaintes préparations, balle systématiquement au pied ? A oublier. Pas une surprise pour le coach bisontin. « Il faut l’avoir vécu pour bien pouvoir comparer les résultats ».
Running au pied, les Bisontins avaleront les courses. Mais pas n’importe lesquelles. « L’année dernière par exemple, nous étions davantage sur de l’intermittent aléatoire. Cette fois-ci, on sera bien plus sur le lactique, en travaillant à chaque fois au seuil ». Sans doute du charabia pour les non-initiés, qui doivent néanmoins savoir qu’une préparation se décline en trois temps principaux : « la capacité, la puissance, et disons pour faire simple, la vitesse » détaille le coach. Avec l’appui de montres spéciales, les joueurs sauront exactement à quelle fréquence cardiaque répéter les efforts.
M’Boa : « C’est comme si c’était pro »
Pour l’ex-pro Ludovic Golliard, qui avait cet outil technologique au poignet lundi soir, rien n’est véritablement exceptionnel. « Disons que j’ai davantage connu des saisons où les préparations étaient rythmées par deux entraînements quotidiens. Mais là, avec des joueurs qui bossent, d’autres qui découvrent le niveau ou n’ont qu’une année de vécu, ce n’est pas évident ». Le discours change forcément pour Hermann M’Boa. L’ex-Ornanais, en très grande forme ces premiers jours, a beau avoir connu l’INF Clairefontaine, les centres de formation ou l’étranger, l’éloge est là : « j’ai aussi connu l’amateurisme. Là, c’est comme si c’était pro. Le coach est derrière nous tous et ne nous lâche pas. Je crois qu’on sera vraiment très, très prêt ».
A côté de ces deux gaillards, étonnants de facilité, il y a aussi ceux qui s’attendaient à endurer. L’affuté Yohan Crolet garde bien en mémoire la préparation de l’année dernière : « la plus dure que j’ai connue depuis que je joue au foot ». Le milieu de terrain bisontin s’attendant « à du lourd, après une première semaine tranquille ». Idem pour la recrue Naïm Louhkiar, qui reprend en étant progressivement rassuré par son genou. « On monte en puissance et c’est conforme à ce qu’on m’avait dit » confie le Bisontin, qui retient cet accent mis « sur l’endurance-capacité » et cette « méthode différente du coach Hervé ». Elle est censée récolter de beaux fruits.

Heureux comme des gosses
Posté le 22/07/2016
Direction les Alpes et la Savoie pour les footballeurs bisontins, qui auront l’honneur, ce samedi (18h) à Aime, d’affronter Bastia (Ligue 1) en match amical. Un moment forcément à part.
Le Sporting Club de Bastia. Un nom qui, dans le landernau du football français, sonne fort. Samedi, sur le petit terrain savoyard d’Aime, qui devait à la base accueillir le club local d’Evian-Thonon-Gaillard, en proie à de très sérieux problèmes financiers, le Besançon Football Club va endosser avec joie le rôle de sparring-partner. Pas celui de faire-valoir, quand on connaît le compétiteur Hervé Genet. « Le plaisir, évidemment. Mais je n’ai vraiment pas envie de prendre une tôle ».
Face aux Squillaci, Peybernes, Cahuzac, Mostefa, Danic, Leca and co, les Bisontins ont bien compris que l’exigence du quotidien allait être élevée de plusieurs crans. Un bien pour la préparation de cette saison. « Pour mes joueurs, c’est hyper-intéressant de travailler, défensivement déjà. J’attends d’eux une bonne participation mais aussi une résistance certaine, que ce soit pour ceux qui étaient déjà avec nous, ou bien sûr ceux qui nous ont rejoints ». Le coach bisontin n’oubliant pas d’envoyer un clin d’œil au club bastiais, et à son homologue François Ciccolini, qu’il découvrira ce samedi. « On est très heureux et très fier que Bastia ait accepté de jouer contre nous. Ce n’est pas souvent qu’un club de Ligue le fait. Mais honnêtement, je pense que c’est une bonne idée de leur part, puisqu’ils pourront mettre en place leur dispositif défensif, et bien sûr offensif contre nous ».
Magnani : « Un match dont on reparlera dans 15 ans »
Alors que l’entraîneur doubiste a largement pu noter l’effet booster de l’annonce de ce match (« le groupe était déjà déterminé, mais là… »), son adjoint Osvaldo Magnani est également aux anges. « Pour un Argentin comme moi, c’est énormément de plaisir. Ce sont des opportunités que tu n’as pas 50 fois dans ta vie, à part quand tu vas loin en Coupe de France. Dans 15 ans, on reparlera encore de ce match. Seul le football peut nous apporter ça ». Le technicien, essentiel dans la vie du groupe, voit surtout un bienfait collectif. « On sort du contexte de Besançon, avec l’occasion de vivre ensemble. C’est vraiment un moment fort et important ».
Une analyse que partage Lucas Cuenin, le défenseur arrivé cet été de Pont-de-Roide. De la DH à un adversaire de Ligue 1, il y a un gros pas nommé plaisir. « On ne joue pas des matches comme ça tous les jours. Mais il faudra être sérieux, pour préparer les autres matches amicaux et le début de saison. Ça reste un moment à part, car c’est le premier rassemblement du groupe. C’est là que nous devons créer une vraie cohésion et intégrer tout le monde ».
Visiedo : « quelque chose d’exceptionnel »
Tout a en effet été prévu pour que, dès ce vendredi, le BFC soit placé dans des conditions très favorables à l’émulation. La bonne humeur générale fera le reste, même si le planning fera la part belle aux efforts en altitude. « Jouer un club de Ligue 1, c’est quelque chose d’exceptionnel. Ça se trouve, on ne le revivra plus jamais. Pour nous, c’est extraordinaire » mesure Anthony Visiedo, l’expérimenté milieu de terrain qui n’a pas eu à se forcer cette semaine pour trouver la motivation.
Comme ses potes, lui espère bien entendu faire bonne figure, « en ne prenant pas une valise ». En même temps, nombreux seront ceux à vouloir s’étalonner, se montrer. « Tout joueur de foot souhaitent jouer des matches comme cela et nous avons la chance de le vivre » lâche le défenseur bisontin Johan Faivre, « excité à l’idée de se frotter au monde pro ». Le milieu de terrain Yohan Crolet retenant pour sa part « le plaisir de jouer une Ligue 1, pour prendre un maximum d’expérience ». Sur son petit nuage, le BFC est parti pour croquer à pleine dent cette belle aventure.

Bastia (Ligue 1) - BFC (CFA 2) à revivre
Posté le 23/07/2016
Difficile de ne retenir que le score (2-1). S'ils ont été défaits, face à Bastia, pensionnaire de LIgue 1, les Bisontins, qui étaient partis en mini-stage en Savoie, ont montré un visage exemplaire. Vraiment à poursuivre.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Séduisants, ces Messieurs !
Posté le 25/07/2016
Le mini-stage qu’ils ont vécu en Savoie les a visiblement resserrés, voire même soudés. Les Bisontins, qui ont fait mieux que tenir tête à la Ligue 1 de Bastia (2-1) ont un pris un rendez-vous. Seule leur capacité à répéter les efforts, dans ce même état d’esprit, leur permettra de l’honorer.
Hervé Genet et François Ciccolini, son homologue corse, ne partagent pas simplement le look gaillard. Pour les deux techniciens, l’essentiel était bien entendu ailleurs que dans la simple expression du résultat brut du match amical. Quoi que, face à un adversaire qui lui rendait quatre divisions, les pensionnaires de Ligue 1 se devaient de faire respecter la hiérarchie, déjà mise à mal, une semaine plus tôt, par le voisin insulaire de l’AC Ajaccio.
En scrutant avant tout le contenu, les deux hommes n’ont pas eu de mal à retenir l’essentiel : le jeu, les sensations prises. Côté bisontin, ces dernières ont été, disons-le, assez bluffantes. Dire cela revient à peu près à souligner une autre certitude : celle de probablement connaître des jours moins propices, lors d’une préparation estivale couteuse en énergie. Là encore, la priorité serait autre part. Le BFC, dont le potentiel a ostensiblement été bonifié cet été, avancera au gré de sa propension, ou non, à digérer les efforts, à sans cesse se remettre en question.
Encore un chantier devant
Il a, c’est vrai, pris une esquisse de chemin, à l’occasion d’une virée savoyarde qui a fait l’unanimité. « C’est vrai que tout le monde a apprécié et s’est bien marré » note un Hervé Genet, heureux de la « fraîcheur certaine » apportée par les « jeunes joueurs qui nous ont rejoints ». Face à des pros, certains d’entre-eux se sont montrés samedi, ce qui est, là aussi, prometteur. Mais au-delà d’une qualité de jeu qui a emballé les observateurs, c’est tout autant « le cœur » justement noté par le président Carl Frascaro, qui a séduit. Les relents solistes de l’année dernière, que plus personne ne voulait voir, semblaient alors bien loin. A condition bien sûr que ce soit confirmé dans le temps.
En attendant, le chantier est empreint de promesses. Défensivement, et en l’absence importante du capitaine Ludovic Golliard, l’activité, en deuxième période, de la charnière Pesenti-Hakkar, n’est pas passée inaperçue. Elle offrira autant de possibilités à Hervé Genet qui, avec M’Boa, Cuenin and co, possède un socle certain, bien défendu, aussi, dans les cages. C’est bien sûr offensivement qu’il faudra juger sur pièces. Samedi, l’impeccable utilisation du ballon, mise en exergue par le trio Cuynet-Crolet-Y. Faivre, a sans doute occulté la nécessaire volonté, affichée, d’encore se renforcer devant. Buteur opportuniste, Belkir, attaquant mis à l’essai depuis la fin de la semaine passée, sera ainsi revu à l’œuvre, avec l’espoir d’avoir à peine plus de situations à négocier, samedi contre Chasselay (CFA), que pendant les 45 premières minutes face à Bastia. Les suivantes avaient également permis de voir à l’œuvre un intéressant Kévin Atangana M’Balla. Pas de doute, les places seront chères. Mais dans un groupe qui vit bien, l’émulation aura du bon.
Maxime Chevrier
Ici face à Squillaci, Yohan Crolet qui, sans des buts à peine trop petits, aurait ajusté une merveille de lob en seconde période (transversale) a montré comme son équipe un beau visage. Photo SC Bastia.

Inside : la vidéo du mini-stage alpin
Posté le 27/07/2016
Quelques tranches de vie, des moments privilégiés partagés, de la rigolade, du sérieux aussi, et finalement un sentiment de bonheur. Le BFC, qui a en plus signé un match plein de promesses face au Sporting Club de Bastia (Ligue 1), a vécu, le week-end dernier en Savoie, ce qui pourrait constituer un acte fondateur. Dans l'intimité, BFC TV vous fait revivre quelques passages, lors d'une vidéo de dix minutes.
Pour visionner la vidéo, cliquez ici

Stage enfants : le BFC s’occupe de tout !
Posté le 28/07/2016
Vous n’avez pas encore trouvé d’occupation à votre enfant, juste avant la rentrée scolaire. Il ou elle a envie de découvrir le football, dans une atmosphère ludique et bon-enfant : le BFC a une solution clé en main, avec un stage du 24 au 26 août.
C’est devenu une tradition au Besançon Football Club, à chaque période de vacances scolaires. Les stages pour enfants, ouverts à tous (garçons et filles, licenciés ou non), suscite toujours intérêt, vocation et plaisir. La conséquence d’une organisation toujours aux petits oignons par l’équipe d’éducateurs du club, déjà récompensée, par la Fédération française de football, pour son encadrement avec le label jeunes excellence.
Le stage du BFC, dans un mois, aura lieu du mercredi 24 au vendredi 26 août au complexe sportif de Montrapon. Accueil des enfants entre 9h et 9h30, fin de journée à 16h30.
Le repas, avec le traiteur Léonard, les goûters sont compris, toutes comme les activités annexes, dans les inscriptions pour un coût de seulement 20€ pour les trois jours. N’hésitez plus, inscrivez-vous vite (jusqu’au 15 août) à besanconfc@gmail.com (ou, si pas Internet uniquement, au 06 85 54 63 03).

Le passage à l’addition
Posté le 01/08/2016
Poussifs, parfois fautifs, les Bisontins ont manqué de régularité, d’impact et probablement beaucoup de caisse pour espérer tenir en respect une séduisante équipe de Chasselay, dont le niveau hiérarchique d’écart - et le stade plus avancé de la préparation - s’est logiquement fait ressentir (1-4).
Une semaine plus tôt face à Bastia, le piège euphorisant de rendre plus belle une équipe bisontine qui avait donné une réplique assez étonnante à Bastia (Ligue 1), n’avait attrapé personne. Tomber dans l’autre excès, après un revers, certes cinglant et à la maison, relèverait tout autant du jugement bien trop hâtif. Ni plus ni moins, le BFC se confronte à l’essence même d’une préparation estivale, aussi coûteuse en énergie que souvent, et c’est lié, trompeuse.
A en juger de la mine fermée de Hervé Genet, samedi soir après ce deuxième match amical, il fallait quand même y déceler de la déception. Et même de l’irritation. On ne prend après tout pas quatre buts complètement par hasard. C’est bien cette note salée qui avait un goût indigeste pour le coach bisontin. « Bien sûr, il y avait la fatigue. Du moins, je pense. La qualité de l’adversaire n’est pas non plus à négliger. Mais tout ça n’explique pas tout. Quand je vois l’engagement qu’a mis Chasselay, je me dis qu’on a vraiment à prendre exemple sur eux ». Si les Francs-Comtois, vraiment pas ridicules dans le jeu, ont lâché défensivement, souvent peu aidés il est vrai par des rendements individuels eux aussi en deçà, c’est bien cette dimension d’impact qui en fut la cause.
Encore une grosse semaine à venir
A trois semaines de la reprise du championnat, la chose n’est pas inquiétante. Mais elle doit alerter. Quelque part, avec sa somme de nouveaux joueurs, Besançon devra répondre ces prochains jours à une énigme principale : au-delà d’un potentiel, ce groupe encore hétérogène pourra-t-il se muer en une armée solidaire et combattante ? De la réponse dépendra le prochain déroulé d’une saison où les braves seront en constant appel, entre le premier déplacement à Dijon puis la réception du gros bras Pontarlier. A ce stade de la préparation, où les partenaires de Pierre Cuynet ont très certainement payé les gros efforts endurés depuis huit jours (lire par ailleurs), la piqûre de rappel aura sans doute du bon.
Face à une équipe de Chasselay plus mature, plus sûre d’elle, et tout simplement supérieure, les Bisontins, qui seront encore dans le dur la semaine qui arrive avec un match mercredi à Belfort, « contre une réserve très renforcée », et un déplacement à Raon l’Etape (CFA), ont vu quelles étaient leurs limites du moment. Elles furent offensives, avec trop peu de tranchant si l’on excepte les percussions de Crolet qui, après avoir manqué de peu une fort jolie ouverture du score (2e), aurait mérité, comme face à Bastia une semaine plus tôt, une petite réalisation comme sur ce coup franc puissant repoussé par Torche (51e).
Mais il y eut tout autant ces manquements dans une animation défensive qui, après des bribes de préparation, va très certainement être revue de près. Tant dans l’entrejeu que derrière, il est vrai que le BFC avait souffert de la comparaison sur un match où Eric Guichard, de retour dans la région lyonnaise, avait tenu à maintenir son équipe-type pendant une grosse heure. Bah, l’impeccable avant-centre, a pu en profiter pour parfaire ses réglages avec un Paratte à la baguette, et très inspiré.
Face à un BFC bien trop permissif sur les trois premiers buts qu’il encaissa, Chasselay, simplement trompé sur le penalty de Pesenti, que N. Louhkiar avait obtenu (1-3, 81e), est venu trouver la confiance qu’il cherchait. Un autre exemple à suivre pour les hommes de Hervé Genet.
Maxime Chevrier
Photo Ludovic Laude/L'Est Républicain

De l’essence pour décoller
Posté le 04/08/2016
Après deux revers initiaux face à des adversaires (Bastia et Chasselay) supérieurs hiérarchiquement, les Bisontins, vainqueurs (1-4) chez une réserve belfortaine d’abord renforcée par des éléments du groupe National, ont pu entrevoir un peu de fraîcheur et d’automatismes. Utile avant deux tests qui en diront bien plus.
Tel le passager aérien, le supporter voudrait être rassuré et sûr de son embarcation avant même sa prise d’élan. Pour ne pas paraître présomptueux, les deux se retrouvent souvent dans une même approche : la bonne vieille méthode Coué. Ils ne croient pas seulement que ce qu’ils voient. Ils espèrent. Ils espèrent que, les yeux fermés, ils n’auront pas de vilaines surprises, une fois l’envol concrétisé. Une fois qu’il sera trop tard pour faire machine arrière.
Cet envol pour son deuxième long courrier en CFA 2, le BFC n’a pas, encore, à l’appréhender tout à fait directement, la petite boule au ventre. Placé en salle d’embarquement pour deux semaines, il peaufine, comme les contrôleurs, après une ou deux alertes, ne manqueraient pas d’effectuer une révision en règle de l’engin. Les fuites, constatées contre Chasselay, n’ont pas été toutes réparées, mais cela y a quand même ressemblé. Du moins, quand les partenaires de Pierre Cuynet ont bien voulu rester concentrés sur leur carnet de bord.
D’abord à la faute, sans réalisme devant
Il fallut du reste une première piqûre de rappel en règle, à la pause, pour que Hervé Genet fasse explicitement passer le message. Dans une première période où la réserve belfortaine, qui ressemblait alors davantage à une sélection pour garçons en quête de temps de jeu - ou de preuves pour ceux à l’essai - dans l’optique de la reprise en National, Besançon avait alterné le bon et le moins bon. Un jugement qui valait dans les cages pour Buisson, d’abord rapidement surpris sur une réalisation de Beladj, à l’essai côté belfortain (1-0, 22e), avant d’être doublement décisif dans des duels. Presque une photocopie du dernier match contre Chasselay.
Menés, les Doubistes avaient largement eu le moyen de revenir avant cette fameuse halte vestiaires. Une fois n’est pas coutume, Pesenti n’avait pas transformé le penalty qui lui était proposé (27e), alors que Cuynet, par deux fois, et Mohammed, à l’essai sur la pointe de l’attaque, connaissaient la même frustration. Mais après deux échecs, la compagnie était visiblement désireuse d’adresser une communication rassurante. « Pour la confiance, nous en avions besoin » illustrait le coach, après une nette victoire dessinée en deuxième période.
Des premières sensations qui appellent des confirmations
Ce succès et les quatre buts qui vont avec, ont eu, en plus du sourire retrouvé, un mérite entier : celui d’attester des fruits que devrait tirer ce groupe de son très gros travail préparatoire. Dans le dur la semaine dernière, les Bisontins ont logiquement été plus frais qu’une ASMB en configuration DH par la suite. De même que collectivement, des éléments intéressants rejaillissaient individuellement. La copie inverse, cette fois, de Chasselay. Devant, le retour de Gégout et la première de S. Crolet ne sont franchement pas passés inaperçus. C’est d’ailleurs sur un relai du premier nommé, après une ouverture d’un bon Cuenin, que Boussaïd remettait les compteurs à zéro d’un petit lob bien senti (1-1, 50e). L’horizon se dégageait dans la foulée. Golliard, pas encore à 100% avec un mal de dos récalcitrant, se rappelait quand même à son bon jeu de tête sur le coup franc de M’Boa (1-2, 55e). Mieux encore, sur une action, si simple, que le BFC nouvelle mouture gagnerait tellement à reproduire, le trou était fait et appelait un bon appel d’air. Le costaud Mohammed, en retrait, ayant été caviardé par Boussaïd après la prise de profondeur de ce dernier (1-3, 67e).
Simple, mais terriblement efficace, comme ce dernier contre qui voyait Atangana, très volontaire comme contre Bastia, servir un Gégout légitimement récompensé de ses efforts (1-4, 90e+2). Un dernier contre éclair. La vitesse n’est bien sûr pas celle d’un avion de chasse, mais le BFC s’est donné les moyens d’aller progressivement vers son rythme de croisière. Il a commencé par refaire un petit plein de confiance. Ça lui était largement conseillé avant d’enchaîner, sur une semaine, deux matches (Raon l’Etape et Gueugnon) en configuration quasi-championnat. « Ces deux-là seront bien plus importants » confirme Hervé Genet, en bon commandant de bord.

Une étape de franchie
Posté le 07/08/2016
S’ils ont été battus (1-0), sur un ballon bêtement perdu en fin de match, les Bisontins en ont sans doute davantage appris sur eux-mêmes. La façon dont ils ont dominé Raon l’Etape (CFA), en première mi-temps, est un signe important. Comme l’est ce type de refrain qu’est l’absence de réalisme.
Ça ne donne pas de points pour le championnat, alors quitte à faire, mieux vaut encore concentrer les erreurs à cette période de l’avant-saison. Celle qui vit Atangana perdre le ballon dans l’entrejeu enleva des mains bisontines le match nul promis à eux, alors même qu’il semblait déjà fort mal payé à mi-parcours. La finalité n’est bien sûr pas totalement anecdotique, mais le contenu prime.
Avant ce ballon chipé par Ba et donné au finisseur Bassilekin (1-0, 80e), Maillot, dans ses buts, avait attendu bien longtemps avant d’afficher sa présence aux yeux des 300 spectateurs raonnais. Ces derniers avaient principalement vu à l’œuvre, dans un premier temps, un BFC très joueur. On retrouvait ce tempérament, qui avait d’abord étonné contre Bastia (Ligue 1) et qui permettait, comme mercredi dernier à Belfort, de mettre en exergue le nouvel impact de S. Crolet. Alors que son frère Yohan, meilleur Bisontin du début de préparation, soigne actuellement un léger bobo, ce sang neuf, associé à la pêche d’un Gégout déterminé, pourrait bien être signe de bonne santé.
Deux poteaux…
Encore faudra-t-il, impérativement, régler la mire dans la zone de vérité. Si Besançon ne parvint pas à matérialiser une supériorité intrinsèque, c’est principalement par la faute d’un déchet final qui demandera solution. Décalé par Cuynet, Mohammed avait raté d’un rien l’ouverture du score, avec un premier poteau qui sauva Mahout (14e), ensuite suppléé sur sa ligne après la tête de Hakkar (17e). Certes, la reprise de la deuxième période avait laissé penser à un gros réveil vosgien.
A une semaine de sa reprise du championnat (chez l’autre promu, Andrézieux), Raon l’Etape était ostensiblement en configuration championnat, tandis que Hervé Genet procédait à son ultime turn-over. Un peu déstabilisé par les changements, le BFC subissait et Maillot était à son tour sauvé par la barre, après une demi-volée d’Adama, suite à un corner repoussé. Les Bisontins s’étaient bien repris, y compris après l’ouverture du score finale des locaux. Sur l’une des nombreuses percussions de Boussaïd, Gégout avait touché le poteau. Seul ce fameux dernier geste empêchait Hervé Genet d’être totalement satisfait, après un match où d’évidentes qualités ont rejailli.

Bien, peut mieux faire
Posté le 10/08/2016
Joueurs, souvent inspirés, les Bisontins ont dominé (2-1) une équipe de Gueugnon diminuée. Comme c’est le cas - hormis contre Chasselay - depuis le début de la préparation, les intentions et les occasions ont largement été au rendez-vous. Pas le réalisme.
Il y a comme un goût de reviens-y dans cette équipe. La portée du succès contre Gueugnon est certes à relativiser. Gueugnon avait de précieuses armes en moins (frères Larteau, Fa. Revuelta, Ouedraogo, Benameur, Harrisson ou Diarra) et un match amical ne vaudra jamais la vérité du championnat, où les deux équipes se recroiseront, dans un mois déjà, du côté de Léo-Lagrange. Mais cette équipe bisontine, qui avait très agréablement surpris contre Bastia (Ligue 1), n’est clairement pas dénuée de potentiel.
Son envie de bien faire est manifeste. Alerte et alléchant, son jeu a plu. Encore. « L’équipe a bien compris que, cette saison, nous allons essayer, je dis bien essayer, de nous démarquer ». Sur une pelouse dure et bosselée, pas bien propice, Hervé Genet a de nouveau témoigné d’une bonne réception, de la part de ses joueurs, du projet de jeu mis en avant. « Mais il serait tellement plus positif si nous étions réalistes… ». En ayant le mérite d’être assez fidèle à ce qu’il est depuis un mois, le BFC a donc été bon, mais il a vendangé plus que de raison. Les enseignements, qui étaient attendus à dix jours de la reprise, conforteront analyse et volonté de pallier, très prochainement, ce problème récurrent.
« Pas seulement un manque de réalisme, mais aussi de qualité technique »
S’en délester pourrait permettre d’entrevoir de belles choses. Les Doubistes, qui n’avaient après tout pas dominé Raon l’Etape (CFA) dans le jeu tout à fait par hasard, ont à nouveau eu la bonne idée de penser que leur salut passerait par cette séduisante animation offensive. Plaisante, la conviction ne donna pourtant aucun fruit dans une première période au scénario assez clair, pendant laquelle S. Crolet avait été testé en pointe, devant un Gégout en mode plaque-tournante. Autre Bisontin à être de plus en plus en vue : Boussaïd, qui avait tiré au-dessus après une erreur de relance de Rose Antoinette qui avait délaissé sa cage (32e). L’ailier doubiste, qui avait cru, dans la foulée, caviarder S. Crolet (34e), avait eu le don de percer, par sa vitesse, le rideau forgeron. Mais à l’image de ses partenaires, la lucidité du dernier geste ne suivait pas cette belle générosité d’ensemble.
« Il y a toujours eu un mauvais choix, dans le dernier geste, la dernière passe. On doit vraiment s’améliorer là-dessus. Une mauvaise passe en retrait, ce n’est pas seulement un défaut de réalisme, c’est un manque de qualité technique » appuie Hervé Genet. En contre, Besançon aurait d’ailleurs pu payer au prix fort son absence d’esprit tueur, que n’avait pas, non plus, Doridot, quand celui-ci ratait sa reprise face à Maillot (41e). Après une parade de Rose Antoinette face à Boussaïd (52e), il avait fallu attendre le sens du placement d’un Gégout, qui mettait tout le monde d’accord, sur le bon centre de S. Crolet (1-0, 55e), avant d’être à nouveau décisif, et toujours de la tête, sur un coup de casque parfait et pleine lucarne, après un coup franc, côté gauche, du même S. Crolet (2-0, 63e).
Les sourires se figeaient alors que « l’équipe s’était relâchée pendant dix minutes » dixit Hervé Genet. Entachée, selon les acteurs, d’une position de hors-jeu finalement bien anecdotique, la réduction du score visiteuse, par Bardet (2-1, 71e), aura le don de maintenir un BFC - pas loin de rajouter un troisième but (et mouvement) superbe par Atangana (86e) - sous pression avant le lancement du championnat. Tant mieux, car il peut encore tellement mieux faire.
Maxime Chevrier
Dans l'entrejeu, Cuynet n'a pas rechigné à la tâche. Photo Frédéric Reynes

Une vraie marge de progression
Posté le 14/08/2016
Le BFC, moins fringuant dans le jeu, a certes logiquement dominé (3-1) une formation de Thaon fraîchement reléguée en DH, mais il sait qu’il devra faire mieux la semaine prochaine, pour la reprise du championnat à Dijon.
« Je m’attendais clairement à mieux et surtout un niveau plus élevé dans le jeu » grognait Hervé Genet. Le coach bisontin résumait le sentiment général à la fin de la rencontre. Même si Cuynet convertissait rapidement un corner parfait de Y. Crolet (7e), le BFC, logiquement dominateur, ne montrait pas une grande sérénité.
Les Vosgiens, qui avaient déjà donné le tournis à une défense bisontine un peu trop nonchalante (1ere), allaient rapidement revenir dans la partie. Un coup-franc lointain, plusieurs hésitations, un marquage oublié et voilà Didierjean qui remettait les pendules à l’heure (1-1, 7e). « On a eu énormément de déchet technique dans tous les compartiments du jeu, et encore une fois, on encaisse un but ». Irrité, Hervé Genet pouvait cependant se rassurer, en dépit d’un jeu moins fluide que lors des dernières sorties, avec la poussée en fin de première période. Sur une très belle action orchestrée à gauche, ponctuée par un centre de S. Crolet de l’autre côté, un penalty logique était accordé que Gégout transformait en deux temps (2-1, 33e).
Pas assez réalistes
Mais les vieux démons ne tardaient pas à ressurgir puisque Antagana, voyait sa tête s’écraser en pleine barre (39e). « C’est encore la même chose, on n’est pas là pour le dernier geste, on n’est pas réaliste ». Ce constat s’avérait encore plus criant en seconde période où les Bisontins multipliaient les opportunités sans les concrétiser. Il fallait attendre l’heure de jeu pour voir le BFC prendre le large sur un centre de Dabo que S. Crolet reprenait habilement du plat du pied (3-1, 60e).
Le sang neuf lancé en seconde période permettait d’apercevoir un peu plus de fraîcheur malgré des organismes qui ont souffert de la chaleur, mais sans pour autant corriger ce manque de réalisme, encore une fois, assez flagrant. En configuration championnat avec malgré tout quelques absents (Pesenti, Boussaid, Visiedo…), Hervé Genet s’est approché au mieux de ce qui pourrait être le visage bisontin, samedi prochain, à Dijon. Face à l’approche de l’heure de vérité, les Bisontins savent encore le boulot à accomplir cette semaine. « Les deux jours de repos vont nous faire du bien, il nous reste désormais quatre séances pour être prêt ».
Frédéric Reynes
Cuynet, à la reception d’un corner de Y. Crolet, avait montré la voie. Photo Laetitia Place

Pronostics : cette saison-là débute maintenant !
Posté le 15/08/2016
besanconfc.com va vivre une rentrée très riche, encore plus proche de vous. En attendant d’autres surprises, présentation d’une nouveauté attractive : le concours de pronostics, ouvert à tous les supporters et suiveurs, Bisontins ou non, va décortiquer chaque journée du groupe E de CFA 2.
La reprise, avec un peu d’avance. Comme les joueurs, gavés de courses à répétition et de matches amicaux pas toujours emballants, les suiveurs ont envie de savoir. Et eux aussi, quelque part, d’en découdre. Ils ont encore quelques jours, d’ici samedi, pour bomber le torse, espérer que leurs couleurs brilleront un peu plus que les autres, quand les premiers résultats s’afficheront.
A ce stade, l’espoir fait naître les objectifs les plus fous que la loi du genre refroidit vite, pour la majorité des engagés. Mais même après un revers de ses protégés, le supporter remettra le couvert dès le lundi, sûr de son fait, et du réveil, le samedi suivant, de son équipe. Pour ce supporter, mais aussi pour tous les autres, amoureux du genre et pas forcément rebuté à l’idée de se comparer dans un léger esprit compétiteur, la naissance du « Prono BFC », sorte de relai à Besançon avec le concours brcfoot lancé quand l’équipe de Hervé Genet ferraillait en CFA, est une bonne nouvelle.
Cadeau surprise potentiel…
Le principe du jeu, que vous retrouverez ICI, est simpliste. A chaque milieu de semaine, l’appel aux pronostics de la journée à venir sera lancé sur notre site. L’objectif étant de donner le bon résultat, mais aussi le bon score, pour chacune des sept rencontres de la journée, entendu qu’un report ou une annulation d’une rencontre équivaudra à une rencontre nulle (zéro point).
Obligatoire, mais aussi très simple, l’inscription vous permet, dès maintenant, de pronostiquer sur les rencontres de la première journée. Des votes qui seront bien entendu clos samedi à 18h, au moment exact où les sept matches débuteront. A vos marques, pronostiquez, que vous soyez à Besançon ou ailleurs. Car le lauréat, en fin de saison, pourra aussi bien être récompensé d’un prochain abonnement à Léo-Lagrange, qu’un autre lot surprise, s’il ne réside pas à Besançon.
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Au bal des ambitieux
Posté le 16/08/2016
L'arbitre BFC ?
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Difficile de croire, quand on connaît la passion et l’ambition du duo Hervé Genet-Carl Frascaro, qu’une simple 13e place contenterait un Besançon Football Club qui ne vivra, après tout, que sa deuxième année à ce niveau. Pour avoir été particulièrement actifs lors de l’intersaison, les dirigeants bisontins ont voulu envoyer quelques messages. 1) Leur ambition de s’installer dans le paysage. 2) La création d’une dynamique renforcée, amenée par ce nouveau cycle.
L’équipe bisontine, plus fournie quantitativement, a sans doute également gagné en fraîcheur et en état d’esprit. Souvent séduisante en préparation, elle cherchera à surprendre et faire du jeu devant un public bisontin à (re)conquérir. Sans bruit, mais avec la ferme intention d’en embêter plus d’un, dans la plus parfaite définition de celui qui détient le rôle d’arbitre.
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Dense, comme probablement jamais, ce groupe Centre-Est sera celui de tous les espoirs, un an avant la réforme fédérale qui va redistribuer les cartes dès cet été. Avec une seule descente en (actuelle) DH, beaucoup se sentiront pousser des ailes. Mais certains partent avec un peu plus d’avance.
Elle porte le même nom (groupe E) et semble pourtant si différente. Cette poule de CFA 2, attractive comme jamais sous le seul prisme franc-comtois avec cinq représentants (Sochaux (2), Pontarlier, Racing, BFC et Ornans) de la future-ex-Ligue, mélange avec gourmandise des effluves de nouveauté et de compétence. Ce qui y ressemblait à s’y méprendre, ces deux dernières saisons, a cette fois l’air d’une évidence avec l’arrivée de cinq équipes ( !) franciliennes : bienvenue dans un petit CFA.
Une bonne chose, finalement, pour celui qui aura la chance, dans dix mois, de rejoindre le Nationale 2 et son niveau encore plus affirmé. Le BFC peut en témoigner, lui qui s’était coltiné, il y a trois semaines en amical, Chasselay, dont le nul probant, samedi en ouverture chez le favori grenoblois, n’aura surpris personne. Pour atteindre cette antichambre bis du professionnalisme, une véritable course à l’armement devrait être inaugurée ce samedi. L’impact de la seule relégation en mai prochain ne sera pas neutre : chacun cherchera à s’accrocher le plus longtemps au haut de tableau, surtout dans le cas - peu probable du coup - où le banni désigné se devinerait trop rapidement.
Fini, le championnat à deux vitesses ?
Sur la ligne de départ, c’est peut-être Ornans que d’aucuns verront comme petit-Poucet. Avant les maintiens du Racing Besançon (dernière journée en 2015) et du BFC (avant-dernière journée en 2016), les champions de Franche-Comté (Roche-Novillars et Morteau-Montlebon) avaient souffert de la comparaison. A plus forte raison pour l’ASO, dauphine de Pontarlier (2) au printemps dernier ? L’assurance des statistiques trouve souvent, on le sait, de merveilleux contre-pieds, appuyés par l’envie, par les intéressés, de les retourner violemment.
Alors que Selongey, comme le BFC, avait attendu les derniers instants pour se conforter dans l’idée qu’une nouvelle saison à ce niveau serait déjà une performance, l’arrivée de Créteil (2), promu en Ile-de-France, pourrait changer la donne. Le parcours cristolien (NDLR : 18 victoires pour une seule défaite en 26 matches) dans une DH parisienne dont on connait la difficulté, situe les facultés d’une équipe qui pourra également compter, pour son maintien dans un échelon qui sera géré par les Ligues fusionnées dans un an, sur les redescentes des joueurs du groupe National.
Avantage Pontarlier
Même si l’inconnue, réciproque d’ailleurs, est totale pour les écuries franc-comtoises, spéculer sur des défaillances franciliennes semble pour le moins osé (lire par ailleurs). Idem, très probablement, pour des réserves professionnelles d’ores et déjà averties. Si Dijon (2) ne voudra pas connaître le même stress que l’an dernier, Sochaux (2) et Troyes (2), qui arrivent tout droit du CFA, pourront partir avec certaines ambitions, même si la dernière mésaventure stéphanoise agit, en la matière, comme une jurisprudence importante.
Avec ces nouveaux venus, la traditionnelle nomination du favori tout désigné est forcément un peu plus ardue. Pontarlier (3e la saison dernière), pour sa régularité, son expérience et son recrutement, semble néanmoins se détacher sur la ligne de départ. Rompu et aguerri, le club pontissalien a soigneusement évité de se mettre une pression démesurée en clamant haut et fort des ambitions, qu’un discours interne légitime. Cette envie, pas ébruitée également, est partagée à Gueugnon (6e la saison dernière) où, malgré des départs importants (Coumaré, Mingoua, Doumbouya…), la nécessité de repartir de l’avant est palpable. Le Racing Besançon (5e la saison passée) souhaite ouvertement ce même rebond ; la montée ayant été affichée par le président Pichery dès le mois de juin. Une chose est sûre : mieux vaudra être costaud pour tenir la distance.
Maxime Chevrier
Quelle zone pour les Parisiens ? |
Ils sont donc cinq. En plus du promu Créteil (2), quatre clubs, qui ont tous un passé CFA, et même National pour Noisy-le-Sec qui, sur son synthétique, devrait être bien dur à prendre. 4e du groupe G, les Noiséens avaient terminé juste devant Ivry (5e), lequel a su bien se renforcer cet été. Deux gros clients, aux références certaines, même si la dernière comparaison du genre, avec une équipe de Vaulx-en-Velin 3e du groupe Sud en 2014 et finalement reléguée en 2015, rend toujours prudent.
Sainte-Geneviève (6e) et Sénart-Moissy (8e), transfuges du groupe H, auront bien une certitude avant de s’élancer : celle de ne plus retrouver les deux tiers de ces adversaires, alors que les groupes de 14, en Nationale 3 dans un an, seront régionaux (Bourgogne-Franche-Comté par exemple).
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Les tendances au crible
Posté le 18/08/2016
A quelques souffles de la reprise, bilan de santé d’un Besançon Football Club, assez conquérant en préparation, mais forcément dans l’inconnue à l’aube d’une toujours délicate année de confirmation.
Un déplacement chez une réserve professionnelle (Dijon), la réception d’un cador (Pontarlier), puis un autre court voyage chez une équipe robuste (Selongey) : en l’espace de trois semaines, juste avant le premier intermède Coupe de France, le BFC aura probablement une photocopie assez fidèle de ce que pourrait être son potentiel, et son niveau, cette saison. Celui-ci est apparu, par bribes, dans une préparation qui, tant dans le positif que le négatif, a dégagé quelques enseignements. On fait le point.
Les plus :
C’est de la dynamique. L’attrait de la nouveauté a toujours du bon, c’est bien connu. Encore neuf dans sa chair, le Besançon Football Club, emmitouflé dans un contexte bisonto-bisontin singulier, a au fond de lui cette envie de prouver qui le fait avancer un peu plus vite, un peu plus bruyamment que prévu. Sur un noyau solide, s’est greffé un cercle plus important. La croissance du club, en dehors du terrain, a rejailli sur le sportif. Cet été, le BFC a été attractif sur le marché des transferts. Il en avait besoin certes, mais cette dynamique semble favoriser quelques nouveaux pas de plus en avant. Le noyau aurait alors donné de beaux fruits.
Une autre mentalité. L’équipe de la saison dernière, pour s’être maintenue avec des moyens limités, ne mérite pas d’être stigmatisée. Celle qui a pris sa succession, depuis le 11 juillet, présente néanmoins d’autres garanties sur son état d’esprit, son investissement général. Face à quelques attitudes déconcertantes l’année dernière, les performances du groupe de Hervé Genet tenaient parfois du miracle. Les choses ont bien changé depuis. Le cadre est posé et les règles aussi. « On n’est pas une équipe de foire » a rapidement rappelé le coach. Avec un regard neuf, de la fraîcheur à revendre, les néo-Bisontins apporteront ce peps qui faisait défaut. Si ça veut rigoler, une vraie âme pourrait même habiter ce groupe, qui a les caractéristiques pour.
A fond la forme. Une préparation d’équipe de CFA. Hervé Genet s’est rappelé aux bons souvenirs de ses années au BRC, où Sandy Guichard, son adjoint chargé de la préparation physique, faisait vivre aux joueurs une avant-saison redoutable et reconnue, qui faisait très souvent la différence en cours de saison. Là aussi, la comparaison d’une année sur l’autre est édifiante pour le BFC. Les joueurs ont nettement plus bossé. Eux qui sont « plus grands, mieux dans le calcul de masse graisseuse, plus endurants et résistants » selon leur entraîneur, tireront très probablement de réels bienfaits de ces six semaines de travail qui se sont déroulées dans une ambiance propice. Le fait d’avoir nettement moins laissé la place au hasard témoigne d’un sérieux accru.
Carte « joueurs ». On ne peut pas dire que son passé de joueur ait fait de lui, sur le terrain, un poète adepte de l’esthétisme. Hervé Genet est pourtant confronté à une loi du genre : très souvent, ses équipes marquent, font mal offensivement. De ce qu’ils ont montré en préparation, les Bisontins pourraient bien se distinguer. Leur ambition manifeste de correctement jouer au ballon est un produit d’appel. A lui d’être le plus souvent concrétisé face au but adverse pour que les statistiques matérialisent le danger que peuvent générer les partenaires de Pierre Cuynet. A contrario de leurs homologues en défense, les meilleurs attaques ne sont pas souvent celles qui sont sacrées, mais au moins, elles affichent un plaisir communicatif.
Les moins :
En pleine mutation. Les cycles de travail, ça ne compte pas qu’un peu. Le BFC n’a pas fait complètement table rase, mais en ne gardant que treize joueurs du groupe 2015/16, une nouvelle période s’est amorcée. Elle réclamera à nouveau de la patience alors que le nombre important de mutations amènera Hervé Genet à des choix épineux sur les premiers week-ends de compétition. L’année dernière, l’équilibre avait été rendu instable par ces choix imposés. De quoi demander, tant au rayon individuel que collectif, patience et efforts continus. Six recrues par match, voire même cinq jusqu’au 1er octobre (fin de mutation pour Mickaël Courtot) pourront être alignées au maximum. Au début, ça fait toujours un peu peur. Même si ça se régule ensuite.
Un seul être vous manque... Dans ses vœux de recrutement, le BFC avait défini des axes forts. Des joueurs du cru, des jeunes. Il y avait aussi des priorités en matière de postes. Un avant-centre, susceptible de changer la face de cette équipe par sa capacité à être chasseur de buts, était clairement recherché, comme à peu près toutes les équipes tentent de le faire avant de s’élancer. Malgré quelques essais, le profil n’a pour l’instant pas été trouvé et les Bisontins ont très souvent péché, en préparation, par réalisme. Les premiers résultats de la saison feront office de juge de paix. D’ici le 1er octobre, ce recrutement spécifique sera de souhaitable à véritablement nécessaire.
Alarme sécurité. Six matches amicaux, pas un seul sans encaisser de but : il y a là quelque chose qui cloche. Pas de hasard non plus pour une équipe, certes joueuse (lire plus haut), mais pour l’heure pas assez rigoureuse dans son animation défensive. Quand on sait ce que ce défaut avait coûté au BFC, dans une deuxième partie de saison dernière où les portes avaient clairement été ouvertes après un début d’hiver prometteur dans ce domaine, une mise à niveau sera impérative pour vivre une saison agréable. Oui au beau jeu, mais oui aussi à un sens du sacrifice qui n’a pas sauté aux yeux pour l’instant.
Sacré baptême du feu. Il y a plusieurs écoles, dans l’analyse d’un calendrier. Ceux qui se disent que jouer des grosses écuries rapidement est un mal pour un bien. Ceux qui s’en foutent, arguant invariablement qu’il faudra bien jouer tout le monde dans une saison. Il n’empêche que débuter chez une réserve professionnelle, avant de recevoir celui qui pourrait être le favori du championnat, peut inquiéter. Une saison se jouant souvent sur des détails, une perte de confiance d’entrée compliquerait sans doute la tâche. Face à la houle, l’embarcation bisontine tanguera. A elle de tenir…
Maxime Chevrier

« On est mieux que l’année dernière »
Posté le 19/08/2016
A la veille des trois coups du championnat, samedi (18h) à Dijon, Hervé Genet a été sondé sur le bilan qu’il tire de ces six semaines préparatoires. Impression sur le groupe, ses nouveaux, ambitions et projet de jeu : le coach bisontin n’élude aucune question.
Bâton de pèlerin de sortie, Hervé Genet a renfilé la tenue pour cornaquer sa troupe. Enième départ pour le technicien que l’on ne présente plus à Besançon, mais dont le plaisir ne s’érode pas. D’une certaine manière, on a même l’impression que la régénérescence apportée par le vaste recrutement estival l’a remonté comme une pendule. Parfois chafouin avec ses joueurs, le coach du BFC ne dissimule pas, d’un autre côté, l’affection qu’il porte à ses protégés. Un climat propice à une saison qui ne demande qu’à être aboutie.
Hervé, la répétition de ces moments-là, à titre personnel, fait-elle appréhender une reprise du championnat avec davantage de détachement ou l’excitation reste-t-elle intacte ?
Non, il y a toujours une certaine excitation… Une certaine appréhension plutôt je dirais, de savoir si on a bien fait le travail pendant ces six semaines de préparation, si l’on a bien recruté. C’est une période où l’on se pose toujours beaucoup de questions, mais qui reste excitante.
Il y a six semaines, auriez-vous apprécié vous retrouver là, comme ça, avec l’analyse de ce qui a été vécu et travaillé par le groupe ?
Oui, je suis assez satisfait de ce qui s’est passé pendant ces six semaines. Si j’ai un regret, c’est que j’aurais voulu que le mini-stage que nous avons vécu en Savoie soit carrément un petit stage. J’avais trouvé ce moment-là très agréable, avec tous ces nouveaux, mais aussi l’osmose qu’on a connue avec les anciens. Vraiment, on avait pris du plaisir et je pense que ce sera à renouveler dans les années futures.
Si on inverse la question, dans six mois, vous apprécierez en être où ?
Ben…, dans le haut de tableau (rire). Ça voudra dire que le travail de ces six semaines a payé et qu’on est dans la vérité. Même si ça reste aléatoire, avec tous les aléas qui peuvent arriver pendant une saison.
« Vraiment une équipe agréable à entraîner »
Partez-vous, quand même, avec plus de certitudes que l’an dernier ?
L’année dernière, on était plus sur l’excitation de la montée. C’était nouveau pour beaucoup de joueurs. Cette année, même si les nouveaux joueurs sont encore nombreux, nous staff et dirigeants, on a plus d’expérience, donc je dirais qu’on est mieux que l’année dernière (NDLR : 10e).
Une bonne saison pour le BFC, ce serait quoi à vos yeux ?
Ce serait déjà la montée de l’équipe 2, des équipes jeunes dans une division supérieure, même si la quête d’un bon niveau plutôt que l’élite à tout prix est dans un premier temps notre objectif. Et pour nous en CFA 2, une meilleure place que celle que l’on a eue l’année dernière.
Dans quel domaine pensez-vous que vos joueurs peuvent agréablement vous surprendre ?
Je dirais via la fraîcheur et la jeunesse de cette équipe. Je pense que ça surprendra plus d’un observateur, qu’il soit spectateur, proche du club ou simple amateur de football. Je le dis, parce que c’est vraiment une équipe agréable à entraîner.
« On se doit d’être dans ce côté charmeur »
Avoir encaissé au moins un but lors de chaque match de préparation, est-ce de nature à vous inquiéter ?
Non, parce que je connais la valeur de mes joueurs. Je pense qu’on a surtout été, tout au long de la prépa, axé sur le fait de bien jouer et de marquer un maximum de buts. Inévitablement, ça te laisse ce genre de scénarios. C’est parce qu’on essaye de bien jouer qu’on prend des buts. Je ne dis pas qu’on y arrivera systématiquement, mais disons qu’il y a une certaine contrepartie à deviner par rapport à cette philosophie, même si c’est bien grand mot…, en tout cas cet état d’esprit de vouloir marquer beaucoup plus de buts
Vous assumez ce nouveau profil ?
Oui, pour l’instant c’est celui-là. S’il s’avère vraiment qu’il faut changer de fusil d’épaule, car trop de buts sont encaissés, on le fera. Mais quelque part, on se doit d’être dans ce côté charmeur. Il y a un public à emballer à Besançon.
De l’autre côté du terrain, avez-vous envie d’attendre les premiers matches pour vous conforter dans la volonté de recruter un avant-centre ou êtes-vous décidé à faire avec l’effectif actuel ?
Ça c’est une question que l’ensemble du club se posera. En fonction des moyens du club, des besoins de l’équipe, il faudra être coordonné, pour que le choix soit collégial. J’attends de voir… On a encore le temps pour faire.
Etre confronté d’entrée à la difficulté dans ce début de saison, avec le besoin de sortir un petit exploit pour briller, ça vous plaît ou vous inquiète ?
La démarche cette saison de toute façon est de gagner beaucoup plus de matches, vu qu’une seule équipe descendra. Bien sûr qu’il y a de l’appréhension. On serait fou sinon. Mais faire quelques exploits, on y sera contraint si on veut finir dans le haut de tableau.
Question fiction. La saison se termine en mai prochain. De quoi seriez-vous le plus fier ?
D’avoir modelé une nouvelle équipe, et d’y être arrivé à nouveau. Puisque cette saison, même si le club n’a pas bougé, l’équipe est nouvelle. La fierté sera celle-là.
Propos recueillis par Maxime Chevrier
Constamment ambitieux, Hervé Genet semble bien se retrouver au sein de l’état d’esprit de son nouveau groupe. Photo Loïc Petitjean

Vent de face d’entrée
Posté le 20/08/2016
Un déplacement à Dijon, chez une réserve du DFCO qui, avec ses renforts professionnels, aura fière allure. Pour son entame de championnat, le BFC aurait certes pu rêver contexte plus favorable. Mais il lui faudra montrer du cran pour confirmer qu’il a, lui aussi, du répondant.
La théorie vous fera dire ce que la pratique avait pourtant démenti. Elle vous assurera que prendre un favori dès l’entame est une bonne chose, a contrario d’une réserve professionnelle qui jouit encore, à cette période, de la fraîcheur de pros en chambre d’appel. C’est ainsi que l’année dernière, le BFC avait mordu la poussière (2-1) pour ses débuts chez le favori Andrézieux, avant de réagir la semaine suivante (2-1) contre… la réserve dijonnaise.
Corsé, ce premier match à Dijon ne ressemblera sans doute jamais autant à ce que les Bisontins voudront bien en faire, dans les intentions, la hargne et le supplément d’âme. « A nous de tordre le cou à ces considérations » balaie Hervé Genet, conscient de la difficulté. « Je ne suis sûr que d’une seule chose » jure-t-il, « c’est de la façon dont on s’est préparé depuis la reprise de l’entraînement ». Des promesses à afficher immédiatement, sans le moindre round d’observation, chez une équipe bourguignonne qui n’étrennera pas, pour l’occasion, son nouveau synthétique (pas homologué).
Diony, gros danger devant
Maigre contrariété pour David Linarès qui, fort de l’amère expérience de l’année dernière (NDLR : sept défaites initiales !) ne lésinera pas sur les moyens. Dès ce premier match, sa jeune garde sera soigneusement aiguillée. En plus de garçons comme Tchang Tchong ou les ex-Selongéens Gora Gueye et Vincent Pullicino, rompus au CFA 2, la réserve dijonnaise, qui alignera dans les buts l’ex-Audonien Allain, bénéficiera d’autres renforts professionnels. On pense au milieu de terrain Belmonte et surtout à un certain Loïs Diony (NDLR : 11 buts en Ligue 2 la saison dernière) que l’entraîneur principal Olivier Dall’Oglio a envoyé faire un tour du côté du centre de formation.
Evident, le danger ne doit pas non plus être sclérosant pour des Bisontins qui trouveront là un challenge excitant à relever. « L’appréhension, bien sûr que nous l’avons. C’est davantage l’inconnue qui fait peur. Mais ce n’est en rien une excuse pour perdre ». Hervé Genet attend donc des premiers éléments, qui seront autant de base de travail. « Relever l’importance d’un premier match n’est pas un lieu commun. Il n’y a qu’à voir la confiance qu’avait engrangée Andrézieux l’année dernière. Cela permet de travailler dans un certain climat et renforce les joueurs que tu as fait venir ». A bien y réfléchir, mettre en pratique cette théorie serait une bonne idée.
Maxime Chevrier

Dijon - BFC à revivre
Posté le 20/08/2016
Un match plein d'intensité pour débuter ce championnat. Les Bisontins, très méritants, sont revenus de Dijon avec un très bon nul (2-2) en poche après avoir été pourtant rapidement menés. De très belles ressources morales qui sont prometteuses.
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Les réactions après Dijon (2) - BFC
Posté le 20/08/2016
Après le très bon match nul (2-2) du BFC sur la pelouse de Dijon (2) pour son premier match de la saison, retrouvez les réactions du coach bisontin, Hervé Genet, de son homologue, David Linarès et d'un des buteurs de la soirée, Mathieu Gégout.
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Le retour vers le futur
Posté le 21/08/2016
Ils étaient menés 2-0, semblaient prendre le feu de l’armada offensive dijonnaise. Mais les Bisontins, comme on l’avait déjà vu la saison dernière, n’ont rien voulu lâcher et sont revenus. Leurs qualités de cœur n’ayant d’égal que les promesses que véhicule cette équipe bonifiée.
Un point synonyme de bonheur qui agit, ce dimanche, comme un authentique cadeau d’anniversaire pour un Hervé Genet (54 ans) qui ne cachait pas sa joie. Lui qui se disait « heureux de coacher cette équipe » a pu déceler un net retour sur investissement de la part d’un groupe à l’impeccable état d’esprit. Le fait de savoir qu’il y a aujourd’hui encore autant d’imperfections que de promesses dans les intentions ? C’est le sel même d’un début de saison qui, conformément à la difficulté annoncée du calendrier, place le BFC dans l’inconfort.
Ce stress-là a, peut-être, rendu les Doubistes fébriles. L’entraîneur, comme en préparation, y a décelé « un déficit d’agressivité ». Pour ne plus être « surpris » de la sorte, Besançon ne fera pas l’économie d’un travail sur lui-même, d’autant qu’il a déjà été coutumier, en fin de saison dernière, de ces courses à handicap. Elles ont l’avantage d’être magnifiques pour les émotions, confirment qu’on ne devrait franchement pas s’embêter, cette saison, avec une équipe bisontine qui, individuellement et collectivement, a gagné en qualité intrinsèque. Mais elles demandent une énergie qu’il faudra savoir économiser.
Dijon d’abord en mode rouleau compresseur
Ce coup-ci néanmoins, il y avait presque eu une impression d’impuissance, de mal-être pour une défense bisontine en pleine houle, d’abord matraquée par l’imposant et redoutable duo axial Diony-Gueye qui n’avait rien des standards de CFA 2, puis transpercés sur les côtés par les flèches Goncalves et Boussaïd. Plus fort, trop fort, Dijon menait 2-0 sans qu’il n’y ait rien à redire, si ce n’est, sans doute, la passivité qui entraînait le second but local, où Gueye, à la réception d’un centre de Tchang Tchong, s’y reprenait tranquillement pour ajuster de près (2-0, 23e) un Maillot qui ne pouvait rien sur la frappe de mule, dix minutes plus tôt, de Diony, caviardé par Gueye.
A ce moment-là, le BFC eut deux vraies réussites : une certaine chance, mais surtout la bonne idée de se battre et de peu à peu relever la tête. Un retour in-extremis de Cuynet, évitant ainsi le troisième but, restera un passage clé, qui aurait tout aussi bien pu être une réduction du score d’un Y. Crolet qui, nouvelle surprise du chef, avait été lancé en pointe. La lumière vint de son frère, excellent dans son travail de profondeur en seconde période, par la botte d’un coup franc très bien frappé, et tout autant smashé avec panache par Cuenin. Allain, qui avait repoussé comme il pouvait, devait s’incliner à la retombée, face à un Golliard rageur. Une réduction du score, à ce moment-là qui plus est (2-1, 37e), qui était tout un symbole.
Et dire que Pontarlier arrive samedi à Léo…
Une véritable loi du genre avait immanquablement suivi. Il y avait comme cette part inéluctable dans le radical changement de physionomie. La question n’était plus de savoir si le BFC allait revenir, mais plutôt à quel moment. En anticipant astucieusement la déviation de Cuynet, Gégout prenait à défaut une arrière-garde qui s’était, comme son gardien, montrée naïve (2-2, 56e). Voir ces deux garçons, à nouveau très précieux, n’était pas une surprise. Plutôt une agréable confirmation pour une équipe bisontine qui devra garder en tête les possibilités qui se sont alors offert à elle.
Sur un nouveau rush de S. Crolet, on repensera par exemple à cette reprise, directement sur Allain, de Boussaïd (71e). Malgré l’impact de Gueye, qui aurait pu mettre tout le monde d’accord en fin de match, le BFC ne s’est pas fait punir. « Mais on doit apprendre vite » a conclu Hervé Genet. Car si Besançon « ne jouera pas toutes les semaines une équipe comme Dijon », il recevra dès samedi Pontarlier, un cador qui a assumé son statut en cartonnant (5-2) Moissy. Avec une confirmation des promesses et de moindres imperfections, on aura peut-être droit à d’autres frissons qui appelleraient une saison palpitante.
Maxime Chevrier
Dijon. Stade annexe des Poussots. Temps couvert. Pelouse synthétique. Une centaine de spectateurs. Arbitrage de M. Mabileau assisté de MM. Chateau et Taboureau. Mi-temps : 2-1.
Les buts : Diony (13e), Gueye (23e) pour Dijon (2) ; Golliard (37e), Gégout (56e) pour le BFC.
Avertissements : Tchang Tchong (52e) pour Dijon (2) ; Pesenti (39e), Boussaïd (61e), S. Crolet (63e), Cuenin (86e) au BFC.
Dijon (2) : Allain - Rosier, Faussot, Cornud (cap), Tchang Tchong - Goncalves (puis Bouabdellah, 82e), Robert, Sarrabayrouse, Boussaïd - Gueye, Diony (puis Pullicino, 59e)
Non utilisés : Chergui, Samih, Coulon.
Ent. : David Linarès.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Cuenin - M’Boa, Cuynet (cap) (puis Visiedo, 87e) - S. Crolet, Gégout (puis Hakkar, 72e), Boussaïd (puis N. Louhkiar, 77e) - Y. Crolet
Non utilisé : Mandicourt.
Ent. : Hervé Genet.
Soulagés et heureux, les Bisontins, qui sont revenus au score à Dijon. Photo Romain Frelin

A ce prix-là, ça donne envie !
Posté le 23/08/2016
Alors que le premier match à domicile arrive à grands pas (samedi 18h contre Pontarlier) et devrait générer pas mal de frissons, le BFC vous propose de l’accompagner tout au long de cette saison pleine de promesses, via sa campagne d’abonnement.
Un premier match à Dijon, chez une réserve renforcée, qui a parfaitement donné le ton (2-2), avec une équipe bisontine joueuse, pleine de cœur. Ce côté séduisant qu’elle désire, plus que jamais, délivrer au public bisontin appelé à repeupler ce cher stade Léo-Lagrange.
Pour cette saison 2016/17, le BFC vous propose un abonnement à un prix extrêmement compétitif : 50€ pour les 13 rencontres de championnat à domicile. Soit une économie de 23% ramenée sur une saison entière.
En plus de matérialiser votre soutien au Besançon Football Club et, par la même, le vœu de voir Besançon à nouveau compter sur le plan footballistique, s’abonner à Léo-Lagrange vous donnera accès à plusieurs offres commerciales ou autres avantages, en matière de réservation de billetterie (matches de gala, Coupe de France…).
Vous souhaitez vous abonner ? Rendez-vous samedi, aux guichets Honneur du stade Léo-Lagrange avant le derby face à Pontarlier ou via le mail : besanconfc@gmail.com
Ensemble, écrivez l’histoire avec nous !
Montage Loïc Petitjean

Pour un vrai coup de foudre
Posté le 26/08/2016
Les Bisontins ont de l’appétit. Conquérants à Dijon, ils voudront, pour la première fois sous les yeux d’un public qui devrait être nombreux, montrer face au favori Pontarlier qu’il y a chez eux ce petit truc en plus qui fait leur charme.
Appelez cela de la curiosité, une opération séduction ou ce que vous voulez. Il flottera, au coup d’envoi, un parfum singulier pour le BFC. Pas question de jouer gros, sportivement, sur un deuxième match de la saison. Mais il y a une notion d’image qui rendra l’instant plus important. Besançon, qui a tout à (ré)écrire, lancera les hostilités à domicile face à son voisin Pontarlier. Ce qui se fait a priori de mieux dans le championnat. Une aubaine pour éveiller cette attractivité.
Hervé Genet le répète à l’envi et active ce levier populaire. « On connaît la valeur de cette équipe de Pontarlier, plus forte que l’année dernière. A nous d’être vigilants, de ne pas nous exposer comme des maries-louises, mais en même temps, nous sommes chez nous. Nous nous devons de fidéliser et d’amener plus nombreux ce public au stade ». En appelant de ses vœux ce « soutien », le coach bisontin louche forcément sur les caractéristiques de son équipe, du genre insaisissable et imprévisible. Dans le sillage d’une fin de saison dernière débridée (NDLR : 15 buts marqués dans les sept derniers matches), la nouvelle campagne estivale a été prolifique.
« Un véritable test pour nous »
De là à envisager un football champagne ce samedi soir, le technicien doubiste ne franchit pas le pas. « Un match ouvert, je ne sais pas » lâche-t-il d’emblée. Au-delà du contexte de derby, d’une crainte qui semble être partagée des deux côtés, il y a une certaine expérience pontissalienne. « Ils vont sans doute attendre notre erreur pour mieux nous contrer » appuie Genet, qui parle « de véritable test pour nous ». Face à un Courtet en pleine forme, un Gomariz à surveiller comme le lait sur le feu, sans parler d’un Coly qui n’est plus à présenter, la défense bisontine sera soumise à rude épreuve.
Elle trouvera là un défi motivant, elle qui a jusqu’ici toujours encaissé au moins un but depuis le début de la préparation. L’autre vraie réponse à apporter résidera dans l’entame de match. En réfutant « une sorte de syndrome » pour son équipe qui a quand même souvent tendance à être menée, Hervé Genet restait lucide. « C’est sûr que si on ne court pas, cette fois-ci, après le score, ce ne serait pas une mauvaise idée ». Surtout face à Pontarlier, « une valeur étalon, et même le favori cette année » reprend le coach, désireux de voir si son équipe a progressé. Il ne sera pas le seul dans cette enceinte de Léo-Lagrange qui sera surchauffée. Au coup d’envoi, ce ne sera que du seul fait de la météo. Aux partenaires de Pierre Cuynet de faire encore plus monter la température.
Maxime Chevrier
En fin de saison dernière, le BFC avait souvent contrarié le jeu pontissalien. Photo Loïc Petitjean

BFC - Pontarlier à revivre
Posté le 27/08/2016
Auteurs d'un très bon match nul à Dijon (2) la semaine dernière, les Bisontins recevaient le voisin pontissalien, large vainqueur de Moissy pour ses débuts dans la compétition. Menés de deux longueurs, les Bisontins sont revenus dans la partie, mais ne sont pas parvenus à arracher l'égalisation dans une fin de match palpitante (1-2)
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Les réactions après BFC - Pontarlier
Posté le 27/08/2016
Après la défaite (1-2) du BFC dans le derby face à Pontarlier, retrouvez les réactions du coach bisontin, Hervé Genet, du président, Carl Frascaro, et de Hermann M'Boa
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Le prix pour apprendre
Posté le 28/08/2016
Loin d’être ridicules et même légitimes s’ils avaient arraché l’égalisation en toute fin de rencontre, les Bisontins ont néanmoins fait face, en première mi-temps, à un trou assez problématique, et à une très solide équipe de Pontarlier.
Hervé Genet voulait que ses joueurs « apprennent vite ». Ils ont en tout cas vite vu. Il n’y a en effet aucun hasard à aller puiser dans la construction du succès d’une équipe pontissalienne qui dispute ce genre de matches depuis dix ans désormais. L’expérience apporte davantage de régularité, et ça s’est vu. Besançon n’a pourtant pas à rougir. Quand il saura enfin régler ce problème, qui en est officiellement un désormais, de mise en action inversement proportionnelle à sa réaction, il ne sera plus vraiment très loin.
Car s’il fallait juger de la difficulté pontissalienne pour venir quérir les trois points à Léo-Lagrange, il n’y avait qu’à voir l’explosion de joie, au coup de sifflet final, de Courtet and co. Une immense joie et quelques braises soufflées par l’expulsion logique de Charpentier à dix minutes du terme. Période de souffrance intense pour Pontarlier, avec son tout jeune gardien Salvi dans les buts, de fort espoir pour un BFC passé à quelques centimètres (lire les échos) d’une égalisation rageuse de Gégout, sur un bon coup franc de S. Crolet (90e). De la tête, le sauvetage aussi exceptionnel que chanceux (barre, ligne puis poteau !) de Jé. Courtet, valait bien un but, pour ce garçon dont les qualités, quitte à se répéter, sont assimilables à un gâchis en CFA 2.
Trop usant de partir de si loin...
C’est d’ailleurs lui qui avait chipé, dans les pieds d’un Golliard fautif après une mi-temps où il avait colmaté bien des brèches, un ballon qu’il avait transmis au métronome Coly. A ce moment exact, après une reprise de mi-temps qui augurait une nette domination bisontine (54% de possession en deuxième période), la sentence était très sévère ; Pontarlier faisant le break sur l’une de ses deux seules tentatives du deuxième acte (0-2, 50e). Cette aisance au tableau d’affichage, les visiteurs auraient néanmoins dû l’avoir plus tôt. Après une entame très correcte du BFC, il y eut en effet comme un trou noir, puis surtout un rouleau compresseur orange. Délesté de son besogneux 5-3-2, le CAP, plus joueur avec un entrejeu (Miranda et André devant le ratisseur Cissé), a alors fait forte impression l’espace d’une demi-heure.
Si elle ne devait rien à personne, si ce n’est à l’aisance technique du bonhomme, la frappe sèche de Miranda, qui trompait Maillot avec la complicité du poteau (0-1, 30e), résultait d’une incontestable logique. Surtout si l’on repense aux tentatives d’André, claquée par Maillot (16e), et Jé. Courtet, à peine trop croisée (18e), mais surtout à cet immanquable de Cissé, à bout portant de la tête suite à un corner prolongé par Da Rocha au premier poteau. Un enchaînement visiblement travaillé à l’entraînement (35e). Et le BFC dans tout ça ? Après avoir mieux fini dans cette première mi-temps, il a prouvé deux choses. Plus fort physiquement, il est surtout meilleur quand il n’est pas attentiste. Un peu perdu avant la pause, l’entrejeu bisontin a retrouvé de l’allant par la suite. Cette hargne, insuffisamment insufflée individuellement, avait été manifestée par Cuenin, irréprochable dans le domaine, et probant buteur sur une nouvelle proposition offensive, après la transversale de Pesenti (1-2, 55e).
On crut alors, une énième fois, à un retour spectaculaire du BFC. Surtout, donc, quand Charpentier, sorti au-delà de sa surface, se sacrifiait en allant percuter un Gégout sur une action dont personne ne saura jamais le verdict, si ce n’est l’expulsion du très bon portier franc-comtois, qui avait très probablement facilité, en s’excusant directement en direction des vestiaires, la décision d’un arbitre un peu embarrassé sur le coup. Mais malgré la vraie poussée des locaux et de leur public, rien n’y faisait cette fois-ci. Le foot sait souvent être magnifique. Mais il rappelle systématiquement les bases. L’une d’entre-elles est simple : systématiquement courir après le score est usant. Les Bisontins vont bien finir par le comprendre.
Maxime Chevrier
Pontarlier bat BFC 2-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps chaud. Pelouse en très bon état. 685 spectateurs. Arbitrage de M. Garrigues assisté de MM. Isabey et Vuittenez. Mi-temps : 0-1.
Les buts : Cuenin (55e) pour le BFC ; Miranda (30e), Coly (50e) pour Pontarlier.
Avertissements : Gégout (28e) au BFC ; Da Rocha (44e), André (67e), Courtet (81e), Bonnet (89e) à Pontarlier.
Expulsion : Charpentier (81e) à Pontarlier.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Cuenin - M’Boa, Gégout, Cuynet (cap) - Boussaïd (puis Visiedo, 69e), Y. Crolet (Atangana, 56e), S. Crolet
Non utilisés : Courtot et Nandjui
Ent. : Hervé Genet.
Pontarlier : Charpentier - Marguier (puis V. Journet, 74e), Da Rocha (cap), Bonnet, Vieille - Cissé, Miranda, André - Coly (puis De Morais, 90e+4), Courtet, Gomariz (puis Salvi, 82e)
Non utilisés : Nicot et Batgi
Ent. : Jean-Luc Courtet
Cuynet à terre. Le BFC a connu son premier revers de la saison face à son voisin Pontarlier, qui n'était pas le premier venu. Photo Frédéric Reynes

CdF : le tirage au sort à revivre
Posté le 30/08/2016
Revivez, dans les conditions du direct, le tirage au sort du troisième tour de la Coupe de France, qui avait lieu du côté de Montlebon ce mardi soir et qui a désigné Melisey (LR3) comme adversaire du BFC.
Bienvenue sur notre site Internet, pour augurer, côté BFC, une aventure Coupe de France qui, espérons-le, sera la plus longue possible lors de cette saison 2016-17.
Pensez, très régulièrement, à actualiser la page en appuyant sur la touche F5 pour voir la suite du texte apparaître.
Pour information, alors que l’organisation a pris quelques minutes de retard, nous débuterons tout d’abord par le tirage au sort du premier tour de la Coupe de France féminine. Suivra celui du troisième tour de la Coupe de France masculine, puis celui du deuxième tour de la Coupe de Franche-Comté.
Les membres de la commission viennent d'arriver dans la salle. Les officiels, qui auront droit à leur discours, sont là. Cela ne va plus tarder.
Avant le tirage au sort de la Coupe de France féminine, quelques infos sur le troisième tour. 42 équipes sont en lice. Les 38 qualifiés du deuxième tour (dont le petit-Poucet Drugeon Sport, 3e division), auxquels il faut ajouter les quatre équipes de CFA 2 (Pontarlier, BFC, Racing et Ornans) qui font leur entrée en lice. Viendra ensuite Jura Sud (CFA, 4e tour), l'ASM Belfort (National, 5e tour) et le FC Sochaux-Montbéliard (Ligue 2, 7e tour).
A noter que les onze équipes de DH (hors réserves), ce qui est rare, sont encore en lice pour ce 3e tour. Attention aux affiches. Huit ou neuf équipes de LR2, douze de LR3 et six ou sept de district.
Roger Borey tient le crachoir depuis quelques minutes. A suivre, dans quelques secondes, le tirage au sort du premier tour de la Coupe de France féminine.
Un exempt. La bonne nouvelle est pour Rioz-Etuz-Cussey (PH), directement qualifié.
Le tirage :
Jura Sud (PH) - Lons-le-Saunier (DH Régionale)
Grandvillars (DH Régionale) - Saint-Vit (Interligues)
PS Besançon (PH) - Pontarlier (Interligues)
Gilley (DHR) - Racing Besançon (Interligues)
Fougerolles (PH) - Vesoul (Interligues)
Méziré (DHR) - Belfort (Interligues)
Chèvremont (DHR) - Château-de-Joux (DHR)
Drugeon Sport (3e div) - Entre Roches (LR3)
Damparis (LR3) - Jura Dolois (DH)
Champagnole (DH) - 4 Rivières (LR2)
Place dans quelques instants au tirage au sort du troisième tour de la Coupe de France, pour les garçons :
Nous avons une forte pensée pour le club de Nord Territoire, endeuillé par la perte d'un jeune arbitre de 17 ans, d'où le report de Nord Territoire - Isle/Doubs.
Il y aura deux poules géographiques, l'une Nord (Pays de Montbéliard, Haute-Saône, secteur bisontin), l'une Sud (Jura-Haut-Doubs)
C'est parti pour le tirage !
Doubs (2e div) - Montfaucon (LR2)
Plaine 39 (2e div) - Jura Lacs (LR2)
Foucherans (LR3) - Levier (DH)
Noidans (LR2) - Larians/Munans (LR3)
Saint-Vit (DH) - Racing Besançon (CFA 2)
Château-de-Joux (LR3) - Clemenceau (DH)
Bresse Jura (DH) - CA Pontarlier (CFA 2)
A noter deux chocs. Exactement comme la saison dernière, Bresse Jura (qui avait créé l'exploit) recevra Pontarlier. Le Racing ira à Saint-Vit. A noter aussi le derby Damparis - Jura Dolois. Place au groupe Nord, dans lequel seront le BFC et Ornans, notamment.
Bavilliers (LR3) - Ornans (CFA 2)
Port/Saône (1ere div) - Roche-Novillars (DH)
Melisey (LR3) - Besançon FC (CFA 2)
Olympique Montbéliard (1ere div) - Pays Maichois (LR3)
Héricourt (LR3) - Luxeuil (LR3)
Valdahon/Vercel (LR2) - Lure (LR3)
Bart (LR2) - L'Isle/Doubs ou Nord Territoire
Grandvillars (DH) - Pont-de-Roide (DH)
Danjoutin (1ere div) - Audincourt (LR2)
Les Ecorces (LR3) - PS Besançon (DH)
Baume-les-Dames (DH) - US Sochaux (LR2)
Eh bien voilà, le verdict est connu : le BFC se rendra à Melisey, promu haut-saônois cet été en LR3. Le match aura lieu le week-end du 10 et 11 septembre.
Place au tirage au sort de la Coupe de Franche-Comté (2e tour) :
Naisey (3e div) - Mahorais de Besançon (2e div)
PS Besançon (2) (LR3) - Pouilley-les-Vignes (LR3)
Châtillon-Devecey (LR3) - Orchamps-Vennes (LR2)
Scey-sur-Saône (LR3) - Morteau-Montlebon (LR2)
Rougemont Concorde (2e div) - Les Fins (3e div)
Serre-Franois-Chemaudin (1ere div) - Charquemont (2e div)
Guyans Vennes (2e div) - Baume-les-Dames (2) (LR3)
Mont d'Usiers (1ere div) - FC Vesoul (LR2)
Planoise/Saint-Ferjeux ou Noidans - Noidans (2) (LR3)
Espérance Besançon (3e div) - Morteau-Montlebon (2) (LR3)
Nancray (1ere div) - Roche-Novillars (2) (LR3)
Les Fontenelles (4e div) - Pirey/Ecole Valentin (1ere div)
Lièvremont (2e div) - Passavant (2e div)
Ornans (2) (LR3) - Thise-Chalezeule (1ere div)
Pleure (3e div) - Morbier (LR3)
Saint-Maur (2e div) - Mouchard/Arc (LR3)
Sud Revermont (LR3) - Les 2 Vel (LR3)
Rioz/Etuz/Cussey (LR2) - Poligny (LR3)
Montmorot (1ere div) - Triangle d'Or (LR2)
Saint-Aubin (2e div) - Vaux-lès-Saint-Claude (LR3)
Lons-le-Saunier (LR2) - Côteaux-de-Seille (LR2)
Jura Nord (LR3) - Champlitte (1ere div)
Amancey (3e div) - Perrigny (3e div)
Byans/Osselle (3e div) - Val de Loue (1ere div)
Val d'Amour (1ere div) - Dannemarie (LR3)
Frasne (1ere div) - Arc/Gray (1ere div)
Sirod (1ere div) - Saint-Vit (2) (LR3)
Courcelles-lès-Montbéliard (2e div) =>> exempt
Forges Audincourt (2e div) - Lure (2) (LR3)
Valdoie (LR3) - ASFC Belfort (LR3)
Méziré/Fesches (LR2) - Belfort Sud (LR2)
Villersexel (2e div) - Giro/Lepuix (LR3)
Présentevillers (2e div) - Sous Roches (LR3)
Isle/Doubs ou Nord Territoire - Sermamagny (3e div)
Hérimoncourt (1ere div) - Jasney (2 div)
Longevelle (2e div) - Autechaux-Roide (1ere div)
Beaucourt (LR2) - Chatenois (LR2)
Abbevillers (3e div) - Rougegoutte (LR3)
Saint-Hippolyte (3e div) - Exincourt (LR2)
Chaux (3e div) - Essert (1ere div)
Villars-sous-Ecot (1ere div) - Haute-Lizaine (LR3)
Bessoncourt (2e div) - Colombier-Fontaine (LR3)
Voilà, on ne pouvait pas être plus complet. Ce fut long, mais c'est terminé. On vous souhaite une excellente soirée sur notre site.
De l’un de nos envoyés spéciaux, Maxime Chevrier
Photo Frédéric Reynes

Va cette fois falloir conclure
Posté le 03/09/2016
Capable d’être séduisant, voire même intéressant par séquences, le BFC a bien compris qu’il lui fallait être beaucoup plus pragmatique. Avant l’arrivée de la Coupe de France qui ralentira le rythme du championnat, un résultat apparaît nécessaire ce samedi (18h) à Selongey.
Révolue, la phase d’approche. Le prétendant doit désormais passer à l’acte. Pour se rassurer sur ce qu’il est, Besançon a sans doute besoin de contenu et de davantage de certitudes. Une dépendance liée aux points, limités pour l’heure au seul (bon) nul ramené de Dijon, en ouverture. « Si l’on veut poursuivre et progresser, il ne faut pas traîner dans le bas de tableau. On est à la recherche de points » n’élude pas Hervé Genet.
Que l’opération coïncide avec un court voyage chez une équipe qui a tout réussi jusque-là (NDLR : 3e après deux victoires) n’est peut-être pas la nouvelle la plus réjouissante même si l’essentiel est sans doute ailleurs. « En mai, Selongey nous avait donné une leçon d’envie et de réalisme. Dans le combat, j’espère que nous serons cette fois à la hauteur ». Un discours qui plante assez bien le décor d’une semaine d’entraînement où le technicien bisontin n’a pas relâché la pression sur ses hommes. « Depuis lundi, on a axé tout le travail sur la récupération, pour enfin arriver à ne pas prendre de buts ».
« Il y a besoin de ces changements »
Une chimère ? Il ne le faudrait pas pour un BFC qui doit retourner à début avril pour trouver trace d’une rencontre (3-0 devant Bourgoin) où il avait laissé l’adversaire aphone. Une éternité qui n’a que trop duré. « Il y a tout simplement à être beaucoup plus réaliste défensivement. A l’image de Pontarlier, on voit que les équipes ne se procurent pas beaucoup d’occasions mais marquent systématiquement des buts, c’est bien que quelque chose ne va pas ». Comme si, décidément, le mieux était bien l’ennemi du mal. Avertis (« on doit être plus propre derrière, plus pragmatique »), les Bisontins ont, pour nous, une chance : celle de posséder des garçons à l’orgueil suffisamment développé pour répondre à ce défi.
On surveillera aussi, dans les rangs francs-comtois, le visage qui devrait être affiché d’entrée, avec la promesse de changements dans le onze de départs. « Ce n’est pas que les cartes sont totalement redistribuées au bout de trois journées, mais ces changements, il y a besoin et ce sera un fil conducteur cette saison ». Hervé Genet attend justement que, pour les uns et les autres, « ces opportunités-là puissent être saisies ». Le début d’un acte fondateur passe aussi par là.
Maxime Chevrier
Hermann M’Boa déplorait, samedi dernier, « un manque de rigueur ». Il fera partie de ces garçons revanchards. Photo SC Bastia

Selongey - BFC à revivre
Posté le 03/09/2016
Gros revers (3-0) du BFC à Selongey. Mené 2-0 à la pause après avoir encaissé, quasiment coup sur coup, deux buts de Contassot, les Bisontins ont connu bien trop d'insuffisances dans les deux zones de vérité pour éviter ce scénario.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Selongey - BFC
Posté le 03/09/2016
Après le très lourd revers (3-0) du BFC sur la pelouse de Selongey, retrouvez les réactions du coach bisontin, Hervé Genet, de son homologue, Sébastien Evain, et de l'entraîneur des gardiens du BFC, Eric Dura.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

La tête à l’envers
Posté le 05/09/2016
Fessés (3-0) à Selongey, les Bisontins ont fini par coupablement renoncer après avoir tant été fautifs individuellement que franchement pas en réussite. Ça pourra difficilement être pire en prenant bonne leçon de cette mésaventure.
De quoi être sérieusement déboussolé. Ce match à Selongey, loin d’être vilain au demeurant, a quand même ouvert une cicatrice. Quitte à faire, c’est à se demander si l’éclatement au grand jour des manquements déjà relevés précédemment n’est pas un mal pour un bien. Face à ses insuffisances, surtout individuelles, le BFC est tant contraint à la phase d’autocritique que celle de la remise en question. On n’encaisse jamais par hasard sept buts en trois rencontres de championnat.
Naïfs, les Bisontins ont surtout pris par-dessus la jambe l’approche du match. Ciblées, les forces de l’adversaire avaient donné lieu à des consignes dont on mesure aisément le degré d’application. Certes, l’analyse serait diamétralement différente si, au bout de 40 secondes, la frappe puissante de Gégout avait été cadrée ou si Hakkar n’avait été à la limite du hors-jeu sur une action alerte comme le début de match. De quoi, c’est vrai, se torturer l’esprit alors que cette équipe bisontine, balayée 3-0, a eu l’occasion d’inscrire un nombre de buts qui renforce cette migraine tenace.
« On s’est vu trop beau… »
Au final, le net déficit ne résulte pas que sur du vent. D’abord parce que Maillot, lui aussi, avait rapidement dû enfiler le costume de pompier de service alors que sa défense l’avait encore lâché. Ce refrain-là n’a que trop duré. Outre certaines têtes à très vite remettre à l’endroit, les Bisontins ne pourront pas décemment prêter le flanc à la critique. Pas assez mordants dans les duels, en retard ou absents aux deuxièmes ballons, ils ont trouvé le moyen de se faire percer, à trois reprises, sur des contres ou des ballons perdus au milieu de terrain. Un comble quand on évolue à l’extérieur. « Après le recrutement, on s’est vu trop beau » résumait froidement Hervé Genet.
Selongey, au visage solidaire, aux intentions directes très efficaces à la récupération du ballon, ne s’est pas embarrassé. Après une pause boisson venue couper le temps fort bisontin, un long ballon dans la boite de Begin aura suffi pour transpercer un rideau défensif qui n’en avait que le nom. Les images parlant d’elles-mêmes sur l’ouverture du score de Contassot (1-0, 29e). Cette petite pépite en rajouta une couche dans la foulée. Le BFC se tirait seul une balle dans le pied avec une passe latérale bien trop dangereuse de Golliard, dont Dabo, puis M’Boa par leurs mauvais choix, accroissaient les conséquences. La récupération et l’orientation de Rivera dans le dos de Courtot, faisaient presque le reste. Contassot profitant du nouveau repli défaillant (2-0, 34e).
A l’image du ballon légèrement dévié (Golliard) sur le coup, Besançon avait une scoumoune sans pareille. Gégout, le seul à s’être démené comme un beau diable, en savait quelque chose en touchant du bois, sur une tête qui avait battu Passoni (48e). A ce moment-là, encore, le scénario aurait certainement été tout autre. Que dire encore de ces deux têtes (une sauvée sur la ligne et une autre pas cadrée) ou de la volée de l’attaquant bisontin, qui comme la frappe de Y. Crolet, auraient dû être converties avec un autre réalisme. Le BFC avait fini par se noyer dans cette mare à regrets. Tchounet avait hérité d’un nouveau cadeau (après un tout premier après quelques minutes sur corner) sur un dégagement de la tête de Cuenin directement sur Golliard (3-0, 72e), mais n’avait pas converti une dernière absence axiale confondante, sur laquelle Maillot avait dû sauver ce qui pouvait encore l’être. Un symbole, sans doute, à la troisième journée, où tout se corrige, même un tel condensé de tares sur un seul match. Il a ressemblé à une démonstration par l’absurde. Hervé Genet en a vu d’autres. Il devrait néanmoins faire comprendre aux intéressés qu’ils ont un sérieux coup de pied aux fesses à se donner.
Maxime Chevrier
Selongey bat BFC 3-0.
Selongey. Stade des Courvelles. Temps chaud. Pelouse moyenne. Environ 250 spectateurs. Arbitrage de M. Pacheco assisté de MM. Loreau et Drago. Mi-temps : 2-0.
Les buts : Contassot (29e et 34e), Tchounet (72e) pour Selongey.
Avertissements : Imamo (58e), Calonge (63) à Selongey ; Y. Crolet (70e) au BFC.
Expulsion : Cuynet (88e) au BFC.
Selongey : Passoni (puis Monnet, 52e) - Obi, Andrianasolo, Begin (cap), Chailley - Bentabet, Riviera - Contassot, Calonge (puis Mavinga, 80e), Imamo (puis Muroni, 78e) - Tchounet
Non utilisé : N’Dicka Matam
Ent. : Sébastien Evain
BFC : Maillot - Dabo, Cuenin, Golliard (cap), Courtot - M’Boa (puis Visiedo, 76e), Pesenti - S. Crolet, Hakkar (puis Cuynet, 58e), Mahmoudi (puis Y. Crolet, 46e) - Gégout
Ent. : Hervé Genet.
Une sérieuse remise à l’endroit sera nécessaire à Ludovic Golliard et ses partenaires. Archives Loïc Petitjean.

Energétique remobilisation
Posté le 08/09/2016
Accueilli par un Hervé Genet remonté et combatif, le groupe bisontin s’est largement remis au travail après la mésaventure selongéenne. Le juste rebond est attendu.
Il fallait s’y attendre et ils s’y attendaient sûrement. Les Bisontins ont chaleureusement été accueillis, mardi soir, pour les retrouvailles à Montrapon. Pas du genre à masquer la réalité ou à se cacher derrière des faux-semblants, Hervé Genet a parlé du pays à son groupe. Tous ou presque sont passés en revue. « Vous vous êtes moqués du football » a, en substance, reproché le technicien doubiste à ses garçons, qu’il aimerait voir lui témoigner, en retour, cette passion qu’il met sur la table depuis la reprise de l’entraînement.
Piqués au vif, certains n’ont pas caché avoir « aimé » se faire rentrer dedans. Ce côté-là est rassurant. On ne bâtit pas une âme compétitrice dans des effluves de patronage qui ne sont pas vraiment le genre de la maison. Les exercices s’enchaînant, Hervé Genet n’a pas relâché la pression. Euphémisme. Un garçon comme Ludovic Golliard, pour bien connaître son entraîneur, pourra facilement faire comprendre à ses coéquipiers qu’il en sera de même tant que la situation ne sera pas normalisée.
Melisey prend plus d’importance
Car au-delà du score, qui pourra entrer dans la catégorie accident, c’est la très mauvaise application de la réalité d’un match de championnat qui a agacé. A ses joueurs, le coach bisontin n’a pas eu à se forcer pour mettre en avant des comparaisons avec le visage mis en avant par ce groupe, solidaire, de Selongey. Une piqûre de rappel qui devra, là aussi, sérieusement éveiller les consciences pour que le BFC parvienne à déployer ses ailes.
D’ici là, il faudra donc passer par certains moments peu agréables. Et Hervé Genet saura toujours sonner le tocsin pour rappeler les bases. Même s’il prend, du coup, des allures nettement plus importantes que prévu, le troisième tour de Coupe de France, dimanche à Melisey (LR3), ne saurait, bien sûr, être une finalité aux yeux du technicien. Lui, comme bien d’autres suiveurs du club, lorgne une régularité de son équipe. La seule qui mènera vers la sérénité.
Maxime Chevrier

Melisey ne veut pas brûler les étapes
Posté le 09/09/2016
Club paisible qui unit deux bourgades, l’AS Melisey/Saint-Barthélémy, qui aura les honneurs de la Coupe de France ce dimanche après-midi (15h) avec la réception du BFC, pense avant tout à son développement. Un travail qui prendra du temps.
Là-bas, dans cette terre où le nom de Thibault Pinot fait la fierté de toute une cité, on ne s’embarrasse plus d’antiques querelles de clocher. La fusion ? On l’a appréhendée avec un côté précurseur. « Elle est digérée depuis » glisse le jeune président Frédéric Grosjean (ancien joueur). Distantes « d’un pont », les deux communes ne font plus qu’une avec le football depuis 1987. Un bail. Il faut croire que ça marche pour ce club de 170 licenciés, représenté dans toutes les catégories jeunes et même présent chez les filles (école de football).
Nichée entre Lure et Luxeuil, deux grands voisins qui, à l’image du football haut-saônois, sont tombés en LR3, l’ASMSB, désormais au même niveau, se dit qu’il y a sans doute un créneau à prendre. Dans cette région touristique des Milles Etangs, on n’attire certes pas les joueurs de la même manière, mais l’équipe locale, principalement composée « de copains du coin » spécule sur un état d’esprit. Depuis qu’il a pris en mains le groupe fanion, qu’il a fait monter de première division de district en juin dernier, Vincent Lhuillier insiste en tout cas sur la notion. « Il a fallu remettre de l’ordre en arrivant » confie-t-il.
« Pas envie de prendre une claque »
La patte s’est remarquée. Il y a quelques semaines, Melisey terminait à nouveau la saison avec la meilleure défense du groupe (18 buts encaissés). Une réputation mise à mal, la semaine dernière en ouverture du championnat de LR3 à Sous Roches (5-1). « Ce match-là reste difficile à expliquer. Il y a 0-0 à la pause. Ils perdent leur gardien sur une blessure. On ouvre le score sur penalty provoqué par une main et une expulsion à l’heure de jeu. Et puis, on prend deux buts coup sur coup et on lâche derrière. Les joueurs avaient dû se dire qu’ils avaient fait le plus dur ». Ratée, l’entame ne fait pas aborder la réception du BFC le plus sereinement. « J’espère qu’on ne prendra pas une valise » concède le président, qui décrit l’impression laissée par le tirage. « Il y a deux versions en fait. Du côté des joueurs, on se dit que c’est dommage, que ça va s’arrêter là, car là, il y a une marche de trop. Et de l’autre, on est vraiment content de tirer une grosse équipe ».
Le coach partage assez le constat. Lui qui présente la particularité d’avoir connu, toujours en tant qu’entraîneur, un certain Lure - Besançon en 2002, où le BRC de Stéphane Paille, bientôt auréolé d’une montée en Ligue 2 et d’un 32e de finale à Bonal contre le PSG, s’était imposé 7-1. « Ce match n’arrive pas au bon moment. Après celle de dimanche, je n’ai pas envie de reprendre une claque. Mais on n’a pas la prétention de passer ». Vincent Lhuillier, qui a quitté Lure, alors dirigé par Dominique Thomas, garde en souvenir le match de la saison dernière, perdu (1-0) en Coupe de Franche-Comté, contre Champagnole. « On avait bien tenu, tout en courant néanmoins après le ballon tout le match. Mais là, avec certaines absences, mon effectif est moins costaud que l’an dernier ». Le discours se veut donc posé et intelligent. « Pour avoir de l’ambition, il faut déjà songer à se stabiliser. Maintenons-nous, dans un championnat qui sera sans doute coupé en deux, et après nous verrons bien… ». La quiétude est un art de vie.
Maxime Chevrier
Photo AS Melisey/Saint-Barthélémy

Pas sérieux, s’abstenir
Posté le 11/09/2016
Le rendez-vous a pris une autre importance, depuis le revers à Selongey. Favoris ce dimanche après-midi à Melisey/Saint-Barthélémy (LR3), les Bisontins ne devront pas seulement faire respecter les trois niveaux d’écart. Ils ont à retrouver un vrai fil conducteur.
On saura, dans quelques semaines, si la claque à Selongey a finalement fait plus de bien qu’autre chose. De sûr, elle a évité tout phénomène de relâchement cette semaine. Mis sous pression, le groupe bisontin a encaissé, se plaçant lui-même en situation de reconquête pour absolument bannir cette idée d’avoir vu éclater, au grand jour, des failles jusqu’alors assez dissimulées.
A Melisey ce dimanche après-midi, elles ne sauraient être tolérées. Seuls le sérieux et la solidité sont attendus. Une exigence qui placera chacun face à ses responsabilités, alors que le contexte pourrait attendrir les moins avertis. Ils doivent savoir que la Coupe de France, unique, n’enfante jamais des candidats prêts à tendre la joue d’entrée. Pour avoir effleuré, l’année dernière, l’adrénaline que la compétition sait procurer (NDLR : le BFC avait été éliminé aux tirs au but à Epernay, aux portes des 32es de finale), les hommes de Hervé Genet n’ont pas à se forcer pour mesurer les enjeux.
« On a besoin de bien faire les choses »
Leur entraîneur n’a pas, non plus, à aller chercher bien loin pour retrouver l’exemple typique du piège tendu. « A la même époque l’an dernier, on était passé par un trou de souris à Château de Joux (NDLR : succès 2-0 dans les derniers instants). On sait très bien que ce sera difficile. Et même s’il faut que ce le soit, on prendra quand même la qualification ». Dans les faits, le minimum syndical ne suffirait pas dans l’approche du match de Gueugnon, prochain adversaire qui a cartonné (8-0) samedi soir.
Prise à défaut ces dernières semaines, la défense doubiste sera surveillée de près. Pas question de prendre de but pour un BFC qui « doit retrouver la confiance ». « J’attends pour cela du sérieux, de l’application. Au-delà du résultat, on a besoin de bien faire les choses » résume le technicien bisontin. Bien réveillés en début de semaine, les joueurs de la capitale franc-comtoise doivent cette fois se mettre en action.
Maxime Chevrier
Courtot et les Bisontins doivent repartir de l'avant avec la Coupe de France.

Melisey/Saint-Barthélémy - BFC à revivre
Posté le 11/09/2016
Le BFC entrait en lice en Coupe de France, en se déplaçant sur une pelouse, pour le moins difficile, de Melisey/Saint-Barthélémy, une équipe qui a brillamment acquis son accession en LR3. Auteurs d'un match sérieux et appliqué, les garçons de Hervé Genet s'imposent (0-6) et se qualifient pour la suite de la compétition.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

La simplicité leur va mieux
Posté le 12/09/2016
Irréprochable BFC, concentré et parfaitement dans la réalité d’un match de Coupe de France. D’un traquenard potentiel, les Bisontins, méritants en première mi-temps, en ont fait une efficace répétition (0-6).
Ils étaient venus pour se qualifier. Beaucoup aussi pour se rassurer et ne pas passer pour des idiots. Sitôt le coup de sifflet final, l’impatience dirigée vers une confirmation attendue, samedi (18h) devant Gueugnon, traduisait une satisfaction certaine. Il n’y a que ceux qui n’ont jamais joué au foot qui pensent qu’un match de Coupe de France, déséquilibré sur le papier, se gagne systématiquement dans ce genre de proportions. Les gros d’un jour y parviennent parfois, quand ils daignent y mettre plus que de l’application.
On l’avait dit, les joueurs bisontins, très sévèrement chahutés par un Hervé Genet qui a de nouveau prouvé là une gestion assez remarquable, jouaient plus qu’un modeste troisième tour de Coupe de France. Eux qui avaient certainement envie de se racheter, de même façon - on l’espère - qu’ils tiendront à tout prix à montrer leur vrai visage devant leur public samedi, ont répondu aux attentes. Dans le sillage de leur exemplaire capitaine Anthony Visiedo, ils ont surtout affiché cette notion de groupe que l’on attendait d’eux.
Le coach a apprécié
Le fait de se présenter sur cette « pelouse » aux perspectives assez invraisemblables leur a peut-être rendu service. « L’état du terrain, le contexte nous rapprochait du traquenard. Mais en ayant marqué rapidement, on s’est rendu le match facile » appréciait le coach doubiste qui ne devrait pas relâcher l’étreinte, cette semaine. La méfiance, qui s’est ressentie dans la plupart des comportements individuels, a généré une simplicité dans le jeu qui va tellement mieux à ce groupe, dont les diverses solutions de rechange doivent être une source d’énergie cette saison.
Déséquilibrée, la partie, qui aurait pu être lancée après une centaine de secondes sans un premier sauvetage sur la ligne d’Aubry, après la frappe de M’Boa, n’avait offert que peu de répit aux locaux, contraints de courir après des enchaînements d’école. Sur les côtés, Boussaïd, premier buteur, et Y. Faivre étaient au rendez-vous. Que dire de Cuenin, dont la polyvalence (latéral droit) n’avait d’égal que la splendeur de son but absolument magnifique, des 25 mètres (0-2, 26e). De près, M’Boa, bien servi par Y Faivre (0-3, 34e), puis Y. Crolet, sur une ouverture du Cuenin (0-4, 39e), tuaient tout suspense.
La suite était vouée à être moins intéressante, ce qui était le cas. Pas à son poste, le jeune Hakkar se démenait devant et était récompensé d’une jolie réalisation, après une belle entente avec Dabo (0-5, 54e). La tête rageuse de Golliard, sur un coup franc de Y. Crolet (0-6, 82e) faisait également plaisir à voir. Bien que hésitant, Buisson n’avait, de son côté, pas eu à s’employer face à ces courageux joueurs de Melisey/Saint-Barthélémy, sortis avec les honneurs, et à qui Hervé Genet voulait rendre hommage. « J’espère que la confiance que nous avons engrangée nous servira contre Gueugnon, où nous devrons confirmer que nous sommes capables de nous procurer pas mal d’occasions ». Comme l’aventure, le travail continue.
A Melisey, Maxime Chevrier
BFC (CFA 2) bat Melisey/Saint-Barthélémy (LR3) 6-0.
Melisey. Stade municipal. Temps chaud. Pelouse catastrophique. Arbitrage de M. Moreau, assisté de MM. Yuksel et Casadei. Mi-temps : 0-4.
Les buts : Boussaïd (10e), Cuenin (26e), M’Boa (34e), Y. Crolet (39e), Hakkar (54e), Golliard (82e) pour le BFC.
Melisey/Saint-Barthélémy : Aubry - Depoire (cap), S. Parisot, Lassus (puis Enamorado, 62e), Lambert - Barba Escribano - J. Parisot, Pinot (puis Marchal, 62e), Vallot, Noir (puis Valleso, 61e) - Daval
Ent. : Vincent Lhuillier.
BFC : Buisson - Cuenin, Pesenti, Golliard, Courtot - M’Boa (puis Baco, 46e), Visiedo (cap) - Boussaïd (puis Dabo, 46e), Y. Crolet, Y. Faivre - Gégout (puis Hakkar, 46e)
Ent. : Hervé Genet.

CdF : le tirage à revivre
Posté le 13/09/2016
Revivez, dans les conditions du direct, le tirage au sort du quatrième tour de la Coupe de France, qui a eu lieu, ce mardi soir, dans les locaux d'Espace 3000, partenaire d'un BFC pas gâté par le tirage, puisqu'il sera concerné par le choc à ce niveau : BFC - Ornans.
Bienvenue sur notre site Internet pour la suite de cette aventure Coupe de France qui, espérons-le, sera la plus longue possible lors de cette saison 2016-17.
Pensez, très régulièrement, à actualiser la page en appuyant sur la touche F5 pour voir la suite du texte apparaître.
Une poule unique géographique, pour ce tirage qui va débuter d'ici quelques minutes. 22 rescapés francs-comtois, en attendant l'ASM Belfort (National) au tour prochain (5e) et le FC Sochaux-Montbéliard (Ligue 2) au 7e tour.
Ce quatrième tour marque l'entrée en lice de Jura Sud (CFA). Le tirage au sort sera effectué par Monsieur Alain Cassard (Espace 3000).
Dans quelques instants, nous serons également en direct sur notre page officielle Facebook. Nos médias ne vous font rien rater de ce moment où le BFC est très bien représenté. On retrouve, aux côtés de l'équipe de BFC TV, le président Carl Frascaro, ainsi que les dirigeants Jean-Luc Manso, Gilles Wessier et Alain Lamy.
Nous en sommes aux discours, qui précèderont le règlement de ce tirage au sort.
Le rappel des engagés :
CFA (1) : Jura Sud
CFA 2 (3) : BFC, Pontarlier, Ornans
DH (7) : Baume-les-Dames, Champagnole, Grandvillars, Levier, Saint-Vit, Jura Dolois, Roche-Novillars
LR2 (6) : Montfaucon/Morre/Gennes, Jura Lacs, Noidans, Valdahon/Vercel, L'Isle/Doubs, Audincourt
LR3 (4) : Les Ecorces, Château-de-Joux, Entre Roches, Luxeuil
District (1) : Olympique de Montbéliard
Place au tirage !
Château-de-Joux (LR3) - Baume-les-Dames (DH)
BFC (CFA 2) - Ornans (CFA 2)
Montfaucon/Morre/Gennes (LR2) - Les Ecorces (LR3)
Entre Roches (LR3) - Grandvillars (DH)
Jura Lacs (LR2) - Valdahon/Vercel (LR2)
Jura Dolois (DH) - Noidans (LR2)
Luxeuil (LR3) - Champagnole (DH)
Saint-Vit (DH) - Jura Sud (CFA)
Pontarlier (CFA 2) - Roche-Novillars (DH)
Olympique Montbéliard (1ere div) - Levier (DH)
L'Isle/Doubs (LR2) - Audincourt (LR2)
Voilà, les Bisontins ne sont pas franchement vernis. Ils héritent du choc de ce quatrième tour, avec un match configuration championnat qui verra Ornans se déplacer à Léo-Lagrange. Il faudra briller pour aller plus loin dans la compétition.
En direct, le président de la commission des coupes seniors, Roland Bardey, a demandé à Carl Frascaro s'il était content du tirage. Réponse évidente et immédiate : non. On se doute que l'avis est partagé par nos voisins d'Ornans.
Le tirage de la Coupe de Franche-Comté a débuté. Le direct s'arrête ici. Réactions à suivre sur notre site, où nous vous souhaitons une excellente soirée.
Maxime Chevrier
Photo Loïc Petitjean

Plus la place pour s’égarer
Posté le 17/09/2016
En déficit de points, les Bisontins doivent impérativement faire sonner leur réveil ce samedi (18h) devant Gueugnon, un adversaire qu’ils ont appris à connaître à travers deux revers la saison dernière. Il est temps de changer les choses.
Les amabilités n’ont que trop duré. En même temps qu’il gagnerait à se faire respecter par ses adversaires, le BFC doit commencer par se respecter lui-même. La parenthèse, rassurante, en Coupe de France, n’efface pas ce matin des chiffres tenaces. Bien trop perméable (7 buts encaissés en trois matches), Besançon est pour l’heure à sa place. « Il faut changer d’état d’esprit, déjà bien défendre et ne pas encaisser de but » exhorte Hervé Genet.
Le coach doubiste ne passera rien à ses hommes, plus que jamais attendus dans le combat. Bien trop défaillants dans le domaine, depuis le début de la saison, ils ne pourront cette fois plus décemment avancer l’excuse de la surprise. A chaque fois mené, le BFC doit maintenant agir. Son pensum a été écrit sur le tableau noir : se faire mal pour faire mal. Dès la quatrième journée, il y aura comme des allures de tournant dans cette confrontation test. « Si l’on arrive à battre cette équipe, cela voudra dire que nous aurons d’autres perspectives » croît d’ailleurs le coach bisontin.
« Ce qui avait fait notre force… »
Gueugnon, qui leur avait marché dessus à deux reprises la saison dernière, saura en effet à chaque fois rappeler à l’ordre Visiedo et ses copains si ceux-ci ne prouvaient pas, aux yeux de tous, qu’ils étaient une véritable équipe. Avec toutes les considérations viriles que cela peut comporter. « La grosse performance à réaliser passe d’abord par une vraie rigueur défensive à retrouver. C’est ce qui avait fait notre force une bonne partie de la saison dernière ». Depuis, Hervé Genet a bien compris que son équipe était restée « sur les mauvaises bases de la fin de saison ». Celles des trous d’airs bien trop récurrents.
Face à une certaine « nervosité qui peut s’expliquer par cette place que nous n’avons pas l’habitude d’occuper », les Bisontins ont une vraie réponse à délivrer. Au propre comme au figuré, on attend d’observer un visage et un regard guerriers. Voilà qui aiderait, enfin, à ne plus subir un destin qu’il est encore temps d’empoigner fermement.
Maxime Chevrier
Gégout et les Bisontins doivent se retrouver en sortant un match de premier ordre face à de solides Gueugnonnais. Archives Loïc Petitjean

BFC - Gueugnon à revivre
Posté le 17/09/2016
Second match à domicile pour les Bisontins qui, ont, une nouvelle fois, très mal entamé le match en se retrouvant logiquement menés à la pause. Malgré une belle réaction, Gueugnon a tenu le score (0-1).
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions après BFC - Gueugnon
Posté le 17/09/2016
Après cette défaite (0-1) du BFC face au FC Gueugnon, retrouvez les réactions du président du BFC, Carl Frascaro, du coach bisontin, Hervé Genet, de son homologue, Philippe Correia, et d'Imad Boussaïd.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Les même maux…
Posté le 19/09/2016
Le BFC n’a toujours pas décollé après quatre journées. La faute à ce mal, quasi-endémique désormais, de premières parties de match catastrophiques. Dans le genre montagnes russes, le match face à Gueugnon (0-1) restera un summum intrigant.
Il y a heureusement le côté pile. Cette constatation objective que, pour la quatrième fois de rang, les hommes de Hervé Genet ont largement mieux fini une rencontre qu’un adversaire, carrément rincé cette fois-ci. Un fait qui, tout en rendant hommage à un certain travail préalable, pourrait être annonciateur de beaux lendemains. Encore faudrait-il que les épais nuages actuels ne les amenuisent pas dangereusement. Car le côté face est aujourd’hui imposant.
Il a donc ce côté intrigant. Certes pas vernis, le BFC est plutôt du genre à générer sa propre peine. La question ne confinerait pas au masochisme si les partenaires d’Anthony Visiedo donnaient l’impression de ne pas avoir le niveau. Mais comment alors analyser cette deuxième mi-temps, samedi soir, où une équipe bisontine en confiance aurait, enfin avec cette rage retrouvée, fait boire le calice jusqu’à la lie à un adversaire qui reste une valeur sûre de CFA 2 ? Pour qu’elle ne devienne pas sempiternelle, l’interrogation devra rapidement trouver réponses. Et pour cela, le « druide » Genet, comme l’a affectueusement qualifié un certain Julien Perrin sur les réseaux sociaux, sortira la bonne vieille potion. Nouveau lavage de cerveaux en vue mardi, pour les retrouvailles. « Mais j’en ai un peu marre de jouer les pères fouettards » soulève le coach.
« Un peu marre de jouer les pères fouettards »
On le comprend. Samedi, la partition de ses joueurs, avant et post-passage par les vestiaires, a été une démonstration par l’absurde. Posé et intéressant au micro après la rencontre, le président Frascaro avançait l’argument de la patience, pour un groupe chamboulé à l’intersaison. Indéniable, il n’explique pas tout. Surtout pas le déficit d’engagement qui a encore vulgairement été constaté contre Gueugnon, en première mi-temps. Si Maillot avait préservé un score vierge tenant alors du miracle, le but de l’excellent Lafay (0-1, 40e) imageait, à lui seul, ce qu’avaient été les débuts bisontins : à l’envers, comme les quatre défenseurs, fautifs à tour de rôle sur l’action.
Besançon, qui devra trouver un autre volume dans l’entrejeu, aura lui-même à provoquer son destin qui passe nécessairement, samedi qui vient, par une qualification en Coupe de France devant Ornans. C’est cette dynamique qui alimentera demain un ratio buts marqués absolument pas proportionnel avec le nombre d’occasions que cette équipe, bien amenée samedi par de réconfortants Boussaïd et Y. Faivre, sait à chaque fois se procurer. Les remèdes sont donc largement identifiés. Et il faut vite panser les plaies.
Maxime Chevrier
Gueugnon bat BFC 1-0.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps pluvieux et frais. Pelouse en bon état. Environ 200 spectateurs. Arbitrage de M. Barenton assisté de Melle Mougeot et Isabey. Mi-temps : 0-1.
Le but : Lafay (40e), pour Gueugnon.
Avertissement : M’Boa (33e), Cuenin (67e), Pesenti (74e) au BFC ; S. Larteau (48e et 72e), Harisson (62e) à Gueugnon.
Expulsion : S. Larteau (72e) à Gueugnon.
BFC : Maillot - Dabo (puis N. Louhkiar, 79e), Pesenti, Golliard, Cuenin - Visiedo (cap), M’Boa - Boussaïd, Hakkar (puis Y. Faivre, 46e), Crolet – Gégout
Non utilisés : Baco et Buisson
Ent. : Hervé Genet.
Gueugnon : Maddaloni - S. Larteau, Bidalot (puis Coronas, 24e), Diarra, Ribac - Fa. Revuelta (puis Castagne, 85e), Lafay, Benameur - Harrisson, Mamessier, Ouedraogo (puis N’Doye, 90e)
Non utilisé : Rose Antoinette
Ent. : Philippe Correia
A l'instar de Yanis Faivre en deuxième mi-temps, le BFC a beaucoup tenté. En vain. Photo Loïc Petitjean

La parenthèse enchantée ?
Posté le 23/09/2016
Elle les fuit en championnat. Pour la provoquer, se redonner confiance et sourire, les Bisontins ont besoin de réussite et surtout d’une qualification ce samedi (18h) face à Ornans. La Coupe de France en a souvent relancé plus d’un.
C’est encore frais, mais c’est derrière. La mésaventure subie samedi dernier contre Gueugnon a bien sûr laissé des traces. Touchée, la bête est blessée. Et l’équipe, plus que jamais, est attendue en rébellion dans un modèle du genre. Dans une situation à double tranchant, le BFC a encore l’occasion de se retrouver. Il en a surtout la possibilité s’il s’astreint, enfin sur 90 minutes (voire plus), à une attitude combattante et dynamique.
Evidemment au fait des caractéristiques bisontines, Ornans doit bien se demander quel visage il retrouvera en face de lui. Hervé Genet serait presque dans la même interrogation. « Je suis préoccupé, oui. Mais pas inquiet, car je connais la valeur intrinsèque de mon équipe. Mes joueurs ont simplement à se mettre à leur niveau. Voilà ce que j’attends d’eux ». Avant de quitter ses troupes et de les retrouver à Léo-Lagrange, le coach bisontin s’est voulu corrosif. Plus question de faire dans le masochisme. Plus le temps. Et plus d’excuses non plus. « Là, au bout, il y a soit une qualification, soit une élimination » tranche le technicien.
« La coupe peut être le ressort »
Si les deux équipes n’ont franchement pas été vernies dans un tirage qui ne représentait que les prémices de cette compétition rêvée, l’affiche précoce de ce 4e tour pourrait malgré tout servir de détonateur. « Je compte là-dessus évidemment. La coupe peut être le ressort pour enrayer ce mauvais engagement de notre part ». Cartésien, Hervé Genet veut raisonner par étapes. « Seule la victoire nous donnera la confiance. Commençons déjà par là ».
Il n’ignore rien, en revanche, du rôle d’empêcheur de tourner en rond que tiendra cette équipe ornanaise, attendue sans le moindre complexe. Bien au contraire d’ailleurs. Dans la foulée de son accession, le promu qui était allé décrocher une victoire retentissante au Racing (3-4) a souvent tendance à être à l’aise à Léo-Lagrange. « Cette équipe est plus en confiance que nous et est logiquement satisfaite de son entame de saison » juge un entraîneur qui attend, cette fois, que ses joueurs le surprennent.
Maxime Chevrier
Imad Boussaïd, qui reste sur un match convaincant, aura à coeur de briller contre ses anciens partenaires. Photo Loïc Petitjean

BFC - Ornans à revivre en live
Posté le 24/09/2016
Parenthèse coupe de France pour le BFC qui devait impérativement se relancer et se qualifier. Face à Ornans (CFA2) qui a réalisé un début de championnat très correct, les hommes de Hervé Genet s'imposent brillamment (2-1) et accèdent au cinquième tour.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après BFC - Ornans
Posté le 24/09/2016
Après la qualification (2-1) du BFC face à Ornans, retrouvez les réactions du président du BFC, Carl Frascaro, du coach bisontin, Hervé Genet, de son homologue, Yannick Renou, et du capitaine bisontin, Anthony Visiedo.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

La victoire en chantant
Posté le 25/09/2016
Le plus souvent entreprenants, volontaires à souhait puis vaillants face à Ornans, les Bisontins ont mis les ingrédients pour décrocher une qualification (2-1) essentielle pour la confiance. Méritée, elle s’apprécie à sa juste valeur.
Dans les années 90, dans l’ambiance confinée de l’insalubre Vélodrome, les matches pas toujours emballants à Léo-Lagrange étaient souvent animés de cet ancestral refrain : « quand Besançon marquera, tout le stade chantera… ». Précieux, ces bons moments n’arrivaient pas fréquemment. Un peu comme les buts bisontins depuis le début de la saison. La mise au point, signée comme à la belle époque par le duo Gégout-Golliard n’est pas qu’un clin d’œil historique. Elle en dit long sur le soulagement d’une équipe bel et bien vivante, et joliment réactive dans la ferveur retrouvée du vestiaire.
Rassurant et même réconfortant, le succès n’aura cela dit de véritable sens qu’en cas de suite logique samedi à Moissy, en clôture d’une semaine qui, avec le tirage au sort de la Coupe de France, augurera d’un mois d’octobre absolument charnière. Le BFC l’abordera avec un peu plus de certitudes, et c’était largement bienvenu. Car il y avait comme une équation à plusieurs inconnues à voir cette équipe, depuis le début de la saison, autant capable de se procurer des occasions, sans avoir la faculté de concrétiser ce qui était, à chaque fois, de franches périodes de domination.
« On a été dedans de bout en bout »
Supérieurs contre une équipe d’Ornans il est vrai devenue très dangereuse à l’heure de jeu, les Bisontins ont logiquement remporté une mise qui valait cher. Ils avaient enfin mis les ingrédients pour. « On a été dedans de bout en bout » assumait justement le capitaine Anthony Visiedo. Les coups de semonce de Hervé Genet auront au moins servi à ça. Tant dans ses qualités que ses défauts, encore visibles, le BFC a été dans une certaine continuité, mais sa qualification prouve simplement qu’il a voulu s’arracher, ensemble, pour en faire plus.
Ni plus ni moins dans la réalité d’un tel rendez-vous, le groupe a peut-être pris racine. Les comportements exemplaires des nouveaux (Cuenin, Buisson, Y. Faivre, Boussaïd, M’Boa) a été prégnant sur le rendez-vous. Cet enseignement principal s’est retrouvé sur l’ouverture d’un Mathieu Gégout battant comme à la plus belle heure. Son but rageur, après le bon centre de Boussaïd qui avait failli réussir à S. Crolet, vaut à peu près tous les discours (1-0, 35e). Il était en tout cas la moindre des récompenses pour Besançon qui, et le virevoltant Boussaïd le sait bien, gagnerait tant à être plus tueur.
Faute de s’être mis à l’abri, les locaux s’étaient donc exposés au retour ornanais, d’abord contrecarré par un Buisson excellent et décisif, notamment face à El Kasmi, le meilleur joueurs de l’ASO dans une deuxième période bien plus équilibrée. Ils auraient même pu carrément s’en passer quand Golliard ajustait bien, d’une petite tête, le bon centre de Y. Faivre (2-0, 53e). Mais il était dit que, une semaine après la grosse déception contre Gueugnon, rien ne serait simple du jour au lendemain, à l’instar de la belle réduction du score de Ramdani (2-1, 71e), qui avait profité du décalage d’El Kasmi, lequel aurait dû être mis en échec par M’Boa. Cette difficulté-là, ajoutée à une nouvelle absence de réalisme devant le but (Atangana, 77e), renforçait le mérite d’une équipe bisontine valeureuse. « On n’a rien lâché » retenait Anthony Visiedo, alors que Hervé Genet avait eu la juste idée de densifier son entrejeu avec la bonne entrée de Baco. Le soulagement est donc tombé du bon côté, car l’essentiel a été fait pour. Leçon à retenir.
Maxime Chevrier
BFC bat Ornans 2-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps beau. Pelouse en bon état. 392 spectateurs. Arbitrage de M. Klajdi assisté de MM. Enea et Heraj. Mi-temps : 1-0.
Les buts : Gégout (35e), Golliard (53e) pour le BFC ; Ramdani (71e) pour Ornans.
Avertissement : Cuenin (37e) au BFC.
BFC : Buisson - Dabo, Pesenti, Golliard, Cuenin - M’Boa, Visiedo (cap) - Boussaïd (puis Atangana, 70e), Y. Crolet (puis S. Crolet, 17e), Y. Faivre (puis Baco, 75e) - Gégout
Non utilisé : Cuynet.
Ent. : Hervé Genet.
Ornans : Mouge (cap) - Puricelli, Lujien, Gérard, Perrot - Martin, Aumaitre (puis Karam, 64e) - Grandjean (puis Meier, 86e), Janvier, Ramdani - El Kasmi
Non utilisés : Juif et Bourbon.
Ent. : Yannick Renou
Ludovic Golliard va doubler la marque pour un BFC enfin vainqueur. Photo Laetitia Place.

Le tirage du cinquième tour à revivre
Posté le 27/09/2016
Revivez, dans les conditions du direct, le tirage au sort du cinquième tour de la Coupe de France, qui a eu lieu, ce mardi soir, dans les locaux de la Maison du Crédit Agricole à Salins, partenaire de la Coupe de France. Le BFC, vraiment pas verni, puisqu'il hérite d'un choc, déplacement à Jura-Sud (CFA).
Pensez, très régulièrement, à actualiser la page en appuyant sur la touche F5 pour voir la suite du texte apparaître.
Une poule unique géographique, pour ce tirage qui va débuter d'ici quelques minutes. 12 rescapés francs-comtois avec l’entrée en lice de l'ASM Belfort (National). A noter que le FC Sochaux-Montbéliard (Ligue 2) entrera au 7e tour.
Ce cinquième tour marque donc l'entrée en lice de l'ASM Belfort (National), qui se déplacera forcément à l’extérieur.
Le tirage au sort sera effectué par Jean-Louis Delorme, président de la Caisse régionale du Crédit Agricole et par Gilles Deber, maire de Salins.
On retrouve, aux côtés de l'équipe de BFC TV, le président Carl Frascaro, ainsi que les dirigeants Jean-Luc Manso, Gilles Wessier et Alain Lamy.
Nous en sommes aux discours, qui précèderont le règlement de ce tirage au sort.
Le rappel des engagés :
National (1) : Belfort
CFA (1) : Jura Sud
CFA 2 (2) : BFC, Pontarlier
DH (4) :, Champagnole, Grandvillars, Levier, Jura Dolois
LR2 (2) : Valdahon/Vercel, Audincourt
LR3 (2) : Les Ecorces, Château-de-Joux
Restez bien avec nous, le tirage va avoir lieu dans quelques minutes, nous ne sommes pas en retard, les discours ayant commencé quelques minutes plus tôt que prévu.
Beaucoup de monde ici à la Maison du Crédit Agricole, la salle est archi pleine, on sent vraiment que cette coupe de France a une saveur particulière.
Place au tirage !
Audincourt (LR2) - Jura Dolois (DH)
Valdahon-Vercel (LR2) - Château-de-Joux (LR3)
Jura Sud ( CFA) - BFC (CFA 2)
Belfort (Nat) - Grandvillars (DH)
Les Ecorces (LR3) - Champagnole (DH)
Levier (DH) - Pontarlier (CFA 2)
Voilà, les Bisontins ne sont décidémment pas vernis. Ils héritent de Jura Sud à Moirans…
Le direct ne s’arrête pas encore puisque nous vous retrouvons tout de suite sur facebook, où Carl Frascaro nous livre sa réaction en direct vidéo.
Nous vous souhaitons une excellente soirée sur nos médias.
A Salins, Frédéric Reynes

Celui-là vaut (déjà) cher
Posté le 01/10/2016
Même si la (potentielle) situation de relégable reste sans doute relative à l’entame du mois d’octobre, s’en débarrasser voudrait tout autant dire se retirer un temps ce boulet qui ne doit pas coller plus longtemps aux basques des Bisontins.
Décréter l’état d’urgence au bout de quatre matches. Assez paradoxal ? Pas tant que ça. Ce Moissy - BFC aura comme des odeurs de souffre. On ne rate pas son entame de championnat sans véritables conséquences derrière. Alors que la onzième place pourrait se retrouver à cinq points de ces deux protagonistes en appel d’air, le moment est clairement venu de passer aux choses sérieuses. « Ce coup-là, il faut vraiment des points » traduit Hervé Genet.
L’entraîneur ne se voile pas la face : « un nul et trois défaites, à ce rythme-là, on sait qu’on y va… ». Un discours de vérité qui avait été entendu, la semaine dernière, par des garçons plus rigoureux, plus cohérents. Un pas qui n’a pas totalement amadoué le technicien bisontin. « Je l’ai dit, je ne suis pas inquiet, mais préoccupé. On a bien vu contre Ornans qu’on ne se sortirait pas de ce marigot d’un coup de baguette magique. On a mis quatre matches pour s’y mettre, il en faudra cinq ou six pour le quitter ». De l’espérée rédemption des joueurs de la capitale franc-comtoise, dépendra beaucoup du comportement des partenaires d’Anthony Visiedo dans un affrontement révélateur.
« Ce ne sera certainement pas très beau »
« Ce ne sera certainement pas très beau techniquement, mais il faudra être là » prévient Hervé Genet, qui veut prioritairement voir des hommes sur le terrain. « Arrêtons de nous bercer d’illusions. On est dans la réalité du championnat. Les promesses qui avaient été affichées, dans le jeu en préparation, sont terminées, on doit largement être plus efficace et pragmatique dans les deux zones ». Dans le domaine, le chantier reste immense. Et il serait temps que les principaux guides de cette équipe le portent, en se révélant après avoir principalement passé leur temps à jouer à cache-cache.
Elle aussi prête à déclarer l’union sacrée, la formation de Sénart-Moissy, malheureuse jusqu’ici (notamment lors de son match à Gueugnon) attendra en tout cas Besançon au coin du bois. Les Franciliens, à l’instar de leur buteur patenté Bétourné, présentent des caractéristiques assez similaires à celles du BFC. Joueurs, les hommes de Patty Badjoko sont en manque d’efficacité, eux qui, exactement contrairement aux Bisontins en revanche, ont tendance à très bien débuter avant de se faire renverser. Une série à des chances de prendre fin au terme de ce Moissy - BFC. Inutile d’écrire de quel côté on souhaite que l’histoire bascule.
Maxime Chevrier
M'Boa et les Bisontins vont devoir montrer les crocs à Moissy. Photo Loïc Petitjean

Sénart-Moissy - BFC à revivre
Posté le 01/10/2016
Ils ont souffert les Bisontins, ils ont été menés, même largement (3-1), mais il se sont battus pour arracher ce point du match nul à Moissy (3-3)
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Sénart-Moissy - BFC
Posté le 02/10/2016
Après un match à rebondissements à Moissy (3-3), retrouvez les réactions du président du BFC, Carl Frascaro, du milieu de terrain Yanis Faivre, ainsi que des deux coaches Patty Badjoko et Hervé Genet.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Revenus de nulle part
Posté le 02/10/2016
A ne plus savoir s’il fallait en rire ou en pleurer. Les Bisontins, auteurs d’un nouveau retour samedi à Moissy (3-3), méritaient sans doute autant de baffes que de réconfort, autant de critiques sur leurs errements que de félicitations pour leur force de réaction. Vivement la régularité.
Le match vient à peine de se terminer à Moissy-Cramayel. Dans la moiteur du vestiaire bisontin, d’où va s’extirper un cri de guerre qui confine davantage au soulagement, certains, lucides, mettent des mots sur des maux. Eux savent que la réussite, une fois n’est pas coutume, est venue masquer des insuffisances béantes. S’ils le rejouaient ainsi dix fois, les Bisontins n’auraient sans doute jamais ramené autre chose qu’un revers de ce match.
Sec, le constat ne dit pas tout. Il oublie de renseigner sur les signaux positifs qui sont renvoyés par la nouvelle mouture de cette équipe. Le passage par Moissy marquera sans doute un cap décisif, tant les jeunes et les nouveaux venus ont ostensiblement pris le flambeau. « Ce nul, ce sont les remplaçants qui sont allés le chercher » tranchait Hervé Genet, prêt désormais à redistribuer les cartes. Le temps de la méritocratie est venu, n’emmenant avec lui que les plus combattants. Une image pouvait tout résumer, en fin de rencontre. Ce tacle rageur, qui valait à un Mathieu Gégout exemplaire et visiblement épanoui dans ce nouveau groupe. Mettre la tête là où l’adversaire ne mettrait pas le pied. Tout ce qu’il manque à un BFC dans le faux défensivement.
Y. Faivre : « Pas là pour jouer le bas de tableau »
Le retour de Cuenin aidera à ce niveau. Mais la haine de la défaite, du but encaissé, doit désormais se voir. A commencer samedi prochain, dans ce match de guerriers à Jura Sud. Sans ça, Besançon continuera, comme samedi à Moissy, à encaisser bien trop de buts, sans parler des occasions concédées. Les images sont suffisamment évocatrices pour générer une nécessaire autocritique individuelle sur les trois pions avalés dans la première grosse demi-heure samedi. « C’est affolant et incroyable » notait à chaud le coach franc-comtois. Lui, comme d’autres, prenait certes en compte la qualité intrinsèque d’un adversaire qui n’a absolument rien d’un futur relégué. Mais ce championnat, nettement plus relevé que l’année dernière, réclame une tout autre exigence.
Besançon, par son coffre, son charisme et ses tripes, possède en lui les armes pour rivaliser. « Nous ne sommes pas là pour jouer le bas de tableau » rappelait, du haut de ses 18 ans, Yanis Faivre, dont la prestation avait été symbolisée par cet excellent centre pour la tête salvatrice de Gégout (3-2, 43e). A croire que ce groupe-là, il est vrai amputé de forces importantes, en a encore sous le pied. Mentale avec les nouveaux, sa fraîcheur est en tout cas physique, avec une nouvelle fin de match réussie, qui valide l’impeccable travail préparatoire de Hervé Genet et son staff. La façon dont Pesenti, à la retombée d’un ballon relâché par le gardien suite à une tête de Gégout (après un coup franc de S. Crolet), a égalisé samedi à la… 86e minute, est tout sauf un heureux concours de circonstances. S’il s’en persuade, qu’il corrige enfin ses travers, alors le BFC se dira qu’il n’était pas revenu de nulle part pour rien. Premiers éléments de réponses samedi en Coupe de France.
De l'un de nos envoyés spéciaux, Maxime Chevrier
Sénart-Moissy et BFC 3-3.
Moissy-Cramayel. Stade Paul Raban. Temps couvert. Très belle pelouse. Environ 200 spectateurs. Arbitrage de M. Couchey, assisté de MM. Yanvo et Lalvie. Mi-temps : 3-2.
Les buts : Bendavid (12e), Bensaidi (24e), Fumu (33e) pour Sénart-Moissy ; Bensaidi (32e, csc), Gégout (43e), Pesenti (86e) pour le BFC.
Avertissements : Fumu (65e) à Sénart-Moissy ; S. Crolet (30e), Gégout (90e+2) au BFC.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, M’Boa - Baco (puis Atangana, 61e), Visiedo (cap) (puis Hakkar, 66e) - S. Crolet, Cuynet (puis Mahmoudi, 75e), Y. Faivre - Gégout
Non utilisé : Buisson.
Ent. : Hervé Genet.
Sénart-Moissy : Bouveret - Maziku (puis Kimfumu, 52e), Gueye, Mane, Matutu - Konte - Fumu, Kourekawa (puis Diagouraba, 76e), Bendavid, Bensaidi - Bétourné (cap) (puis Diagne, 37e)
Non utilisés : Dellaoui et Brun.
Ent. : Patty Badjoko
Mathieu Gégout n’a pas ménagé ses efforts. Son troisième but cette saison est venu récompenser la bonne forme de l’attaquant bisontin. Archives Loïc Petitjean

L’espoir croise la peine
Posté le 07/10/2016
Son nouvel envol en CFA à Jura Sud a brutalement été stoppé, le 25 septembre dernier, par la faute d’une grave blessure au genou à Saint-Vit. Le Bisontin Hamel Hakkar, qui aurait vécu avec émotion le match de Coupe de France de ce samedi (18h) à Moirans-en-Montagne, sera opéré mardi par une pointure à Lyon.
La trajectoire du footballeur n’est pas toujours linéaire. Cruel parfois, le destin sait frapper au moment où l’on s’y attendait le moins. « Tout se passait bien pour moi. J’avais la confiance du coach, je jouais, m’entendais très bien avec mes coéquipiers et j’étais bien également dans ma vie, en dehors du football ». A tout juste 25 ans, Hamel Hakkar avait visiblement trouvé cet équilibre qui a pu lui faire défaut dans ses jeunes années.
Pour lui, et malgré « l’appréhension » qui était la sienne, de rejoindre le contexte haut-jurassien pas vraiment similaire à ses habitudes bisontines, le départ avait clairement eu un bienfait. Et puis vint ce match de Coupe de France à Saint-Vit, il y a deux semaines. « C’était la quinzième minute. Je reviens pour défendre sur un joueur, j’y vais à l’épaule et me retrouve devant lui. Il tombe en m’emportant d’un croche-patte qui ne doit pas être méchant de sa part. Quand je chute, le genou part dans le sens inverse ». Il faut quelques instants au joueur pour comprendre le terrible coup du sort.
« Au sol, je me suis évanoui »
« Au sol, je me suis mis à hurler de douleurs et me suis évanoui. J’ai su que c’étaient les croisés ». Dans son malheur, le joueur sera très rapidement pris en charge. Via Hervé Genet, il rencontrera le doc. Fabrice Michel, « deux jours après ». Un soulagement qui en annonçait un autre. « L’IRM était faite et le doc. Michel m’a directement orienté vers le chirurgien Sonnery-Cottet à Lyon. C’est lui qui a opéré Fékir ou Benzemba. Je sais où je vais avec cette pointure ». Pour le Bisontin, l’opération aura lieu ce mardi dans le Rhône. Un certain gain de temps « dans un protocole de reprise estimé entre six à neuf mois ».
Plutôt philosophe, posé, Hamel est bien décidé à prendre le temps nécessaire pour revenir renforcé de l’épreuve. Sa blessure (ligaments latéral interne et externe, ainsi qu’un des deux ligaments croisés) le conduira à un premier centre de rééducation avant Capbreton, en 2017. Une période dans l’ombre qu’il effectuera néanmoins avec un horizon dégagé. Lui qui avait signé pour deux ans à Jura Sud ne sera pas lâché par son club. « Ils m’ont dit que rien ne changerait l’année prochaine. Quelque part, c’était quand même normal de leur part, mais ça fait plaisir » glisse l’intéressé.
« Oui, le BFC a une chance »
Attachant, le garçon n’aurait manqué pour rien au monde la rencontre de samedi, « entre mes deux derniers clubs ». Il la suivra des tribunes, en béquilles. « Quand j’ai vu le tirage, je me suis dit : ‘t’as pas de chance jusqu’au bout !’. Il y avait une chance sur dix pour qu’il y ait ce match, et il fallait que ça tombe là ». « Contres mes potes, l’entraîneur Genet », le milieu de terrain offensif dont on connaît tout le potentiel, était prêt à prendre « un plaisir fou ». Du rêve au cauchemar, il n’y a malheureusement souvent qu’un pas.
Témoin privilégié d’un match qui constituera l’indéniable affiche de ce cinquième tour en Franche-Comté, le joueur est bien placé pour sonder les forces en présence. « En face de lui, le BFC retrouvera une grosse équipe. Ça m’a fait plaisir de retrouver le CFA que j’avais connu avec le BRC, il y a clairement une différence ». Face à ses nouvelles couleurs, son ancien club a-t-il une chance ? « Oui, clairement. Ce serait injuste de ma part de les condamner, même si Jura Sud en a tout autant. Cette compétition est magnifique quand tu vois des DH sortir des Ligue 1. Là, il n’y aura qu’une division d’écart entre deux équipes qui n’ont pas réalisé le début de saison qu’elles souhaitaient ». En parlant de souhait, et au-delà de ceux que formuleront sportivement les joueurs bisontins ce samedi, on émet le vœu d’une paisible convalescence pour Hamel.
Maxime Chevrier
Il faudra patienter plusieurs mois avant de retrouver un Hamel Hakkar plein de fougue sur un terrain. Archives Loïc Petitjean

Au titre de la révélation de l’année
Posté le 08/10/2016
Ils sont loin d’être favoris et c’est peut-être leur chance. La Coupe de France a enfanté tant d’exploits que celui des Bisontins, obligés de se déplacer à Jura Sud ce samedi (18h), chez une équipe à qui ils rendent une division, peut s’envisager avec gourmandise.
Hervé Genet réclamait de l’humilité. Il pourra peut-être remercier la Coupe de France. Dans la foulée d’un retour méritoire à Moissy-Cramayel, le BFC se voit offrir un moment potentiellement magique dans cette épreuve qui ne l’est pas moins. La seule où l’on ne paraît jamais ringard, lorsque l’on revêt un costume un peu trop grand pour soi. Besançon sera le petit, ce qui, dans un remake du genre, ne lui est pas tant arrivé que ça dans les années 2000, face à des haut-Jurassiens qui maudissaient alors les affrontements contre le BRC de Hervé Genet.
Comme certains historiques, le coach bisontin ne sera certainement pas dépaysé sur le terrain moirantin. « On sait qu’on aura beaucoup de difficulté à se qualifier contre une belle équipe de Jura Sud, chez elle qui plus est, où gagner est toujours compliqué. Seul un exploit nous permettra de passer ». Inédite, cette configuration-là peut tout laisser envisager, tant cette équipe doubiste a là l’occasion de se révéler à elle-même. « Mon équipe, si elle joue avec ses qualités et non les travers qu’on a trop souvent vus en championnat, peut espérer » confirme le coach.
« Un esprit guerrier tout au long du match »
De cette logique appréhension de l’adversaire pourrait, enfin, naître une vraie expression de rigueur. Jusqu’ici, les partenaires de Ludovic Golliard en ont tellement été éloignés (NDLR : aucun match, sauf Melisey, sans encaisser de but). Chez une équipe aux qualités intrinsèques et individuelles certaines, l’erreur coûterait cette fois très cher. Yzeure a payé pour le savoir, la semaine dernière, lors du cinglant réveil jurassien en Auvergne (0-4).
Pour brouiller les cartes et semer le doute le plus longtemps possible, le BFC pourra allègrement jouer sur sa fougue et son caractère imprévisible qui lui permettent, match après match, de se montrer dangereux. « On a en plus tout à y gagner, car si tu viens à perdre, personne ne te jettera la pierre. Ce moment peut juste nous relancer, en nous resserrant tous ». Pour cela, Hervé Genet, combattant dans l’âme, est prêt à voir un groupe remonté comme une pendule. « La Coupe doit nous donner l’état d’esprit que je souhaite dans cette équipe. Je veux un esprit guerrier tout au long du match ». Messieurs, c’est à vous.
Maxime Chevrier
A Jura Sud, Yanis Faivre et les Bisontins devront avoir la fougue pour eux. Photo Loïc Petitjean

Jura Sud - BFC à revivre
Posté le 08/10/2016
Ils l'ont fait et c'est magnifique. Les Bisontins se sont imposés (2-3) après prolongations sur la pelouse de Jura Sud (CFA). Héroïques, les joueurs de Hervé Genet ont pourtant tout connu : une égalisation à la sixième minute des arrêts de jeu, l'expulsion de Cuenin et un penalty arrêté par Buisson dans les derniers instants. Un match absolument fou.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Jura Sud - BFC
Posté le 09/10/2016
Après ce match héroïque des Bisontins avec leur brillante qualification à Jura Sud (2-3), retrouvez les réactions du président du BFC, Carl Frascaro, du gardien Lucas Boisson, ainsi que celles des deux coaches Pascal Moulin et Hervé Genet.
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Le début de quelque chose
Posté le 09/10/2016
L’authentique exploit décroché, samedi soir à Jura Sud (2-3, AP), a confirmé la naissance d’une équipe. Des signaux avaient été perçus, mais ce groupe, joueur et guerrier, s’est révélé dans l’adversité, poussée à son paroxysme à Moirans.
Ce match-là, ils en reparleront dans dix ans. Le constat vaut à peu près tous les discours. Il mesure la foi inébranlable d’une équipe à qui rien ne pouvait visiblement arriver. Tellement habité, le BFC a tout subi à Jura Sud. D’une ouverture du score locale de Bentahar (1-0, 22e) que Pascal Moulin, extrêmement objectif dans son analyse, a jugée « contre le cours du jeu », à l’injustice d’une fin de match abracadabrantesque.
Indirectement, M. Mercier aura peut-être servi à cimenter un peu plus l’état d’esprit rageur de ces Bisontins. A ceci près que l’expulsion de Cuenin est lourdement superflue. Comme les prolongations arrachées par Jura Sud et Morel à la… sixième minute des arrêts de jeu, elle n’aurait jamais dû exister si l’homme en noir, abusé par la simulation grossière de l’excellent Joufreau, n’avait pas désigné ce penalty imaginaire. Lucas Buisson, voltigeur sur sa ligne face à Gache (116e), a heureusement fait passer une partie de la pilule.
Quel cœur !
Acteur émérite, le gardien bisontin (20 ans seulement) aura écœuré, dans la dernière partie du match, une équipe de Jura Sud qui n’aurait pas usurpé une égalisation plus précoce. La classe, comme sur cette claquette consécutive au retourné de Grampeix (108e), avait appelé une certaine chance quand Saci, plus costaud, avait pris le meilleur de la tête (transversale, 72e). Ce nouveau visage bisontin, comme ceux des ex-Ornanais M’Boa et Boussaïd, a été étincelant. Il était dans le ton d’un BFC qui, de la très prometteuse solidité axiale Golliard-Cuenin, à l’abattage constant de Gégout en passant par l’entrée en jeu convaincante des remplaçants, a franchement bien fait les choses.
Car avant de passer en mode résistance avec un cœur immense face à un Jura Sud retrouvé (« on a attendu d’être mené 2-1 pour jouer » dixit Pascal Moulin), l’équipe de Hervé Genet s’était montrée inspirée, supérieure à une formation jurasudiste dans un premier temps stéréotypée en 4-4-2. On avait vu du jeu mais aussi, et enfin, une vraie application des consignes. Sur l’égalisation de S. Crolet (1-1, 32e), le plan d’attaque (ballon de Gégout dans le dos du latéral) avait scrupuleusement été respecté et exploité par un Boussaïd virevoltant, et si brillant sur ce deuxième but où tout y était, des relances propres de Y. Faivre et S. Crolet, à la talonnade inspirée de Gégout (1-2, 49e). Un Gégout à qui revenait, et ce n’est certainement pas un hasard, le luxe d’envoyer son club vers le 6e tour, sur ce but décisif en prolongations (2-3, 95e), après la sortie de S. Crolet si bien relayée par M’Boa. Avec tout ce qui lui était tombé sur la tête, le BFC pouvait enfin savourer. Le meilleur est désormais à venir pour lui.
Maxime Chevrier
BFC bat Jura Sud 3-2.
Moirans-en-Montagne. Stade municipal. Temps frais. Pelouse en bon état. Environ 250 spectateurs. Arbitrage de M. Mercier, assisté de MM. Isabey et Martin. Mi-temps : 1-1.
Les buts : Bentahar (22e), Morel (90e+6) pour Jura Sud ; S. Crolet (32e), Boussaïd (49e), Gégout (95e) pour le BFC.
Avertissements : Morel (56e), Kadi (98e), Gache (105e), Joufreau (119e) à Jura Sud ; Cuenin (28e et 115e), Cuynet (117e) au BFC.
Expulsion : Cuenin (115e) au BFC.
Jura Sud : Cattier - Morel, Grampeix (cap), Amofa, Biaye - Joufreau, Moisy (puis Lebesgue, 88e), Saci, Gache - Kadi (puis Aidoud, 100e), Bentahar (puis Bilir, 46e)
Non utilisés : Guichard et Moussiha.
Ent. : Pascal Moulin.
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Cuenin, Pesenti - Visiedo (cap) (puis Baco, 75e), M’Boa - Boussaïd (puis Atangana, 88e), S. Crolet, Y. Faivre (puis Cuynet, 65e) - Gégout
Non utilisé : Kane.
Ent. : Hervé Genet.
M’Boa qui félicite un autre grand bonhomme, Boussaïd, c’est toute la délégation bisontine qui a vibré samedi à Jura Sud. Photo Romain Frelin.

Valdahon/Vercel - BFC en Coupe de France
Posté le 11/10/2016
Le tirage au sort du sixième tour de la Coupe de France avait lieu ce mardi soir, à l'Hôtel Mercure de Besançon. Il a désigné, pour le BFC, le petit-Poucet de l'épreuve : Valdahon/Vercel. Un match (le dimanche 23 octobre à 15h) qui sera tout sauf une partie de plaisir chez cette solide formation de LR2. C'est à revivre dans les conditions du direct.
Très attendu, ce tirage au sort sera effectué dans quelques instants par Yann Mirabeau, directeur de l'Hôtel Mercure.
Le BFC est encore très bien représenté ce soir. Aux côtés de l'équipe de BFC TV, on retrouve le président Carl Frascaro, le vice-président Jean-Pierre Daga, ainsi que les dirigeans Jean-Luc Manso, Alain Lamy et Gilles Wessier.
Il y aura quatre tirages à suivre ce soir. Dans l'ordre, la Coupe de France masculine (6e tour), les Coupes de France et Franche-Comté féminines, ainsi que la Coupe de Franche-Comté féminine.
Le président de la commission régionale des coupes seniors, Roland Bardey, accueille l'assemblée, au sein de laquelle le président Roland Coquard a pris place.
Le président de la Ligue le rappelle. « J’espère que les trois qualifiés du sixième tour iront le plus loin possible pour représenter la Ligue ». Une nouveauté vient d'être énoncée : le vainqueur de la Coupe de Franche-Comté rencontrera le vainqueur de la Coupe de Bourgogne, laquelle, unifiée dans un an, « ne concernera plus que les équipes de Ligue ».
Le rappel des engagés :
National : Belfort
CFA 2 : Pontarlier et BFC
DH : Jura Dolois et Champagnole
LR2 : Valdahon/Vercel
Le tirage va partir dans quelques secondes, pensez à bien actualiser (F5) votre page.
C'est parti :
Champagnole (DH) - Belfort (National)
Valdahon/Vercel (LR2) - BFC (CFA 2)
Jura Dolois (DH) - Pontarlier (CFA 2)
Voilà, le suspense est levé. Les Bisontins se déplaceront, probablement le dimanche 23 octobre, sur le terrain de Valdahon/Vercel (LR2). L'équipe de Grégory Tournoux et Jérôme Spielmann est l'actuel petit-Poucet en Franche-Comté. Gare à ce tirage et ce match qui se déroulera devant la foule dans le plateau.
Dans quelques instants, la suite des tirages est à suivre plus bas. Pensez toujours bien à actualiser votre page.
Coupe de France FEMININE
Rioz-Etuz - Racing
Chevremont - Saint-Vit
Belfortaine ASM - Pontarlier
Jura Sud - Vesoul
Coupe de Franche-Comté Féminine
Passavant - BFC
Les Fins - Lons-le-Saunier
PS Besançon - Fougerolles
Grandvillars - Château-de-Joux
Baume-les-Dames - Héricourt
Exempts : Belfortaine ASM, Gilley, Mesiré
Les Bisontines devront se déplacer sur le premier plateau.
Coupe de Franche-Comté masculine :
Lure (LR2) exempt
Haute-Lizaine (LR3) - Baume-les-Dames (DH)
Lièvremont (2e div) - Ornans (B) (LR3)
Entre-Roches (LR3) - Pont-de-Roide (DH)
Exincourt (LR2) - Audincourt (LR2)
Colombier-Fontaine (LR3) - Racing (CFA 2)
US Sochaux (LR2) - Luxeuil (LR3)
Roche-Novillars (DH) - Bart (LR2)
Rougegoutte (LR3) - L’Isle/Doubs (LR2)
Les Ecorces (LR3) - Châtenois (LR2)
Olympique Montbéliard (1ere div) - Méziré (LR2)
ASFC Belfort (LR3) - Grandvillars (DH)
Drugeon Sport (3e div et Byan Osselle (3e div) exempts
Rioz-Etuz (LR2) - Ornans (CFA2)
PS Besançon (DH) - Montfaucon (LR2)
FC Vesoul (LR2) - Château-de-Joux (LR3)
Jura Sud (CFA) - Deux Vels (LR3)
Clémenceau (DH) - Mahorais Besançon (2eme div)
Roche-Novillars (2) (LR3) - Frasne (LR3)
Damparis (LR3) - Levier (DH)
4 Rivières 70 (LR2) - Larians-Munans (1ere div)
Saint Aubain (2eme div) -Saint- Vit (DH)
Noidanais (LR2) - Doubs (2eme div)
Morteau-Montlebon (2) (LR3) - Val de Venne (LR2)
La fin de ce live les amis. On vous donne rendez-vous sur nos médias, tout au long de la semaine, où l'actualité continue.
Maxime Chevrier et Frédéric Reynes
Photo Frédéric Reynes

Décollage réussi !
Posté le 14/10/2016
Un an et demi de rayonnement à peine, sur la scène nationale, et déjà une légitimité convaincante. Le BFC, qui pèse quelque 60 sponsors, a brillamment réussi sa première soirée partenaires de la saison, jeudi soir au restaurant La Villa Blanche.
Le premier pas, celui que l’on attend de l’autre, est bien souvent le plus compliqué. En la matière, il a été accompli avec un brio certain par l’équipe dirigeante, qui a renvoyé des signaux extrêmement positifs de son club. Abdel Ghezali, l’adjoint aux sports à la ville de Besançon et Ludovic Fagaut, le vice-président du Conseil départemental du Doubs, ont été les premiers à le reconnaître, face à une assemblée visiblement heureuse d’être là, et « d’activement, en tant qu’ambassadeurs, prendre part au développement de notre projet » comme l’indiquait le président Frascaro.
Le travail de ce dernier et du vice-président Jean-Pierre Daga a été manifeste. Le fameux « réseau » de ces chefs d’entreprise, dont on parle depuis un moment, a trouvé une belle illustration, et ce en dépit d’indisponibilités annoncées de plusieurs partenaires. En tenant à projeter, en toute lisibilité, l’important travail financier réalisé par le club, les dirigeants bisontins ont ainsi affiché un chiffre clé : 32% des recettes proviennent des ressources privées. Convaincus et reconnaissants de l’importante participation de tout ce réseau de privés, les deux élus bisontins, titillés sur une aide (NDLR : 15% du budget provient seulement des subventions publiques) qui réclamera réajustement, n’ont fermé aucune porte et appelé au maintien des diverses actions sociétales mises en exergue par le club.
Bonne humeur et bon menu
Tout ça est donc voué à se développer. Les « prochaines soirées à thème » promises par Jean-Pierre Daga auront pour but de le développer, autour d’un Besançon Football Club qui, dans la foulée de la sortie de son nouveau logo officiel, présentera cet hiver une version succulente de son site Internet. Boostés par l’exploit qu’ils venaient de réaliser, samedi dernier à Jura Sud, les Bisontins, présentés avec humour par leur coach Hervé Genet, ont pu se rendre compte de l’attente qui était sous-jacente.
Elle devra se matérialiser, d’ici la prochaine soirée début décembre, dans des résultats sportifs à la hauteur de l’image renvoyée ce jeudi soir, dans les murs d’un restaurant La Villa Blanche, à Chalèze, que nous vous invitons grandement à découvrir. Autour de Gianni et Julie, le travail de Romain, qui a fait déguster des vins d’une extrême qualité, a été apprécié à sa juste valeur. Le bon goût était décidément bien présent.
Les photos de Loïc Petitjean sont à retrouver sur notre page Facebook

Déjà déterminant
Posté le 15/10/2016
A la traîne au classement, les Bisontins ont bien conscience que seul un résultat d’un nouveau déplacement périlleux, ce samedi (18h) à Sainte-Geneviève, sera à même de les extirper d’une nasse qui pourrait a contrario se refermer pour un moment en cas d’échec.
Un boulet au bout du pied. On ne démarre pas une saison dans la difficulté sans conséquences derrière. Les trois revers de rang concédé entre la 2e et la 4e journée ont plombé une entame qui n’est certes pas rendue facile par le calendrier. Après cette rencontre à Sainte-Geneviève, le BFC aura avalé, hors Coupe de France, son quatrième déplacement. Copieux, en six journées.
L’heure n’est pourtant certainement pas à la complainte. Les Bisontins, qui ont affiché de vraies qualités, tant morales que footballistiques, la semaine dernière à Jura Sud, doivent tout simplement s’employer et se prendre durablement en mains. « Ce n’est même pas moi qui le dis, mais les chiffres. Notre comportement défensif n’y est pas. En trois déplacements, nous avons pris huit buts, dont deux fois trois buts. Si on continue comme ça, on n’ira pas loin ». Surtout chez une équipe de Sainte-Geneviève qui a plutôt tendance à aller à l’essentiel (NDLR : deux matches à la maison et deux succès). « Elle est complète, et sait en plus ramener des résultats à l’extérieur » souffle Hervé Genet.
« Oui, c’en est un de tournant »
Le coach bisontin, qui devra composer avec des absences qui deviennent trop importantes pour passer inaperçues, spéculera sur la réponse de son propre groupe. « Le tempérament vu à Jura Sud ? On sait qu’on en est capable. Le tout est de le reproduire durablement. Tu ne peux pas te permettre d’avoir de tels écarts. Cet état d’esprit, c’est en permanence : c’est ça, la force d’un compétiteur ». La parole sera donc à la défense, avant tout dans l’optique d’une confirmation d’une remise sur le droit chemin.
Coupe de France comprise, le BFC ne reste pas sur trois résultats positifs (Ornans, Moissy, Jura Sud) tout à fait par hasard. « A nous de nous appuyer sur ce qui a été bien depuis cette période et de ne pas oublier à nouveau les fondamentaux. Nous nous étions pris pour ce que nous n’étions pas. A l’extérieur, il faut déjà penser à bien défendre ». Hervé Genet acquiesçant, sans ciller, le caractère déjà déterminant du match à Sainte-Geneviève : « Oui, c’en est un de tournant. Car il peut nous permettre de raccrocher le ventre mou bas du championnat. Mais si tu viens à perdre là, tu sais que tu devras lutter pour cette dernière place ». Une question de choix…
Maxime Chevrier
Pierre Cuynet et les Bisontins doivent afficher, à Sainte-Geneviève, le même visage guerrier que samedi dernier à Jura Sud. Archives Loïc Petitjean

Sainte-Geneviève - BFC à revivre
Posté le 15/10/2016
Malgré une belle première période, les Bisontins, qui ont eu un sérieux passage à vide en seconde période, concèdent une défaite qui laisse perplexe à Sainte-Geneviève (2-1).
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Le cadeau empoissonné
Posté le 18/10/2016
La victoire leur tendait les bras, mais les Bisontins, intarissables, ont laissé ce précieux gain à une équipe de Sainte-Geneviève à qui ils ont généreusement accepté de tendre le flanc, pendant une grosse minute apocalyptique (2-1). Le retour à la case départ a placé Hervé Genet dans une colère froide.
A force, ça va quand même finir par se (sa)voir. Qu’ils sont gentils, tendres surtout, ces Bisontins. Samedi, Sainte-Geneviève n’en attendait certainement pas autant. Bousculés, en début de rencontre, par un BFC qui avait semblé prendre la mesure, dans la lignée de sa très nette remise à l’endroit à Jura Sud, les locaux ont renversé des Francs-Comtois dont la plongée abyssale, pendant… 90 secondes, a ressemblé à un sévère trouble psychologique.
Si les revers contre Pontarlier et Gueugnon avaient pu, légitimement d’ailleurs, être ressentis comme cruels, celui-là s’apparente à une faute. Lourde. « Voilà, on a cédé à une petite poussée… » imageait un Hervé Genet à la fougue inversement proportionnelle de cette lâcheté individuelle. En étant à peine agressif, cartésien surtout, Besançon serait reparti de l’Essonne avec cette première victoire qui serait venue conforter un moral en hausse. Comment, sinon, analyser la première partie de match où les « Bleus » avaient, pour la première fois cette saison, donné du cachet à leurs intentions initiales ? Pressés haut, les Franciliens n’avaient pas pu trouver la solution, et nul n’était surpris d’avoir vu un Cuynet intéressant, convertir superbement (piqué transversale rentrante) un enchaînement avec Gégout (0-1, 40e).
« On se prend pour des autres »
Il fallait presque se pincer pour le croire. Le BFC devant à la pause. Irrationnel sur les stats du début de saison. Mais conformément aux attentes nées de dernières semaines autrement plus encourageantes, la roue avait tourné, à l’instar de cet immanquable de Nsele, pourtant raté, en toute fin de première mi-temps. Bien sûr, le retour des vestiaires avait fait ressentir, au bout de quelques secondes, des intentions bien plus appuyées, chez les protégés d’Emmanuel Dorado. Mais on se disait qu’on ne les y reprendrait plus, que les partenaires d’Anthony Visiedo, au prix de courage et d’abnégation, allaient sortir les barbelés.
Le courage et l’abnégation. Vous avez cinq heures. La dissertation pourrait faire du bien à quelques-uns. On ne prend pas par hasard, d’une semaine à une autre, pratiquement la copie conforme du but égalisateur au bout de ces improbables arrêts de jeu à Jura Sud. Les images de ces déficits dans les duels individuels, sur coups de pied arrêtés défensifs, sont bien trop symboliques pour ne pas dire, au fond, quelque chose. Ce manque de niaque avait été poussé à son paroxysme, à peine plus d’une minute après cette égalisation (Blazi) autant rageuse que l’action avait été brouillonne.
Le deuxième but francilien touchait au gag. Une frappe ratée et contrée par le dos d’un attaquant, qui permettait à Barcelo, excellent attaquant de CFA 2, de signer son quatrième but de la saison après avoir explosé Pesenti au duel (2-1, 64e). Toute l’insuffisance bisontine était résumée là. « On se prend pour des autres » pestait Hervé Genet, qui a passé l’âge de jouer de la flûte. Par sa seule faute, son équipe s’est annihilée une belle occasion de matérialiser des progrès qui ne seront jamais visibles, tant que la plupart, regard critique obligatoire, ne se mettra pas un bon coup de pied aux fesses.
Maxime Chevrier
Sainte-Geneviève bat BFC 2-1.
Sainte-Geneviève. Stade Léo-Lagrange. Temps clément. Pelouse en très bon état. Une centaine de spectateurs. Arbitrage de M. Meresse, assisté de MM. Diacre et Bouzouita. Mi-temps : 0-1.
Les buts : Blazi (62e), Barcelo (64e) pour Sainte-Geneviève ; Cuynet (40e) pour le BFC.
Avertissements : Barcelo (45e+2), Bahamboula (90e+1) à Sainte-Geneviève.
Sainte-Geneviève : Velandia - Blazi, Monteiro, Coulibaly (cap), Marega - Llambrich, Admi (puis Diarra, 87e) - Bazolo (puis In, 60e), Nsele, Bahamboula - Barcelo
Non utilisés : Lopes, Boisseau et Barnes.
Ent. : Emmanuel Dorado.
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Visiedo (cap) (puis Hakkar, 86e), M’Boa - Boussaïd, Cuynet, Y. Faivre (puis Mahmoudi, 64e) - Gégout
Non utilisé : Kane
Ent. : Hervé Genet.
En ouvrant la marque à Sainte-Geneviève, les Bisontins avaient pourtant tout eu pour être heureux, mais non… Photo Frédéric Reynes

Un stage et des petits sains
Posté le 21/10/2016
Le BFC en a désormais pris l’habitude, à l’occasion des vacances scolaires. Celles, arrivées, de la Toussaint, coïncideront avec l’organisation d’un nouveau stage, du lundi 24 au vendredi 28. Du foot et de l’animation, soit une semaine de partage pour laquelle les enfants, licenciés ou non, peuvent encore s’inscrire.
Vous ne savez pas encore exactement comment occuper votre enfant, la semaine prochaine ? Le Besançon Football Club a la solution pour vous. Pour un tarif défiant toute encore concurrence (35€ les cinq jours, repas compris), il organise à nouveau son stage pour enfants.
De lundi (24) à vendredi (28), vos enfants seront ainsi accueillis au complexe des Orchamps entre 9h et 10h, chaque matin, pour une fin de journée fixée à 16h30. Pendant ce laps de temps, les petits auront le plaisir de fouler le tout nouveau terrain synthétique de la Ville de Besançon. Exit, le sable, et la poussière qui va avec sous les chaussures. Comme d’habitude, les (bons) repas du midi seront confectionnés directement par le traiteur Léonard. Une heureuse façon d’entrecouper des journées rythmées.
Dépêchez-vous pour les inscriptions
En dehors du foot, les jeunes, licenciés ou non (NDLR : certificat médical obligatoire pour les non licenciés), auront droit à une sortie bowling. Encadrés par Mathieu Boillon, ainsi que d’autres éducateurs du club, vos enfants recevront aussi les conseils des joueurs de l’équipe fanion, qui seront présents lors de ce stage convivial.
Si ce n’est déjà fait, lancez-vous sur les inscriptions (besanconfc@gmail.com ou au 06 85 54 63 03). Dépêchez-vous, il n’y en aura probablement pas tout le monde…

Un homme averti…
Posté le 23/10/2016
La conclusion de ce sixième tour de Coupe de France en Franche-Comté offre, ce dimanche (15h) à Valdahon, une affiche piquante. Chez un pensionnaire de LR2 qui rêve d’exploit, le BFC sera autant favori que positionné dans une position d’inconfort.
La mauvaise rechute à Sainte-Geneviève doit au moins servir à ça : impossible, ce dimanche après-midi pour le BFC, de se présenter sur le terrain de Valdahon dans ce mode alternatif dont il a pu voir à quel point il ne lui réussissait pas. Sérieux (Melisey et Ornans) et même franchement convaincants (Jura Sud) jusqu’ici en Coupe de France, les Bisontins ont finalement cette chance d’avoir assez de recul sur la situation.
Les clés pour faire de ce rendez-vous dominical un fort aiguillage de la saison, les partenaires d’Anthony Visiedo les ont. « Si nous sommes à notre niveau, nous passerons, mais encore faudra-t-il l’être » résume Hervé Genet. Une petite phrase qui n’en dit certainement pas assez sur la remontée de bretelles à laquelle a eu droit son groupe. « Nous prenons cette équipe de Valdahon/Vercel très au sérieux. Si certains venaient à prendre la rencontre par-dessus la jambe, ils savent pertinemment ce qui nous et les attend ». Dans son travail d’approche, le club de la capitale franc-comtoise a plutôt tendance à jouer la carte de l’averti.
Le public en catalyseur
Une obligation vis-à-vis d’un contexte qui confine au piège. « Cette équipe va être soutenue par son public. On le sait et c’est bien normal. Il y a aussi le fait de retrouver une préparation assez différente pour jouer le dimanche après-midi » lâche l’entraîneur bisontin, contraint à élever un degré d’exigence maximal. Contrairement à ce rendez-vous fondateur, il y a deux semaines à Jura Sud, les joueurs de la capitale franc-comtoise seront en effet dans la posture du gros que la hiérarchie (deux divisions d’écart) n’aspire qu’à envoyer valdinguer. Pontarlier, qui a dû attendre les ultimes minutes de la prolongation, samedi soir à Jura Dolois (DH), peut en témoigner.
Pour faire partie de l’aventure Coupe de France, à nouveau franchir le cap régional qu’on ne laisse jamais tout à fait par hasard derrière soi (NDLR : seuls deux gros, Belfort et donc Pontarlier, sont passés), le BFC doit se prouver que cette satanée défaite à Sainte-Geneviève incombait plus, comme on peut encore le penser, à un fâcheux accident de quelque deux minutes. Il entreverrait alors des perspectives, et quelques rêves aussi, qui savent rendre une saison si différente. Place aux actes.
Maxime Chevrier
Pour rendre la suite de sa saison souriante, possiblement palpitant, le BFC doit faire le travail sérieusement à Valdahon. Archives Loïc Petitjean

Valdahon/Vercel - BFC à revivre en live
Posté le 23/10/2016
Les Bisontins étaient au rendez-vous, comme lors des deux précédentes éditions, du dernier tour régional. Pour continuer la belle aventure Coupe de France, ils devaient passer l'obstacle de Valdahon/Vercel. Mission accomplie pour les hommes de Hervé Genet qui s'imposent (0-2) et se qualifient pour le 7e tour
Pour revivre ce match en live : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

L’aventure continue
Posté le 23/10/2016
Auteurs d’une belle deuxième période, les Bisontins sont logiquement venus à bout (0-2) d’une équipe de Valdahon/Vercel (LR2) qui a joué crânement sa chance, surtout en première période. Une victoire synonyme de qualification pour le BFC, qui jouera le 7e tour de la Coupe France. L’aventure reprend forme.
Cette nouvelle parenthèse Coupe de France a, une nouvelle fois, permis aux Bisontins de retrouver le sourire. Un sourire mesuré mais un soulagement non négligeable. Car le BFC était la proie parfaite pour le petit-Poucet franc-comtois en quête d’exploit. En difficulté en championnat, Besançon affrontait une équipe en pleine bourre dans son groupe de LR2… et les premières minutes confirmaient bien cette crainte. Les joueurs du plateau attaquaient la rencontre de manière décomplexée dans ce contexte si atypique. Il s’agissait bien des joueurs de Grégory Tournoux qui emballaient la rencontre en faisant vibrer les quelque 600 spectateurs valdahonnais.
Difficile, pourtant, de dire que les hommes de Hervé Genet n’étaient pas prévenus. Cela ne les empêchait pas, en tout cas, de subir les ardeurs du tonitruant Vouillot, l’avant-centre local. Trop tendres défensivement et pas assez tueurs dans l’animation offensive, a contrario de leurs hôtes, les Bisontins semblaient presque s’enliser dans une situation classique, qui aurait d’ailleurs pu être bien plus problématique à mi-chemin. « Oui, on a douté… » avouait le coach bisontin. Les quelques décibels (Genet-Frascaro) supérieurs pendant les citrons l’avaient d’ailleurs confirmé.
Le BFC ne voulait pas passer à la trappe
Passé pas loin de la correctionnelle, le favori bisontin avait du coup le loisir de saisir son destin. Et la physionomie radicalement différente de la partie l’avait assez bien exprimée. Les coéquipiers de Visiedo prenaient le dessus sur leur adversaire, aussi bien en termes d’intensité que « physiquement » dixit Grégory Tournoux, le coach du FCVV. Valdahon/Vercel, le jus en moins, avait laissé passer sa chance. Cuynet, à la conclusion d’une action entre Courtot et Gégout (0-1, 65e), puis S. Crolet, sur coup-franc direct (0-2, 70e) venaient convertir la nette emprise bisontine sur cette seconde période. Car hormis quelques sueurs froides avec un poteau de Vouillot (82e) et, surtout, la blessure gênante (lire par ailleurs) de Buisson (83e), les Bisontins se montraient sereins.
Le BFC jouera donc, pour la seconde année consécutive, un 7e tour de coupe de France avec la volonté de continuer l’aventure. « Nous prenons chaque match comme il vient, mais on ne va pas se le cacher, on va espérer un petit pour aller le plus loin possible et avoir un gros le plus tard possible » avouait Steven Crolet. Une aventure qui ne peut qu’apporter un plus à cette équipe bisontine qui a désormais à trouver le déclic en championnat. Même s’il faut relativiser en raison « d’une défense qui n’a pas été au top », Buisson et son arrière-garde n’ont pas encaissé de but, la première fois depuis un certain match à Mélisey. De bon augure avant de retrouver le quotidien avec une délicate réception de Troyes (2).
A Valdahon, Frédéric Reynes
BFC bat Valdahon/Vercel 2-0.
Valdahon. Stade de la combe Bourdon. Temps pluvieux. Pelouse en bon état. Environ 600 spectateurs. Arbitrage de M. Valnet, assisté de MM. Yuksel et Piccamiglio. Mi-temps : 0-0.
Les buts : Cuynet (66e) et S. Crolet (70e) pour le BFC.
Avertissements : Vieille (38e) à Valdahon Vercel ; S. Crolet (9e), Visedo (55e) au BFC.
Valdahon/Vercel : Bideaux - Vieille (puis Vuillier, 75e), Courlet, Pesenti, Billot - Levacher, Plançon - Mercier (puis Tournoux, 62e), Tissot, Guyon - Vouillot
Non utilisés : Mignot, Louvet
Ent. : Grégory Tournoux
BFC : Buisson (puis Maillot, 83e) - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Visiedo, M’Boa - S. Crolet, Cuynet (puis Hakkar, 78e), Boussaïd (puis N. Louhkiar, 74e) - Gégout
Non utilisé : Y. Faivre
Ent. : Hervé Genet.
Les Bisontins aiment la Coupe de France et elle leur rend bien. Comme l’an dernier, ils caresseront le rêve d’une épopée. Photo Loïc Petitjean

Haguenau, du possible au rêve
Posté le 27/10/2016
Le tirage au sort du 7e tour de la Coupe de France, effectué ce jeudi midi à Paris, a eu un bienfait : permettre au BFC de recevoir, ce qui est plutôt rare pour lui. La satisfaction s’arrêtera là, car Haguenau (CFA 2) viendra, à Léo-Lagrange dans deux semaines, flanqué d’une belle réputation.
Un cas d’école dans ces moments-là, où les pensionnaires des championnats de France rêvent d’un petit, ou à défaut un très gros, pour garnir coquettement les caisses du club. Et quand c’est ni l’un, ni l’autre, personne ne saute au plafond. Demandez donc aux Bisontins et Haguenoviens s’ils rêvaient de se rencontrer. Euphémisme pour les Alsaciens, obligés de faire le déplacement. « C’est le pire tirage pour nous » ne cache pas Michel Antoni, le président.
Au lieu « d’un des plus lointains déplacements qui était possible d’effectuer, chez une CFA 2 en plus», le dirigeant bas-rhinois aurait nettement préféré un « match à la maison ». Entraîneur, « depuis dix ans », du FCSRH, Philippe Knobloch n’était pas non plus emballé. « J’aurais préféré plus facile, c’est sûr ». Connaisseur, le technicien, qui a déjà croisé la route de Hervé Genet, s’est déjà mis en mode reconnaissance : « Avec les noms qui sont présents dans l’effectif, le championnat doit être très costaud. C’est un peu comme nous, il nous manque sans doute des points au classement, faute d’efficacité dans les zones de vérité ».
Courtot met en garde
Son homologue bisontin ne dit finalement pas autre chose. Lui qui vend un « 50/50 », en souriant à l’écoute d’un « 51/49 » pour l’avantage du terrain (« c’est une bonne chose pour nous, c’est vrai »), n’a aucun doute sur la qualité de l’adversaire, « que son classement ne traduit pas ». Pour Hervé Genet, à l’instar du succès haguenovien chez… le leader Schiltigheim, « cette équipe nourrissait d’autres espoirs en début de saison. Elle n’a pas joué le titre par hasard, pendant de longs mois l’année dernière ». Alors que le président Frascaro, « mitigé avec le seul bon point de recevoir », paraphrase « Rudi Garcia » en retenant que « tout ne se jouera que sur un seul match », Mickaël Courtot se montre encore plus réservé.
Pour avoir vécu l’aventure CFA 2, il y a deux ans avec Saint-Louis, le latéral gauche bisontin a un souvenir très vivace de Haguenau. « On en rigole encore avec les copains de l’époque. Ils nous avaient jonglés les deux matches. Dans ma carrière, c’est simple, ça fait partie des trois adversaires contre qui mon équipe n’avait pas vu le jour ». Plus que méfiant, le défenseur n’hésite pas : « Pour moi, ce n’est pas un bon tirage. Je suis vraiment sur mes gardes et c’est en tout cas le message que je vais tenir au reste du groupe, car ça jouera vraiment bien au ballon en face ». De la qualité, du suspense et de l’intensité : l’affiche estampillée CFA 2 réservera surtout, derrière, un cadeau trop beau pour qu’il ne soit pas saisi de force.
Maxime Chevrier
Mickaël Courtot, qui retrouve la pleine mesure de ses moyens, se méfie beaucoup de Haguenau. Photo Loïc Petitjean

Enfin fidèles à eux-mêmes ?
Posté le 29/10/2016
Parce qu’ils sont par l’instant très loin des standards qui leur permettent de croire en leurs rêves en Coupe de France, les Bisontins, derniers en championnat, doivent impérativement faire coïncider de lointaines retrouvailles avec Léo-Lagrange, avec un gros match. C’est plus que conseillé face à un adversaire comme Troyes (2).
Une éternité ou presque. Un mois et demi. La dernière réception en championnat n’est plus forcément dans les mémoires. Elle avait pourtant salement contribué à enliser un BFC qui, ce soir-là contre Gueugnon (en deuxième mi-temps en tout cas), n’avait pas franchement donné l’image du cancre de la classe. Une pseudo réputation, nettement vérifiée il y a deux semaines lors de l’un des nombreux déplacements bisontins, il y a deux semaines à Sainte-Geneviève.
Au final, tout ça semble faire une belle jambe au technicien bisontin. Dans le contenu, les résultats, hormis ces fameuses dix minutes à Sante-Geneviève, Besançon apparaît dans une autre dynamique depuis cette réception de Gueugnon. « Mais ça ne me suffit pas » tranche , absolument nous servir de point d’ancrage. Il n’y aurait rien de pire que d’être désigné le dernier de la classe, en terme de regard que porteraient les autres équipes ». CQFD.
Troyes, ce gros morceau…
Paradoxalement, le coach doubiste parvient sans mal à ressentir une dynamique positive à l’intérieur de son groupe, « car il est optimiste, à l’image de ce qu’il montre à l’entraînement et parce que le parcours en Coupe de France nous fait réellement du bien ». Plutôt séduisant, le BFC doit simplement apprendre à se faire mal, ce qui commence par des comportements individuels autrement plus guerriers. Ce championnat le réclame ouvertement et Hervé Genet n’invente rien en pensant qu’il « faudra jouer certes ce match pour le gagner tout en faisant attention à ne pas se faire contrer ».
La jeune garde de l’ESTAC, qui devrait en plus être flanquée de quelques renforts offensifs, n’est en effet pas la première venue. Et c’est peu de l’écrire. Victorieuse à Pontarlier, ultra-dominatrice (3-0) devant le leader Selongey, l’équipe de Gharib Amzine a envoyé au tapis ce qui se fait de mieux dans ce championnat, où elle ne dispose certainement pas par hasard de la meilleure défense (NDLR : 3 buts encaissés en six matches !). « Quand on sait qu’on n’a marqué qu’un but chez nous depuis le début de la saison… » lâche Hervé Genet, dans une mise en perspective qui en dit long sur l’opération commando dans laquelle doit impérativement se mettre son équipe. Comme elle sait si bien le faire en coupe, quand le couperet est prêt à tomber.
Maxime Chevrier
Mathieu Gégout, comme le BFC, a sans doute envie d’ouvrir son compteur à la maison. Photo Loïc Petitjean

BFC - Troyes (2) à revivre en live
Posté le 29/10/2016
Rendez-vous très important pour les Bisontins, dont le besoin de (premier) succès se faisait extrêmement important. Problème, la venue de la réserve troyenne, flanquée ce soir de sept professionnels, s'annonçait corsée. Et les hommes de Hervé Genet, qui avaient pourtant ouvert le score, se sont finalement inclinés (2-3).
Pour revivre ce match en live : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

C’est quand la bonne heure ?
Posté le 30/10/2016
Les Bisontins cherchent décidément à comprendre pourquoi les résultats ne sont pas en lien avec des productions de plus en plus convaincantes. Ils concrétiseront, comme ils auraient dû le faire contre une équipe troyenne réaliste (2-3), dès lors qu’ils arrêteront de donner autant de buts.
Connaisseur, le public bisontin. L’honnête chambrée (400 spectateurs) de samedi dernier a tout vu et tout compris. Dans le couloir menant aux vestiaires, comme dans les travées de Léo-Lagrange, le discours était finalement le même : cette équipe mérite bien mieux et devrait finir par capitaliser. Sauf que ce championnat, bigrement relevé, n’autorise qu’une mansuétude mesurée. Après sept journées, le bilan bisontin (5 défaites) ne pourrait relever que du seul hasard.
La seule stat des buts encaissés (16), qui confère au BFC le bonnet du cancre de la classe (plus mauvais goal-average également) explique tout. « Quand on construit une maison, on attaque par ses fondations » imageait Hervé Genet. En l’occurrence, l’ex-défenseur est bien loin d’être convaincu par la façon dont son groupe s’y prend. Troyes, qui ne viendra pas toujours (euphémisme) en déplacement avec huit éléments du groupe professionnel, n’en demandait pas tant. Les joueurs de Gharib Amzine, rapidement mis sous l’éteignoir, ont simplement profité de largesses qui, à ce niveau, sont payées cash.
Trois cadeaux, c’est beaucoup
Beau joueur, le technicien aubois l’a assez bien reconnu après coup, en pointant les qualités de percussion du côté doubiste. Ce sont elles qui, rapidement, avaient permis au duo Cuynet-Gégout de scorer, sur une action d’école (1-0, 5e). Les deux gaillards, partis pour un beau chantier avec un net ascendant physique et d’expérience, ont été coupés dans leur élan. D’abord par une égalisation de Sow, tout heureux de récupérer un ballon repoussé axe par Maillot (1-1, 21e), puis ensuite par la sévère blessure au cuir chevelu de Gégout, couché tout comme le malheureux Confais, après un duel aérien. A 10 pendant le dernier quart d’heure de la première mi-temps, le BFC alors dominateur avait dû se muer en équipe courageuse, courant après le ballon, ce qui faussait la lecture de la possession de balle.
Solidaires, les Bisontins le furent. Maillot intervenant du pied en face à face, derrière une arrière garde concernée. Ce fut même, au retour des vestiaires et à onze, dans la lignée d’un sérieux qui avait tout lieu de mener à un succès logique. Mais Besançon devra décidément apprendre à être moins perméable, comme sur ce contre, mal géré, qui avait permis à Paye de tromper Maillot, dans un angle pourtant fermé (1-2, 67e). Le cœur des joueurs de Genet, bien illustré par l’immédiate égalisation de Cuynet (2-2, 68e), n’avait pas suffi. Maillot provoquant, dans une sortie non maîtrisée, un penalty que transformait Paye (2-3, 72e). Trois cadeaux, cela fait beaucoup (trop) pour retourner un match. Dommage, Besançon avait encore les qualités pour faire ce qui lui sera permis, quand il sera enfin être hermétique.
Maxime Chevrier
Troyes (B) bat BFC 3-2.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps frais. Pelouse en bon état. 396 spectateurs. Arbitrage de M. Ougier assisté de MM. Ocak et Pourchot. Mi-temps : 1-1.
Les buts : Gégout (5e) pour le Cuynet (68e) pour le BFC ; Sow (21e), Paye (67e et 72e) pour Troyes (2).
Avertissements : Golliard (84e), Visiedo (87e), S. Crolet (90e+3) au BFC.
BFC : Maillot - Dabo, Golliard, Cuenin, Courtot - S. Crolet, M’Boa (puis Visiedo, 46e) - Boussaïd (puis Atangana, 74e), Cuynet (puis Rahal, 81e), Y. Faivre - Gégout
Non utilisé : Pesenti.
Ent. : Hervé Genet.
Troyes (2) : Diouf - Vardin, N’Diaye, Goteni, Obiang - Confais (puis Sissoko, 32e), Benard (puis Atoiyi, 66e) - Paye, Hummet, Sow (puis Tchimbembe, 61e) - Kaye (cap)
Non utilisés : Abdallah, Paillon.
Ent. : Gharib Amzine.
Anthony Visiedo et les Bisontins ont dû à nouveau céder à domicile. Photo Loïc Petitjean

Pas trop le choix…
Posté le 05/11/2016
Dernier et décroché, le BFC n’aura pas d’autre choix que de ramener un résultat de Créteil, chez une réserve francilienne bien loin de connaître ces soucis, avec un seul revers depuis le début du championnat.
A l’automne, telles les feuilles mortes, les quelques espoirs, abandonnés à travers quelques sorties de route, ont toujours cette fâcheuse tendance à se ramasser à la pelle. Avec cinq revers - le pire ratio du groupe - le BFC a un seul avantage : celui de ne pas se bercer d’illusions. Il devra batailler et surtout gagner, enchaîner, pour inverser un sort qui ne lui est pas favorable pour le moment.
A double tranchant, l’enchaînement qui lui est proposé avant la trêve hivernale apparaît clairement comme une solution potentielle. Cinq matches de championnat, dont trois derbies, mais aussi la Coupe de France en possible catalyseur : le menu a cette touche relevée, goûteuse. « On le connaît. Une fois ce match de Créteil disputé, nous aurons joué, en huit matches, les sept premiers, dont cinq fois à l’extérieur. Ça n’explique pas tout, mais le calendrier a tout de même son importance ».
« Il faut être beaucoup plus consciencieux »
Hervé Genet a surtout une obsession, qu’il avait déjà esquissée la semaine passée. Inhérente aux faits, la réputation de bon dernier de la classe contre lequel il faut se refaire la cerise l’horripile. « Il faut absolument s’enlever ce maillot de l’équipe à écraser. Cela passe par un résultat à Créteil ». Le coach bisontin, qui note que son équipe sait se libérer à l’extérieur (NDLR : quatrième attaque, pour la moins bonne défense), veut que son équipe découvre le bienfait de l’imperméabilité. « Déjà, ne pas prendre de but serait une bonne chose ». Pas besoin de chercher bien loin, ce n’est encore jamais arrivé cette saison aux partenaires de Mathieu Gégout.
La faute à ces erreurs individuelles, à nouveau ciblées samedi dernier contre Troyes ? « Oui, mais pas seulement. Dans cette équipe, il y a un manque en permanence de concentration. Il faut être beaucoup plus consciencieux pour justement s’éviter ces relâchements individuels ». S’il ne se veut pas encore alarmiste, Hervé Genet sonne quand même le tocsin. « L’urgence reste là. Certes, ce n’est pas comme si on était mauvais, mais on est sur la brèche sans avoir, il ne faut pas se cacher non plus, la réussite avec nous ». On dit que cela finit par tourner. Il le faut dès ce samedi soir.
Maxime Chevrier
Ludovic Golliard et les Bisontins ont à coeur d'inverser le cours des choses, ce samedi à Créteil. Photo Loïc Petitjean

Créteil (2) - BFC à revivre
Posté le 05/11/2016
Coupables en première mi-temps, les Bisontins n'ont jamais paru inquiéter une réserve cristolienne à sa main. Défait (2-0) pour la sixième fois cette saison, les Bisontins restent péniblement à cette dernière place.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Créteil (2) - BFC
Posté le 06/11/2016
Après ce triste revers (2-0) à Créteil (2), retrouvez les réactions du coach bisontin Hervé Genet, ainsi que du défenseur Mickaël Courtot. Deux hommes passablement déçus.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Un malade à soigner
Posté le 07/11/2016
Le revers (2-0) concédé samedi chez une réserve cristolienne a mis en lumière des carences qui n’avaient jamais autant sauté aux yeux. Il fallait peut-être toucher ce fond-là pour espérer rebondir.
Le physique de l’emploi. Pour la première fois de la saison, le BFC n’a absolument rien fait pour ne pas laisser son adversaire du jour se persuader qu’il était légitime dans son rôle… de lanterne rouge. Samedi, dans l’anonymat d’un terrain synthétique cristolien, l’équipe de Hervé Genet a donné l’impression de littéralement sombrer en première mi-temps. Le fait d’avoir, là aussi pour la première fois, mis en avant une approche visiblement restrictive, n’est pas vraiment lié.
L’approche, avec un tel ratio buts encaissés et une position aussi précaire, semblait plutôt lucide. Cohérente aussi, avait été une entame où l’on avait certes compris qu’on repasserait pour les quelques envolées lyriques. Besançon avait après tout besoin de s’immuniser, en se plaçant lui-même en position d’auto-défense qu’un bon vieux 0-0 des familles aurait signé. Une stratégie ruinée par des errements trop grossiers pour ne pas faire mal au cœur et à la tête. Créteil, renforcé dans un entrejeu séduisant, n’eut vraiment pas à forcer son talent pour faire la différence, à l’image du professionnel Sackho, tout heureux de voir Maillot rater sa sortie, sur un ballon que Cuenin et Golliard semblaient pouvoir gérer (1-0, 23e).
Des discours francs
Les mêmes causes produisaient les mêmes effets. En pire. Bien malades, les Bisontins ne répondaient pas, s’abandonnant à leur triste sort. Les allures parodiques en disaient long. Dans le trou, les Francs-Comtois offraient le second but. Le malheureux Boussaïd ratait un contrôle du pied se transformant en une main à proximité de sa surface. Une minute plus tard, Dfeili avait transpercé Arnaud Maillot et son mur (2-0, 36e). Entré immédiatement à la place de Boussaïd, Mahmoudi avait eu la possibilité de sortir ses partenaires de cette léthargie (37e). Une des très rares occasions doubistes, avec celle de N. Loukhiar dans une deuxième mi-temps insipide et inintéressante.
Confrontés à leur propre image, les Bisontins ont eu le mérite, après coup, d’être honnêtes dans leur analyse. C’est en tout cas ce qu’il y a à ressortir des quelques phrases lâchées par Hervé Genet et Mickaël Courtot. Ne pas se voiler la face, dans une situation aussi inquiétante, est rassurant. Quelque part, le BFC, avec de tels errements, a compris qu’il ne pourrait désormais plus faire pire que ce qui a été montré à Créteil. L’heure de la révolte a plus que jamais sonné.
Maxime Chevrier
Créteil (B) bat BFC 2-0.
Créteil. Stade annexe 4 Dominique-Duvauchelle. Temps froid et humide. Terrain synthétique. Environ 100 spectateurs. Arbitrage de M. Brun assisté de MM. Sedrati et Gazon. Mi-temps : 2-0.
Les buts : Sackho (23e) et Dfeili (36e) pour Créteil (2).
Créteil (2) : Cedille - Diarra (cap), Solomon, Soare, Dfeili - Gassama (puis Benaniba, 72e), Ligassy, Baptista (puis L. Lapoussin, 83e) - Cyprien, Sackho (puis Mountasser, 72e), Haidara
Non utilisés : A. Lapoussin, Dabo.
Ent. : Adérito Moreira
BFC : Maillot - Dabo, Golliard, Cuenin, Courtot - M’Boa, Visiedo (puis Pesenti, 61e) - Boussaïd (puis Mahmoudi, 37e), Cuynet, Y. Faivre (puis N. Louhkiar, 46e) - Gégout
Ent. : Hervé Genet.
Hervé Genet a promis du changement, après cette inquiétante prestation bisontine à Créteil. Photo Loïc Petitjean

Parole à la défense
Posté le 10/11/2016
Taulier, Ludovic Golliard (33 ans) avoue n’avoir jamais vécu pareille situation. Lui-même conscient de ses difficultés, le défenseur central ne prend pas de gants pour évoquer l’obligatoire prise de conscience que le groupe doit prendre.
« Dernier comme ça, c’est la première fois ». Ludovic Golliard sait de quoi il parle, avec ses grosses saisons dans le rétroviseur. La plus mauvaise défense du championnat (NDLR : 18 buts en 8 matches) qu’il tente de guider lui tape un peu sur le système. « On ne digère pas. A un moment, c’est même la honte, surtout dans le regard de l’adversaire quand il nous voit comme ça ». Le garçon est lucide. La mauvaise tournure des opérations ou du destin ? « Oui, bien sûr, tu as l’impression que tout est contre toi, mais ce n’est pas anodin. C’est à nous d’aller chercher la rédemption ».
Aujourd’hui, ses principaux doutes résident dans cette capacité collective. « Moi, j’ai 33 ans, bientôt 34 ans. Ma carrière est faite. Des jeunes découvrent le CFA 2 et je ne sais pas si tout le monde fait le nécessaire, si tout le monde est bien conscient de la situation ». Après les alertes de Lucas Cuenin il y a deux semaines, l’avertissement de Mickaël Courtot samedi dernier, le poulain de Hervé Genet tranche à son tour. « On est bête, pas intelligents tactiquement et faibles mentalement. On l’a vu à Selongey où on partait à l’abordage en se faisant contrer. On manque de jugement ».
« Je sais que je suis moins bien »
Ludo en appelle à une certaine « maturité », exhortant les uns et les autres à se mettre du plomb dans la cervelle. La « génération Playstation » doit se convaincre « que gagner en étant dégueulasse est bien mieux que ce que l’on vit aujourd’hui ». En clair : « revenir aux basiques, car si certains préfèrent dans un an aller ranger des conserves en grande surface, c’est à eux de voir ». En disant cela, le Bisontin ne s’exonère certainement pas de ses propres torts. Là aussi, la parole libérée pourrait faire du bien. « Je sais que le coach m’en veut. Je ne suis pas non plus Superman, mais je suis bien conscient que je suis moins bien ».
La méforme qu’il a vécue en début de saison n’a pas semblé l’étonner plus que ça. « En fait, je m’attendais à ce qu’elle arrive la saison dernière. Je l’ai eue en début de saison, en me sentant constamment fatigué. J’en avais discuté avec Mathieu (Gégout) qui avaient eu les croisés. Ne pas jouer pendant un an (NDLR : après son départ de Strasbourg en 2014) pèse. Je savais que j’aurais un trou, mais je vais revenir ». Désormais associé en charnière avec Lucas Cuenin et son profil « plus hargneux », l’intéressé avoue avoir plutôt le tempérament à devoir se sentir bien lui-même pour retrouver un rôle de guide que lui confère son parcours. « J’ai besoin d’être moi-même irréprochable ». Le discours de la méthode a déjà le mérite d’être le bon.
Maxime Chevrier
« La coupe doit nous servir »
Se servir de la Coupe de France pour rebondir en championnat ? « Oui, c’est ce que nous nous étions tous dit après Jura Sud, quand nous avions vu le match fait là-bas ». Forcément, la compétition et les quelques frissons qu’elle sait transporter est prise avec davantage de recul, vu la situation comptable. « Elle doit nous servir à rebondir, c’est sûr. Mais désormais, on doit impérativement penser à prendre des points en priorité ». Dimanche (15h) contre Haguenau, les Bisontins auront visiblement une obsession : se placer dans une logique de combattants, « car ce sera déjà un combat ». Et ce sera ensuite à dupliquer en championnat.
Catégorique, Ludovic Golliard résume la situation : « A chaque fois, c’est nous qui donnons les buts ». Photo Loïc Petitjean

Ce si bon air frais
Posté le 12/11/2016
Contrairement à Haguenau, en pleine bourre, les Bisontins, derniers en CFA 2 et désorientés samedi dernier à Créteil, n’auront pas les faveurs de la dynamique. Mais la Coupe de France, qui leur a réussi jusqu’ici, doit leur permettre de montrer qui ils sont.
Raccrochés à un fil. La saison des Bisontins, on le sait désormais, repose sur un équilibre précaire. Jambe tremblotante en championnat, le BFC est un funambule assez paradoxal. Il n’a pas franchement l’assurance des champions - pour manier la litote - mais il garde en lui, enfoui, cette insouciance qui confine à la rage de vaincre. Son moral est touché, mais son espoir n’est pas entamé. L’ambivalence s’étant si farouchement dessinée, ces dernières semaines, entre des sorties inconstantes, selon les matches ou les compétitions.
Le buste droit, le regard posté devant lui, avec cette étoile pétillante que représente une Coupe de France plus très loin de lui réserver une sève exaltante, le patient bisontin bouillonne en salle d’attente. On ne saurait trop lui conseiller d’enfin laisser éclater cette haine du sort contraire. Ce dimanche après-midi, les garçons de Genet devront simplement répercuter ce qu’ils ont semblé afficher cette semaine : des vraies valeurs, un combat pour une fierté. Et tant mieux, dans le fond, si ce groupe est irrité d’être depuis un moment questionné sur ce qu’il vaut. Il a là une telle occasion de le (re)démontrer.
« Un stress positif cette fois »
Le faire à Léo-Lagrange n’en serait que plus beau. « On s’était suffisamment plaint, l’année dernière, d’avoir toujours dû se déplacer pour ne pas s’en servir pour faire la différence » signe le technicien bisontin. Au diapason d’un « groupe mobilisé », l’homme veut croire en un souffle d’optimisme. « Ce match présente des avantages. Déjà, effectivement, prouver que notre situation peu enviable n’est pas due qu’à notre niveau et puis, aussi pour sortir de cette peur du résultat. On ne sera certainement pas favori, ce sera du 50/50 et on voudra bien sûr gagner, mais avec un stress positif cette fois ».
Les partenaires de Mathieu Gégout ont l’avantage d’avoir derrière eux les exemples Ornans ou Jura Sud, où ils n’avaient pas tremblé. Certains (M’Boa, Cuenin, Boussaïd…), se persuadant que la peur n’évitait pas le danger, en avaient profité pour se révéler. Les tripes en avant, Besançon aura la force de trouver un nouvel équilibre, absolument nécessaire face à « une belle équipe de Haguenau, qui aura toutes ses chances et dont la qualité de jeu est réelle » dixit Hervé Genet. A cloche pied, le BFC attend de faire un grand pas en avant. Celui-ci le propulserait pour une fin de phase aller émoustillante. Et sur un fil conducteur cette fois.
Maxime Chevrier
BFC - Haguenau, 7e tour de Coupe de France. Ce dimanche (15h) à Léo-Lagrange.
Tarifs : 6€ (demi-tarifs à 3€).
De retour à la compétition, Yohan Crolet voudra sans doute apporter un nouveau souffle. Archives Loïc Petitjean

BFC - Haguenau à revivre
Posté le 13/11/2016
Pour la deuxième fois consécutive, les Bisontins seront au 8e tour de la Coupe de France. Ils se qualifient après un gros match face à Haguenau (4-1).
Pour suivre ce match dans les codnitions du direct : Cliquez ici

Les réactions après BFC - Haguenau
Posté le 13/11/2016
Après cette belle qualification du BFC pour le 8e tour de la Coupe de France face à Haguenau (4-1), retrouvez les réactions de l'entraîneur-adjoint de Haguenau, Jérémie Rodrigues, du président Carl Frascaro, du coach bisontin Hervé Genet, ainsi que de Yohan Crolet.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Ça c’est vraiment eux !
Posté le 14/11/2016
Par quelques apostrophes, visiblement salutaires, ils s’étaient eux-mêmes questionnés sur ce qu’ils étaient et ce qu’ils avaient dans les tripes. La réponse des Bisontins, pleins de cœur dimanche contre Haguenau (4-1), fera sans doute un bien fou au moral.
Comme à la belle époque. Une victoire, et tout redémarre. Rayonnant au coup de sifflet final, Hervé Genet en a vu d’autres. S’il savourait à sa juste valeur la douce euphorie née d’une seconde qualification en deux saisons pour le 8e tour de la Coupe de France, le technicien, à la résistance assez bluffante à la tête de tout un groupe ces derniers jours, avait sans doute déjà à cœur de mordre à pleine dent la suite des opérations.
Réceptive, intelligente et cohérente sur un terrain si difficile qui a mis en lumière ses superbes reflets guerriers, son équipe a ressemblé à une armée costaude. Du début à la fin. Comme à Jura Sud, un gros mois plus tôt. Ce BFC a été inspiré de faire du bon BFC. Celui qui, quand il se montre aussi costaud défensivement, parvient à désorienter comme peu, des adversaires pourtant cotés. Le fait de passer respectivement quatre et trois buts à Haguenau et Jura Sud n’a rien du hasard. Comme la forme étincelante de Mathieu Gégout qui, libéré de ses points de suture qui lui avaient fait traverser la seconde mi-temps contre Troyes et le déplacement à Créteil sans atout, et responsabilisé par le capitanat, est venu signer un doublé assez magistral.
Entre confirmations et promesses individuelles
A l’instar de son attaquant, Besançon semble avoir une faim vorace, à l’approche des fêtes, qui viendront repeupler ses rangs (Golliard, Buisson, Y. Faivre, M. Louhkiar…). De quoi, peut-être, enfin spéculer sur une émulation qui s’était esquissée… en préparation estivale. On a ainsi apprécié la partie autoritaire d’un Arnaud Maillot qui se sentait très probablement redevable. Elle était dans le ton d’un comportement défensif qui n’avait jamais été aussi sérieux, si l’on excepte l’oubli, en toute fin de première mi-temps, qui aurait pu permettre à Giesi d’égaliser (45e). La réduction du score haguenauvienne ne devant rien à personne, si ce n’est au talent de Koch (3-1, 62e).
Le rôle de M’Boa, devant les frangins Crolet, dans un (efficace) entrejeu habilement repensé par Hervé Genet, n’aura échappé à personne, tout comme les promesses que laissent deviner le retour d’un Naïm Louhkiar qui, loin d’être à 100%, a réussi à obtenir deux penalties indiscutables, dans une sorte de mimétisme familial rappelant, là aussi, les plus belles heures. Si le BFC avait la bonne idée de confirmer en championnat, ce dont il n’a jamais paru aussi près de réaliser, ces quelques instants magiques pourraient bien de nouveau s’ouvrir à une équipe, un club, qui a tellement pris plaisir à se (re)découvrir.
Maxime Chevrier
BFC bat Haguenau 4-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps froid et humide. Pelouse très difficile. Environ 400 spectateurs. Arbitrage de M. Gazagnes assisté de MM. Château et Ustaritz. Mi-temps : 1-0.
Les buts : Gégout (3e et 73e), Pesenti (55e), Y. Crolet (60e) pour le BFC ; Koch (62e) pour Haguenau.
Avertissements : Gégout (33e), Cuenin (63e) au Besançon FC ; Ursch (60e), N’Gueni (84e) à Haguenau.
BFC : Maillot - Dabo, Cuenin, Pesenti, Courtot - M’Boa, S. Crolet, Y. Crolet (puis Visiedo, 78e) - Boussaïd (puis Rahal, 65e), Gégout (cap), N. Louhkiar (puis Cuynet, 61e)
Non utilisés : Nandjui et Miconi.
Ent. : Hervé Genet.
Haguenau : Ebede - Ursch, Falk (puis Belkati, 76e), Woelfflin, Foka - N’Gueni, Bur (puis Zimmermann, 88e), Koch - Rosenfelder (puis Onwuzurumba, 78e), Mastronardi, Giesi (cap)
Non utilisés : Sow et Corneille.
Ent. : Philippe Knobloch
SI belle à voir, dimanche, cette équipe bisontine, autour de son capitaine et buteur Mathieu Gégout. Photo Loïc Petitjean

Belleville, beau tirage ?
Posté le 16/11/2016
Qualifiés, comme l’an dernier, pour le 8e tour de la Coupe de France, les Bisontins auront une chance assez singulière à ce niveau : celle d’être dans la position du favori, chez une équipe de Belleville/Saint-Jean d’Ardières qui leur rend deux niveaux. Mais la prudence est de mise.
Sauf à être loufoque, le bon sens oblige à convenir que le sort aurait pu être plus sévère. Se déplacer, pas très loin qui plus est (entre Mâcon et Villefranche), chez une équipe de Ligue (NDLR : 9e, deux matches en retard dans son groupe Honneur Régional) n’est a priori pas le pire tirage. On se gardera néanmoins d’écrire, à ce stade, qu’il est bon. La hiérarchie, que le BFC avait su renverser le mois dernier à Jura Sud est souvent pâlotte, devant tant d’enjeux. A fortiori à 90 minutes, ou plus, d’un 32e de finale rêvé.
C’est d’autant plus évident pour l’UF Belleville/Saint-Jean d’Ardières que le club rhodanien disputera le premier 8e tour de son histoire. Un événement pour lui. Un peu déçu de n’avoir tiré « ni un petit, ni un gros », le président Guy Rave a eu le temps de se consoler avec le parfum de l’ambition. « Je n’ai pas la prétention d’annoncer qu’on va passer. Mais on aura finalement un bon pourcentage, 30% je pense. C’est évident qu’on ne sera pas dans la peau du favori, mais on ne sera pas leur victime expiatoire, comme si cela avait été une Ligue 2 en face ».
Bruno N’Gotty : « On espère passer »
Cette saison, cette approche sera une première pour le club issu d’une fusion, entre deux communes voisines. Plutôt gâtée jusqu’ici aux tirages, l’UFBSJA n’avait connu que des adversaires hiérarchiquement inférieurs. « On devra faire notre premier exploit, car c’en serait un, même si nous avons nos armes, avec des joueurs qui ont connu le CFA 2 ». Des joueurs, et surtout un coach. Devenu entraîneur, l’ex-Parisien Bruno N’Gotty n’aura certes pas à beaucoup motiver ses troupes. Lui aussi, aurait « préféré prendre une équipe de Ligue 2 », mais le vainqueur de la C2 semble s’accommoder de l’étiquette de « l’outsider » qui laisse ouvertes les possibilités. « On n’aura rien à perdre et on sait que sur un match en Coupe de France, tout peut arriver, surtout à la maison. C’est sûr qu’on est le petit-Poucet et qu’on tombe forcément sur du lourd, mais on espère passer ce tour en donnant tout ».
Prévenu, le BFC « prendra cet adversaire très au sérieux » dixit Hervé Genet. « Bien sûr qu’ils seront motivés, c’est bien normal. Mais nous aussi. On a pu connaître ce contexte à Valdahon il y a un mois ». Dans la droite ligne de son entraîneur, Carl Frascaro était mesuré. « Nous ne faisons pas la fine bouche, mais on imagine aussi que Belleville, chez lui, doit se dire la même chose, vu notre situation en championnat ». Le président bisontin, qui s’attend à un match typique de Coupe de France, « avec toute la magie qui va avec », semble croire au destin. « Retourner dans le Rhône me va bien. Nous nous étions qualifiés l’année dernière à Décines. J’y vois un signe favorable ». Il n’en suffira qu’un autre, sur le terrain cette fois, pour goûter pleinement à la féérie des 32es.
Maxime Chevrier (avec B.G.)
Pour qu'ils répètent ces scènes de joie, les Bisontins devront assumer leur statut de favori, dans deux semaine à Belleville. Photo Loïc Petitjean

La rage au ventre
Posté le 19/11/2016
Ils valent bien mieux que leur classement actuel ? Leur dynamique en Coupe de France est celle qui doit les conduire vers des prochaines semaines vibrantes ? Très bien. Les Bisontins ont donc une éclatante réponse à donner, ce samedi soir (18h) à Léo-Lagrange, face à une réserve professionnelle de Sochaux qui viendra armée.
Ils aiment ce parfum de coupe, cette odeur de soufre. Alors on va vite les détendre : les Bisontins vont être servis tout à l’heure. « C’est tellement facile pour nous : on n’a plus le choix » présente Hervé Genet. Oui, Besançon, si pétillant la semaine dernière contre Haguenau, est en mission commando. Et si ça semble lui réussir de cette façon, il le restera jusqu’aux fêtes de Noël, qui pourraient, et c’est le charme d’une saison pas ordinaire, être enivrantes.
Les partenaires de Mathieu Gégout ont prouvé qu’ils avaient tous les ingrédients, tous les atouts, pour renverser le cours des choses. A condition qu’ils se montrent autant guerriers, autant irréprochables que dimanche dernier. « On avait dit que la Coupe de France serait un ressort pour nous, maintenant, c’est un peu des paroles et des actes. Je veux voir ». Pour être à la hauteur des attentes de leur coach et de leur public, les Bisontins doivent faire d’un nouveau leitmotiv une vérité : face à cette troupe ragaillardie, on ne vient plus dicter sa loi comme on s’essuie les pieds sur un vulgaire paillasson.
Sochaux arrive avec des renforts
Pour ce faire, le coach doubiste mobilise, insistant sur une « notion de groupe, avec le prochain besoin de [mes] 26 joueurs ». Il enchaîne. « Avec cette équipe, même si c’est malheureux, j’ai arrêté de faire des projections. Je sais qu’il nous reste cinq matches avant la trêve, qu’il faut impérativement recoller avant une deuxième partie de saison qui n’est jamais la même. Mais vu que je n’aurais jamais imaginé, en début de saison, me retrouver à cette place avec cette équipe, je ne pense qu’à ce match de Sochaux ». Sochaux, une autre réserve professionnelle, une autre formation qui arrivera, comme Troyes il y a trois semaines, avec de précieux renforts.
La défense du BFC, en progrès elle aussi, mais qui a tellement à prouver, par les stats, qui elle est vraiment, aura à se coltiner le dangereux Robinet, alors qu’un certain Ramaré est également annoncé, tout comme Ruiz, Daham, Senhadji et consorts. « On sait ce qui nous attend. Comme Troyes et Haguenau, Sochaux va vouloir construire son succès. A nous de les en empêcher en mettant des ingrédients que nous connaissons désormais ». Sous le regard de ses fidèles, mais aussi de curieux qui se demandent quand le réveil interviendra, le BFC a vraiment une mission ce soir.
Maxime Chevrier
Mathieu Gégout qui marque et c’est le BFC qui veut se démarquer. Photo Loïc Petitjean

BFC - Sochaux (2) à revivre
Posté le 19/11/2016
Les Bisontins affrontaient une réserve sochalienne très renforcée. Les hommes de Hervé Genet concèdent une nouvelle défaite (1-3). Ils méritaient pourtant nettement mieux.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions après BFC - Sochaux (2)
Posté le 19/11/2016
Après le revers face à Sochaux (2) (1-3), retrouvez les réactions du coach sochalien Omar Daf, de l'entraîneur bisontin Hervé Genet et du milieu de terrain, Hermann M'Boa.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

La côte d’alerte atteinte
Posté le 21/11/2016
Pourquoi cette équipe, souvent intéressante dans sa production, comme samedi contre Sochaux (2), n’arrive pas à se sortir d’une situation comptable catastrophique ? La nouvelle défaite (1-3) concédée à domicile ne donne pas seulement de sévères maux de tête. Elle oblige une carburation intense avant Noël.
Bien sûr, et c’est le moins que l’on puisse dire, le BFC ne sera pas confronté, sur le papier du moins, chaque semaine à une telle adversité. Comme Troyes il y a trois semaines, le voisin sochalien n’avait pas franchement lésiné sur les moyens. Voir l’excellent Thuram, flanqué des valeurs sûres que sont, dans l’effectif Ligue 2, Ramaré, Robinet voire même Pendant (sans oublier les jeunes pros Daham, Ruiz, Senhadji et Aktas) n’arrivera peut-être plus jamais, cette saison à l’extérieur. Surtout devant le regard scrutateur d’un certain Albert Cartier, posté en haut de la tribune.
Amer, Hervé Genet a une nouvelle dû encaisser une situation qui confine au jusqu’au-boutisme. Même s’il n’était franchement pas disposé à relever le moindre signe encourageant dans ce… quatrième revers à domicile en autant de rencontres, le coach bisontin n’a pas dû penser que son équipe avait à rougir, par rapport à ce que son voisin lui a montré. Sauf que, joueuse à défaut d’être maligne, fautive individuellement au lieu d’être irréprochable de bout en bout, elle a encore perdu. Dans ce championnat où sa place de lanterne rouge devient de plus en plus vive, elle n’a jamais semblé autant être un adversaire idéal.
Ces bévues, marre !
Sans entrer dans une paranoïa déplacée, Besançon, maudit, aimante les faits contraires. Sa belle entame n’a ni été récompensée, ni confortée par M. Leleu, qui ne vit pas une faute à bout portant sur un Golliard (3e), du coup opéré après la rencontre ( !), et qui fit preuve par la suite de mansuétude à l’égard des Sochaliens (21 fautes, un seul avertissement) et particulièrement de Ramaré. L’analyse du match déborde bien évidemment largement ce simple fait, objectif soit-il. Trop tendre, trop lisse probablement, cette équipe a le chic de se mettre seule en difficulté.
Les Sochaliens en ont eu la confirmation. Eux qui avaient pour objectif de rapidement faire douter le BFC (Omar Daf) ont ouvert la marque sur leur première action, fort belle au demeurant, comme la conclusion limpide et puissante de Thuram (0-1, 5e). Ce même Thuram qui profita dix minutes plus tard d’une grossière bévue de Courtot - qui devra vite oublier ce calvaire - pour exécuter Maillot (0-2, 16e). Comme d’habitude, les Bisontins avaient fait preuve de cœur pour revenir. Récompense qu’ils auraient méritée, entre le haut de barre de Y. Crolet (26e), la tête de Cuenin incroyablement sortie par Long (77e) ou le doublé raté d’un cheveu par N. Louhkiar (86e), après une belle réduction du score du jeune Bisontin (1-2, 57e). Ce retour, définitivement rendu impossible par la frappe sur le gong d’Aktas (1-3, 90e+3). Pas tout à fait une anecdote, puisque l’action résultait d’une nouvelle faute personnelle. Il va falloir que cela cesse.
Maxime Chevrier
Sochaux (B) bat BFC 3-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps froid et humide. Pelouse exécrable. Environ 300 spectateurs. Arbitrage de M. Leleu assisté de MM. Convert et Husadzic. Mi-temps : 0-2.
Les buts : N. Louhkiar (57e) pour le BFC ; Thuram (5e et 16e) et Aktas (90e+3) pour Sochaux (2).
Avertissement : Daham (56e) Sochaux (2).
BFC : Maillot - Dabo, Cuenin, Golliard, Courtot - Pesenti (puis Cuynet, 46e), M’Boa, S. Crolet (puis Y. Faivre, 78e) - Y. Crolet (puis Boussaïd, 59e), N. Louhkiar, Gégout (cap)
Non utilisés : Visiedo et Buisson.
Ent. : Hervé Genet.
Sochaux (2) : Long - Keyoubi, Konaté, Senhadji, Pendant - Ruiz, Daham (puis Aktas, 75e), Ramaré (cap) - Lasme (puis Léo, 86e), Robinet, Thuram
Non utilisés : Rzepecki, Souprayen et Juanole
Ent. : Omar Daf.
Naïm Louhkiar et les Bisontins ont montré de belles choses, mais au final, ce sont bien les Sochaliens qui les ont bousculés. Photo Sam Coulon/Est Républicain

Déclic ou des claques ?
Posté le 26/11/2016
Désastreuse, leur situation comptable ne doit pas devenir, après le derby de ce samedi après-midi (16h30) à Ornans, quasi-inextricable. La défaite est non seulement interdite, mais la première victoire tant attendue est en plus fortement conseillée. Pour enfin recoller.
Y-a-t-il besoin de planter le décor ? Le BFC, qui a encore eu le don de se savonner la planche, la semaine dernière contre Sochaux (2), se retrouve en mission commando. Jouer, dans ces conditions, un derby est peut-être le meilleur remède. D’ici la trêve, ce n’est ainsi pas un (Belleville), mais quatre véritables matches de coupe, que les Bisontins doivent s’apprêter à disputer. Avec toute la dramaturgie, ou l’extase, que cela peut procurer au bout.
Tout en relevant les « 16 matches qu’il restera derrière », Hervé Genet annonce tout bonnement « un match couperet » à Ornans. Le voisin doubiste, qui compte sept points d’avance, est l’un de ces concurrents directs à absolument raccrocher. Besançon en est-il capable ? Assurément, sur ce qu’il a récemment montré (Troyes, Haguenau, Sochaux). En a-t-il conscience ? Il serait bon que chacun s’en persuade en se plaçant, individuellement, dans cette opération casque bleu. La mission sauvetage impliquant la fin, sans préavis, de cette somme invraisemblable de bourdes individuelles s’apparentant à un sketch.
« Je veux que mon équipe ait du caractère »
Avec davantage de plomb dans la cervelle, les Bisontins arriveront peut-être, enfin, à valider une rencontre de championnat sans encaisser de but. Le salut doit déjà passer par là. « A nous de savoir faire le dos rond » exhorte le coach bisontin, qui n’a pas à se forcer pour trouver toutes les tares qui pèsent sur son groupe. « C’est le lot de toutes les équipes en difficulté, avec des blessés ou suspendu (lire le groupe dans le fil infos) qui se rajoutent. Tu espères un peu de réussite, voire même un peu de chance, mais ça ne vient pas. A part qu’on dit toujours que la roue tourne. Elle finira par tourner, à nous de garder la tête froide ».
Sans potion magique, le technicien bisontin croit simplement « au travail ». « On en fait déjà pas mal, mais il en faut plus. Et il faut surtout lutter bien davantage, avec un état d’esprit de guerrier pour affronter les difficultés. Je veux que mon équipe ait ce tempérament, qu’elle ait du caractère ». En manque-t-elle ? « Il n’y a qu’à voir notre classement, nous ne sommes pas là par hasard » tranche le coach. Lui aussi attend avec impatience le déclic. Le réveil doit enfin sonner ce samedi après-midi chez une équipe d’Ornans que le BFC avait dominée en septembre. C’était bien sûr dans une Coupe de France censée servir pour le championnat…
Maxime Chevier
A l’image de Mickaël Courtot, le BFC se doit une revanche à Ornans. Une question d’honneur. Photo Sam Coulon/Est Républicain

Ornans - BFC à revivre
Posté le 26/11/2016
Ils avaient fait le plus difficile en ouvrant le score. Moins bien dans une seconde période qui aura vu l'AS Ornans réagir, les Bisontins concèdent finalement un match nul (1-1) qui ne les arrange pas.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions après Ornans - BFC
Posté le 26/11/2016
Après le match nul du BFC dans le derby à Ornans (1-1), retrouvez les réactions d'Arnaud Maillot et celles des entraîneurs respectifs Yannick Renou et Hervé Genet
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Un essai pas transformé
Posté le 27/11/2016
Le match nul (1-1) ramené d’Ornans constitue un maigrelet butin pour un BFC qui a bien cru, jusqu’au dernier quart d’heure, tenir son premier succès en championnat. Le chemin de la rédemption sera long.
« Bosser encore plus, même si l’on en fait déjà pas mal ». On est volontiers convaincu par la première partie de l’assertion lancée, en présentation du match, par Hervé Genet. Au sortir d’un derby qui ne l’a pas fait avancer d’un pouce (NDLR : à ceci près qu’un point a été repris sur Moissy, pendant que le Racing, Dijon et donc Ornans jouaient à domicile), son équipe est un peu dans la situation de ce botteur au rugby qui, de façon lancinante, n’a soit, ni la lucidité, ni la concentration, ou ni la force, pour matérialiser davantage, et plus concrètement, un bref instant de joie en terre promise.
Besançon a donc mené à Ornans, l’espace de 40 minutes. C’est une information puisque cela ne lui était encore jamais arrivé cette saison, en championnat. D’un côté, ce progrès, qu’ont très majoritairement voulu retenir les acteurs bisontins à l’issue des débats, est une note encourageante qui ne peut totalement s’éluder. Tout autant qu’il ne faudrait pas être très exigeant pour considérer qu’après dix journées, et l’arrivée cette fois du mois de décembre, il n’est pas si grave de voir le BFC avec aucun succès au compteur. Réaliste, remise sur la table par Arnaud Maillot et Hervé Genet via un état d’esprit qui se salue, la théorie des petits pas n’aura de sens, sur le moyen terme, qu’avec le tutoiement, plus concret, de la victoire dont l’ombre permanente raffermit, de façon croissante, l’analyse.
Un goût d’inachevé
Cette victoire, les partenaires d’Anthony Visiedo ont quelque part accepté de s’en départir. On accepte que leur rôle n’était pas simple. Eux qui, systématiquement, terminaient (bien obligés) les rencontres en trombe, ont disparu de la circulation après la pause, laissant la place à une équipe ornanaise vaillante, maintenue en vie à partir du moment où El Kasmi, futur buteur sur une reprise… ratée mais méritée (1-1, 77e), est entré en jeu. A croire que le doute ne s’évaporera pas « d’un coup de baguette magique » comme l’a imagé le portier bisontin qui n’eut, hormis deux sorties consécutives dans les airs juste avant cette égalisation, strictement rien à faire.
Mouge, son homologue, n’aura pas eu à s’employer beaucoup plus, dans une rencontre au scénario attendu, sur ce terrain difficile. Des conditions qui, comme contre Haguenau, avaient mis en exergue un contenu de bon ton, côté bisontin, entre rigueur et intentions louables. Bien que heureuse, avec cette déviation malencontreuse de Lujien, pas attaqué sur le centre de Cuynet (0-1, 37e), l’ouverture du score du BFC, qui avait suivi une belle frappe sèche du dernier cité (35e), avait tout simplement été l’épitaphe d’une supériorité. C’est ce sentiment, à mi-parcours, qui laissera les regrets les plus intenses. Besançon, si l’on repense à cette tête, d’un rien à côté (56e), d’un Golliard retrouvé, avait la possibilité de signer une opération comptable pour le moins réconfortante, avant de se plonger dans la Coupe de France. Mais à l’image de Cuynet, excellent en première avant de manquer à nouveau terriblement de caisse, les « Bleus » s’étaient éteints, avaient eu peur d’enfin gagner. Ils en avaient fini, scénario éculé, par perdre des duels. Deux points, aussi, qui, pour le coup, auraient totalement transformé l’essai. Pour qu’il soit concluant demain, il en faudra donc encore plus.
Maxime Chevrier
Ornans et BFC 1-1.
Ornans. Stade André-Brey. Temps frais. Pelouse grasse. Environ 300 spectateurs. Arbitrage de M. Djedid assisté de MM. Martin et Pritzy. Mi-temps : 0-1.
Les buts : Lujien (37e, csc) pour le BFC ; El Kasmi (77e) pour Ornans.
Avertissements : Da Silva (55e), Janvier (69e) à Ornans ; Golliard (31e), Rahal (88e) au BFC.
Ornans : Mouge (cap) - Perrot (puis Grandjean, 76e), Lujien, Gérard, Da Silva - Guillaume (puis Aumaître, 61e), Juif - Meier (puis El Kasmi, 61e), Chaintreuil, Ramdani - Janvier
Non utilisés : Kennel
Ent. : Yannick Renou
BFC : Maillot - Dabo, Pesentin, Golliard, Cuenin - Visiedo (cap), M’Boa - Boussaïd (puis Y. Faivre, 68e), S. Crolet (puis Rahal, 74e), N. Louhkiar (puis Courtot, 90e+1) - Cuynet
Non utilisé : Buisson
Ent. : Hervé Genet.

Le voilà, le tournant !
Posté le 02/12/2016
A 90 minutes, voire plus, d’un merveilleux rendez-vous en 32es de finale de Coupe de France, les Bisontins, si malheureux en championnat, n’ont presque pas le droit de ne pas saisir cette occasion à Arnas. Il y aura juste, en face, une équipe de Belleville/Saint-Jean d’Ardières (DHR) qui jouera le match de sa vie.
Arnas, petite bourgade de 3.500 habitants dans la périphérie beaujolaise de Villefranche, à une trentaine de kilomètres au nord de Lyon. Décrite comme ça, l’affiche, délocalisée dans un joli complexe de rugby, ressemble à s’y méprendre au contexte typique de Coupe de France, dont le charme folklorique est inimitable. L’épreuve a cette force, puissante, de figer le temps. Ce match, chez une équipe de division régionale contrainte à s’exiler de Belleville en raison de la non-homologation de ses terrains, les Bisontins en reparleront probablement dans dix ans. Un coté sacré, pour un enjeu qui touche, pour le BFC et encore plus cette saison, à l’existentiel.
Ce samedi, les plus jeunes pourront toujours se tourner vers leur capitaine Mathieu Gégout, tout autant qu’en direction de Ludovic Golliard ou Arnaud Maillot. Avec leur entraîneur, eux trois ont connu l’ascenseur émotionnel d’un 8e tour. Et pas qu’une fois. L’intense douleur vécue, l’année dernière avec le BFC à Epernay (tirs au but), les gaillards avaient déjà dû se la farcir à trois reprises avec le BRC. A Louhans-Cuiseaux (National), devant Vesoul (CFA) et à Saint-Louis (CFA 2) entre 2006 et 2009, dans une étonnante régularité. Entre, une seule parenthèse mémorable (2008), née d’une qualification arrachée devant Amnéville (CFA 2), débouchant sur la venue de l’OM. C’est ce livre-là que Besançon pourrait rouvrir.
La conviction de Hervé Genet…
Ce chapitre mérite la plus soignée des écritures manuscrites. Une application de tous les instants. Un respect insoupçonné du moment. Il n’y aucune prétention à se dire que les Bisontins n’ont pas le droit de se rater sur ce coup-là. Juste une évidence liée à leur situation. « Et quelque part, nous sommes tous impatients de le jouer, ce match » appuie Hervé Genet. Le coach bisontin, on l’a rappelé, ne connaît que trop bien ce type de moment. Ce qui rend son regard encore plus fort : « Le rôle de favori, on l’endossera si on veut bien le remplir. Eux sont persuadés qu’ils vont passer et je les comprends, car s’ils ne se le disent pas là… Je ne pense pas que nous soyons favoris, mais autant qu’ils croient en eux, nous avons cette conviction ».
L’approche est convaincante, studieuse. « Nous sommes allés les voir, car on est loin de les prendre à la légère. On connaît les qualités de cette équipe ». Pour avoir effectué un bon morceau de chemin en Coupe de France, les Francs-Comtois auront aussi cette force de comparaison, de référence avec un déplacement comme celui de Valdahon, aujourd’hui premier de LR2. « C’est un peu le même cas de figure. Si on ne met pas les ingrédients, l’envie de gagner les duels en pratiquant un simple football académique, on n’y arrivera pas » prévient le technicien.
Lui, persuadé que son groupe s’est placé dans une sorte de mission depuis le match à Melisey, fait une dernière confidence. Elle ne laisse pas insensible : « Je pense que s’il y a qualification, derrière, ça nous débloquera en championnat. Non… j’en suis sûr en fait quand je vois mon groupe ». Celui-là vaut bien tout l’or du monde.
Maxime Chevrier
« Si l’on gagne là, on sera dans le même état qu’un joueur qui vient de marquer un but. Derrière, on sait qu’on fera très bien les choses » est certain Hervé Genet. Photo Loïc Petitjean

Belleville/Saint-Jean d’Ardières - BFC en live
Posté le 03/12/2016
Nous y sommes, à ce rendez-vous phare. 8e tour de la Coupe de France, à une étape des 32es de finale. Dans le Rhône, les Bisontins vont défier une équipe surmotivée de Belleville/Saint-Jean d’Ardières, qui évolue hiérarchiquement deux crans plus bas.
Pour suivre ce match en live : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Belleville/Saint-Jean - BFC
Posté le 04/12/2016
Après la victoire à Belleville/Saint-Jean d’Ardières (0-1) avec à la clé une qualification historique du BFC pour les 32es de finale de coupe de France, retrouvez les réactions du président Carl Frascaro, du coach Hervé Genet, de son adjoint, Osvaldo Magnani et celles de Mathieu Gégout, le buteur et de Naïm Louhkiar.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Merci !
Posté le 05/12/2016
Habités, les Bisontins sont peut-être allés chercher l’acte fondateur de leur saison. A dix suite à l’expulsion rapide de S. Crolet, ils n’ont eu de cesse de s’accrocher à la mission qu’ils s’étaient assignée. La qualification (0-1) à Belleville/Saint-Jean d’Ardières ouvre en grand un rêve magnifique.
On se l’était pour une fois permis dans la présentation du match. On va alors simplement le réitérer juste après. Oui, ce rendez-vous était un tournant. Et oui, pour rester dans le péremptoire, il s’est passé quelque chose sur le terrain d’Arnas. Comme si ce groupe, tantôt malheureux, fautif ou accablé depuis cet été, avait conjuré le sort. Comme si, ce qui avait ressemblé à un énième épisode loufoque, l’expulsion de Steven Crolet avait été le déclencheur d’une révolte collective.
Loin de nous l’idée de porter en exemple le geste, et encore moins l’attitude derrière d’un joueur qui s’est sanctionné tout seul. Mais force est de reconnaitre que les partenaires d’Anthony Visiedo, entrés dans leur match, comme à Valdahon, dans des proportions inquiétantes, ont trouvé un sens à leur engagement à partir de cette 32e minute. Oh, il est vrai que Besançon avait commencé, depuis dix minutes, à matérialiser une supériorité certaine, après 20 premières minutes à l’unique avantage des locaux.
Enfin, la nouvelle dimension
Poussés par un public en transe, les joueurs de Bruno N’Gotty avaient alors dévoilé un visage pétillant. C’est ce visage qui mérite l’hommage posthume sincère et mérité, pour des garçons à l’attitude au-dessus de tout soupçon. Belleville a simplement été pris au piège qui a enfermé tant de « petits », avant lui. Par cette folle adrénaline initiale, les locaux avaient trop vite déchargé les batteries. Leur manque d’expérience à ce niveau les a trahis. La chose fut évidente quand il s’est agi pour eux d’appréhender une supériorité numérique philosophiquement troublante.
Dans un 4-4-1 reformaté, Besançon a connu le meilleur exercice de style, au meilleur des moments. Un travail sur sa solidarité, sur sa hargne à lutter ensemble. Parlez donc en à Visiedo, Dabo, Golliard, M’Boa, Gégout and co prêts à vider leurs tripes pour protéger les buts d’un Maillot très précieux en fin de rencontre. L’hommage collectif n’est pas volé. Surtout après tant de sacrifices, de travail sur soi. Il est finalement une récompense exceptionnelle pour la foi d’un Hervé Genet si inspiré dans son coaching, quand Boussaïd, transformé après des dernières sorties ratées, ajouta un peu de cojones à un flanc droit qu’avait privatisé Dabo avec autorité. Comme l’entrant Y. Faivre, ces deux hommes-là avaient donc été les premiers impliqués sur la construction d’un but en or. Il était écrit qu’il serait inscrit par un Mathieu Gégout, du coup repassé dans l’axe pour y crier, comme à Jura Sud, un bonheur qui envoie tout droit le BFC vers une dimension qu’il n’avait jamais connue. Elle doit le porter. Pendant longtemps.
Maxime Chevrier
BFC (CFA 2) bat Belleville/Saint-Jean d’Ardières (DHR) 1-0.
Arnas. Complexe sportif rugbystique. Temps froid. Pelouse difficile. 798 spectateurs. Arbitrage de M. Janin assisté de MM. Taleb et Plane. Mi-temps : 0-0.
Le but : Gégout (78e) pour le BFC.
Avertissements : N’Sasi (61e) à Belleville/Saint-Jean d’Ardières ; Visiedo (41e) au BFC.
Expulsion : S. Crolet (32e) au BFC.
Belleville/Saint-Jean d’Ardières : Geoffray - Marasco, Etoundi, Pascal, Michaud - Boudjoudj, Ragaa - Gurbuz (puis Combe, 88e), Da Costa (cap), N’Sasi (puis Mauriaud, 64e) - Bentahar
Non utilisés : Lillouche et Fiali.
Ent. : Bruno N’Gotty
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Cuenin - Visiedo (cap), M’Boa - S. Crolet, Gégout (puis Courtot, 85e), N. Louhkiar (puis Y. Faivre, 76e) - Cuynet (puis Bousaïd, 70e)
Non utilisés : Y. Crolet et Buisson
Ent. : Hervé Genet.
A l’image de tout un groupe, ces garçons-là ont montré un visage plein de tripes. Photo ufbsja.com

CdF : le tirage à revivre
Posté le 05/12/2016
Le moment tant attendu est arrivé. Le BFC va enfin connaitre son adversaire en 32es de finale. (pensez à actualiser régulièrement la page avec la touche F5).
Vous avez pu le suivre sur notre site il y a 2 heures, le BFC se trouve dans le chapeau C avec notamment des équipes prestigieuses comme Lyon ou encore Monaco.
La cérémonie a débuté par une rétrospective sur les 100 ans de la Coupe de France.
Le tirage du premier chapeau va débuter dans quelques instants.
Jean et Youri Djorkaeff qu'on ne présente plus, entrent sur le plateau et réaliseront le tirage de ce premier chapeau.
C'est parti pour le tirage du groupe A :
Avranches (National) - Laval (L2)
Guingamp (L1) - Le Havre (L2)
Quevilly-Rouen (National) - Drancy (CFA)
Sainte-Geneviève (CFA2) - Caen (L1)
Fleury (CFA) - Brest (L2)
Le Poiré-sur-Vie (DH) - Viry-Chatillon (CFA)
Granville (CFA2) - Angers (L1)
Lorient (L1) - Nice (L1)
Dans quelques instants le tirage du groupe 2. Mais avant, une page de publicité.
Après une vidéo sur les 5 "meilleures" équipes de la Coupe de la France, le tirage du chapeau 2 va débuter.
Dominique Bathenay et Laura Georges se chargeront de ce seconde groupe.
Le tirage du groupe B débute :
Les Herbiers (National) - Ajaccio (L2)
Chateauroux (National) - Pau (National)
Blagnac (DH) - Niort (L2)
Biarritz (DH) - Rennes (L1)
Bergerac (CFA) - Rodeo Toulouse (CFA2)
Toulouse (L1) - Marseille (L1)
Blois (CFA2) - Nantes (L1)
Clermont (L2) - Bordeaux (L1)
Restez bien avec nous dans quelques instants le tirage du groupe du BFC !
En attendant, une vidéo sur les plus belles finales de la Coupe de France.
La pression monte de plus en plus...
Dans quelques secondes le début du tirage. Ce dernier sera effectué par les champions Camille Lacourt et Thierry Omeyer.
Le tirage commence :
Monaco (L1) - Ajaccio AC (L2)
Istres (DHR) - Consolat Marseille (National)
Grenoble (CFA) - Frejus (CFA)
BFC - Nancy (L1)
Louhans (CFA2) - Dijon (L1)
Hauts-Lyonnais (DH) - CA Bastia (National)
Auxerre (L2) - Troyes (L2)
Lyon (L1) - Montpellier (L1)
C'est tout simplement MAGNIFIQUE les amis. Le BFC, pour le premier 32e de finale de son histoire, accueillera, le week-end du 7-8 janvier, l'AS Nancy-Lorraine.
Avant le tirage du dernier chapeau, une nouvelle vidéo sur les plus belles épopées de la Coupe de France.
Mickaël Landreau et Réginald Becque seront les derniers tireurs.
Le tirage du groupe 4 :
Lille (L1) - Excelsior St-Joseph (DH Réunion)
Sarreguemines (CFA2) - Reims (L2)
Prix-les-Mezières (CFA2) - Feignies (CFA2)
Croix (CFA) - Saint-Etienne (L1)
PSG (L1) - Bastia (L1)
Lens (L2) - Metz (L1)
Luneville (CFA2) - Chambly (National)
Strasbourg (L2) - Epinal (National)
Nos Bisontins auront donc l'immense privilège de recevoir l'AS Nancy-Lorraine au début du mois de Janvier. Une bien belle récompense pour nos valeureux joueurs et pour l'ensemble du club, staff, dirigeants, bénévoles, supporters.
Merci de nous avoir suivi pour ce tirage. Retrouvez sur nos médias très prochainement les différentes réactions.

BFC - Nancy : les réactions
Posté le 06/12/2016
Un événement de rentrée 2017 pour le BFC, la ville de Besançon et la Franche-Comté : l’AS Nancy-Lorraine (Ligue 1) débarquera à Léo-Lagrange pour une affiche qui promet déjà une immense ambiance. Un superbe cadeau avant l’heure !
Sommeil agité, nuit courte, les Bisontins se sont réveillés avec des étoiles dans les yeux. Une douce euphorie entretenue depuis samedi, et cette historique qualification à Arnas, après un parcours qui ne devait rien à personne si ce n’est à une abnégation régulière. L’excitation est forcément montée d’un cran, depuis ce lundi soir. Sur les coups de 22h, c’est un certain Thierry Omeyer, après la main heureuse du nageur tricolore Camille Lacourt, qui a offert un vrai cadeau « au Besançon de Hervé Genet » comme l’a instantanément soufflé Thomas Bihel, le journaliste d’Eurosport.
Nancy, ce voisin du grand est, que le bon président Jacques Rousselot a amené, avec le fidèle Pablo Correia, à une autre dimension depuis le début des années 2000, débarquera donc à Léo-Lagrange le week-end du 7/8 janvier prochain. Une affiche pour les nostalgiques des époques D2. Une première, ou presque, contemporaine, tant il faut remonter à septembre 2003 (et un revers 1-3 du BRC de Stéphane Paille en Ligue 2) pour retrouver trace d’une venue officielle de l’ASNL. Lointaine époque que seul un joueur, plus de 13 ans après, pourrait revivre : le Nancéien Mickaël Chrétien, titulaire à l’inverse ce soir-là du capé Ludovic Golliard.
Pour le petit-Poucet bisontin, la nouvelle mouture très internationale (Benoît Pedretti, Alou Diarra, Youssouf Hadji, Issiar Dia, Serge N’Guessan, Guy-Roland Ndy Assembe, Clément Lenglet, Youssef Aït-Bennasser ou Diallo Guidileye, aura, en plus des Mandanne, Cuffaut ou Muratori, des allures de montagne. « Si on est à notre niveau, on passera. Mais c’est un match piège, avec bien d’autres exemples d’équipes passées à la trappe chez des petits » confirmait, à nos collègues de l’Est Républicain, Issiar Dia. Côté bisontin, même si Monaco et Lyon étaient rêvés, on était juste aux anges à l’idée de se frotter à cet univers.
Maxime Chevrier
Ils ont dit :
Carl Frascaro (président du BFC) : « J’avais le cœur qui battait tout au long de la soirée. Ce n’est pas que j’avais peur, mais je faisais que de dire ‘mais pourvu qu’on reçoive’. Quand j’ai vu notre nom tiré en premier, j’étais déjà sûr de ça. Bon, c’est vrai que j’ai espéré Lyon. Mais c’est une Ligue 1 qui vient chez nous. J’ai l’impression que la réussite est cette fois avec nous. Je ne sais pas, il y a quelque chose depuis samedi. Et puis, vous savez, on en reparlait avec Hervé (Genet). Il y a un an et demi, juste avant de créer le club, on monte ensemble de DH, on gagne la coupe de Franche-Comté. On fait ensuite un 8e tour, on se maintient en CFA 2 et maintenant on fait un 32e. Que voulez-vous de plus beau jusqu’ici ? La coupe peut nous permettre de nous faire un nom. Les gens vont venir nous voir. On fera tout pour faire de ce moment quelque chose d’inoubliable ».
Hervé Genet (entraîneur du BFC) : « Qu’est-ce que ça a été long déjà (rires). J’étais à la maison, avec mon fils Carl. Quand on a vu Besançon, on a tremblé et ensuite, on a sauté en l’air en voyant Nancy. Je suis super-content qu’on amène Nancy à Léo-Lagrange. Ce n’est pas un derby, mais c’est une vieille opposition entre villes pas si lointaines. Leurs supporters viendront, et chez nous, c’est toute une ville que l’on attend vibrante derrière nous. C’est génial et tellement beau pour le club, nos dirigeants. C’est une opportunité pour se faire connaître ? Eh bien faisons bien les choses en nous montrant sous notre meilleur jour. Pour cela, et mes joueurs seront vite au parfum, la première des priorités est Noisy-le-Sec samedi et le derby qui viendra derrière. Chaque chose en son temps ».
Osvaldo Magnani (entraîneur-adjoint du BFC) : « Je voulais avoir la surprise, alors je ne regardais pas. C’est mon fils qui me disait au fur et à mesure. Je lui avais dit, si c’est un tirage pourri, tu ne me dis rien. Quand je l’ai vu me faire un grand sourire, j’ai sauté partout. Je m’attendais à Monaco ou Lyon. Il m’a dit ‘presque’. Nancy, une Ligue 1… Pour moi qui ai 60 ans, c’est l’aboutissement d’une carrière, d’un joueur qui a débuté à 5 ans en Argentine. C’est formidable aussi pour le club, tous ceux qui se démènent au quotidien et pour notre ville. Cerise sur le gâteau, je pourrai parler en Espagnol avec Pablo Correia. Ça va nous booster pour les échéances à venir, car il faut absolument se focaliser sur le match de samedi. C’est après qu’on pourra côtoyer le professionnalisme. Pour nous qui trimons, en nous levant chaque matin à 6h, c’est tellement magnifique ».
Jean-Luc Manso (dirigeant du BFC présent au tirage avec Gilles Wessier) : « Ça a été un peu long, mais la journée a été belle, avec un super accueil et des rencontres marquantes. Quand notre groupe (C) a été annoncé, on s’est tout de suite dit que tirer Monaco serait génial. Monaco est passé. On est sorti en premier et c’est donc Nancy qui est sorti. On va espérer faire une très grosse affluence ».
Arnaud Maillot (gardien du BFC) : « C’est juste parfait ! Une Ligue 1 à Besançon, ce n’est quand même pas tous les jours que ça arrive. Je suis bien placé pour le savoir puisque j’avais eu la chance de déjà faire un 32e contre Marseille (NDLR : il y a donc huit ans). Ce sont des moments à vivre dans une carrière. En espérant qu’il y aura plein de monde au stade ».
Yohan Crolet (milieu de terrain du BFC) : « Je suis très heureux, super-content même de ce tirage. Recevoir une Ligue 1 pour nous, et tous les bénévoles, c’est énorme. Je pense aussi aux dirigeants, au coach et au président qui attendaient ça, pour ce club qui se construit petit à petit. C’est une grosse récompense pour tout le monde et ce sera une belle fête du foot à Besançon. J’espère qu’on remplira le stade. Nous, on donnera tout pour faire l’exploit. L’histoire est en marche ».
La fougue des Bisontins fera face, début janvier à Léo-Lagrange, à la puissance des Nancéiens. C'est l'affiche à ne pas manquer. Montage Loïc Petitjean

C’est là qu’il faut faire front
Posté le 10/12/2016
Brève parenthèse de bonheur, avec ces quelques jours enthousiasmants qui ont suivi la qualification en Coupe de France. Décidément pas gâté, le BFC s’est vu contraint d’évoluer « à domicile » du côté du complexe de Saint-Claude. Sur un synthétique que maîtrise à la perfection Noisy-le-Sec.
Il s’en sortira seul. Pour avoir à peu près tout vécu depuis le début de la saison, le club bisontin s’est constitué une carapace solide. Elle sera même en béton si d’aventure, ce samedi soir, les partenaires d’Anthony Visiedo signaient, enfin, leur premier succès en championnat. Malgré les conditions, en dépit des circonstances, celui-ci reste impératif. « On n’a plus le choix » retient Hervé Genet, qui a prévenu son groupe : « Le synthétique ne sera pas une excuse pour perdre ».
Pénalisant dans la dimension club, le choix du terrain de repli a changé toutes les habitudes passées. « C’est nouveau, réglementaire de ce qu’on nous a dit. En clair, sauf neige, gel ou pluie à un niveau exceptionnel, il n’y aura plus de match reporté à Besançon, mais des replis sur synthétique » imagine le coach doubiste, pas dupe sur la répétition à prévoir de cette configuration. Gelée, la pelouse de Léo-Lagrange menaçant d’ores et déjà la tenue, au stade Honneur, du prochain derby bisontin. « C’est souvent quand on est dans la difficulté que ces choses-là nous arrivent. Il n’y a juste qu’à bosser et se taire pour se sortir de là ».
« Je n’ose pas dire que c’est un déclic »
Encore la semaine passée, en Coupe de France contre Belleville, le BFC a dû se coltiner un match plus compliqué que prévu, en se retrouvant à dix à la demi-heure de jeu, « alors qu’on avait dû faire face à une plongée totale dans un anonymat difficile, à Créteil ». Cette fois-ci, devant la main courante de Saint-Claude, les Bisontins auront à absorber la chaleur et l’empathie que leur situation provoquera chez des supporters au rôle assez fondamental.
Désormais sur le podium à la faveur de son match avancé, Noisy-le-Sec, qui sera en trêve hivernale sitôt la fin du match, arrivera en effet avec détermination. « Ils doivent se dire que c’est un signe pour eux, que de jouer sur une surface qu’ils fréquentent toute l’année. Ils viennent à coup sûr chez nous pour une victoire qui les rapprocherait du titre ». Prudent, Hervé Genet, qui « n’ose même pas dire que le match de la semaine dernière a été un déclic », attend un sain esprit de révolte. Le BFC ne se le devrait qu’à lui-même.
Maxime Chevrier
Il va falloir un supplément d'âme, une rage de vaincre, pour permettre à Mickaël Courtot et aux Bisontins de relever la tête en championnat. Photo Loïc Petitjean

BFC - Noisy-le-Sec à revivre
Posté le 10/12/2016
Délocalisés sur le synthétique de Saint-Claude, les Bisontins qui avaient fait le boulot en ouvrant le score, n'ont pas réussi à tenir cette première victoire qui leur tendait les bras en concédant un penalty évitable en fin de match (1-1).
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions apres BFC - Noisy-le-Sec
Posté le 10/12/2016
Après le match nul du BFC face à Noisy-le-Sec (1-1), retrouvez les réactions de l’entraîneur bisontin Hervé Genet et du défenseur Ludovic Golliard.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Vraiment pas payés
Posté le 12/12/2016
Il semblait écrit que leur première partie de saison serait maudite. Leur prestation contre une formation de Noisy-le-Sec, heureuse d’accrocher in-extremis le nul (1-1), méritait récompense tout comme elle peinait à faire croire que le BFC était bon dernier de ce championnat. A force, ça finira bien par payer.
Le match s’est achevé depuis quelques minutes, samedi soir, dans le congélateur de Saint-Claude. Un à un, les joueurs de Noisy-le-Sec, qui témoignent d’une équipe attachante au final, passent. « Merci Besançon » dit l’un. « Comment vous faites pour être à cette place-là » lance un autre, quand un dirigeant, au téléphone, n’y va pas par quatre chemins : « On revient avec le nul en égalisant à la fin, mais on ne le méritait pas ». Pas nouvelles cette saison, ces primes à l’encouragement peuvent toujours réconforter. Mais elles ne donnent décidément aucun point supplémentaire.
Et le problème est bien là. Alors que, comme il y a deux semaines à Ornans, le BFC avait une sérieuse occasion de placer son compteur points un peu plus en adéquation avec plusieurs productions récentes, son opération brute est quasiment nulle. Samedi, il y avait comme un côté désolant vu les efforts déployés. S’il a fait face à l’ensemble le plus athlétique de la poule, s’il a dû résister, pendant un quart d’heure en première mi-temps, à une domination adverse, Besançon a paru supérieur le reste du temps. Côté pile, il y eut cette nouvelle intransigeance défensive. De notoires progrès, répercutés par une stat simple : aucune occasion concédée en deuxième mi-temps.
Une malheureuse main involontaire
Côté face ? L’incapacité à s’être mis à l’abri. Cela avait été moins flagrant, mais possible, à Ornans, où l’emprise avait été moindre au fur et à mesure du temps. Cette fois-ci, on repensera notamment au face à face perdu par N. Louhkiar (78e), lancé par un Boussaïd qui avait su trouver la faille, pour la première fois de la saison en championnat. L’ouverture du score avait résulté d’un lointain coup franc de Courtot, que Cuenin, plein de jus un cran plus haut, avait dévié pour le milieu de terrain bisontin (1-0, 38e).
La boutique fermée autour de Golliard, la menace rendue toujours vivante par l’intermédiaire d’un Gégout encore partout, l’issue favorable avait cette fois eu des tournures évidentes. C’était sans compter sur cette poisse, affolante. Le malheureux Dabo, certes un temps en retard au préalable, se retrouvait face à l’entrant Yatim lequel, en voulant repiquer axe à l’angle de la surface, contrôlait sur la main du Bisontin. Le cruel penalty était transformé par Lumon (1-1, 84e). Besançon n’avait plus que ses yeux pour pleurer. Ce n’est malheureusement pas une nouveauté. Même s’il a le droit, légitime, de penser qu’avec de telles productions, son salut viendra progressivement.
Maxime Chevrier
BFC et Noisy-le-Sec 1-1.
Besançon. Complexe Saint-Claude. Temps froid. Terrain synthétique. Environ 180 spectateurs. Arbitrage de M. Jannel assisté de MM. Ocak et Garret. Mi-temps : 1-0.
Les buts : Boussaïd (38e) pour le BFC ; Lumon (84e, sp) pour Noisy-le-Sec.
Avertissements : M’Boa (17e), Golliard (28e) au BFC ; Cissé (55e), Patricio (86e), Magassa (89e) Noisy-le-Sec.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - Cuenin, Visiedo (cap) (puis Hakkar, 80e), M’Boa - Boussaïd (puis Y. Faivre, 79e), N. Louhkiar (puis Cuynet, 87e), Gégout
Non utilisés : Y. Crolet et Buisson.
Ent. : Hervé Genet.
Noisy-le-Sec : Djeddi - Patricio, Seance, Lumon (cap), Miriezolo - Magassa, N’Simba (puis Yatim, 72e), Ibouzene - Cissé, Kachour (puis Aniba, 68e), Konaté (puis Sandjak, 63e)
Non utilisés : Naït Merabet et Kabkoub
Ent. : Mohamed Djouadi
Imad Boussaïd avait bien cru offrir, en championnat, le premier succès bisontin de la saison. Archives Loïc Petitjean

BFC - ASNL : Infos billetterie
Posté le 16/12/2016
Toutes les informations concernant la billetterie de ce match sont ici.
Pour retrouver les détails des divers points de vente : Cliquez ici


Ces rêves qui n’ont pas de prix
Posté le 24/12/2016
Juste avant Noël, les joueurs du Besançon Football Club sont allés visiter, au CHRU de Besançon, des enfants malades. Un moment intense que chacun n’est pas prêt d’oublier.
Dans ces instants-là, le temps s’arrête. On écoute, on répond. On tente de comprendre. On entre, de façon remarquable, dans cette parenthèse éloignant, ces fameux instants, de l’indicible. Face à l’injustice qui frappe des petits plein de vie, cette parenthèse respiratoire est essentielle. C’est d’ailleurs ce que le formidable personnel hospitalier a voulu faire comprendre à la délégation du BFC, quand celle-ci quitta, marquée, l’établissement.
Mercredi, il était question d’échanges, d’espoir, de souffle. Et ça n’avait pas de prix. Un partage qui n’aurait indéniablement pas été le même sans
Christophe Schoenauer. Lui, le… professeur de philo au lycée Sainte-Marie de Belfort, qui consacre temps et énergie pour cette cause qui n’a pas de mot assez fort. Président depuis six ans, pour le Doubs, de l’Association Rêves, le gaillard apporte un fluide communicatif. La force des bonnes âmes. Grâce à lui et son amitié avec le vice-président Jean-Pierre Daga, les portes qu’ont poussées les joueurs du BFC ont offert, pour les enfants, ce rêve tant recherché.
Les joueurs et le président ont été « adorables »
C’est d’ailleurs le but de la nouvelle association (« P’tits bouts de ficelle, pour l’enfance malade CHRU Besançon ») que Christophe Schoenauer a créée en septembre dernier. « Le but n’est pas seulement de venir en aide aux enfants en situation de maladie. C’est aussi, à terme, apporter des récréations, par thèmes ». Par la générosité des uns et des autres (lire par ailleurs, celle du BFC), des projets vont voir le jour. « Le premier, c’est l’aménagement de la salle de jeu en pédiatrie, pour qu’elle devienne un lieu à part de respiration pour les gamins ». Des p’tits bouts de ficelle au départ, pour un paquet cadeau doré à l'arrivée.
Ce service pédiatrie générale, Imad Boussaïd, Ludovic Golliard, Hermann M’Boa et Nicolas Pesenti, autour de leur président Carl Frascaro, l’ont d’abord visité. Première prise de marque, première rencontre avec Aurélie et Eve, deux éducatrices en or, elles aussi. Les joueurs bisontins, franchement généreux dans leur approche (« ils ont été géniaux et adorables » diront plus tard les professionnels), tapent la discute. Nous ne le sentons pas, par manque d’habitude et de recul, mais les paupières des plus jeunes s’écarquillent, brillent. Le foot reste ce langage universel puissant, et même irrationnel. « Bon courage » lancera, dans sa chambre aux joueurs du BFC bientôt confrontés à l’ogre nancéien, ce jeune ado. Certaines phrases, au sens littéral galvaudé, ont le don de résonner plus que d’autres.
Et puis, il y eut le moment de la visite en hématologie et oncologie pédiatrique, que dirige avec un sourire indélébile Rachel Vieux. Face aux petits, des footballeurs, « musclés » entend-t-on. Entre, des cadeaux (maillots, fanions) et ce cadre qui fera trôner le poster officiel en lieu sûr dans le service, à côté du maillot de l’équipe de France de football, associée à la même démarche. C’est acquis, le BFC la rendra pérenne, car il croit à son caractère profondément essentiel. « Nous serons vos premiers supporters contre Nancy » lançait, avant ce qui n’était qu’un au-revoir, Christophe Schoenauer. Lui y croit viscéralement. « Vous savez, nous, les rêves, ça fait 20 ans qu’on est dedans ». Parce que les fêtes de Noël ont toujours ce reflet miroir poignant, notre rêve est bien de voir ces enfants profiter et sourire.
Maxime Chevrier
DES ENFANTS SERONT INVITÉS AU MATCH
Le 7 janvier contre Nancy, des jeunes enfants visités seront présents à Léo-Lagrange. L’invitation tenait au cœur du vice-président Jean-Pierre Daga qui, avec Carl Frascaro, remettra plus tard un chèque à l’association formidable de Christophe Schoenauer. Vous aussi avez à cœur de rendre massif ce don du cœur ? Venez nombreux soutenir le BFC qui reversera une partie de la recette.

L’interview « prémonitions » de Hervé Genet
Posté le 27/12/2016
Le coach bisontin s’est livré au jeu des questions-réponses en mode fiction, comme s’il venait de terminer la saison 2016/17, en mai prochain. Cela donne un entretien divin.
Rendez-vous au stade Léo-Lagrange pour une interview. C’est sur place que Hervé Genet découvre la règle du jeu. Aucun problème pour s’imaginer au crépuscule d’une saison intense. Le technicien, parfois malin, semblait à certains moments carrément vivre la scène. Vivement le mois de mai…
Hervé, la saison vient de s’achever, quel bilan en faites-vous ?
Une saison qui me paraît positive. Un 16e de finale de Coupe de France, un maintien en CFA 2. Une fusion qui se rapproche. Encore une fois, le club, dans son ensemble et depuis le début, a fait un travail extraordinaire.
Quel est malgré tout ce truc énervant sur lequel vous vous dites ‘on ne m’y reprendra plus’ ?
C’est l’euphorie qu’on a eue, après un maintien qui avait été acquis la saison précédente. C’était assez rapide. A l’avant-dernière journée certes, mais depuis mi-février, mars, on était assez serein. Du coup, avec les recrues qui sont arrivées, le groupe déjà en place, il y a eu de l’optimisme. Finalement, les matches amicaux, c’est mieux quand ça se passe mal. Mieux vaut passer pour un pisse-froid et un malheureux, plutôt qu’un gars qui a une grosse bouche et qui est enthousiaste.
« On a fait un mois de janvier extraordinaire »
Vous aviez quand même bien, à un moment de la saison, la gueule du cocu de l’histoire. C’est tout simplement parce que l’équipe était mauvaise, ou parce qu’elle n’était vraiment pas veinarde ?
Bon, je dirais un peu des deux mon capitaine. Quand une équipe est dans cette situation, dans les dernières positions, bien souvent, les poteaux sont sortants au lieu d’être rentrants. Chaque joueur fait en plus une erreur là où il n’en faisait pas d’habitude. Il y a aussi eu des mauvais choix de ma part, des blessures… C’est un tout, qui existe de toute façon dans une saison. Le seul problème, c’est que ça se voit tout de suite beaucoup plus quand tu es autant en difficulté. Le tout était de tripler nos efforts, pour sortir de cette situation.
Vous aussi, vous avez donc progressé sur cette année ?
Je ne dirais pas progressé. Mais quand on a de mauvais résultats, on ne peut pas se mettre à part, en disant que ce n’est que de la faute des joueurs et pas de la mienne. Tout le monde était en fait concerné.
Impossible, dans cette saison, de ne pas parler de la Coupe de France, de cette effervescence à Besançon. C’est quoi, ce moment de l’épopée que vous avez revécu des dizaines de fois, seul chez vous ?
Ah, je pense quand même que le match de Jura Sud a été important dans la saison. Ça a été longtemps le symbole d’un paradoxe que je ne m’expliquais pas. A savoir, comment l’équipe, capable de se sublimer à Jura Sud et contre Nancy, ne pouvait pas décrocher le résultat en championnat où elle était parfois aussi bonne, voire meilleure.
Finalement, s’il y avait eu un moment à part, dans cette saison, qui avait fait office de déclic, c’était quand exactement ?
On a fait un mois de janvier extraordinaire, suite à la reprise qu’on a effectuée avec les joueurs. On a réussi à marquer des points sur les cinq premières journées de l’année, ce qui nous a permis de sortir assez rapidement du tunnel, pour retrouver la confiance. Et donc finir dans ces eaux plus calmes du classement.
« J’ai redécouvert Mathieu Gégout »
Parlons joueurs. Un coach n’aime pas bien mettre en avant un élément, mais s’il y avait votre étoile de la saison à désigner…
(Il hésite…) Bon, j’ai redécouvert Mathieu Gégout. Ensuite, j’ai eu une confirmation, celle de Cuenin, qui nous a aidés à différents postes, même milieu droit quand il nous a dépannés (sourire). Bien sûr, il y a le petit Cheick qui nous a aidés sur les dix derniers matches. Sans oublier les valeurs sûres qu’ont su être Cuynet et Golliard.
Est-ce à dire que vous ne changerez pas tant que ça votre groupe à l’intersaison ?
Si, il faudra le bouger car des joueurs vont arrêter. Certains ont moins envie, le travail ayant pris le dessus. D’autres sont aussi atteints par l’âge. Donc on se retrouvera avec les mêmes difficultés, et pas mal de joueurs à recruter. On envisagera certaines pistes pour avoir moins de problème de mutations que la saison qui vient de se terminer.
Le recrutement 2015 vous a-t-il plu ou déçu ?
C’est pas qu’il m’a déçu. Mais ça n’a pas été du renfort véritable, plutôt de la compensation. C’est logique, quand tu perds dix joueurs et que tu en prends douze. On va se retrouver un peu dans la même situation avec des départs. Il faudra juste que, cette année, ce soit de vrais plus. Pas seulement du poste pour poste.
On se doute que vous n’allez pas vous hasarder aujourd’hui à un quelconque objectif pour la saison prochaine. Mais arrivez-vous à avoir une vision de ce que sera le football bisontin d’après-demain ?
Si on n’unit pas les forces qu’on a ici, avec les différents clubs, eh bien le sport collectif à Besançon ne sera décidément plus le football. Ce sera le handball, peut-être le basket. Et le foot, ce sera pour le loisir. Moi, je vieillis, et j’aimerais après-demain venir au stade avec une équipe professionnelle pour que je ne m’ennuie pas le samedi en allant au match.
Hervé, il y a cinq mois, 10 jours avant de recevoir Nancy à Léo-Lagrange, franchement, vous vous imaginiez comment, cinq mois après ?
Déjà, je me souviens que je me disais. ‘Pourvu que je n’aie pas de blessés’ (rires). Mais serein, oui je l’étais et c’est normal. Tu n’avais rien à perdre et si tu n’arrivais pas à te sublimer dans un match comme celui-là… Ce n’était que de la joie, de l’enthousiasme et de la fierté. Dans ces cas-là, l’entraîneur a simplement à guider la direction pour orienter sur le professionnalisme qu’on doit mettre sur le rendez-vous. C’était du pain béni.
Au fait, le BFC a fini la saison à quelle place et avec combien de points ?
(Réponse, comme l’intégralité de l’entretien, enregistrée…).
Propos recueillis par Maxime Chevrier
Hervé Genet, façon prophéties... Photo Loïc Petitjean

Cheikh remplira l’ordre
Posté le 01/01/2017
Recrue offensive de l’intersaison, Ahmedou Cheikh (20 ans) a débarqué à Besançon avec l’insouciance qui était la sienne, quand il débuta le football au PSG. Une trajectoire pas tout à fait anodine.
Le bonheur est parfois simple comme un coup de fil. Celui qu’a passé le frère d’Ahmedou à Hervé Genet n’a pas été inutile. La démarche de venir s’inscrire dans le projet bisontin émanait clairement du côté de Cheikh. Lui, le Rouennais d’adoption qui avait rejoint le FCR en U19, avant de s’infiltrer avec une certaine réussite en seniors (« J’ai mis une quinzaine de buts avec la DSR la saison dernière »), avait surtout vu son amie Djenaba Touré rejoindre le centre de formation de l’ESB F depuis 2015.
Espéré, le rapprochement a été orienté par la handballeuse. « Elle m’a dit, ‘si j’étais toi, je signerais au BFC’ » raconte l’intéressé, quand on lui demande la raison de son choix. Celui-ci n’était clairement pas écrit d’avance, si l’on repense aux premiers pas du footballeur né à Pontoise. Le ballon rond, lui l’a taquiné, « dès poussin première année » sous la tunique du Paris Saint-Germain. Pas mal. Dans ses partenaires de l’époque, on compte alors son pote Moussa Dembélé, l’actuel joueur du Celtic, ou un certain Kingsley Coman « très vite surclassé ». Pour lui, le Francilien, la formation parisienne est du pain béni. Une belle histoire fracturée à l’âge de 15 ans.
« Je suis en train de rêver »
Le PSG, c’est Ahmedou qui décide de le quitter. « Je sentais alors qu’il y avait des privilèges et ça ne me plaisait pas. Honnêtement, je pensais avoir ma place ». Il veut simplement jouer, se faire plaisir et retourne donc chez lui, « à Cergy ». Saint-Ouen l’Aumône, le voisin, sera également sur sa route, avant l’aventure rouennaise. Des caractéristiques se confirment. Ce sont elles qui ont visiblement séduit Hervé Genet, qui avait accepté de prendre le joueur à l’essai, « car sa franchise m’avait plu » esquisse le coach. La « vitesse » que cet attaquant d’1m83 pour 77kg définit en principale qualité est apparue comme une nouvelle arme potentielle.
Elle se double d’un esprit qui a fait l’unanimité. Frais, le joueur avoue « être en train de rêver ». D’une part parce que « les entraînements, les structures et le reste » sonnent comme « quelque chose de nouveau », mais aussi parce qu’il y a la perspective si alléchante de cette rencontre de Coupe de France contre Nancy pour laquelle il sera qualifié. « C’est la première fois qu’une chose comme ça m’arrive. D’habitude, les pros, je les vois à la télé et là, je vais jouer contre eux… ». Un rêve qui ne lui fait pas fermer les yeux sur certaines priorités. « Le plus grand défi est de se maintenir en CFA 2 ». Ahmedou se donne un autre ordre : celui de « progresser ».
Maxime Chevrier

Correa : « C’est mentalement que ça va se jouer »
Posté le 03/01/2017
Discours volontairement précautionneux, pour le coach de l’AS Nancy-Lorraine, avant le déplacement de son équipe samedi (18h) à Besançon. Pour avoir déjà bien connu la chose, Pablo Correa, qui a beau être satisfait de ce qu’il a vu avant la trêve, met en garde…
Une gueule, un personnage reconnu et respecté. Bâtisseur, à l’image du duo complice qu’il forme avec son président Jacques Rousselot, Pablo Correa incarne à souhait cette réussite continue que connaît l’ASNL.
L’entraîneur uruguayen, déjà aux manettes quand le club lorrain se débattait en Ligue 2, n’est certainement pas homme à prendre de haut la Coupe de France et ce match de reprise à Besançon. Disponible, sympa, le technicien s’est livré sans retenue.
Pablo, peut-on parler d’une première partie de saison nancéienne satisfaisante pour un promu ?
Oui, car il faut avoir l’humilité de se dire, quand on est promu, qu’il y a quand même beaucoup de choses à gérer et qu’un maintien reste terriblement difficile à obtenir. J’ai quand même toujours pensé que ce n’était pas aussi difficile à décrocher qu’une montée, car elle implique de s’imposer très souvent à domicile et d’aller toujours glaner des points à l’extérieur. Je le disais dernièrement à l’Est Républicain, ici : si l’on se place dans une spéciale en rallye, on est dans les temps de passage à mi-parcours puisqu’on dit généralement qu’on est sauvé avec 42 points. Sauf qu’il faut faire aussi bien sur la deuxième moitié. Et l’on sait bien que le foot, ce n’est pas ni une suite logique, ni des mathématiques.
L’ASNL était lancée avant la trêve, enchaînant les résultats. Vous aviez indiqué ne pas craindre que cette trêve coupe votre élan. Vous confirmez ?
On le verra plus tard, mais je ne le pense pas, non. Le plus dérangeant pour nous, c’est l’hiver qui s’est installé sur Nancy. Cela joue sur les conditions d’entraînement. Avec le froid, les organismes sont touchés, c’est surtout ça. L’effet coupure, je n’y crois pas. C’est de toute façon plus une question de mentalité. OK, la qualité fait la différence à un moment donné, mais il y a d’autres éléments, à commencer par la force mentale.
S’il était un domaine où vous attendez des progrès concrets de votre équipe, dans les semaines à venir…
Vous savez, on a commencé ce championnat difficilement, car on
était incapable d’avoir de l’efficacité dans les deux surfaces, ce qui est quelque chose de fondamental dans le football d’aujourd’hui. On ne peut plus se focaliser sur un seul côté du terrain, en se disant par exemple : ‘cette fois, j’aimerais bien qu’on en mette quatre par match’. Disons que ce qu’on est parvenu à corriger, dans la deuxième moitié de la phase aller, c’est à réussir à concrétiser nos occasions et dans le même temps de ne pas en prendre. Moi, je ne veux pas seulement me satisfaire de vouloir garder mes cages inviolées, ou de viser des clean sheet, car c’est la meilleure façon de se faire piéger. Tenez, il y a un match qui m’a marqué, c’était contre Nice chez nous. On les a bougés énormément, baladés même des fois. Sur 15 frappes, on ne cadre pas une fois. Eux marquent un but sur deux frappes. Ce n’est pas du réalisme, c’est le football.
« Si on n’est pas dans l’agressivité, on n’aura aucune chance »
Vous reprenez l’année avec une semaine à trois matches (NDLR : Besançon en Coupe de France samedi, à Nantes en Coupe de la Ligue mardi et devant Bastia en championnat samedi suivant). Est-ce, pour vous, une gestion particulière à ce moment de l’année ?
Il y aura des temps de jeu pour tout le monde, clairement. Rien que par rapport aux suspendus, aux joueurs aussi qui, avec l’âge, ne peuvent enchaîner les matches, surtout dans ces conditions. Ça ne veut absolument pas dire qu’une compétition est plus importante qu’une autre. C’est simplement qu’il faudra faire jouer les joueurs qui seront aptes, à chaque fois, à répondre aux exigences.
Est-ce néanmoins facile ou crédible de vendre, du côté de Nancy, un match à Besançon avec la même signification qu’un quart de finale de Coupe de la Ligue trois jours après à Nantes ?
Moi, en tout cas, j’en suis persuadé. C’est le discours que je tiens à mes joueurs. Et, de la façon dont ce discours sera reçu, dépendra beaucoup le résultat de samedi. Si on se pose simplement la question, on aura perdu. Battre une équipe par le simple fait de la hiérarchie, je n’y crois pas. Sinon, nous n’arriverions jamais à battre des équipes de haut de tableau.
Ce contexte du gros qui va chez un petit début janvier n’a, à force, plus de secret pour vous. Peut-il rester malgré tout un piège ?
C’est mentalement que ça va se jouer. Si nous, on n’est pas capable d’être dans l’agressivité, la même que Besançon, on n’aura aucune chance.
Cette équipe bisontine, qu’en savez-vous ?
Elle a un parcours difficile en championnat, ce qui ne veut rien dire, car ça ne restera, samedi, que l’histoire d’une soirée. Je le sais, car pour être arrivée là, cette équipe a passé 6 matches, alors qu’elle a été confrontée à des équipes de même niveau ou même en ayant ramené des qualifications à l’extérieur. Et puis, la Coupe de France a toujours ce charme qui nous renvoie à ce qu’est le football. Nous, quand on joue le PSG et ses 500M€ de budget, on vit un peu la même chose.
Propos recueillis par Maxime Chevrier
Pablo Correa, le coach nancéien, n’est pas du genre à rouler des mécaniques. Il a prévenu son groupe avant ce déplacement à Besançon. Photo asnl.net
LE CAS LENGLET
Le cas personnel actuel de votre capitaine Clément Lenglet (NDLR : le prometteur défenseur nancéien est annoncé en partance vers le FC Séville) peut-il remettre en question les choses ?
Ça peut, certainement, il ne faut pas se le cacher. Moi, ça ne me chagrine pas. Ça me renvoie simplement à ce qu’est le football d’aujourd’hui : un monde où l’on doit s’adapter en permanence, avec des choses qui nous échappent, ou que l’on subit. Mon discours, d’autant plus, c’est de dire à mon groupe qu’on s’en sortira par sa force collective. Et pas par le biais de telle ou telle individualité.

Paroles de Bisontins
Posté le 05/01/2017
Ils sont non seulement du cru, mais font en plus office « d’anciens » dans cette équipe du BFC, où ils évoluaient avant même l’arrivée de Hervé Genet, pour la montée historique en CFA 2. Il nous semblait légitime de sonder, avant une telle affiche contre Nancy, des garçons investis depuis plusieurs saisons.
On aurait évidemment aimé vous parler, ici, d’Anthony Visiedo, le capitaine bisontin, aux côtés des équipes de Carl Frascaro depuis un bail désormais. Mais le malheureux sera suspendu samedi. Comme lui, Pierre Cuynet incarne cette ancienneté, avec des souvenirs en championnats de Ligue, sous l’égide de l’ASPTT.
Plus tard, en DH, Karanmady Dabo, Nicolas Pesenti et Arnaud Maillot ont rejoint une aventure qui les a marqués. A tous, les mêmes questions ont été posées : que ce soit sur leurs souvenirs, la façon dont ils avaient vécu le dernier tirage au sort de Coupe de France ou celle dont ils voient les choses pour samedi. Micro ouvert.
Karanmady Dabo : « Ne pas avoir de regrets »
Au club depuis juillet 2013, le latéral droit bisontin garde en mémoire la montée en CFA2 acquise contre Baume-les-Dames, lors de la saison 2014-2015. Une victoire à domicile, alors que le club n’avait à cette époque, paradoxalement, pas vraiment de stade attitré : « On changeait souvent de terrain mais malgré cela, l’équipe est restée soudée et concentrée sur son objectif. » Le joueur tire donc de cet épisode une belle leçon d’humilité et de volonté, porteuse d’espoir pour un groupe prometteur.
Un état d’esprit qui demeure encore dans l’équipe et qu’il faudra mettre à profit contre l’AS Nancy-Lorraine : « J’étais content qu’on tombe sur une Ligue 1, car cela annonce une belle fête à Léo-Lagrange avec du spectacle. » Et le défenseur n’en reste pas là, en ajoutant très vite : « On va tout donner sans faire de calculs, pour surtout ne pas avoir de regrets. »
Mais il se montre aussi lucide en prenant en compte le contexte bien particulier du match et ses paramètres : « L’état du terrain compliquera sûrement les choses. Dans ces conditions, la moindre erreur sera payée cash. Donc, à nous d’être au niveau pour mettre toutes les chances de notre côté et surtout, ne pas décevoir notre public. »
Nicolas Pesenti : « L’enjeu ne doit pas nous tétaniser »
C’est déjà la quatrième saison au club pour celui qui apparait comme un « taulier » de la défense, même s’il peut parfois rendre des services à la récupération. Il
aime à se remémorer « les bons moments » lors de la montée de l’équipe en CFA 2 (saison 2014-15) mais aussi de sa victoire en Coupe de Franche-Comté la même année : « Le groupe était vraiment bon, à la fois sur le terrain, mais aussi dans la vie en dehors ». Ce qui avait débouché sur de belles performances cette année-là, comme cette victoire écrasante et éclatante contre Ornans en championnat : « Ce match nous avait permis de faire le plein de confiance dans un contexte tendu avec une grosse préparation. Mais on avait vraiment pris du plaisir sur le terrain avec une réussite maximale. »
Un peu le genre de scenario qu’on aimerait voir se reproduire contre Nancy, même si l’adversaire est d’un autre calibre. Le joueur bisontin visait même plus haut et avoue en souriant : « J’étais presque déçu car j’espérais Monaco par exemple ». Dans tous les cas, la confiance est là, et les ingrédients pour que la victoire soit au rendez-vous sont toujours les mêmes : « Se faire plaisir, être dans l’abnégation et ne surtout pas se montrer tétanisés par l’enjeu. » Avant de conclure en se projetant plus concrètement dans le match : « En fait, tout dépendra de l’état d’esprit des deux équipes. J’aimerais bien qu’on tienne le 0-0 et qu’on marque un but en toute fin de match sur coup de pied arrêté ! » Le rêve est en marche…
Pierre Cuynet : « Tout est possible »
Le milieu offensif bisontin traine sa grande carcasse depuis déjà cinq ans au service d’un club qui l’a d’abord vu évoluer en LR2 : « A cette époque, nous étions déjà une bonne bande de potes avec un stage d’avant-saison mémorable effectué à Lamoura. Il y avait vraiment une excellente ambiance dans le groupe.» Mais en ce qui concerne les titres, il a surtout été marqué ces dernières années par le doublé championnat de DH et Coupe de Franche-Comté lors de la saison 2014-2015.
Le récent tirage des 32es de finale de cette Coupe de France est un fait qui a indéniablement marqué le joueur, surtout au vu des circonstances : « Au moment du tirage au sort, j’étais en déplacement professionnel en Italie avec un réseau internet capricieux. C’est finalement un ami qui m’a appelé au téléphone et qui m’a informé. Je me suis alors dit que c’était énorme de recevoir une Ligue 1 avec un gros challenge au bout ! »
C’est en effet une montagne qui se dresse sur le chemin du BFC, mais le joueur reste serein et détendu : « On va donner le maximum en essayant de produire du jeu. On va tout faire pour ne pas paraître ridicules. C’est sûr qu’il faut aussi penser aux spectateurs en ne se prenant pas une valise (rires). » En fait, à l’entendre, l’équation semble simple : « L’idéal serait un 0-0 à la mi-temps... après tout reste possible, on peut passer car on a de la qualité devant et sur un coup franc, le match peut basculer. »
Arnaud Maillot : « Être à 200% »
Le gardien de but fidèle au club depuis quatre ans se montre d’emblée très enthousiaste et « super content » de recevoir l’AS Nancy-Lorraine : « Tomber sur une Ligue 1 ? C’est super rare ! Cela
n’arrive qu’une fois ou deux dans une carrière, et encore ! » Un match qui prend donc une grand importance et fait office de ballon d’oxygène pour tout un groupe : « Il faudra penser à prendre du plaisir en savourant le moment, tout en étant à 200% pour livrer le meilleur match possible. » Catégorique, il ajoute même : « Je crois à l’exploit. »
Une solide détermination qu’il faudra afficher sur le terrain ce samedi en muselant l’attaque nancéienne : « En tant que gardien, c’est sûr que je veux qu’on garde nos cages inviolées. Et cela passe par un état d’esprit irréprochable pour que tout le monde soit solidaire dans les efforts fournis. On pourra ainsi tenir le plus longtemps possible, pour ensuite espérer convertir le peu d’occasions qu’on aura, car je vois un match assez fermé. » Parole de gardien !
Benjamin Gonnot
Photos Loïc Petitjean

Gégout, la prolongation a du bon
Posté le 06/01/2017
A 35 ans, Mathieu Gégout est parti sur les bases d’une saison extrêmement intéressante (8 buts toutes compétitions confondues). Elle pourrait bien être une des meilleures au moment où le joueur tirera sa révérence. Mais la retraite n’est pas encore pour demain.
Tel le bon vin. Le temps semble avoir une emprise positive sur lui. Mathieu Gégout est dans la situation d’un homme, encore jeune dans la vie, mais plus franchement dans la peau d’un footballeur. Une ambivalence qui fait ses desseins. Le virage a certainement eu lieu il y a quatre ans et demi. La parenthèse vosgienne, à Raon l’Etape, se termine. Vesoul, alors en CFA 2, le contacte.
La réussite sera totale : montée en CFA et, au-delà du sport, une nouvelle orientation professionnelle. « C’était le deal de départ. J’avais dit aux dirigeants de Vesoul que je voulais effectivement revenir dans la région pour me rapprocher des miens, mais qu’il fallait me trouver un travail ». Mathieu rencontre Miguel Da Silva, qui tient un magasin de sport dans la préfecture haut-saônoise. Cet horizon méconnu fait office de révélation. Elle n’est pas forcément surprenante quand on connaît le parcours du garçon qui, en jeunes, se retrouve au FC Sochaux-Montbéliard. De 15 à 17 ans, en Nationaux, il est aux côtés des Frau, Pedretti, Monsoreau, Diouf. La génération dorée qu’il quittera. Pas conservé à 18 ans (en 1999). Cela donne raison aux parents « qui avaient toujours voulu que je privilégie les études. J’étais donc en classe-foot au lycée Follereau (Belfort), mais pas au centre de formation ».
« Tant que je n’aurai pas de gros pépin physique »
Cette tête bien faite, Mathieu, qui passa un stage de trois mois à la BGE, l’a toujours personnifiée. Jusqu’à voler de ses propres ailes, en compagnie de son ami Basile Krattinger, avec un magasin Sport Passion à Chateaufarine. « Avoir un travail à côté, c’est une chance en réalité. Ça t’aide à te détacher, à te libérer aussi vis-à-vis du foot ». Un tempérament sain que le public bisontin connait bien, lui qui avait découvert cet attaquant de devoir au BRC, en National, lors de la saison 2004/05. Hervé Genet était déjà coach à l’époque. Le jeune joueur a grandi, progressé. Pas assez qu’il aurait voulu ? « Non, je ne suis pas du genre à avoir des regrets dans la vie » tranche l’intéressé.
La confession devient même une conviction. L’homme se sent tout simplement bien aujourd’hui. On le sent épanoui comme rarement ? « Ce n’est pas qu’une impression en effet. Dès cet été, je me suis senti bien dans cet effectif. J’ai aussi senti qu’on me faisait davantage confiance. Que ce soit le coach ou mes coéquipiers ». Sur sa lancée, Mathieu Gégout, rattrapé par l’âge, n’entend pas, encore, tout à fait raccrocher. « Non, je me dis que tant que je n’aurai pas de gros pépin physique… Là par exemple, j’ai un problème au niveau du pied. Je bouffe de l’anti-inflammatoire tous les week-ends. Je regarderai à chaque fois en fin de saison, mais il y aura peut-être une prochaine saison » sourit-il. Et qui sait, si le rendu ne sera pas encore plus beau.
Maxime Chevrier
Le match : « Je suis comme un gamin »
Un 32e de finale de Coupe de France, Mathieu Gégout n’en a connu qu’un seul. C’était il y a huit ans, lors d’un match historique entre le BRC et l’OM. « Ça fait un moment que j’attendais ça, je suis comme un gamin ». Un message qu’il glisse aussi à l’adresse de ses jeunes coéquipiers. « Peut-être que ce sera le seul qu’ils feront aussi, même si je leur souhaite d’en connaître d’autres. Mais ces moments sont rares et il faudra le vivre pleinement ». L’attaquant bisontin prend simplement la venue des pros de l’ASNL « comme une belle récompense ». Le moins que l’on puisse dire, après tant de services rendus.

Leur jour de gloire est arrivé
Posté le 07/01/2017
Besançon qui retrouve la lumière des projecteurs. Si ce n’est de vivre un extraordinaire bonheur, qui laisserait une marque d’une vingtaine d’années, le BFC ne risque absolument rien, ce samedi soir (18h) devant Nancy. Les quatre divisions d’écart paraissent infranchissables pour beaucoup. Pas totalement pour les principaux intéressés.
Franchement, merci la Coupe de France ! Ce n’est pas le BFC, provisoirement moribond en championnat, qui le dit. Non. L’ancestrale compétition a ce cachet qui émoustillerait presque le plus blasé des rabat-joies. Année après année, cette sève des 32es de finale conserve son goût unique. Dans des contrées improbables, sur des pelouses si involontairement indignes, les présumés imbattables pros se font torcher par une troupe d’amateurs qui n’en a, bien souvent, que le nom.
Tout à l’heure à Léo-Lagrange, il y aura quelque part un peu de tout ça. Un peu seulement. Parce que le stade en lui-même, avec cette pelouse protégée cette semaine par une bâche chauffante qui évitera l’effet patinoire, n’incite pas franchement au traquenard. Encore que le public bisontin, surprenant lui aussi dans ces moments-là, peut aider à renverser l’ordre établi. « Il aura un rôle déterminant à jouer derrière nous. S’il y croît, ça nous rendra plus fort. A nous aussi de savoir tenir le score le plus longtemps possible pour changer l’ambiance de la rencontre ». Pour être passé à deux doigts de l’exploit, il y a huit ans contre l’OM, Hervé Genet a son plan de bataille en tête.
« Je les sens heureux, libérés même je dirais »
Pas simple pourtant, a priori, de trouver un juste milieu entre générer de la folie pour perturber l’adversaire et d’abord penser à être rigoureux pour faire passer un temps, complice par nature. « Ce bon dosage, je vous le donnerai si on y arrive » sourit Genet, certain que « si on les laisse jouer, si on est impressionnés par leur stature, le fait de rencontrer des joueurs que l’on regarde à la télé, on est morts, archi-cuits ». Le coach bisontin, qui se retrouvera assez dans le tempérament d’un Pablo Correa qu’il respecte, n’est pas du genre « à être une groupie, ou le coach d’une équipe comme ça ». La preuve : ses garçons, il les sent dans le truc, « heureux tout simplement, assez libérés même je dirais ».
Ce signal-là est positif. Besançon a souvent entendu qu’il n’était pas à sa place en championnat ? Il n’y aura pas meilleur endroit que ce samedi soir, « devant tous les médias nationaux, les télés » dixit Hervé Genet, pour le prouver. Cette Coupe de France le permet, et c’est ça qui est intense. « C’est quand même autre chose que l’anonymat d’un match en région parisienne quoi » poursuit un coach doubiste qui n’a pas peur d’y croire. « Ce n’est pas de la com’, ce que je vous dis là. Cette douce euphorie, on la sent bien. Elle est due au travail de tout un club, de cette croyance qui a fini par atteindre tout le monde ». Du Hervé Genet dans le texte, qui n’aurait pas dit mieux, il y a huit ans contre l’OM. « On n’en aura peut-être qu’une, mais je vous garantis que si l’on a une occasion, on sautera dessus. Pour avoir, nous aussi, été le gros, on sait qu’il y a parfois des moments difficiles ». Des moments difficiles, Besançon en a bien assez connus pour ne pas s’habiller en tenue de gala, dans une soirée comme celle-là.
Maxime Chevrier
Ce match-là, Besançon, si affinités il y a, pourrait s’en souvenir pendant très longtemps. Montage Loïc Petitjean.

BFC – Nancy en live
Posté le 07/01/2017
C’est l’événement en Franche-Comté. Le BFC, dernier rescapé de la région, reçoit l’ogre nancéien, pensionnaire de Ligue 1. Les hommes de Hervé Genet sont prêts à en découdre et joueront crânement leurs chances pour aller chercher un retentissant exploit.
Pour suivre ce match en live : Cliquez ici

Les réactions après BFC - Nancy
Posté le 08/01/2017
Après l'éliminitation du BFC face à l'AS Nancy-Lorraine (0-3), retrouvez les réactions de l’entraîneur nancéien, Pablo Correa, de son homologue bisontin, Hervé Genet, et du premier buteur de la soirée, Youssouf Hadji
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

S’en servir pour grandir
Posté le 10/01/2017
Malgré une belle entame, les Bisontins, qui n’ont pas pu rivaliser avec Nancy (0-3) garderont des souvenirs intenses de ce 32e de finale historique. Il doit maintenant les lancer vers une deuxième partie de saison autrement plus réussie.
Le rêve est passé. Dommage, diront certains. Les mêmes qui, passée la première demi-heure de jeu samedi, s’étaient mis à croire à la divine surprise, à un BFC capable de résister à des professionnels franchement irréprochables. Sauf que ce Nancy-là, d’abord pas assez tueur, fut trop fort, d’une précision d’orfèvre, achevant les amateurs bisontins en huit minutes, peu avant la mi-temps. Sévère, la punition était tout sauf illogique. Besançon, contraint par exemple de se passer dans l’axe de Golliard ou M’Boa, savait qu’il devait être à 200% pour espérer avoir une petite chance.
L’exploit n’aurait toléré aucune faute de placement ou erreur individuelle. Ce qui, comme en championnat, n’est pas arrivé. Hadji, sur l’ouverture du score, avait échappé à l’attention de Courtot (0-1, 33e), quand Robic, qui avait eu l’occasion précédemment de régler la mire, surprit ensuite Dabo (0-2, 38e). On se mettait à craindre le pire quand Cuenin, qui ne s’était pas entendu avec Maillot, voyait Coulibaly, en deux temps, profiter du cadeau (0-3, 40e).
La fierté l’emporte
La gueulante de Hervé Genet, aux vestiaires, en disait finalement long sur la déception d’une équipe consciente d’être, pendant cette fameuse période, passée à côté. « J’aurais préféré que les buts viennent sur des actions où l’on n’avait rien à se reprocher » pestait le coach doubiste. Le folklore d’un 32e de finale, unique dans l’histoire de ce jeune club bisontin, atténuera malgré tout l’amertume. D’autant que les partenaires d’un bon Mathieu Gégout ont su, le reste du match, montrer un visage tout à fait honnête, et d’ailleurs pas loin d’être récompensé d’un but en toute fin de match, comme pour faire écho aux premières poussées bisontines.
Cela fera invariablement rappeler les quelques images superbes entrevues lors d’une soirée qui avait réconcilié Léo-Lagrange et le football de haut niveau. On pense à cette ferveur sur le premier retourné de Mathieu Gégout. Il n’y avait finalement manqué qu’une petite étincelle, un peu plus de suspense, pour embarquer un public qui avait fini par déferler, en bravant courageusement un froid rédhibitoire pour beaucoup d’amoureux. Avoir revu cette artère de Léo-Lagrange bondée restera comme l’un des plus beaux symboles pour un BFC qui, il y a un an et demi, n’aurait jamais pensé évoluer à Besançon devant 4.500 spectateurs. Le tout, devant une impeccable organisation d'un club qui a encore plus le devoir de se maintenir en CFA 2. Histoire de montrer que son vrai potentiel est chouette.
Maxime Chevrier
Nancy (Ligue 1) bat BFC (CFA 2) 3-0.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps froid. Pelouse difficile. 4.365 spectateurs. Arbitrage de M. Schneider assisté de MM. Henninot et Blanchais. Mi-temps : 0-3.
Les buts : Hadji (33e), Robic (38e), Coulibaly (40e) pour Nancy.
Avertissements : Cuynet (27e), Cuenin (44e) au BFC ; Diagne (4e) à Nancy.
BFC : Maillot - Dabo, Pesenti, Cuenin, Courtot - Hakkar, Y. Crolet (puis Cheikh, 65e), Cuynet (puis J. Faivre, 74e) - Boussaïd, N. Louhkiar (puis Rahal, 84e), Gégout (cap)
Non utilisés : M. Louhkiar, Perrot, A. Frascaro, Buisson
Nancy : Chernik - Cuffaut, Diagne (puis Mandanne, 46e), Chrétien (cap), Muratori - Diarra (puis Guidileye, 72e), Cétout - Robic, Coulibaly, Maouassa - Hadji (puis Koura, 59e)
Non utilisés : Puyo, Menay, Dalé, Dia
Naïm Louhkiar a provoqué un bref instant de joie à Léo-Lagrange. Mais son ouverture du score a été annulée pour hors-jeu. Photo Loïc Petitjean

Revivez, en Inside, BFC - Nancy
Posté le 18/01/2017
Au chaud, en pleine période hivernale, petit plus sur BFC TV qui vous donne l'occasion, avec l'aimable complicité de Téléfoot, de revivre quelques moments privilégiés, vus de l'intérieur, de ce 32e de finale de Coupe de France qui avait réuni quelque 4.500 personnes à Léo-Lagrange. Un moment qui, malgré l'élimination, restera marquant pour le jeune club bisontin.
Pour accéder aux images : cliquez ici

Label, année qui débute
Posté le 24/01/2017
Le BFC a fait d’une pierre deux coups, mardi soir au VIP du Palais des sports. Il a reçu, au titre de la saison 2015/16, le label jeunes excellence des mains du District. Le tout, devant bénévoles et membres du club qui avaient si bien œuvré à l’organisation du match de Coupe de France contre Nancy.
Beaucoup, en plein cœur d’une semaine à nouveau hivernale, avaient préféré rester au chaud à la maison, devant un match de l’équipe de France de handball qui était également retransmis à l’occasion de cette petite fête. Le BFC avait en effet à cœur de bien faire. Carl Frascaro en tête. Aux côtés des vice-présidents Jean-Pierre Daga et Antoine Gil ainsi que le secrétaire Alain Petit, le président a ainsi généreusement convié tout le monde autour de la galette des rois.
Une forme de reconnaissance pour tous ces bénévoles qui avaient donné la plus belle image, il y a pratiquement trois semaines, à l’occasion du 32e de finale de Coupe de France contre Nancy. « Un grand merci à vous tous pour ce que vous avez fait » a exprimé le dirigeant bisontin. Il venait alors de recevoir, des mains de Hubert Pascal et Gaëtan Henriot, tous deux membres du District, une distinction qui veut dire beaucoup, au BFC.
Objectif nouveau label
Ce label jeunes Excellence n’a pas seulement permis au club bisontin de recevoir une généreuse dotation en équipements. Il a acté le travail d’encadrement qui avait été mis en avant par toute une équipe, autour d’Alain Petit et Jean-Luc Manso, en passant par Mathieu Boillon et Patricia Taclet. Ce label, dont peu de clubs disposent en Franche-Comté, cadre bien avec l’ADN inscrit dans le projet du Besançon Football Club.
Celui-ci est tourné vers demain. Une transition, d’ailleurs, pour travailler à l’obtention d’un nouveau label, au titre de l’actuelle saison. « Nous reviendrons pour cela dès demain » a annoncé Hubert Pascal. Le BFC, qui a fait l’actualité en tout début d’année en montrant une fort belle image aux yeux de tous, compte bien grandir progressivement.

Ils se doivent une revanche
Posté le 03/02/2017
C’est enfin un nouveau championnat qui commence, ce samedi (18h) à Léo-Lagrange, avec la réception d’une équipe de Selongey aussi en retard dans son calendrier. Lanterne rouge, sans succès, le BFC n’a plus le choix. Bonne nouvelle, il en a pleinement conscience.
Un mois après, et ces images qui resteront, avec des Bisontins, certes dominés, mais fiers d’avoir donné la réplique, devant 4.500 personnes, à des Nancéiens trop forts. La parenthèse dorée est refermée, et quelque part, c’est mieux ainsi. « On avait cet objectif, qui a été atteint. Mais le premier, en début de saison, restait le maintien. Ça part de maintenant ». Hervé Genet, au travail avec son groupe depuis six semaines, ne refera pas l’histoire. Surtout à cette période propice aux changements.
Selongey, qui présente la particularité, comme le BFC, d’avoir trois matches en retard, est en mode ralenti. Forcé cela dit. « Les compteurs remis à zéro » s’appréhendent en termes de dynamique. Malheureusement pas au niveau comptable. « On a suffisamment été ridicules jusqu’ici. Désormais, la mission est simple : se mettre en ordre de marche pour se sauver ». Cette équipe qui, hormis un déplacement à Créteil, n’a jamais semblé à la rue, est en quête de ce petit plus, décisif au fond. « Avec Toulon en CFA 2, on est quand même les seuls à ne pas avoir gagné. Il faut que ça cesse ».
« A chacun d’y mettre du sien »
Le coach bisontin a pris le soin d’échanger avec son groupe. Un moment de responsabilisation se fait jour. « Je prends volontiers 50% de la responsabilité de la situation actuelle, l’autre moitié incombe aux joueurs. A chacun désormais d’y mettre du sien. La volonté est là, c’est vrai, mais je veux la voir retranscrite sur le terrain ». Au fond, Besançon a évolué avec un trop profond paradoxe : celui d’être dernier, d’avoir plutôt tendance à bien jouer, mais de tant manquer de cette agressivité qui, de coutume, fait craindre les équipes rendant visite aux mal classés. « Il y aussi ce soupçon de rigueur, quand même, à avoir » appuie Hervé Genet, alors que son équipe n’est jamais parvenue à finir un match sans encaisser de but.
Le BFC serait bien inspiré de se conformer à ce qu’il est aujourd’hui : un relégable qui lutte pour sa survie. « On a été trop prétentieux, et le match aller à Selongey, où nous avions pris une leçon de réalisme, en est la meilleure illustration ». Sans donner l’impression d’être mauvais, les Doubistes s’étaient liquéfiés en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Ce vilain souvenir, avec la plus large défaite de la saison, doit aussi les aider à se révolter. Pour savoir où l’on veut aller, un rappel à ce que l’on était n’est jamais inutile.
Maxime Chevrier
Hakkar et les Bisontins doivent montrer de quel bois ils sont faits. Photo Loïc Petitjean

BFC - Selongey à revivre
Posté le 04/02/2017
Ils avaient la pression, n'avaient pas le choix et le savaient. Dos au mur, les Bisontins ont fait ce qu'il fallait et décrochent une très belle première victoire face à Selongey (5-0). Un déclic, à répéter les prochaines semaines !
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions après BFC - Selongey
Posté le 04/02/2017
Après la victoire du BFC face à Selongey (5-0), retrouvez les réactions de l’entraîneur bourguignon, Sébastien Evain, du président Carl Frascaro, de Hervé Genet et celle d'Elyes Hakkar
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Le vent de la révolte
Posté le 05/02/2017
Souvent pas gâtés lors de la première partie de saison, les Bisontins, appliqués et si bien dans leur rôle, ont fait payer la note (5-0) à une équipe de Selongey qui a lâché prise en seconde période. Ce visage-là est très rassurant.
Les optimistes se diront qu’ils n’étaient pas totalement insensés, à lire, depuis le début, un potentiel certain chez ce BFC. Les rabat-joie soutiendront qu’à dix et après avoir concédé un penalty, Selongey n’avait pas pu rivaliser avec les mêmes armes pour tirer de ce premier succès de la saison une véritable référence. Il y a sans doute une part de vérité à chaque fois, même si l’on est à peu près persuadé que l’on ne gagne jamais 5-0 par hasard. Surtout lorsque l’on est dernier.
Besançon a de toute façon été trop malheureux ces derniers mois pour imaginer qu’il devrait être redevable de quoi que ce soit. L’analyse est finalement assez simple : parce qu’ils se sont évertués à jouer, et parce qu’ils ont enfin su rester concentrés de bout en bout, les joueurs de Hervé Genet ont fini par largement prendre la mesure de leurs hôtes. Le fait que Pesenti profite d’un penalty obtenu par Gégout pour placer les siens en tête (1-0, 35e) a bien sûr été un accélérateur. L’expulsion (Begin) qui suivait l’était également, tant elle symbolisait de quel côté la maîtrise des nerfs avait été la plus manifeste. Comme quoi, là aussi, tout finit par changer.
Bien sur toute la ligne
Floqué de son bonnet d’âne, le BFC avait pourtant une pression importante, pour le premier de ses trois matches successifs à Léo-Lagrange. Mais il faut croire que la prise de conscience collective avait fini de convaincre que, dans ce championnat, tout semblait possible. Au bon moment, les « Bleus », eux qui étaient scrutés, ont donc envoyé un message. Le visage guerrier, bien illustré par les revenants Golliard et M’Boa que nous aurions franchement aimés voir évoluer, en Coupe de France contre Nancy, n’a jamais déçu. Et c’est lui qui a refait pointer de vrais enchaînements dont cette équipe aime décidément se targuer.
Boussaïd, auteur de l’un de ses meilleurs matches depuis qu’il est à Besançon, n’a pas été le dernier à le montrer. Juste avant la pause déjà, les locaux auraient dû accroître leur avance sur l’une de ses inspirations. La réparation était juste au bout de 40 secondes en deuxième période, que Passoni, une fois n’est pas coutume dans ce championnat, attaquait mal dans ses buts (2-0, 46e). Sans trop y croire, Selongey essayait. Sans jamais inquiéter Buisson, titularisé dans les buts. Le gardien bisontin témoignait de la confiance retrouvée chez ses partenaires. Récupérations (Hakkar) et surtout danger instantané, encore par Boussaïd qui permettait à Gégout, pas hors-jeu, de tuer tout suspense (3-0, 62e). Le score du match aller était alors inversé et les Doubistes avaient même la bonne idée de rendre leur goal-average un peu moins ravageur avec deux nouvelles réalisation signées Cuenin, de la tête sur corner (4-0, 70e), puis encore Boussaïd, de près (5-0, 87e). Les Bisontins ont bien trop galéré jusqu’ici pour ne pas savourer, à sa juste valeur, un succès qui s’accompagne d’une autre vérité : en reproduisant ce genre de prestation, les récompenses tomberont. Vivement.
Maxime Chevrier
BFC bat Selongey 5-0.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps froid et pluvieux. Terrain gras. Environ 100 spectateurs. Arbitrage de M. Telliez assisté de MM. Martin et Billod. Mi-temps : 1-0.
Les buts : Pesenti (35e, sp), Boussaïd (46e), Gégout (62e) et Cuenin (70e) pour le BFC.
Avertissements : Golliard (28e), Dabo (44e), Hakkar (58e), M’Boa (61e) au BFC ; Begin (34e) à Selongey.
Expulsion : Begin (35e) à Selongey.
BFC : Buisson - Dabo, Pesenti, Golliard, Courtot - Hakkar - Boussaïd, Cuenin, M’Boa (puis Visiedo, 69e), N. Louhkiar (puis Visiedo, 63e) - Gégout (cap) (puis Cheikh, 72e)
Non utilisés : Nandjui et Maillot.
Ent. : Hervé Genet.
Selongey : Passoni - Obi, Begin (cap), Fourney, Chailley - Rivera - Imamo, Calonge (puis Tbatou, 80e), Bentabet, Aguero (puis Larhissi, 46e) - Contassot (puis Mavinga, 72e)
Ent. : Sébastien Evain.
Le sourire de Cuenin et des Bisontins, beaux vainqueurs. Enfin. Photo Loïc Petitjean

Mieux vaut maintenir la cadence
Posté le 10/02/2017
Le succès la semaine dernière contre Selongey était davantage obligatoire que réconfortant. A l’aube d’une semaine cruciale à trois matches, le BFC sait qu’il joue gros et qu’il a la possibilité de donner un sérieux coup de pied dans la fourmilière. A saisir dès ce samedi (18h) devant Ivry.
Sortir la calculette à cette période de l’année a un côté quelque peu ridicule. Mais la compétition appelle aussi ces considérations-là. Hervé Genet fait dans la lapalissade : « On n’a gagné qu’un match, il en faudra beaucoup plus pour se maintenir ». Combien ? « Autant que nécessaires ». La réforme des championnats nationaux biaise certes les constats et autres habitudes comptables, mais tabler sur une base minimale de 26 points (un par match) peut déjà permettre de situer un (sérieux) horizon.
Aujourd’hui, il est forcément lointain pour le BFC. Avec sept unités et une seule victoire à leur crédit, les Bisontins pourraient avoir bien avoir besoin de six succès dans les trois mois à venir. De légitimes ambitions peuvent poindre quand on s’apprête à disputer trois rencontres (Ivry, Racing mercredi et à Gueugnon samedi prochain) en sept jours. Ou comment avoir la possibilité, en deux temps trois mouvement, de renverser six premiers mois de compétition.
« On n’est sûr de rien »
Cette carotte devrait sans mal suffire face à l’enchaînement rapproché des efforts et des remises en question. « Pour tout dire, je pense que les joueurs sont même contents de disputer un match en semaine à la place d’un intermittent aléatoire. Et puis, on ne leur demande ça qu’une seule fois dans la saison, ce ne sont pas non plus les douze travaux d’Hercule ». Soucieux de mobiliser tout son groupe, Hervé Genet ne bousculera pas non plus, par principe, l’équilibre né du beau succès contre Selongey. Aux yeux du coach bisontin, il est simplement une base. « Parce qu’on a suffisamment cru, avec la Coupe de France après des victoires, que le déclic interviendrait en championnat. On n’est sûr de rien, soyons prudents ».
Quelques enseignements ont quand même pu être tirés. Le Besançon FC a déjà le potentiel pour inquiéter n’importe quelle équipe de ce championnat. « Mais d’un autre côté, la victoire contre Selongey ne m’a pas fait oublier toutes les erreurs que l’on était capable de faire ». Le technicien doubiste prévient donc une nouvelle fois : « Il est important de mettre cette même concentration pour ne pas attaquer une rencontre avec un handicap trop rapide ». Cette approche sera déterminante jusqu’au bout. Encore plus dans une configuration de championnat, et on l’a vu contre Selongey, où des équipes, une fois menées, pourraient être amenées à lâcher psychologiquement. Ivry, « une équipe joueuse » dixit Hervé Genet, peut lui encore rêver de sommets. Et il l’a bien prouvé samedi dernier en allant s’imposer à Sochaux. Voilà qui promet du spectacle à Léo-Lagrange.
Maxime Chevrier
Mathieu Gégout, qui avait trouvé le chemin des filets ici face à Passoni et Selongey, se verrait bien, comme le BFC, confirmer contre Ivry. Photo Loïc Petitjean

BFC - Ivry à revivre
Posté le 11/02/2017
Les Bisontins vont mieux. Après la victoire contre Selongey, les hommes de Hervé Genet ont arraché un match nul (1-1) totalement mérité face à une très belle équipe d'Ivry.
Pour revivre le match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions après BFC - Ivry
Posté le 11/02/2017
Après le match nul du BFC face à Ivry (1-1), retrouvez les réactions de Hervé Genet et celle de Kara Dabo.
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Il y a du cran dans cette équipe
Posté le 12/02/2017
La récompense comptable, minimale au vu de la production, est ce qu’elle est. Mais pour avoir trop connu, lors de la phase aller, la froide colère de défaites cruelles, le BFC saura justement apprécier le nul (1-1) arraché contre une équipe d’Ivry qui n’était pas la première venue.
Vivement les beaux jours pour que le public bisontin, plus nombreux, prenne autant de plaisir à suivre les aventures de ce groupe. Il est attachant. Parce que ses qualités intrinsèques lui permettent tout d’abord de proposer du jeu, malgré une dernière place vraiment pas conforme aux contenus affichés. Ensuite en raison de son état d’esprit. Samedi soir, l’égalisation rageuse d’un Cuenin parti, à ce rythme, pour finir meilleur buteur bisontin, disait beaucoup.
Joie collective dans les bras du coach, retour dans les cinq dernières minutes : la plus belle illustration d’un groupe sain s’était dessinée. « Je crois qu’on fait nettement plus peur qu’avant » avance, à juste titre, Karamady Dabo. Avoir su faire craindre cette équipe d’Ivry (cinq fédéraux au coup d’envoi) n’était pourtant pas une mince affaire. Sochaux et ses pros l’ont vu, la semaine passée. Mais hormis une grosse alerte en fin de première mi-temps, sur un face-à-face perdu par Malcuit (38e), Ivry, comme Noisy avant la trêve, a longtemps peiné à mettre son hôte sur le grill. Penser que les « Bleus » sont bien plus solides désormais n’est pas une vue de l’esprit.
La dynamique est entretenue
Cela n’empêche que le cauchemar avait failli reprendre. On aurait alors entendu les poncifs. Un BFC séduisant, qu’on n’imagine pas dernier, mais qui perd quand même. Car après un sauvetage déterminant de Dabo, Ivry avait su profiter d’un temps fort et d’un relâchement. Buisson, encore au sol après avoir repoussé la première frappe cadrée visiteuse, s’inclinait, à bout portant, face à Villeneuve. Terrible à ce moment-là (0-1, 76e). Mais Besançon ne pouvait, une nouvelle fois, s’en prendre qu’à lui-même. Pour décoller au classement, il devra donc bien davantage rentabiliser ses actions. Sur chacune des deux premières parties de mi-temps, la liste des occasions franches image les possibilités qui s’offrent à cette équipe.
La bonne nouvelle, dans cette importante semaine à trois matches, est qu’elle progresse et entretient une dynamique positive. Retrouver Boussaïd en passeur décisif est symbolique, aussi, de l’activité débordante du garçon à qui n’aura manqué que la finition. Elle finira forcément par venir, car cette équipe, encore si bien cornaquée par les 2G (Gégout-Golliard), est bien décidée à montrer ce qu’elle vaut vraiment.
Maxime Chevrier
Le Besançon FC et Ivry 1-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps pluvieux. Pelouse difficile. Environ 150 spectateurs. Arbitrage de M. Leleu assisté de MM. Perrin et Giancatarina. Mi-temps : 0-0.
Buts : Cuenin (86e) pour le Besançon FC ; Villeneuve (75e) pour Ivry.
Avertissements : Cuenin (79e) au Besançon FC ; Malcuit (60e) à Ivry.
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Hakkar (puis Cheikh, 79e) - Boussaïd, Cuenin (puis Visiedo, 85e), M’Boa, Y. Crolet (puis N. Louhkiar, 66e) - Gégout (cap)
Non utilisés : Nandjui et Maillot
Ivry : Gassama - Tshimanga (puis Dorol Cabit, 90e), Pakombe, Merel, Marzoughi (cap) - Cazenave (puis Lippmann, 62e), Darmon - Pancrate, Louvet (puis Diyazaya, 76e), Villeneuve - Malcuit
Non utilisés : Ekofo et Mansour.
Derrière un Lucas Cuenin fou de joie après son égalisation, les Bisontins viennent communier vers leur coach après un match qu'ils auraient même mérité de remporter. Photo Loïc Petitjean

Le grand chemin du BFC
Posté le 14/02/2017
Les hommes de Hervé Genet viennent certes d’enchaîner deux matches convaincants. Ils ont également la possibilité, ce mercredi (20h) contre leurs voisins du Racing, l’occasion de n’être plus relégables. Mais leur coach veut voir bien plus loin que cette confrontation, attirante soit-elle.
Il a beau être très Bisontin, assez incongru sur la scène nationale, ce derby Racing - BFC ne vaudra pas plus de trois points. Vu de l’extérieur, l’événement sera donc ailleurs. Ou plutôt, plus tard. Enlisées dans les profondeurs du classement depuis le début du championnat, les deux équipes bisontines ne semblent plus avoir qu’un rendez-vous qui vaille : celui du maintien en fin de saison.
Rationnel, Hervé Genet ne vise que ça. Pour en avoir connu d’autres, le technicien n’a pas de peine à dépassionner un éventuel débat. « Le match a bien sûr un côté particulier, mais une fois qu’on a dit ça, la vérité est surtout que le chemin sera long pour nous ». L’entraîneur bisontin aime être là où on ne l’attend pas. Son équipe semble s’être remise dans le bon sens de la marche depuis quelque temps ? Ça ne lui fait développer que plus d’exigences. « On est parti de tellement loin, vous savez. Alors peu importe l’adversaire désormais. Partout où l’on se déplace, on est décidé à prendre des points. Oui, c’est cette fois-ci Besançon, mais trois jours après, ce sera Gueugnon et le discours sera le même ».
« Rassuré, je ne le suis surtout pas »
Concurrent direct ou pas, le BFC se restreint dans sa bulle, dans cette opération commando qu’il n’a pas eu le choix de lancer, à la trêve.
« L’alarme a sonné, nous en sommes tous conscients. On sait aussi qu’on n’est pas à l’abri d’une rechute ». L’urgence du moment est donc à la confirmation. Que les partenaires de Mathieu Gégout, tout près de faire plier les solides Ivryens, aient l’intime conviction d’avoir les moyens de faire la différence contre leurs voisins est une chose. Mais elle ne suffit pas. Là encore, Hervé Genet dirait presque l’inverse.
Après tout, il y aurait comme un paradoxe, pour ne pas dire de la prétention, d’apparaître confiant en étant dernier. « Rassuré, je ne le suis surtout pas. Je sais trop que c’est à ce moment-là que tu fais des conneries ». Des exemples ? « OK, c’était contre une Ligue 1. Mais regardez le match contre Nancy. C’est quand on pense être bien, à la demi-heure, que l’on se tue tout seul. Idem contre Ivry, où l’on se relâche ». Hervé Genet connaîtrait-il trop bien ses protégés ? « En tout cas, des relâchements, je n’en veux plus » tonne-t-il.
« Pas de relâchement possible » donc, mais aussi un sérieux avertissement adressé « à tous ceux qui auraient tendance à y croire : ils se fourrent le doigt dans l’œil ». Ce profil bas, réclamé depuis un moment, est de bon aloi. Et pour être encore plus transparent avec son groupe, Hervé Genet annonce déjà : « Je me moque complètement d’entendre des compliments sur mon équipe. Je préfèrerais qu’on dise d’elle mercredi que c’est un groupe de chiffonniers, qui joue comme il joue. Mais qu’il gagne en tout cas ». Tous ces constats-là, c’est évident, sont attendus pour un derby. Mais pour que la mission sauvetage soit menée à bien, ils le seront encore après cette étape supplémentaire.
Maxime Chevrier
Rageurs en ce moment, Courtot et ses partenaires doivent montrer qu’ils le sont, face à leurs voisins du Racing. Photo Loïc Petitjean
« Le mercredi ? Qu’une excuse pour perdre »
Le fait que ce derby, reporté à deux reprises, se dispute finalement en semaine, est une non-information pour Hervé Genet, pas du genre à sortir les mouchoirs. « J’ai été joueur. Qui préfère une grosse séance physique à un match ? On est des joueurs de foot, pas des coureurs à pied. Je ne vois pas de quoi je pourrais me plaindre ». La gestion de son effectif, l’enchaînement des rencontres (NDLR : trois en dix jours, en attendant le quatrième samedi à Gueugnon) ? Rien pour faire dévier le technicien de sa ligne de conduite. « Le mercredi en fait, ce ne pourrait être qu’une excuse pour perdre. Ça ne m’intéresse pas ».

Racing - BFC à revivre
Posté le 15/02/2017
Derby bisontin au menu de ce soir. Le BFC était reçu par son voisin du Racing au stade Léo-Lagrange pour une opposition assez importante dans le bas de tableau. Au terme d'une rencontre disputée, les deux équipes se sont neutralisées (1-1).
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M.C.
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Racing - BFC
Posté le 16/02/2017
Après le match nul du BFC face au Racing (1-1), retrouvez les réactions de l’entraîneur du BFC, Hervé Genet et celle du buteur bisontin, Yohan Crolet.
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Du caractère, moins de réussite
Posté le 16/02/2017
Il y a du positif dans ce nouveau match nul (1-1) que les Bisontins sont allés chercher. Comme contre Ivry, avec la fatigue en plus dans les jambes, le BFC se dit qu’il aurait pu perdre un match qu’il aurait néanmoins dû gagner, en étant plus tueur.
Besançon n’aime pas perdre contre Besançon. Les parieurs n’auraient guère fait leur affaire sur ce match d’échecs sanctionné d’une parité attendue. A défaut d’avoir enthousiasmé leur public, les deux équipes de la capitale franc-comtoise ont eu du mérite. Sur ce terrain, alourdissant un peu plus des jambes qu’il va falloir soigner en prévision de samedi, « Rouges » et « Bleus » ont essayé. Et ce n’était pas une mince affaire. L’opposition aurait vite pu se transformer en guerre de tranchée, mais ce n’est pas vraiment l’ADN de deux équipes que certains adorent opposer, alors que le respect mutuel est évident chez les joueurs.
Loué par les acteurs, l’état d’esprit a en effet été remarquable. A ce niveau, les deux équipes, vu leur classement, avaient à vrai dire tout à perdre si elles avaient multiplié les fausses notes. Gentillet, ce derby a figé les positions, ce qui restera assez symbolique d’une situation bisonto-bisontine. Cela confirme aussi, trois jours après Ivry pour le BFC, que match en retard, en fin d’hiver à Besançon, rime souvent avec scénario froussard. Certes, les joueurs de Hervé Genet, car ils sont beaucoup plus solides, résistants et cohérents dans le jeu, talonnent leurs trois principaux rivaux
directs (Ornans, Racing et Moissy). Mais ils avaient, comptablement, possibilité de faire mieux. Vieille rengaine cette saison.
Crolet, décisif à son entrée
Dans une première mi-temps cadenassée, où le Racing avait débuté dans un 4-4-2 novateur et louable, les partenaires de Mathieu Gégout auraient dû ouvrir la marque. Dans la foulée d’une volée à l’image du match du capitaine des « Bleus », Boussaïd avait eu cette occasion en or (33e). Eloquent parallèle avec la venue d’Ivry. Celle-ci s’était, quand même, accompagnée d’un panache bien plus affirmé dans le jeu. L’effet, c’est à peu près certain, d’une crispation que l’on ne retrouve pas dans les statistiques. Pour avoir beaucoup tenté (14 tirs), le BFC a également particulièrement été maladroit sur les phases arrêtées.
Il a ainsi fini par s’exposer. Alors que Lafrance, sur le seul temps fort du Racing de ce deuxième acte, avait failli ouvrir la marque, Di Pinto, très bon, décocha dans la foulée une frappe limpide sous la latte (1-0, 54e). Le Racing, soit moins en jambes, soit tétanisé par le score, s’est arrêté là. Il s’est néanmoins arraché, à l’instar du constant El Achak, pour défendre son bien. Cela n’aura duré qu’un quart d’heure. La faute à un BFC d’une rare sérénité, quand ce ballon, d’abord bien sauvé par Caleiras, revient, sur la remise de Boussaïd, dans les pieds d’un Yohan Crolet (tout juste entré) parfait sur le coup (1-1, 68e). Il soufflait bien ce vent d’espoir chez « les Bleus », d’un coup apostrophés par leurs supporters.
Le coup parfait n’était pas si loin. Quelques centimètres. Puisque Feltz, de cette remise pas assez appuyée de la tête, avait failli permettre à Cuenin de jouer ce rôle de père fouettard auquel il prend goût (90e). Depuis son banc, Hervé Genet gardait un sourire qui valait soulagement. Peut-être même satisfaction. Surtout celle, d’après nous, de sentir une équipe qui lui ressemble de plus en plus : valeureuse et battante. La gourmandise voudrait un peu plus. Mais le maintien, c’est vrai, ne réclame pas autre chose.
Maxime Chevrier
Racing et BFC 1-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps frais. Terrain très difficile. Environ 900 spectateurs. Arbitrage de M. Orta assisté de MM. Isabey et Moreau. Mi-temps : 0-0.
Les buts : Di Pinto (54e) pour le Racing ; Y. Crolet (68e) pour le BFC.
Racing : Caleiras - Feltz, Diot, Pillot, El Achak - Trousseau (puis Girod, 84e), Adjakly (puis Revoy, 87e), Lafrance (cap), Dias - Sy (puis Maatoug, 73e), Di Pinto
Non utilisés : Konaté et Ontani.
Ent. : Michaël Isabey.
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Hakkar (puis Y. Crolet, 61e), Cuenin, M’Boa - Boussaïd, N. Louhkiar (puis Visiedo, 84e), Gégout (cap)
Non utilisés : Nandjui, Cheikh et Maillot.
Ent. : Hervé Genet.
Comme contre Ivry, Boussaïd, sur cette action, et le BFC auraient dû ouvrir le score. Mais le comportement d’ensemble est bon. Photo Loïc Petitjean

Voir ce qu’ils ont dans le ventre
Posté le 18/02/2017
On ne sort jamais véritablement indemne d’un déplacement à Gueugnon. Cette valeur sûre du championnat, qui n’a jamais réussi à Besançon, ressemble fort, pour les Bisontins, à une évaluation, grandeur nature, des chances de réussite de l’opération maintien.
Il n’y a pas, non plus, un recul de 15 ans permettant de figer les analyses. Mais Gueugnon est loin d’être l’adversaire idéal pour Besançon. En un an et demi, Hervé Genet a compilé trois revers en autant de matches face aux Forgerons, battus pourtant en amical. « Parce qu’à chaque fois, tu penses pouvoir les battre et, par un excès de confiance, tu te fais bananer ».
Le coach bisontin peut, pour cela, se servir de l’expérience de mercredi. Une fois n’est pas coutume, le BFC, pensant qu’un caractère démesuré aurait pu le conduire au revers face au Racing, a mis quelque peu le pied sur le frein. « Si l’on a un excès de confiance à Gueugnon, je l’ai dit aux joueurs, on va le payer direct ». Il y a un an en Saône-et-Loire, et alors que son équipe avait littéralement maîtrisé son sujet pendant la première demi-heure, les « Bleus » en avaient pris quatre dans la musette. Ça aide à réfléchir.
Le BFC n’a plus gagné à l’extérieur depuis un an
Cette équipe bourguignonne, « deuxième défense du championnat » note Hervé Genet, devrait néanmoins avoir un comportement différent. Moins fringants à Jean-Laville (NDLR : dernier succès le 29 octobre contre Sochaux), les joueurs de Philippe Correia se sentiront quelque part obligés, devant la lanterne rouge. Pour l’heure incapables de s’imposer à l’extérieur, les partenaires de Mathieu Gégout n’ont jamais été aussi proches de l’heureuse nouvelle. « Cela fait quand même un an, depuis un succès à Dijon » s’impatiente Hervé Genet.
Pour renouer avec ce bonheur, Besançon devra donc tout faire un peu mieux, ce qu’il a déjà fort bien commencé d’entreprendre depuis la reprise. Ils sont battants depuis janvier ? Les Doubistes devront être des morts de faim ce samedi soir. Ils sont plus consistants ? Les Francs-Comtois auront la mission « de chasser tout trou d’air ou absence qui nous pénalisent encore ». Mercredi contre le Racing, Lucas Buisson est en effet allé chercher le ballon dans ses filets après le seul passage à vide (5 minutes) de son équipe en deuxième mi-temps. Pour s’éviter ça aussi, le BFC serait inspiré de saisir, auparavant, les occasions qui se présentent régulièrement à lui. Il confirmerait alors le mal qu’il peut faire, à son tour, à ses adversaires.
Maxime Chevrier
Dabo et les Bisontins n'ont plus voyagé depuis un certain temps. C'est sans doute le moment de trouver une nouvelle référence à l'extérieur. Photo Loïc Petitjean

Gueugnon - BFC à revivre
Posté le 18/02/2017
Les rendez-vous s’enchaînent à une vitesse folle. Comme c'était prévu, le déplacement de ce soir fut compliqué pour les Bisontins face à une belle équipe de Gueugnon. Mais le courage et la détermination ont permis de décrocher un bon match nul (0-0)
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Gueugnon - BFC
Posté le 18/02/2017
Après le bon match nul (0-0) du BFC sur la pelouse de Gueugnon, retrouvez les réactions de l’entraîneur bisontin, Hervé Genet, de son homologue, Philippe Correia, et de Nicolas Pesenti.
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Ils gagnent… le respect
Posté le 19/02/2017
A défaut (encore) de vaincre, le BFC a véritablement donné du coffre à sa série d’invincibilité. Le nul (0-0) décroché à Gueugnon, là où il faudra s’accrocher pour ramener des points d’ici la fin de saison, en dit long sur le nouveau ciment qui lie ce groupe.
Il y a des matches, dans une saison, qui ressemblent à des passages obligés, des baromètres significatifs. Gueugnon en était un. A plus d’un titre. Déjà parce que Besançon ponctuait une semaine usante, avec un derby et la réception d’un cador (Ivry) dont on reparlera dans quelque temps. « Je m’attendais honnêtement à ce que nous fassions la différence sur le plan physique » a reconnu Philippe Correia. L’hommage qu’a rendu ensuite le coach gueugnonnais à cette équipe bisontine est significatif de l’image qu’elle a laissée à Jean-Laville.
Cette enceinte, que seul… Ivry a su violer cette saison, sera pour sûr le cimetière de bien des velléités. Dans le contenu, le mélange jeunesse et expérience (les frère Révuelta) des « Jaune et Bleu » a fait quelques misères aux partenaires de Mathieu Gégout, qui, bien que sérieusement dominés, n’ont malgré tout jamais cédé samedi. Le mérite à une défense doubiste complètement retrouvée qui n’aura laissé que quelques miettes à N’Doye et Ouedraogo. La performance s’apprécie à sa juste valeur et il faut sans doute voir un heureux signe du destin de la voir coïncider, symboliquement, avec l’abandon de cette tenace place de lanterne rouge (lire les échos). Comme c’était le cas à Noisy, Ivry ou Selongey, on n’a du reste toujours pas bien compris, du côté de Gueugnon, comment le BFC pouvait autant se retrouver englué.
Ils avaient encore eu la place en début de match
Il ne le sera plus qu’à l’unique condition de garder cette rage en lui. Il ne le sera plus, à l’évidence, si les excentrés offensifs se décident à régulièrement soulager le travail défensif de leurs copains. Clairement, il en faudra plus à ce niveau. N. Louhkiar avait la possibilité de peser davantage, tandis que Boussaïd, lancé plein champ, avait profité de sa vitesse avant d’être à nouveau mis en échec par le portier adverse. En 2017, la caractéristique est en effet assez frappante : à chaque fois, cette équipe bisontine a largement l’occasion de faire la course en tête, mais pèche dans la finition. Et quand on repense au bien que cela avait procuré face à Selongey, on peut toujours se dire que l’aubaine dont avait profité Cuenin, très tôt dans le match, aurait aussi pu tout changer.
Avant de se diriger vers une autre étape déterminante (confrontation directe devant Moissy, samedi à Léo-Lagrange), le BFC connaît les axes de progrès qu’il a à développer. Sa chance cela dit est de galérer depuis des mois. Puisqu’il sait d’où il vient, il semble armé pour lutter, pour combattre avec cet état d’esprit fougueux. Il pardonne en général bien des erreurs, que les hommes de Hervé Genet feront sans doute de moins en moins, avec le souffle d’une dynamique nettement plus positive. Besançon ne la doit qu’à son beau tempérament.
Maxime Chevrier
Gueugnon et BFC 0-0.
Gueugnon. Stade Jean-Laville. Temps frais. Terrain difficile. Environ 300 spectateurs. Arbitrage de M. Korbas, assisté de Melle Collin et M. Remond. Mi-temps : 0-0.
Avertissements : Fa. Revuelta (86e), Benameur (90e) à Gueugnon ; Golliard (70e) au BFC.
Gueugnon : Rose-Antoinette - J. Larteau, Cotinet, Coronas, S. Larteau (puis Bidalot, 46e) - Benameur, Fa. Revuelta (cap) - Lafay (puis Bonamy, 62e), Fr. Revuelta, N’Doye - Ouedraogo (puis Doridot, 81e)
Non utilisés : Bouillet et Zouari
Ent. : Philippe Correia
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - M’Boa, Cuenin, Y. Crolet (puis Hakkar, 60e) - Boussaïd, N. Louhkiar (puis Cheikh, 68e), Gégout (cap) (puis Visiedo, 82e)
Non utilisés : Nandjui et Maillot
Ent. : Hervé Genet.
Mickaël Courtot et les Bisontins se sont battus avec beaucoup de valeur. Photo Loïc Petitjean

Les fruits à récolter
Posté le 24/02/2017
Solides et convaincants ces derniers temps, les Bisontins ont bien conscience que leur retard initial, en partie comblé par cette série positive, appelle un succès, ce samedi (18h) devant le concurrent direct qu’est Sénart-Moissy. Il bonifierait d’autant plus ce point que les partenaires de Mathieu Gégout ont ardemment défendu à Gueugnon.
A force d’efforts, ils sont revenus dans la course pour le maintien. Ils ont même abandonné, samedi dernier à Gueugnon, la dernière place au profit du goal-average. Par la force des choses précaire, l’équilibre pourrait être conforté et le BFC faire mieux que recoller à ses principaux concurrents. Adversaire du soir, Moissy (11e) est aujourd’hui à trois points. Une simple présentation qui vaut sans doute tous les discours.
Curieusement pourtant, Hervé Genet se détache de cette notion de confrontation directe. « Finalement, avec l’enchaînement des rencontres, on se retrouvera dans la même situation mercredi à Pontarlier ». Pas totalement quand même quand on sait que Sénart-Moissy peut tout aussi bien distancer Besançon à six longueurs comme se retrouver… devancé par les Francs-Comtois. La preuve, si besoin était après la bonne série réalisée par les « Bleus », que bien du chemin reste à accomplir. « Il n’y a vraiment rien de fait. On a simplement à confirmer et encore confirmer » appuie le coach doubiste.
Moissy avait impressionné
Replonger, une semaine après avoir autant vidé ses tripes à Gueugnon aurait un côté incompréhensible, d’autant que les Bisontins ont trouvé, en 2017, une assurance défensive plus évidente (NDLR : 2 buts encaissés en 4 rencontres). « Cette démarche est la bonne pour un maintien. On doit la poursuivre, quelle que soit l’équipe qui est en face » reprend un Hervé Genet, tête dans le guidon. La posture n’est pas seulement habile, elle est absolument nécessaire pour chasser tout relâchement. « Si les autres équipes gagnent et que tu perds, tu es à nouveau dans la charrette. On connaît la situation » reprend-t-il.
Ce que le BFC connaît aussi, c’est le potentiel de cette équipe francilienne. Pas loin, sur tous les matches qu’il nous ait été donné de voir, d’être le plus convaincant cette saison. « Je me méfie complètement de cette équipe. S’il y avait eu 3-0 à l’aller au bout de 30 minutes, il n’aurait rien eu à dire » se souvient Hervé Genet, certain, « sans qu’il n’y ait non plus de la peur ou de l’appréhension à développer », que cette équipe de Moissy « présente des possibilités offensives très intéressantes, y compris quand elle évolue à l’extérieur ».
Savoir que les protégés de Patty Badjoko ont été capables d’aller dicter leur loi à Ivry et à Troyes (2) en dit long sur la force de frappe de Betourné and co, une semaine après un nul épique (4-4) arraché devant Sainte-Geneviève qui a permis à l’équipe moiséenne de ravir au BFC le rang de sixième attaque de la poule. Les Bisontins, qui étaient revenus de nulle part à l’aller (3-3), auront, eux aussi, leurs arguments à faire valoir devant une équipe qui vivra son premier déplacement en 2017.
Maxime Chevrier
Les partenaires d'Anthony Visiedo n'ont gagné qu'à une seule reprise cette saison. Inutile, dès lors, de s'attarder sur l'objectif du soir, face à Sénart-Moissy. Archives Loïc Petitjean

BFC-Moissy à revivre en live
Posté le 25/02/2017
Les hommes de Hervé Genet, qui vont mieux depuis quelques temps, ont quitté (à la différence de buts) la dernière place. Face à Sénart, un concurrent direct, les Bisontins devaient faire la différence afin de prendre les trois points pour se donner de l’air et ainsi revenir sur leur adversaire du soir. Mission accomplie avec un beau succès (2-0)
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Les réactions après BFC -Moissy
Posté le 25/02/2017
Après la précieuse victoire face à Sénart Moissy (2-0), retrouvez les réactions du président du BFC, Carl Frascaro, des entraîneurs respectifs Hervé Genet et Patty Badjoko et celle de Ludovic Golliard.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

La chance sourit aux audacieux
Posté le 26/02/2017
Capricieux football qui fit perdre bien des matches, en première partie de saison, à un BFC diablement méritant. Lui qui, assez émoussé, a rendu sa copie la moins belle de la saison à la maison, a pourtant su décrocher un succès si précieux (2-0) devant une très joueuse équipe de Moissy.
Les plus cartésiens vous diront qu’il n’y a finalement jamais de hasard dans le football. Et ils ont peut-être bien raison. Car dans l’incohérence la plus totale d’une saison et de ce championnat franchement palpitant, les Bisontins suivent, avec énormément de cohérence pour le coup, ce fil conducteur sur lequel ils se sont tous recentrés depuis quelques semaines. Si ces joueurs-là vont de plus en plus au bout de leurs idées, c’est sans doute, aussi, parce qu’ils ont appris à s’aimer, à aimer la mission commune que la Coupe de France, une fois refermée, leur a légué en testament.
Ce succès pourrait même, s’il est justement analysé par les intéressés, porter les garçons de Hervé Genet. Heureuse soit-elle sur le contenu, chanceuse sur le ratio des occasions, la victoire doubiste ne doit avoir aucune difficulté à s’assumer. Et c’est tout autant parce que cette équipe, qui n’a que trop connu le scénario inverse, sait d’où elle vient qu’elle doit être aisément en mesure d’interroger ses capacités futures. Parce qu’il partait de très loin, le BFC n’a aujourd’hui qu’une unité d’avance sur le dernier. C’est un peu comme si, au carrefour des chemins, il n’avait rien fait tout en se disant qu’il aurait payé cher, il y a un mois, pour se retrouver à cette onzième place ce dimanche.
Et maintenant, se prouver des choses contre les meilleurs
Besançon en saura probablement davantage sur lui-même en enchaînant ses deux prochains matches à Pontarlier (mercredi) et devant Sainte-Geneviève (11 mars), les deux cadors de la poule. Une chance ? Pourquoi pas après tout, si les partenaires de Mathieu Gégout continuent à faire parler leur orgueil. Pas sûr en tout cas que les « Bleus » se fassent autant sonner défensivement que ne l’a fait cette équipe de Sénart-Moissy, fidèle au souvenir qu’elle avait laissée à l’aller. A croire que, dans ce championnat, les joueurs de Patty Badjoko sont trop joueurs. « Nous aussi, après tout, on se met à contrer pour prendre des points, comme beaucoup le font finalement » réagissait un Hervé Genet qui porte une immense responsabilité, dans le redressement général de son groupe.
Il est, à l’instar de Golliard, tellement plus rigoureux et dur au mal. Résistant, il fallait l’être face à ce diable de Fumu qui, à lui seul, aurait pu battre cette équipe bisontine à Léo-Lagrange. Il lui aurait pour cela fallu cadrer cette première aubaine (12e), chasser les mauvais esprits sur cet invraisemblable double poteau (79e) ou encore ne pas voir Golliard doublement sauver sur sa ligne le caviar qu’il avait déposé sur la tête de Pailler (63e). Jamais autant bousculés, les locaux l’ont sans doute été par la force des choses.
Comme face à Selongey, ils eurent la bonne idée de marquer rapidement, ce qui les exposa. Bien entré dans son match, Y. Crolet décochait une tête limpide sur le bon centre de Dabo (1-0, 3e) pour donner de la force à un BFC qui en manquait par ailleurs. Quand Gégout, comme un symbole, s’arrachait pour parachever, peu avant la pause, une action superbe par la vista du duo Y. Crolet-Boussaïd (2-0, 40e), il y avait comme ce sentiment, réconfortant, de sentir Besançon sur le bon chemin.
Maxime Chevrier
BFC bat Sénart-Moissy 2-0.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps clément. Terrain gras. Environ 200 spectateurs. Arbitrage de M. Rouquette, assisté de MM. Convert et Chopard. Mi-temps : 2-0.
Les buts : Y. Crolet (3e), Gégout (40e) pour le BFC.
Avertissements : Dabo (62e) au BFC ; Fumu (26e), Djitli (62e), Bensaidi (67e), Pailler (69e) à Sénart-Moissy.
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Hakkar, Visiedo (puis Mahmoudi, 74e), M’Boa - Boussaïd (puis Cheikh, 90e), Y. Crolet (puis N. Louhkiar, 67e), Gégout (cap)
Non utilisé : Maillot.
Ent. : Hervé Genet.
Sénart-Moissy : Bouveret - Maziku (puis Goyemide, 76e), Konte, Gueye, Djitli - Chendri (cap) - Fumu Tamuso, Kourekama, Bendavid (puis Pailler, 68e), Matutu (puis Mane, 74e) - Bensaidi
Non utilisés : Kimfumu et Cruveilher
Ent. : Patty Badjoko
Imad Boussaïd, passeur décisif sur le deuxième but bisontin. Archives Loïc Petitjean

Juste pour reprendre son souffle
Posté le 04/03/2017
Pas de match pour les Bisontins ce week-end, qui en profitent pour recharger les batteries, alors que le report de leur rencontre à Pontarlier, mercredi, leur a octroyé quatre jours de repos bienvenus.
Bien sûr, le second report du match à Pontarlier pourra quelque peu atténuer, sur la vision du classement, la dynamique du BFC. Mais Hervé Genet, qui possèdera donc avec son groupe une belle occasion de rattraper le temps, le 15 mars prochain pour cet ultime match en retard, ne paraissait pas bien malheureux.
Les cinq rencontres (NDLR : deux victoires, trois nuls) disputées en trois semaines, lors de ce dernier mois de février, avaient fini par user les organismes. Sur le contenu propre, les deux dernières sorties à Gueugnon et devant Moissy l’avaient d’ailleurs illustré. « On ne s’en cache pas, je l’ai même dit à Jean-Luc (NDLR : Courtet, le coach pontissalien). Le report du match tombait plutôt bien à ce niveau ». De là à penser que le CA Pontarlier, toujours prêt à dégainer une impressionnante armée pour déneiger son terrain quand la cause suprême l’appelle, n’était pas, non plus, malheureux de l’arrivée subite du manteau neigeux : il y a un pas à… probablement franchir.
« On pourra bien attaquer la semaine »
Ce derby alléchant, les deux camps l’aborderont, peut-être, avec davantage de sang neuf. Les dix prochains jours le diront. Une chose est sûre, Lucas Cuenin, victime d’une vilaine semelle de Benameur en fin de match à Gueugnon, aurait été forfait mercredi. Tout comme Naïm Louhkiar, qui sera vraisemblablement opérationnel face à Sainte-Geneviève après avoir soigné son élongation (mineure). « J’avais même des bobos supplémentaires, dus à la fatigue, en ce qui concerne Gégout ou Mahmoudi » pousse Genet, qui s’était retrouvé du coup en petit comité à l’entraînement.
Le coach doubiste a donc tranché, en faisant un bien fou à ses joueurs : un repos complet a été décrété pendant quatre jours. Trop rare pour être signalé pour une équipe qui, avec la reprise précoce pour la Coupe de France, n’a fait que bosser depuis quelques semaines. De bonnes habitudes ayant été prises, la dernière séance (mercredi soir) a été intense. « C’était une façon de leur dire qu’ils avaient bien mérité ce repos et que ça nous permettrait de bien attaquer cette nouvelle semaine pour préparer Sainte-Geneviève ». Dès lundi, c’est retour au boulot. Et à la confirmation de ce net regain de forme.
Maxime Chevrier
Naïm Louhkiar aurait manqué le déplacement à Pontarlier, s'il avait eu lieu mercredi. Photo Loïc Petitjean

La pêche aux gros
Posté le 10/03/2017
Avec, en prime, le match en retard à venir, mercredi à Pontarlier, le BFC se lance, à l’occasion de la réception, ce samedi (18h) du leader Sainte-Geneviève, dans une période qui avait précipité son enlisement, lors de la phase aller. Le contexte a sans doute changé.
Deux défaites en 17 matches, meilleure attaque du championnat, ça vous nourrit une équipe. « On sait qu’elle est belle » présente Hervé Genet, au sujet de Sainte-Geneviève, leader depuis mercredi et son match en retard (gagné 3-0 devant Selongey). Certainement pas là par hasard, les hommes d’Emmanuel Dorado sont pour le moins crédibles dans la quête du titre. Est-ce à dire que Besançon a déjà fait une croix sur la poursuite d’une « remontada » débutée depuis quelques semaines ? Loin de là.
Hervé Genet a beau avoir conscience de la complexité qui se présente à son équipe, il n’en demeure pas moins batailleur. « C’est vrai que nous attaquons une deuxième série et qu’au regard du classement de nos prochains adversaires, on a non seulement le devoir de confirmer notre dynamique, mais aussi d’élever encore notre niveau du jeu ». Un degré d’exigence certain, par rapport à la dernière levée (Moissy) qui méritera, dans le contenu, correction. « Mais quelque part, c’est très intéressant pour nous que de jouer Sainte-Geneviève. Ce match, il peut valider ce qu’on a su faire depuis un moment maintenant » mobilise l’entraîneur bisontin, en activant le levier psychologique.
« On avait plongé à l’aller, j’attends de voir ce qu’il en est désormais »
C’est probablement dans la difficulté (« le fait de ne pas avoir joué à Pontarlier nous a remis dans une urgence comptable que nous n’avions en fait jamais quittée ») que Besançon devra se révéler à lui-même. Face aux cadors de la poule, il profiterait, en plus, d’une caisse de résonnance certaine. Les progrès des partenaires de Mathieu Gégout ? A concrétiser formellement. « Typiquement, on doit se souvenir qu’à l’aller, nous étions dans le coup sur des rencontres que nous finissions par perdre. J’attends de voir ce qu’il en est désormais ».
Hervé Genet n’a pas oublié le scénario du match aller où son équipe, après avoir ouvert le score peu avant la pause, s’était liquéfiée « en cinq minutes » et « avait complètement lâché derrière ». Un automne assez horrible comptablement, qui avait débouché sur une période de vaches maigres que le BFC, ragaillardi par l’horizon de cette nouvelle saison, a l’occasion de chasser progressivement. Rien pour ça, ça vaudra le détour à Léo-Lagrange.
Maxime Chevrier
La rage bisontine, illustrée ces derniers temps par Cuenin, Golliard and co, va être mise au défit par la venue du leader Sainte-Geneviève. Photo Loïc Petitjean

BFC - Sainte-Geneviève à revivre
Posté le 11/03/2017
Ils ont failli réaliser le coup parfait. Face au leader génovéfain, les Bisontins, qui menaient, se sont fait rejoindre en fin de match (1-1). Un bon point qui laisse forcément quelques regrets.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions après BFC - Sainte-Geneviève
Posté le 11/03/2017
Après le match nul du BFC face devant Sainte-Geneviève (1-1), retrouvez les réactions des entraîneurs respectifs Emmanuel Dorado et Hervé Genet et celle d’Anthony Visiedo.
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Fidèles au rendez-vous
Posté le 12/03/2017
Il y a de nouveau du positif dans la sortie bisontine. Encore insoupçonnable, l’engagement du BFC a été à la hauteur du défi que proposait cette athlétique équipe de Sainte-Geneviève, revenue en fin de match (1-1). Elle aussi n’a fait que ce qu’elle a pu sur un terrain qui devient problématique.
Ce serait après tout difficile de ne pas entendre, pour une équipe luttant pour son maintien, qu’il est regrettable de ne pas avoir tenu, dans les dix dernières minutes, une précieuse victoire à la maison. Mais il y aurait comme une analyse très partielle de la soirée. Dans le fond, celle-ci était déjà vouée à être brouillonne, sur cette pelouse qui a provoqué l’ire de la délégation francilienne, à son arrivée à Léo-Lagrange.
Dans un état déplorable, le terrain bisontin est un puissant remède contre l’esthétisme. La prochaine arrivée des beaux jours ne pourra pas exonérer les uns et les autres d’un questionnement concret sur cette surface bien malade. « Elle pénalise Besançon, qui a une belle équipe » jugeait même Emmanuel Dorado qui, comme son homologue doubiste, s’est adapté. Comme à l’aller, son équipe, la plus athlétique de la poule derrière Noisy-le-Sec, avait des arguments pour. Sans que cela ne soit, non plus, bien surprenant, l’explication a du coup pu paraître virile, à certains moments. Rien, en tout cas (et au contraire même) pour atténuer le respect mutuel qu’ont semblé avoir les protagonistes.
Très peu d’occasions dans cette rencontre
Symboliquement, l’explosion de joie de Sainte-Geneviève, sur le but égalisateur de In (1-1, 81e), bien entré dans le but de Buisson après une… double transversale, voulait dire tout autant que le sentiment final de « satisfaction » décliné par le coach génovéfain. La marque, à nouveau, de la certaine crainte que provoque un BFC bien plus dense qu’à l’automne. Il est, ni plus ni moins, que dans la plus pure réalité de la mission qui lui est assignée. Hervé Genet et les siens sont cohérents. Ça se sent. Besogneux à défaut d’être génial, soudé plutôt que fou-fou, ce groupe renvoie quelque chose. Pas un hasard, comme face à Moissy, s’il parvient désormais à provoquer cette réussite qui le fuyait tant par le passé.
Le but contre-son-camp de Depré, après le coup franc d’un Y. Crolet appliqué (1-0, 51e), avait ressemblé, un peu comme à Ornans, à une offrande. Surtout dans cette opposition fermée (lire les stats dans le fil infos) où Admi, sur un gros face à face non cadré (38e), avait répondu à Boussaïd (33e). Alors dans ces conditions, c’est certain aussi qu’on peut se dire qu’une équipe luttant pour son maintien est plutôt réconfortée, quand elle partage les points devant un leader. Ça tombe bien, le BFC aura le même défi face à lui pas plus tard que mercredi, dans un derby à Pontarlier où il faudra, là aussi, sortir ce bleu de chauffe qui va si bien aux partenaires de Mathieu Gégout.
Maxime Chevrier
BFC et Sainte-Geneviève 1-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps agréable. Terrain en piteux état. Environ 200 spectateurs. Arbitrage de M. Roth, assisté de MM. Martin et Vernier. Mi-temps : 0-0.
Les buts : Depré (51e, csc) pour le BFC ; In (81e) pour Sainte-Geneviève.
Avertissements : Courtot (64e), Pesenti (87e) au BFC ; Bahamboula (55e) à Sainte-Geneviève.
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Cuenin, M’Boa - Boussaïd (puis N. Louhkiar, 73e), Visiedo (puis Hakkar, 77e), Y. Crolet - Gégout
Non utilisés : Cheikh, M. Louhkiar, Maillot
Ent. : Hervé Genet.
Sainte-Geneviève : Velandia Hoyos - Boisseau, Depré, Monteiro, Blazi - Llambrich, Coulibaly (cap), Admi (puis N’Selé, 62e) - Gomis (puis In, 64e), Barcelo, Bahamboula
Non utilisés : Diarra, Lopes Zacaria, Barnes
Ent. : Emmanuel Dorado
Yohan Crolet et les Bisontins ne lâchent rien. Une sérieuse qualité à entretenir. Archives Loïc Petitjean

La révélation de l’année ?
Posté le 14/03/2017
Quand l’avant-dernier se déplace chez le leader, qui possède 23 points de plus que lui, il n’a pas d’autre choix que de se placer dans la peau du challenger. Parce qu’il est seul à jouer dans ce dernier match en retard à Pontarlier, le BFC ne risque certes pas grand-chose. Mais il peut gagner gros.
Besançon n’a jamais été capable, cette saison en championnat, de s’imposer hors de ses bases. Pourquoi en serait-il autrement chez son voisin Pontarlier, qui a encaissé, au total, la moitié de buts que lui ? Il y a là comme une incongruité dont raffole pourtant tellement une saison de football. Il y aurait presque, dans l’inconfort de ce derby palpitant, un certain confort pour le BFC de souffler sur la nuque de son voisin l’air de la mauvaise surprise.
Pontarlier en est conscient et Besançon ne l’ignore pas. La situation n’est qu’un modèle du genre, revisité après les dernières visites à Paul-Robbe des partenaires d’Anthony Visiedo. L’histoire peut d’autant plus bégayer que cette équipe bisontine véhicule désormais bien plus de certitudes. « Sauf qu’on joue quand même chez le premier. On ne va pas inverser les rôles » se range immédiatement Hervé Genet, dans cette posture prudente qui a remis les troupes sur de bons rails. « Ce n’est pas parce qu’on n’a pratiquement rien à perdre qu’on changera de discours. Je veux que mes joueurs confirment qu’ils répondent aux attentes dans un vrai bon match de CFA 2 ».
« A eux de me surprendre désormais… »
Ce voyage dans le Haut-Doubs ne pouvait, sur ce point, pas mieux tomber. Cette équipe que nous avions, l’été dernier, cataloguée favorite, Hervé Genet ne l’a connait que trop bien. « Je le redis, nous avons à nous inspirer du travail qui a été fait là-bas. Après, le respect est une chose, le terrain en est une autre. On ira avec la ferme intention de revenir avec un résultat ». Le coach bisontin, qui pourrait retrouver son groupe à la dernière seconde avant la rencontre, en profite pour distiller deux ou trois messages. Plutôt du genre convaincant.
Sur la notion d’un match-bonus, le technicien doubiste se reprend : « C’en est un, vu que nos concurrents directs ne joueront pas. Mais d’un autre côté, c’est oublier qu’on est avant-dernier et que le besoin de points n’a désormais plus rien à voir avec l’adversaire que l’on rencontre ». Et de vouloir échanger les rôles, vis-à-vis de ses joueurs : « Je sais personnellement de quoi ils sont capables. Je sais qu’ils n’ont pas peur du combat. Mais à eux aussi de me surprendre désormais ». On ne se révèle jamais assez, à soi-même, que dans la difficulté.
Maxime Chevrier
Hervé Genet et son groupe sont attendus à Pontarlier pour un derby dans lequel ils aiment montrer de belles valeurs. Archives Loïc Petitjean

Pontarlier - BFC à revivre
Posté le 15/03/2017
C'est un très bon match nul (0-0) qu'a obtenu le BFC chez le leader pontissalien. Très solides, pas très loin même du gros coup, les Bisontins sont tombés sur une belle équipe de Pontarlier qui avait eu la balle de 1-0. La série positive se poursuit.
Pour suivre ce match en live : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Pontarlier - BFC
Posté le 15/03/2017
Après le très bon match nul à Pontarlier (0-0), retrouvez les réactions du président du BFC, Carl Frascaro, de l’entraîneur bisontin Hervé Genet et du gardien, Lucas Buisson.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Ils restent dans le vrai
Posté le 16/03/2017
Ramener un nul (0-0) chez un cador du championnat garde un sens auquel les Bisontins prennent goût. Eux qui ont, notamment en deuxième période, contrarié Pontarlier, véhiculent de belles valeurs. A eux, avec plus d’adresse, de cueillir des fruits franchement à portée.
Il faudra voir, dans dix jours, ce que donnera la réplique donnée à Créteil. Mais le fait, après d’avoir fait plus que mettre en difficulté à domicile Noisy-le-Sec, Ivry et Sainte-Geneviève, de décrocher un nouveau nul à Pontarlier, vaut plus qu’une tendance. Certes, le BFC, nouveau roi du nul (neuf) dans ce championnat, n’avance pas énormément. Mais il se renforce de plus en plus. Comme si, construit dans la difficulté, il lui avait fallu du temps pour cimenter ses fondations.
Elles sont restées parfaitement imperméables à Pontarlier. Rodé, le dispositif cornaqué par Hervé Genet a de nouveau permis de cadenasser les débats. Cela a pu rendre le leader mal à l’aise, ce qui, dans ce contexte, n’a rien de bien étonnant. Les hommes de Courtet, eux aussi, ont été costauds. Après Gueugnon et Moissy, le CAP a sérieusement été en mesure de faire mal aux Bisontins. Il a fallu, à ces derniers, un temps d’adaptation, en première mi-temps, pour mieux appréhender le placement de J. Courtet, précieux dans la profondeur. L’attaquant pontissalien restera celui qui aura été le plus dangereux, mais aussi le moins décisif.
Leur manque la fluidité
Probable en effet que le tournant de la rencontre soit intervenu quand, lancé seul face à Buisson, le Pontissalien fut mis en échec par un gardien bisontin impeccable (20e). Alors que Gomariz fut fort bien tenu par Dabo, que Coly n’exista pas face à la doublette Golliard-Pesenti, les locaux n’étaient pas loin de forcer le verrou bisontin sur les seules phases arrêtées, dans la dernière partie du match. Mais la tête de Courtet s’envolait au-dessus de la transversale (73e). La récompense bisontine n’avait du coup rien d’illogique. Loin de là même, si l’on repense à quelques ballons en or.
Ceux-là ont bien fait dire une vérité à Hervé Genet, pas dupe sur le manque de fluidité offensive d’une équipe qui, et elle a raison, doit déjà se réconforter. Gégout, qui avait testé l’excellent Charpentier (23e), avait ainsi permis à Y. Crolet de se retrouver en position préférentielle. A l’instar de cette sérieuse occasion repoussée (55e) ou cette tête de Hakkar, pas smashée comme il aurait voulu (85e), on croit fermement qu’il y avait cette occasion de mieux faire. Besançon, qui a fini à dix après l’expulsion, aussi pénalisante personnellement qu’évitable, de S. Crolet (81e), reste quand même fondamentalement dans le vrai. Il passerait même un cap en l’étant après un virage déterminant, samedi à Troyes.
Maxime Chevrier
Pontarlier et le BFC 0-0
Pontarlier. Stade Paul-Robbe. Temps frais. Terrain difficile. Environ 600 spectateurs. Arbitrage de M. Caffe, assisté de MM. Yuksel et Selloum. Mi-temps : 0-0.
Avertissements : Konki (90e+2) à Pontarlier ; Hakkar (63e), S. Crolet (72e et 80e) au BFC.
Expulsion : S. Crolet (80e) au BFC.
Pontarlier : Charpentier - Marguier (puis Bonnet, 89e), Da Rocha, Jacquet (cap), Konki - Mo. Cissé, Miranda, Vieille (puis Tournier, 78e) - Courtet, Gomariz (puis Journet, 83e), Coly
Non utilisés : Batgi et Salvi.
Ent. : Jean-Luc Courtet
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Cuenin, M’Boa (puis S. Crolet, 51e) - Boussaïd, Visiedo (puis Hakkar, 61e), Y. Crolet - Gégout (cap)
Non utilisé : Maillot.
Ent. : Hervé Genet.
Photo Loïc Petitjean

Un plan à Troyes
Posté le 18/03/2017
Chez une réserve de l’ESTAC qui sera, comme à l’aller, renforcée, les Bisontins devront sortir leur meilleur visage pour confirmer les bonnes dispositions du moment. Il y a là comme un moment fort.
En sont-ils capables ? Se poser la question aujourd’hui est sans doute le moyen d’y apporter une réponse. Mais de celle-là, ce samedi sur les coups de 20h, pourrait dépendre partie des deux derniers mois de compétition derrière. Il est demandé aux Bisontins une performance de tout premier ordre, un résultat qu’ils n’avaient pas su faire à l’aller, contre des Troyens qui étaient venus cueillir un BFC généreux, y compris dans les cadeaux donnés.
D’une phase à une autre, l’occasion d’afficher le net changement de comportement appelle une répétition des efforts. Encore une. La troisième en une semaine en tout cas. Un contexte que les hommes de Hervé Genet avaient déjà connu, le mois dernier, à Gueugnon. Avec une certaine réussite (0-0). « On rejouera en plus en coupe derrière (NDLR : mercredi soir, contre le Racing), mais cet enchaînement n’est surtout pas une excuse pour perdre » balaie le technicien, qui n’hésite pas à comparer ce déplacement avec celui de Gueugnon.
« C’est un virage important »
Ces deux-là, avant la reprise des hostilités cet hiver, paraissaient les deux plus délicats à négocier, en évacuant deux derbies (Racing et Pontarlier) dont l’appréhension est toujours à part. Besançon, qui avait souffert en Saône-et-Loire, s’attend à tout sauf à une partie de plaisir, sur le synthétique du complexe de l’Aube. Flanquée d’une bonne demi-douzaine de professionnels, dont l’excellent Paye, qui avait causé tant de difficulté à l’aller, l’équipe de Gharib Amzine sera la mieux placée, pour interroger cette valeur intrinsèque bisontine.
Elle a été prouvée, dans un autre contexte à chaque fois, contre les deux cadors de la discipline (Sainte-Geneviève et Pontarlier). « Je l’ai dit aux joueurs avant Sainte-Geneviève. Nous avions deux gros défis. Le premier a été relevé contre les premiers. Derrière, nous avons les trois centres de formation ». A l’aller, le calcul avait été simple. Pourquoi le BFC a-t-il aujourd’hui les moyens de faire autrement que ces trois défaites ? « Parce qu’autant s’il n’y avait rien eu à dire à Créteil, les deux autres rencontres avaient été marquées par une absence de réussite de notre côté. Je me souviens d’une belle équipe de Troyes, contre qui nous avions été présents » note Hervé Genet. Lui aussi, du coup, parle d’un « virage important ». Le franchir, à nouveau sans dommage, dans cette journée charnière, signifierait beaucoup, pour les partenaires de Mathieu Gégout.
Maxime Chevrier
Face aux pros que sont Bienvenu, Paye et Sissako, Ludovic Golliard et ses coéquipiers vont devoir afficher une grosse solidité pour revenir avec un résultat. Photo Loïc Petitjean

Troyes (2) - BFC à revivre
Posté le 18/03/2017
Le rendez-vous s'annoncait aussi difficile qu’important pour les Bisontins, en déplacement dans l’Aube, pour y affronter une réserve professionnelle troyenne renforcée. Celle-ci, avec notamment deux buts dans les derniers instants, a dominé (5-1) un BFC en difficulté en première mi-temps, mais pas loin de revenir ensuite.
Pour revivre ce match dans les conditions du live : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Troyes (2) - BFC
Posté le 18/03/2017
Après la défaite face à la réserve professionnelle de Troyes (5-1), retrouvez les réactions des entraîneurs respectifs Hervé Genet et Gharib Amzine et celle de Mathieu Gégout.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Bien sévère rechute
Posté le 19/03/2017
Globalement passés au travers d’une première mi-temps où ils étaient revenus, de façon heureuse, sur une très belle équipe troyenne, les Bisontins ont ensuite eu les moyens de faire bien mieux que ce que le score brut (5-1) laisse deviner. Derniers, ils devront remettre l’ouvrage sur le métier.
Il y a toujours des moments qui vous marquent dans une saison. Aussi brutale soit-elle, la défaite à Troyes ne peut, décemment, être un ruine-moral pour un BFC qui connait, depuis des semaines, les données du problème. Pour être parti de très loin (NDLR : deux points fin novembre), il savait nécessairement qu’il s’était engagé, avec un lourd handicap, dans une course qui ne lui pardonnerait rien. Pas même un faux-pas après… neuf matches, et près de quatre mois d’invincibilité en championnat ! Seul Pontarlier, leader samedi matin, en avait fait autant.
Le fait que ce revers coïncide, suite à la victoire d’Ornans sur Selongey (3-0), avec un retour à cette place de lanterne rouge, résonne comme un bien lourd tribut. Mais il n’y a objectivement aucune raison de penser que Besançon ne rebondira pas (dès samedi prochain ?), dans un bas de tableau où un quatuor pourrait batailler jusqu’au bout. Les Bisontins devront juste se servir de cette bonne claque reçue à Troyes. Parfois, elles font du bien. Aussi positif et batailleur pour la suite, que lucide au moment présent, Mathieu Gégout a à peu près tout dit, après la rencontre. « Il faut reconnaître que l’on a joué une très belle équipe de Troyes. Malgré notre position, peu de formations nous avaient autant bougés. On ne va pas remettre en question tout ce qui a été fait. Le tout est de repartir de l’avant, car on ne se créé que trop peu d’occasions en ce moment ».
Punis pour n’être pas revenus au score
Depuis cet hiver, le BFC s’était mué en une machine de guerre. Imperméable aux coups. Avant ce déplacement, cette équipe avait terminé quatre matches sur sept, en 2017, sans encaisser de but. C’était une performance. Mais elle n’avait, dans le même temps, gagné qu’à deux reprises. Un rythme qui devra, inévitablement, en précéder un autre, pour cette fin de championnat au couteau. A commencer par la réception de Créteil, samedi prochain : il faudra savoir gagner à la maison. Cette soif de la victoire, ce groupe ne l’a pas perdue en 90 minutes. Bien que dérangeants pour Besançon, même si qualifiés « d’anecdotiques et sévères » par Gharib Amzine, les deux buts, en toute fin de match (4-1, 87e et 5-1, 90e+1) d’Aguene, ne peuvent pas pervertir l’analyse.
Celle-ci mesurera en revanche la difficulté, bien plus réelle, d’apposer, dans l’entrejeu, une maîtrise digne de ce nom. Entre une usure physique et un déficit technique, cette copie-là est à revoir. Car, en dépit d’une belle entame, les Francs-Comtois avaient volé en éclat, en première période, après l’ouverture du score troyenne bien évitable (1-0, 11e). Blessé mais buteur, Paye, bien servi par un Atoiyi dans tous les bons coups, avait mis au supplice (2-0, 32e), un BFC simplement moins fort, intrinsèquement. Face à cette jeune garde champenoise, on se disait néanmoins qu’une réduction du score, certes improbable, changerait tout.
C’est exactement ce qui s’était passé, un rien avant la pause, sur un lointain coup franc de Y. Crolet sur lequel Diouf s’était troué (2-1, 45e). L’aubaine n’avait malheureusement pas été saisie, en dépit d’une deuxième mi-temps que les Doubistes avaient dominée un bon moment. N. Louhkiar, sur un caviar de Dabo, aurait dû matérialiser ce retour. Au propre comme au figuré, la chance s’était envolée (63e), et Besançon, après la frappe sèche de Benard (3-1, 73e), s’était dirigé vers un calvaire qui doit avoir un bienfait. Celui de considérablement remobiliser les troupes.
Maxime Chevrier
Troyes (B) bat BFC 5-1.
Rosières-Près-Troyes. Complexe de l’Aube. Temps couvert et frais. Terrain synthétique. Environ 80 spectateurs. Arbitrage de M. Le Metayer, assisté de MM. Deudon et Jacob. Mi-temps : 2-1.
Buts : Sissako (11e), Paye (32e), Benard (72e), Aguene (87e et 90e+1) pour Troyes (2) ; Y. Crolet (45e) pour le BFC.
Avertissements : Obiang (42e), Boussaïd (78e) à Troyes (2).
Troyes (2) : Diouf - Moutachi, Momo N’Jombe, Sissoko, Obiang - Tchimbembe (puis Perez, 67e), Benard - Paye (puis Sow, 34e), Atoiyi, Sissako - Bienvenu (puis Aguene, 73e)
Non utilisés : Abdallah, Paillou.
Ent. : Gharib Amzine
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Hakkar (puis Mahmoudi, 85e), Cuenin - N. Louhkiar (puis Y. Faivre, 79e), Visiedo (puis Boussaïd, 64e), Y. Crolet - Gégout (cap)
Non utilisé : Maillot
Ent. : Hervé Genet.
Photo Loïc Petitjean

L’essentiel est à venir...
Posté le 23/03/2017
Battus (0-1), plutôt logiquement, par une équipe du Racing qui avait, elle aussi, été profondément remaniée, les joueurs de Hervé Genet savaient, dès le départ, qu’ils auraient des échéances autrement plus importantes que cette Coupe de Franche-Comté. Rendez-vous samedi contre Créteil.
Tout le monde s’est quitté bons amis. En dépit du large turn-over (pratiquement une équipe de part et d’autre) qui avait été appliqué, les deux coaches respectifs, qui ont pensé la même chose d’une programmation assez sotte de ce 16e de finale de Coupe de Franche-Comté, n’ont quand même, une fois lancés, pas donné l’impression de galvauder le rendez-vous. Bien au contraire. Disputé devant une honnête chambrée, ce match a plutôt été agréable, avec des jeunes joueurs, souvent en manque de temps de jeu, qui avaient à cœur de se mettre en évidence.
A ce petit jeu, sur un terrain dont on ne sait, à force, plus trop quoi penser, les « Rouges » ont été les plus méritants. L’entame des garçons de Yohann Rangdet, bien dans le ton, avait envoyé quelques signaux. Il fallait ainsi, dans ses buts, la présence rassurante de Maillot, pas heureux pour le coup lorsqu’une de ses parades engendra, dans la foulée, une main involontaire de Visiedo. Chapuis en profitait en exécutant parfaitement le penalty qui suivait (0-1, 20e). La partie se sera finalement jouée là, même si elle aurait pu rebondir à d’autres moments clés.
Les occasions sont venues un peu tardivement
Que ce soit, dans un premier temps, par l’intermédiaire des attaquants du Racing (Eusébio, Konaté et Chapuis), qui avaient eu, à cheval sur les deux mi-temps, les nettes occasions de faire le break face à un Maillot bondissant. Que ce soit aussi, de l’autre côté, par de vraies situations. On pense par exemple aux traces laissées sur la cheville de Mahmoudi, qui auraient dû conduire M. Husadzic, qu’on a honnêtement vu plus inspiré par le passé, à désigner le point de penalty (35e). On pense surtout à cette dernière demi-heure, où les « Bleus », enfin dans le bon sens de la marche, avaient eu les balles d’égalisation.
Mahmoudi et N. Louhkiar ne les avaient pas converties, laissant le droit au Racing, lors du prochain tour, de se déplacer au PSB pour une rencontre aux accents sympathiques. Un dernier mot qui résume finalement assez bien l’opposition entre deux équipes qui avaient surtout à cœur, et on les comprend dans leur situation, de préserver toutes leurs chances pour le match de championnat à venir samedi. Celui-là, c’est sûr, sera bien plus important.
Maxime Chevrier
Racing bat le Besançon FC 1-0.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps frais. Pelouse en mauvais état. Environ 450 spectateurs. Arbitrage de M. Husadzic assisté de MM. Isabey et Perrin. Mi-temps : 0-1.
But : Chapuis (20e, sp) pour le Racing.
Avertissements : Visiedo (34e), N. Louhkiar (67e), Pesenti (80e) au Besançon FC ; Revoy (81e) au Racing.
BFC : Maillot - Dabo, Visiedo, Pesenti, Dyeres - Y. Faivre, Y. Crolet, S. Crolet - Mahmoudi, N. Louhkiar, Cheikh
A participé : Atangana
Racing : Ontani - Lafrance (cap), Peralta, Boine, Feltz - Grillot, N. Hakkar - A. Hakkar, Eusebio, Konaté - Chapuis
Non utilisés : Grand, Maatoug, Revoy

L’appel des beaux jours
Posté le 25/03/2017
Lanterne rouge au moment de recevoir une réserve de Créteil excessivement dangereuse, le BFC doit faire coïncider son obligation de résultat avec une éclatante réaction après le dernier revers à Troyes.
Il sera temps, dans une semaine, de souffler un peu. « Ce sera quand même le sixième match pour l’équipe en 15 jours » souffle Hervé Genet. L’homme n’est pas du genre à se servir dans les excuses en tout genre, mais il n’est pas tout à fait aveugle non plus. L’usure physique, d’abord palpable sur le contenu de certaines rencontres (Gueugnon, Moissy…), a fini par impacter les résultats.
La mésaventure, samedi à Troyes, est peut-être, aussi bien qu’un accident, un modèle du genre dans une saison. « C’est totalement logique d’avoir, à l’instar des matches aller, une période dans cette phase retour où l’on est moins bien » calme l’entraîneur doubiste, qui évoque également « l’effet psychologique pesant d’être constamment sur la brèche depuis le début de la saison ». Ces obstacles-là, Besançon devra les surpasser. Et si possible avec panache, pour remettre les choses au clair.
« Nous avons notre destin en mains, profitons-en »
Sur ce point, le technicien doubiste ne tergiverse pas. « J’attends une franche réaction de mon équipe. On n’a pas d’autre choix dans la course au maintien ». Repartir de l’avant, engager une nouvelle série vertueuse impliquerait, à n’en point douter, une performance de tout premier ordre, ce après quoi court le BFC depuis un moment. Hervé Genet au micro : « Créteil est une très belle équipe, une des meilleures du championnat. Mais quelque part, on doit avoir la fierté de vouloir lui montrer un tout autre visage que celui de l’aller, où on avait été pitoyable ».
Comme en région parisienne, les Cristolliens s’appuieront sur de nombreux renforts du groupe National, extrêmement fourni. Une difficulté supplémentaire pour des Bisontins qui ont néanmoins le mérite de s’être montrés costauds à Léo-Lagrange, en 2017. « Les neuf matches sans défaite nous ont fait du bien, mais nous n’avons pas beaucoup avancé avec les nuls, il nous faut cette fois gagner. Nous devons nous occuper que de nous, pas de la gamelle des autres, car nous avons la chance d’avoir notre destin en mains, alors profitons-en ». Mieux même, pour entrevoir un horizon meilleur, abandonner de nouveau cette place de lanterne rouge serait une précieuse idée. On sait par quoi ça passe.
Maxime Chevrier
A l'image d'Imad Boussaïd, touché à Pontarlier, les Bisontins espèrent avoir retrouvé un peu de fraîcheur pour faire tomber une redoutable équipe de Céteil. Archives Loïc Petitjean

BFC - Créteil (2) à revivre
Posté le 25/03/2017
Il fallait prendre des points, et le BFC grignotte. Le BFC a été malmené, le BFC a mené au score et s'est fait rejoindre mais les Bisontins ne lâchent rien.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions après BFC - Créteil (2)
Posté le 25/03/2017
Après le match nul face à la réserve professionnelle de Créteil (1-1), retrouvez les réactions du président du BFC, Carl Frascaro, de l'entraîneur Hervé Genet et celle de Mickaël Courtot.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Il faudra galoper
Posté le 26/03/2017
La trêve va faire le plus grand bien à une équipe bisontine qui a eu l’excellente idée de l’aborder, à la faveur de son nul courageux (1-1) devant Créteil, en se délestant de cette place de lanterne rouge. Le BFC affrontera les deux derniers mois de compétition en ayant son destin en main.
Bien sûr, cette vision-là ne serait pas suffisante pour décrocher un maintien. Autant qu’il ne gagne pas (NDLR : seulement deux succès, le moins bon bilan de la poule), Besançon perd peu. Le dixième nul de la saison accumulé samedi soir est incontestablement à ranger au rayon des bons résultats. Tout simplement parce que cette équipe cristolienne était au-dessus et qu’elle est même, sur les deux confrontations directes, la meilleure vue cette saison.
Rincé par la multiplication récente de ses efforts, le BFC a fait ce qu’il a pu. Il a retrouvé, comme face à Moissy, cette chance qu’il n’avait pas eue à Troyes. Le poison Sacko, dans tous les bons coups avec l’excellent Gassama, et ses partenaires auraient d’abord dû, sans la présence de Buisson et d’autres mauvais choix dans le dernier geste, punir cette équipe bisontine qui trouva à l’inverse son salut sur un éclair génial. L’inspiration de Y. Crolet, avec cet amour de l’extérieur qui loba Cedille (1-0, 36e), vaudra peut-être cher, fin mai. Car ce but, que les Francs-Comtois ont longtemps cru tenir, entretiendra, pour les deux semaines à venir au moins, une dynamique positive.
L’heure du changement
Cet exploit qu’a réalisé le milieu de terrain bisontin, que l’on aimerait plus souvent retrouver à ce niveau individuel, l’équipe entière y sera tenue, elle qui doit a minima signer trois succès lors des six derniers matches de la saison. On pourrait bien sûr y voir un appel clair sur les réceptions cruciales qui arriveront à Léo-Lagrange : deux derbies contre des concurrents directs (Ornans et Racing) et un dernier match face à Dijon (2). Un raisonnement qui s’appuie, aussi, sur le rendement notoirement insuffisant du BFC hors de ses bases. Et quand on sait qu’il se coltinera des voyages à Sochaux (2), Noisy-le-Sec et Ivry…
De la fraîcheur retrouvée pourrait bien dépendre la conclusion de la révolte bisontine. Cette équipe, qui ne put éviter samedi le retour logique de Créteil, avec la percée plein-axe de Sackho (1-1, 69e), a ce cran nécessaire pour faire pencher la décision. Mais il lui faudra nécessairement retrouver cet allant offensif. Celui qui provoquera sa réussite.
Maxime Chevrier
BFC et Créteil (B) 1-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps printanier. Terrain moyen. 183 spectateurs. Arbitrage de M. Pires Martins assisté de MM. Becker et Jans et. Mi-temps : 1-0.
Les buts : Y. Crolet (36e) pour le BFC ; Sacko (69e) pour Créteil (2).
Avertissement : Lapoussin (90e) à Créteil (2).
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - Cuenin, M’Boa (puis Y. Faivre, 82e) - Boussaïd (puis N. Louhkiar, 72e), S. Crolet (puis Visiedo, 61e), Y. Crolet - Gégout (cap)
Non utilisés : Dyeres et Maillot.
Ent. : Hervé Genet.
Créteil (2) : Cedille - Solomon, Diarra (cap) (puis Dauchy, 82e), Dfeili - Baptista, Benaniba (puis Belkhouche, 76e) - Cyprien, Gassama, Haidara (puis Lapoussin, 64e) - Sidibé, Sacko
Non utilisés : Esnard et Khiyati
Ent. : Adérito Moreira
Yohan Crolet a marqué samedi l’un des plus beaux buts de la saison. Archives Loïc Petitjean

Parcours semé d’embuches
Posté le 01/04/2017
A six journées de la fin, cinq équipes vont devoir s’armer, y compris de patience, dans une lutte pour le maintien marquée par la menace de pénalité de six points qui plane au-dessus de la tête d’Ornans et Selongey. Le reste du casting est composé par Moissy et les deux équipes bisontines.
Une course australienne, mais à l’envers. Chaque journée, à défaut d’élimination directe, l’un ou l’autre aura le moyen de se rapprocher du but ultime. Un maintien dont la plupart pourrait seulement être assurée au soir du 20 mai prochain, au rideau de ce championnat. Dans un mouchoir de poche depuis quelques semaines, Ornans, BFC, Racing et Moissy ont chacun grignoté sur une équipe en chute vertigineuse.
Mieux qu’un tube de l’été, Selongey s’était fait une réelle place au soleil lors de la première partie de saison. Elle semble désormais loin, avec la pire série (en cours) cette saison : six défaites consécutives. Seule l’AS Ornans, entre décembre et février, avait enregistré cinq revers de rang. Une phase retour qui a englué Doubistes (6pts) et Bourguignons (3pts), dans des temps de passage à peu près égaux à ceux de Moissy (5pts).
Beaucoup de confrontations directes pour faire la différence
Dans cette dynamique, on comprend que la potentielle pénalité (lire par ailleurs) de six points agit telle une épée de Damoclès sur la tête de ces équipes. Sans, Selongey apparait évidemment comme candidat plus que probable au maintien, et ce, même si les hommes de Sébastien Evain, qui disputeront une seule confrontation directe (au Racing, J21), joueront les deux premiers et auront deux derbies à négocier à Dijon et Gueugnon.
La barre symbolique des 26pts, les autres en sont encore éloignés. Dans l’ordre, le Racing aura un avantage : celui de ne jouer aucun candidat à l’accession. A contrario, il sera le seul à disputer trois confrontations directes. Jamais simple dans une dernière ligne droite où il faudra aussi aller à Gueugnon. Moissy aura un menu plutôt copieux, conclu par une réception de Pontarlier potentiellement explosive. Noisy à la maison, et deux déplacement cruciaux dans le Doubs (Ornans et Racing) marqueront des tournants.
Repêchés automatiques en Bourgogne-Franche-Comté
Le BFC aura une particularité : celle d’accueillir trois voisins pour ses derniers rendez-vous à Léo-Lagrange. Ils seront clairement décisifs, avec deux réceptions de concurrents directs (Ornans et Racing), quand il faudra visiter du lourd (Sochaux, Noisy et Ivry). Ornans pourrait avoir le calendrier le plus propice. Jouer trois réserves professionnelles (Troyes, Créteil et Sochaux) en fin de saison est une opportunité. Mais il faudra en outre négocier les deux rencontres charnières que seront Moissy et BFC, avant un final vertigineux à Sainte-Geneviève.
Bien malin celui qui pourrait donner, à ce jour, le nom du condamné d’office. Vu le nombre limité (NDLR : de 6 à 9, soit de cinq à huit accessions des deux DH) d’équipes engagées en Championnats de France, en Bourgogne-Franche-Comté, dans le futur National 3 à 14 équipes, seule la 14e place serait fatidique pour les quatre « régionaux », forcément repêchés en finissant 12e et 13e. Faites vos jeux, car pour l’un ou l’autre, rien n’ira plus dans pas longtemps.
Maxime Chevrier
Ci-dessous le tableau des six dernières journées.
Ornans et Selongey en appel
C’est la semaine prochaine, qu’Ornans et Selongey seront auditionnés par la commission supérieure d’appel de la FFF. Pour eux, l’enjeu est déterminant, après l’annonce d’une sanction de six points ordonnée par la commission fédérale des compétitions nationales. Celle-ci, s’appuyant sur un principe de jurisprudence, reproche aux deux clubs de ne pas avoir aligné en leur nom propre (mais en groupement), un nombre précis d’équipes à 11 et de n’avoir pas inscrit, toujours sous la même forme, une formation en Coupe Gambardella. Six points qu’Ornans et Selongey comptent fermement récupérer, à l’issue d’un appel (suspensif) lui aussi déterminant.

Des forces avant la dernière ligne droite
Posté le 06/04/2017
Sur l’invitation de MC Conseil, l’un de ses sponsors majeurs, le Besançon Football Club avait rendez-vous, ce jeudi soir, avec ses partenaires et autres soutiens du club. L’occasion de vérifier qu’histoire et projet étaient véritablement en marche.
Les petits plats dans les grands. Mathieu Mourey et son équipe ont largement soigné l’accueil des différentes forces vives, autour du football bisontin. Sponsors privés, investis depuis le début de la saison derrière le BFC, soutiens, mais aussi personnalités ont ainsi répondu à l’invitation. On retrouvait, par exemple, aux côtés de Hervé Genet, Sylvain Matrisciano, dans une dimension historique et patrimoniale que ne veut pas surtout pas renier Carl Frascaro.
Le président bisontin a lancé la soirée, au détour d’une présentation périphérique de cette jeune entité qui monte sur la place. Face à lui, dans l’auditoire, figuraient notamment des élus. Abdel Ghezali, constamment présent cette année, mais également, non loin de l’adjoint aux sports, le Sénateur Jacques Grosperrin, resté solidaire du duo Frascaro-Genet, le vice-président du Conseil départemental Ludovic Fagaut et le député Eric Alauzet.
Avec l’encadrement du PSB
Classe et conviviale, la soirée a permis au maître des lieux de présenter une société qui mérite visite, du côté d’Ecole Valentin. Avant de céder la parole à ses convives et de les inviter à rejoindre un simulateur de voiture qu’il avait spécialement fait venir pour l’occasion, Mathieu Mourey s’est montré enthousiaste, devant le plaisir partagé par une assemblée fort bien restaurée jusqu'aux délicieux chocolats made-in Alain Ricot.
Comme une forme de trait d’union, dans une fin de saison où il jouera très, très gros, le BFC, après un rappel sur les premiers mois de compétition, a dit quelques mots, à ses partenaires, sur le gros projet (en cours) de mutualisation, avec les voisins du PSB. Autour du président Samuel Kennel, ses représentants (clubs affaire) figuraient en premières loges au moment où Carl Frascaro lançait « ce projet que Besançon mérite ». Nous aurons largement l’occasion d’y revenir, une fois l’urgence quotidienne passée. Car pour le BFC, très reconnaissant vis-à-vis de cette soirée chez MC Conseil, l’essentiel ne porte désormais plus qu’un nom : le maintien en CFA 2. Premier rendez-vous : samedi, du côté de Méziré, face à Sochaux (2).
Mathieu Mourey, au moment de la présentation de sa société MC Conseil, hôte du BFC ce jeudi soir.

Attention aux secousses
Posté le 08/04/2017
Le dernier exemple du genre leur avait laissé un sale souvenir, avec une bonne fessée à Troyes. Chez une réserve professionnelle sochalienne nettement renforcée, le BFC devra forcément en faire plus, en faire beaucoup même, pour maîtriser une journée importante.
Il est une époque pas si lointaine où Hervé Genet se délectait des oppositions face à des réserves professionnelles. Période bien révolue cette année. Le bilan parle de lui-même en six confrontations cette saison : quatre défaites pour deux nuls. Ces miettes, le BFC s’en satisferait sans doute, ce samedi après-midi (16h) sur la pelouse de Méziré. Encore que Besançon n’aura d’autre choix que d’opposer le visage le plus conquérant possible, face à des « Jaune et Bleu » délestés, eux, de toute pression comptable.
Sans excès, Hervé Genet pense en effet « qu’il faudra quand même penser à jouer contre cette équipe, pour apporter du danger, bien plus que ce qu’on a fait à Troyes et contre Créteil ». Comment ? « En étant bien meilleur techniquement » coupe le technicien, lucide sur les manques criants dernièrement constatés dans l’entrejeu. Les premières chaleurs (« un faux débat ») ne trouveront donc aucune légitimité dans l’esprit de l’entraîneur bisontin pour expliquer d’éventuelles difficultés.
« Le compte à rebours a débuté »
D’autant que Besançon, logiquement à bout de souffle en mars, après un enchaînement marquant, a largement pu refaire du jus pendant ces quinze derniers jours. « Cette coupure a fait du bien. Elle doit nous lancer, car le compte à rebours a débuté. Quatre matches de suite en avril, on est clairement dans la dernière ligne droite ». Pas du genre à se cacher, Hervé Genet a bien noté la caractéristique de cette fin de saison, « avec quatre derbies pour nous ». Pas de doute, ils feront office de juge de paix pour le BFC, jusqu’ici pas fichu de s’imposer une fois à l’extérieur.
« Si j’avais la recette… » maugréé Hervé Genet, qui ne peut véritablement s’appuyer que sur le premier match à Dijon (2-2), pour parler de véritable référence. C’était face à une équipe fortement renforcée, là-même où les partenaires de Mathieu Gégout étaient allés dicter leur loi en janvier 2016, lors de la… dernière victoire à l’extérieur en championnat. Une série longue comme un dimanche sans pain. Brutalement l’interrompre, ce samedi, alors que Sochaux alignera les Gibaud, Ramaré, Honorat, Lasme, Aktas and co, signifierait beaucoup pour le BFC, lors de cette journée qui ne lui est a priori pas réputée favorable. C’est bien dans la difficulté qu’il faudra se révéler. « Comme contre Créteil, il faudra savoir lutter et faire preuve d’un état d’esprit irréprochable » exhorte le coach doubiste. Un défi d’hommes et de guerriers. Les Bisontins doivent s’en montrer dignes.
Maxime Chevrier
S'ils veulent inquiéter Sochaux, Boussaïd et les Bisontins devront évoluer un ton au-dessus par rapport à leurs dernières sorties. Archives Loïc Petitjean

Sochaux (2) - BFC à revivre en live
Posté le 08/04/2017
On a assisté à une rencontre de très bon niveau, ce samedi après-midi à Méziré. Les Bisontins, qui ont mené à deux reprises chez une réserve professionnelle sochalienne renforcée, reviennent finalement avec un nul plutôt satisfaisant (2-2).
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici
M.C.
Montage Loïc Petitjean

Les réactions après Sochaux (2) - BFC
Posté le 08/04/2017
Après le match nul (2-2) chez la réserve professionnelle de Sochaux, retrouvez les réactions du coach sochalien Omar Daf et celle du président du BFC, Carl Frascaro.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Bien, à confirmer !
Posté le 09/04/2017
Brute, l’opération comptable, après les victoires d’Ornans et du Racing, apparaît minimaliste. Mais le BFC, qui se savait en danger chez une réserve sochalienne qui avait fière allure, ne peut rougir du nul (2-2) ramené de Méziré. Il prendrait tout son sens en cas de victoire dans le prochain derby.
L’urgence d’une fin de saison se moque éperdument du contexte comme du pédigrée d’un adversaire. Là où seul le résultat compte, des constats peuvent quand même émerger. Ce samedi après-midi, sous un cagnard qui a rendu la pelouse de Méziré encore plus vilaine, les partenaires de Mathieu Gégout ont réalisé ce que n’avaient pas su faire Moissy, Ornans et le Racing : ramener un résultat d’un déplacement pas franchement commode.
Savoir qu’Omar Daf pouvait compter, au coup d’envoi, sur huit joueurs du groupe professionnel renforcera un peu plus l’impression. Le BFC, longtemps consistant, a tenu, par ses qualités, la dragée haute à des Lionceaux dangereux, par l’intermédiaire de l’excellent Guirassy. Et même s’il peut être mitigé, au sortir d’une journée qui le laissera dans une position assez inconfortable avant de recevoir samedi Ornans, le club bisontin aura tout intérêt à se dire que le visage - loin d’un relégable en puissance - qu’il a affiché doit ouvrir un vrai chemin.
Dommage, ce retour des vestiaires
Le tout sera de connaître le prochain rendement. On signe, à l’avance, pour des mêmes scores de parité ramenés avec solidité de Noisy-le-Sec et Ivry si, par ailleurs, le compteur victoires s’affole enfin. Pas la peine de se mentir, ces succès sont vigoureusement appelés à Léo-Lagrange, contre Ornans, le Racing et Dijon (2). Au moins, les Bisontins en ont allégrement les moyens. Le fait qu’ils aient retrouvé la lumière, sur une phase arrêtée (corner de Y. Crolet, tête au second poteau de Golliard, 0-1, 24e), a été un signe intéressant. Tout comme certains mouvements, en particulier instaurés, avant la pause, par Boussaïd et Dabo.
Il y avait bien eu un « mais ». Un ballon égaré, côté gauche par S. Crolet. Pris dans son dos, Pesenti avait vu partir Guirassy. Fatal (1-1, 28e). Mais les joueurs de la capitale franc-comtoise, qui auraient dû reprendre la marque quelques instants plus tôt avec le duo S. Crolet-Boussaïd, profitait d’un nouvel enchaînement classieux d’un Y. Crolet en bonne forme, pour repasser devant (1-2, 42e). L’aubaine n’aura pas duré. Logique au vu d’une deuxième mi-temps au crédit des locaux. Resté aux vestiaires pendant cinq minutes, Besançon avait vu Sochaux revenir, par l’inévitable Guirassy, taclant à bout portant un centre de Honorat (2-2, 48e). Golliard, sur un nouveau corner bisontin, et Lasme, bien mis en échec par Buisson, avaient eu, tour à tour, la possibilité de donner la victoire aux leurs. Considérer que chacun ne l’aurait pas usurpée acte la légitimité du nul. Un de plus. Le BFC en préfèrera moins demain, sous peine d’envisager le pire, au profit de davantage de victoires, qui rapprocheraient l’équipe d’une juste récompense.
Maxime Chevrier
Sochaux (B) et BFC 2-2.
Méziré. Stade municipal. Temps chaud. Pelouse difficile. 203 spectateurs. Arbitrage de M. Ougier, assisté de MM. Yuksel et Boileau. Mi-temps : 1-2.
Buts : Guirassy (28e et 48e) pour Sochaux (2) ; Golliard (24e), Y. Crolet (42e) pour le BFC.
Avertissements : Ramare (58e), Sagun (88e) à Sochaux (2) ; Pesenti (29e) au BFC.
Sochaux (2) : Long - M’Bakata, Senhadji, Gibaud, Sans - Ramare (cap), Daham (puis Rzepecki, 82e) - Honorat (puis Lasme, 79e), Aktas (puis Archimede, 65e), Sagun - Guirassy
Non utilisés : Josephau et Juanole.
Ent. : Omar Daf
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - M’Boa, Cuenin - Boussaïd (puis Visiedo, 89e), S. Crolet (puis Cheikh, 82e), Y. Crolet - Gégout (cap) (puis Hakkar, 72e)
Non utilisé : Maillot.
Ent. : Hervé Genet.
Le BFC a réussi à mener à deux reprises à Sochaux. Photo Alexandre Vacheresse

Vacances : au bonheur des enfants
Posté le 13/04/2017
Le BFC est désormais rodé. Vacances scolaires (deuxième semaine) riment avec stage de foot organisé avec soin, sur le site des Orchamps. Du ballon, des bons repas, des copains et des sorties pédagogiques. Il faut vite réserver !
Du 24 au 28 avril. Lundi à vendredi de la deuxième semaine des vacances de Pâques. Un casse-tête pour vous, parents, peut vite être résolu, si toutefois votre enfant n’a pas trouvé d’occupation. Il ou elle aime le foot ? Optez pour le stage BFC qui, niveau prix, défie comme d’habitude toute concurrence. 35€ la semaine (règlement le premier jour du stage), repas compris. C’est bonheur.
Comme d’habitude, en plus des goûters fournis aux enfants, la restauration du midi sera confectionnée par le partenaire Léonard. Les petits (âgés de 8 à 14 ans) mangeront non seulement équilibré, mais ils se défouleront sur le synthétique, tout neuf, des Orchamps. Le foot sera évidemment largement au cœur du programme, pendant les cinq jours qui s’étaleront de 9h30 à 16h30.
Avec de belles actions
Autour de Mathieu Boillon, des éducateurs (et joueurs) du BFC, les enfants débuteront également la deuxième semaine des vacances avec des sorties éducatives. Visite de la caserne des pompiers le lundi, initiation secourisme le mardi (U11 et U13), les bonnes idées n’ont pas manqué.
Si ce n’est déjà fait, dépêchez-vous d’inscrire votre enfant. La méthode, elle non plus, n’a pas changé. Les démarches sont à effectuer au 06 85 54 63 03. Les vacances avec le BFC, c’est toujours mieux !
Montage Loïc Petitjean

Du super en carburant
Posté le 15/04/2017
Seule la victoire sera belle pour des Bisontins qui, après avoir eu du mérite de faire nul contre Créteil et Sochaux, n’ont pas d’autre choix, pour mieux se placer dans le sprint final, que de battre leurs voisins d’Ornans, revigorés. Attention, virage déterminant.
Du grabuge dans l’air. Certes, il restera un mois de compétition derrière, quatre matches pour rattraper les derniers points envolés. Mais cette confrontation directe sent le tournant à plein nez. Psychologiquement, le verdict (lire par ailleurs) des pénalités concernant Ornans et Selongey pourrait avoir un effet catalyseur. Même si d’autres candidats joueront gros, l’éventuel vainqueur du soir se placerait, bombant le torse à peine plus fièrement.
Davantage de certitudes que les deux équipes chercheront dans une partie qui pourrait bien, comme à l’aller, être atteinte par l’enjeu comptable. La pression ? Le BFC semble s’en accommoder plutôt naturellement. « Je ne la ressens pas vraiment chez mes joueurs. C’est sans doute parce que l’on est dans cette situation depuis longtemps désormais. A l’aller, déjà, nous étions tenus de faire un résultat. Ce match finalement, cela fait un moment qu’on savait qu’il serait important ».
« Ce match, il faut le gagner »
Prêts mentalement à « souffrir jusqu’au bout », les Bisontins ont compris que le seul carburant qui vaille sera la victoire. Deux succès en 21 matches : il faudrait presque se pincer pour le croire. « Ce coup-là, les nuls ne paieront pas. Ce match, il faut le gagner. On aurait déjà la certitude de reprendre un concurrent ». Hervé Genet ne perd pas de temps sur la forme ou autre soucis des adversaires. « On n’a à s’occuper que de nous et c’est une chance croyez-moi, car nous avons notre destin entre les pieds ».
Ce tempérament, que Besançon a parfois montré avec brio, samedi dernier à Sochaux (2), devra ressortir de manière plus régulière. « C’est certains que, si on parvient, dans le jeu, à reproduire ce que l’on a fait, on a de bonnes chances de gagner ». Cette foi, le coach doubiste la conserve « parque ce que mon équipe en est non seulement capable, mais aussi parce qu’elle n’a jamais failli lorsque les exigences de résultat se faisaient ressentir ». Il n’y aura guère d’autre moyen que de le confirmer lors de ce derby qui en dira long.
Maxime Chevrier
Les Bisontins auront besoin d'allant (et surtout de victoire) ce samedi contre Ornans. Photo Loïc Petitjean

BFC - Ornans à revivre
Posté le 15/04/2017
Ils n'avaient pas le choix que de abttre cette surprenante équipe d'Ornans ! Bougés en première période, les Bisontins ont réussi à inverser la tendance en seconde période pour s'imposer ! Un gros ouf de soulagement !
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions après BFC - Ornans
Posté le 15/04/2017
Après la belle victoire face à Ornans (3-1), retrouvez les réactions du président du BFC, Carl Frascaro, de l’entraîneur bisontin, Hervé Genet et celle d’Imad Boussaïd.
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

A l’image de leur saison ?
Posté le 17/04/2017
Mal partis, et finalement fort bien arrivés après avoir été déchaînés, les Bisontins auront vécu, samedi, un match qui doit compter face au concurrent direct qu’était Ornans (3-1). Il reste quatre matches au BFC pour matérialiser cet engagement moral qu’est le maintien en CFA 2.
Que le football sait être beau lorsqu’il est simple. Parlez en donc à Pierre Cuynet. Le meneur de jeu bisontin, plus à l’entraînement depuis un certain BFC - Nancy, est revenu à la compétition au meilleur des moments. D’un ballon anodin, après un vilain renvoi ornanais sur un coup franc basique de Courtot, Cuynet en a fait un délice de caviar pour Boussaïd (2-1, 78e). L’ex-Ornanais, comme un symbole, qui donnait là une victoire primordiale aux siens, comme il en avait rêvé.
Le football sait aussi récompenser ses bienfaiteurs. La preuve, le passeur était devenu, dix minutes plus tard, un buteur tout en facilité (3-1, 88e) sur le centre en retrait d’un bondissant S. Crolet, auteur là, et de loin, de sa prestation la plus aboutie de la saison. C’est en effet l’ancien dijonnais qui avait lancé cette soirée pas comme les autres. D’une volée simplement cadrée, après un dégagement aléatoire de Domingos, le milieu doubiste profitait de la faute de main de Mouge (1-0, 6e). On n’en était qu’au premier fait à part d’une rencontre qui en collectionna quelques-uns. A défaut de brio, les amateurs de sensations fortes en auront eu pour leur argent.
Que ce fut dur pourtant…
Besançon ne s’est certainement pas extirpé d’une fichue situation par hasard. De même qu’il n’a pas perdu qu’un match de championnat (Troyes) sur la phase retour - où les joueurs de Hervé Genet sont 7e - sans raison. Au fil d’une deuxième mi-temps convaincante, le BFC a fini par essorer une équipe de Yannick Renou qui perdit ostensiblement le fil. Les quatre avertissements reçus, en neuf minutes à l’heure de jeu, voulaient à la fois tout dire, autant qu’ils ne résumaient rien d’un premier acte dominé par les visiteurs. On était alors loin, très loin de deviner que cette équipe finirait par afficher une certaine supériorité intrinsèque. Mordant, joueur, Ornans marchait sur les locaux.
L’efficacité lui a sans doute fait défaut pour faire plus mal. Car hormis cette tête de Domingos qui, couvert par Courtot, devançait un Buisson alors fébrile comme son arrière-garde (1-1, 24e), les Ornanais avaient soit raté le coche (Grandjean ou transversale en première période), ou étaient soit tombés sur le portier bisontin, comme Ramdani après la pause. Les accouchements difficiles sont souvent ceux qui génèrent le plus de joie. Ce groupe passera, peut-être, pour un spécialiste du genre en fin de saison. A la fin d’un exercice où il n’a plus le droit de flancher. Il a encore eu ce caractère samedi.
Maxime Chevrier
BFC bat Ornans 3-1.
Besançon. Stade Léo-Lagrange. Temps clément. Terrain correct. 439 spectateurs. Arbitrage de M. More assisté de MM. Martin et Ravier. Mi-temps : 1-1.
Les buts : S. Crolet (6e), Boussaïd (78e), Cuynet (88e) pour le BFC ; Domingos (24e) pour Ornans.
Avertissements : Dabo (32e), Pesenti (45e+2) au BFC ; Juif (41e), Aumaître (61e), Martin (64e) Domingos (68e), Dirand (70e) à Ornans.
BFC : Buisson - Dabo, Golliard, Pesenti, Courtot - M’Boa, Cuenin (puis Cuynet, 62e), S. Crolet - Boussaïd (puis Hakkar, 86e), Y. Crolet, Gégout (cap) (puis Visiedo, 80e)
Non utilisés : Atangana et Maillot
Ent. : Hervé Genet.
Ornans : Mouge - Perrot, Domingos, Dirand, Chaintreuil - Aumaitre, Juif (puis Puricelli, 84e) - Grandjean, Martin, Janvier - Grandjean (puis Meier, 26e)
Non utilisés : Lujien et Etevenon
Ent. : Yannick Renou
Avec un but et une passe décisive, Steven Crolet a été largement prépondérant dans le succès bisontin. Photo Laetitia Place

Pas cette abstention-là !
Posté le 21/04/2017
Parce que sa première partie de saison l’a conduit à se battre jusqu’au bout, le BFC a bien compris, la semaine dernière contre Ornans, qu’il avait mis les deux pieds dans une phase critique. Le voyage chez une équipe de Noisy-le-Sec qui lorgne encore l’accession sera aussi intense que fort en sens.
Cette équipe est comme le funambule. Sur ce fil étroit, elle résiste au temps, le regard figé sur un horizon, un cap fixe. Le maintien est au bout, en ligne de mire, et il n’est pas question, pour les protégés de Mathieu Gégout, de tomber, de fracasser leurs membres, et beaucoup d’espoirs d’un renouveau bisontin. Les derniers mois sont venus le prouver. Ce groupe a tantôt montré du caractère, tantôt de la qualité. Parfois, rarement certes, les deux en même temps, comme lors de deux demi-heures particulièrement réussies à Sochaux (premier acte) et contre Ornans (second).
A mesure que le dénouement approche, Besançon sent poindre une exigence. Celle d’étaler cette force avec plus de régularité, sur la durée d’une rencontre. S’il y parvient, le BFC, conformément à ce que l’on pense de lui et de ses facultés, se maintiendra. Car il passera outre ces quatre derniers obstacles. Y compris celui de ce samedi. Le plus dur a priori. Sur le synthétique de Noisy-le-Sec, les hommes de Hervé Genet n’auront en effet pas que leur seule situation comptable à gérer. L’adversité sera réelle.
« Notre envie de ne pas descendre doit nous sauver »
La saison noiséenne a en effet un paradoxe. A un mois de la fin du championnat, les Franciliens caressent encore l’espoir mathématique d’accéder au National 2, alors même qu’ils comptent sept revers. Trop, en général. Mais alors que, dans le même temps, un Sainte-Geneviève - Pontarlier pourra laisser des traces à quelques kilomètres du stade Salvadore Allende, il y a peu de doute sur la détermination qui animera les locaux. Une « très bonne équipe » jugée par Hervé Genet qui, pourtant assez nettement dominée, à l’aller (1-1), sur le synthétique de Saint-Claude, avait montré un état d’esprit plaisant.
Face à l’équipe la plus gaillarde de la poule, le BFC s’attend à se faire bouger. Mais ses aptitudes à répondre existent aussi. Une fois encore, il devra aller les puiser dans un mental qui lui a fait traverser la phase retour avec panache. « Il y a de quoi être partagé, car hormis le non-match à Troyes (5-1), mais aussi les grosses difficultés devant Créteil (1-1), nous avons été présents à chaque fois » reconnaît le coach bisontin. Cette ambivalence tient sans doute au fait que, méritante, son équipe avait réalisé une mauvaise opération comptable, il y a deux semaines, après avoir signé un résultat nul qui avait pourtant du sens à Sochaux.
A quatre journées de la fin, Besançon, qui n’a jamais gagné un match à l’extérieur en championnat cette saison, se retrouvera face à ses responsabilités. « La priorité, c’est déjà de bien défendre et de ne pas perdre. Je crois fermement que notre envie de ne pas descendre, celle que l’on affiche depuis plusieurs semaines, doit nous sauver ». Hervé Genet a bien assimilé la répétition des efforts. « Chaque samedi, c’est comme si nous passions le baccalauréat en fait… ». A la sortie de cet examen, le but sera de se retrouver en ballotage favorable.
Maxime Chevrier
Comme Ludovic Golliard, les Bisontins vont devoir faire preuve de concentration et de hargne à Noisy-le-Sec. Archives Loïc Petitjean

Noisy-le-Sec - BFC à revivre
Posté le 22/04/2017
Les Bisontins avaient pourtant bien tenu pendant une heure. Face à une équipe supérieure, ils ont fini par mordre la poussière (2-0) chez une équipe de Noisy-le-Sec relancée pour la course à la deuxième place. Le BFC, lui, se retrouve dernier avant un derby crucial samedi prochain devant le Racing.
Pour revivre ce match dans les conditions du direct : Cliquez ici

Les réactions après Noisy-le-Sec - BFC
Posté le 22/04/2017
Après la défaite du BFC à Noisy-le-Sec (2-0), retrouvez les réactions du président du BFC, Carl Frascaro, des entraîneurs respectifs Mohamed Djouadi et Hervé Genet et celle de Lucas Cuenin
Pour visionnez les réactions, cliquez ici

Trois batailles pour survivre
Posté le 23/04/2017
La rechute (2-0) à Noisy-le-Sec ne pouvait pas plus mal tomber dans la mesure où les succès combinés d’Ornans et Moissy replacent le BFC en dernière position, à trois journées du terme. Passés à côté samedi, les Bisontins se devront une cinglante revanche dans un derby fratricide contre le Racing.
Il y a des soirs comme ça, où rien ne va, où tout est contre soi. Mais dans des moments comme cela, la réflexion pousse à démontrer que rien n’est le fruit du hasard. Avant le match, Hervé Genet avait son scénario en tête. « Il faudra bien défendre dans notre dispositif, il ne faut pas prendre de but. Avec les changements à l’heure de jeu, nous densifierons l’équipe et nous aurons les opportunités. »
Il est certain que face à cette équipe de Noisy, qui n’avait perdu, face à des équipes amateurs, que deux points à domicile (Gueugnon), il fallait se montrer irréprochable dans l’abnégation. Les plans du coach bisontin ont dû être quelques peu revus.
Très tendres, trop tendres
Mathieu Gégout et ses coéquipiers sont retombés dans des travers dont le BFC pouvait, à ce moment de la saison, bien se passer. Aux abonnés absents dans le combat physique, ils ont offert des situations que l’équipe de Noisy n’avait nul besoin. Face à une équipe si athlétique, si agressive dans le bon sens du terme, le fait de n’avoir concédé aucun avertissement témoigne inévitablement d’un manque d’impact.
Le premier but noiséen était semblable à une situation d’échauffement, sans agressivité sur le porteur du ballon, laissant les Franciliens construire à leur aise une offrande pour Kachour (1-0, 65e). Le but du break, lui, a rappelé les fâcheuses tendances bisontines, de la première partie de saison, à faire des erreurs individuelles, payées cash. Ludovic Golliard se sait fautif, après s’être fait contrer dans le rond central pour le second but, signé Cissé (2-0,73e).
Un score finalement logique au vu de la première heure de jeu. Car si dans le premier acte, les Franciliens ont toujours buté sur une défense bisontine rôdée, le BFC avait trop souvent un temps de retard dans la relance ou dans la construction, perdant ainsi bien trop vite le ballon. La seule situation digne de ce nom, était à mettre à l’actif de Steven Crolet, contré, qui a tenté aux 20 mètres juste après l’ouverture du score. Avec aucune frappe cadrée, le BFC ne pouvait espérer mieux.
Plus le choix…
Maintenant dos au mur, les Bisontins n’ont plus le choix. Inutile de s’attarder sur un non match qui, en soit, en situation dite normale, ne remet pas tout en question. Le BFC traine son mauvais début de saison avec lui, et c’est cela, qui donne à la moindre contre-performance, des allures de profonde désillusion. Car, ajouté à cette contre-performance, le BFC a bien dû constater la leçon de volonté de ses concurrents directs avec les victoires de Sénart et d’Ornans. Il faut se souvenir qu’au mois de novembre, les Bisontins ne comptaient que deux petits points au compteur, à sept points de l’avant-dernier. A trois journées de la fin, ils ont le destin entre leurs mains avec seulement deux longueurs de retard sur le Racing et Ornans.
Ces Bisontins-là ont sans doute conscience de tout ça. Ils doivent aussi se dire que, soutenu par tout un club, ils se doivent la plus belle des revanches. Sur le terrain. Aucune excuse ne prévaudra. Seule la tenue de combat est réclamée, dans une posture qui aura tout de la mission commando, sur le dernier mois de compétition. Messieurs, c’est à vous.
Frédéric Reynes
Noisy-le-Sec bat le Besançon FC 2-0.
Noisy-le-Sec. Stade Salvador-Allendé. Temps couvert. Terrain synthétique. 40 spectateurs. Arbitrage de M. Garo assisté de MM. Samathi et Gharbi. Mi-temps : 0-0.
Les buts : Kachour (65e) et Cissé (73e) pour Noisy-le-Sec.
Avertissement : Kachour (58e) à Noisy-le-Sec.
Noisy-le-Sec : Djeddi - Patricio (puis Doumbia, 77e), Seance, Lumon (cam), Miriezolo - Fofana, Magassa - Cissé, Kachour (puis Habderache, 83e), Dicko - Msimba (puis Ramdame, 54e)
Non utilisés : Diawo et Cabkoub
Ent. : Mohamed Djouadi
BFC : Buisson - Dabo, Cuenin, Golliard, Courtot - Visiedo puis Cuynet (62e) - S. Crolet, Mboa - Boussaïd (puis Hakkar, 89e), Y. Crolet, Gégout (cap) (puis Mahmoudi, 77e)
Non utilisé : Maillot
Ent. : Hervé Genet.
Les partenaires de Mathieu Gégout devront s’arracher pour sortir vainqueur de leurs trois derniers combats. Archives Loïc Petitjean

Comme une odeur de soufre…
Posté le 29/04/2017
Il était presque écrit, dans la récente et incongrue toute jeune histoire du football bisontin, que les deux voisins du BFC et du Racing se retrouveraient, ce samedi (18h), pour un duel aux conséquences terribles. Les Bleus n’ont pas le droit de perdre et doivent gagner, les Rouges n’ont plus de marge.
On a fini par savoir s’il fallait davantage en rire qu’en pleurer, malheureusement. Lubie et égo se sont fracassés sur le mur des réalités : dans une ville comme Besançon, aux ressources limitées, la cohabitation, version promiscuité, de deux clubs dans la même division ne pouvait qu’être source de difficultés. Tant pis pour l’absence de vision, il faudra donc se résoudre à un affrontement fratricide, avec pour seul enjeu : la survie.
Elle pourrait d’ailleurs anticiper la chute